ECRIRE

Asbury-06 Joe Maloney

Photo de Joe Maloney


  


 Ah Le teenage dream de Katy Perry, tellement efficace même 5 plus tard!

* POST RTT

Vous vous souvenez du post sur la peur qui paralyse que j'avais écrit il y a deux mois? On avait parlé de l'ambition et tout. Bon vous vous doutez bien qu'au vu de la taille du morceau, je n'avais pas du tout clos le sujet.

Je voulais vous faire part de quelques unes de mes évolutions sur la question et qu'on puisse, encore échanger là-desssus.

Je vais prendre appui sur l'ambition que j'ai d'écrire un livre, pas parce qu'elle est plus pertinente qu'une autre mais parce qu'elle m'est suffisamment personnelle et ancienne pour que certaines choses en sortent.

Après avoir lu vos commentaires et encouragements, je me suis remise à écrire de manière plus régulière.
Je suis encore loin de le faire tous les jours même un peu, c'était pourtant l'objectif que je m'étais fixé au départ après que vous ayez parlé de 750 Wordsun site absolument cool où vous avez un espace dans lequel vous devez rédiger 750 mots au moins par jour.
C'est un site collectif (plein d'autres gens font comme vous), il y'a un système de statistiques qui vous permet de voir combien de temps vous avez mis, les mots que avez le plus utilisés et d'autres trucs en anglais dont je ne saisis que modérément le sens.

Les 30 premiers jours sont gratuits après je crois que c'est 5 $ par mois mais ça reste à vérifier.
Quand je mes suis inscrite je n'avais qu'un seul objectif, écrire plus.

Mon problème est là, je me laisse en permanence démotiver, je perds confiance en moi le temps de le dire et il m'est très difficile de faire abstraction de mes doutes et de mes certitudes quant au fait que ce que j'écris est complètement nul.
Donc ce site est une excellente manière de travailler mon endurance (oui, comme Murakami qui utilise la course comme support à l'endurance qu'il faut pour écrire un livre. Je ne suis pas naturellement endurante, alors j'imagine que ça se travaille), écrire plus souvent, de manière modérée (750 mots représente une quantité plutôt facile à atteindre mais pas non plus trop facile, bref, c'est un très bon entre-deux) mais sans viser la qualité tout de suite.
Oui parce qu'en général ce que je faisais, c'était écrire le début, relire, trouver ça moyen, retravailler les virgules, relire, trouver ça moyen... Et voilà comment on va au bout de rien, un vague incipit retravaillé et c'est tout!

Alors mon rythme est mieux, ce qui est déjà pas mal, mais on ne peut pas dire que je réussisse à être assidue à la hauteur de ce que je voulais.
5 jours à écrire à la suite reste pour le moment mon maximum.
J'écris plus mais c'est pas encore suffisant pour me satisfaire pleinement, mais je suis contente, ça m'aide d'ailleurs à plus écrire sur le blog qui regagne en importance pour moi.

Il y a tout de même 2 choses que je comprends petit à petit à force de m'intéresser à l'ambition, aux moyens d'aller au bout de ce que l'on désire et c'est d'eux dont j'aurais aimé vous parler aujourd'hui.

1. Le contexte social 

Alors je sais que je vais enfoncer des portes ouvertes, mais mine de rien, je nie de moins en moins ce paramètre dans l'évolution d'un individu ce qui n'était pas du tout le cas avant. En tous cas, j'avais la prétention de penser que pour moi, ça n'était pas pareil.

Il ne s'agit pas de trouver des excuses ou des explications misérabilistes, mais le contexte d'où l'on vient est fondamental pour envisager sa vie et se ambitions. On ne part pas tous du même point de départ.
Grosso modo, les rêves enfantins et même adolescents ne diffèrent guère d'un individu à un autre, le sens des réalités n'ayant pas encore fouetté le visage et limité les perspectives.

On n'est jamais que l'enfant de nos parents et d'un certain contexte social, financier et ambitieux.
Bien sûr il n'y a pas de fatalité, les choses peuvent bouger et évoluer, on connait tous des contre-exemples mais ils restent tout de même de l'ordre de l'exception.

Je suis tombée sur le site de Encore-magazine que je vous conseille vivement, ce site est vraiment cool. Il s'intéresse aux parcours de réussite, aux obstacles, aux envies, bref à la carrière de tas de gens qui ont monté des boîtes sous une forme ou une autre.

En regardant ce site, j'étais frappée de voir à quel point la plupart (la grande plupart, je ne généralise pas il y a clairement des contre-exemples) des gens présentés venaient d'environnement propice à la création et à l'entreprenariat.
Ces gens n'ont pas forcément eu une vie heureuse avant d'en arriver là, c'est pas le propos, mais ils étaient dans un contexte plus favorable: parents ayant déjà réussi voire très bien réussi, milieux plutôt aisés, pas trop de problème d'argent... Bref, un environnement qui tend à dire que  réaliser tes rêves "oui, c'est possible".

Evidement si contexte favorable il y'a, se voir à une certaine place, avoir un certain nombres d'ambitions n'est pas mal perçu.
Je répète que ce que je dis n'a pas de valeur morale, c'est juste un constat.
On peut tout fait réussir sans ça, je dis simplement que se voir à une place professionnelle relativement "élevée", est plus envisageable si on a déjà autour de soi (parents, amis des parents...) des gens qui sont déjà passés par là.
Ne pas avoir de gens qui sont passés par là nécessite juste de faire autrement, de s'inventer en quelques sortes et surtout de s'envisager à une place sociale "supérieure" que celle qu'occupe les parents. Et ça, ça n'a rien à voir avec les études, ça a à voir avec le discours ambiant et les modèles environnants.

Donc, il ne faut pas négliger ce paramètre. J'ai longtemps cru que ces choses n'étaient pas vraies, que quand on voulait, il suffisait de pouvoir et de beaucoup travailler, mais ce n'est pas aussi simple, nous sommes, quoi qu'on en pense, déterminés
Chez moi, personne ne créé, c'est pas grave, mais même si au fond de moi c'est ce que je veux faire, écrire un livre, je bataille ardemment à l'intérieur pour me sentir légitime à vouloir l'écrire.
Je suis la fille de ma famille et de mon contexte, il faut bien que je me répète que ce n'est pas une raison, que je peux essayer de dépasser mes appréhensions malgré tout et que je réussisse à construire  petit à petit une légitimité pour moi. Ce n'est pas évident, je dois forcément passer par une auto-conviction un peu factice mais parfois efficace.

Donc l'idée qui se précise dans mon esprit c'est qu'il ne faut pas négliger d'où l'on vient, quelle place avaient les réussites et même les prises de risque dans notre propre famille. Une fois que c'est ciblé, on peut commencer à travailler. Il ne faut pas que l'on se complaise dans son constat, mais il faut bien le dépasser, trouver des chemins de traverse et sa propre singularité. ça demande du temps, c'est vrai, mais c'est comme ça.
Rien n'est une fatalité, un peu de bienveillance et de compréhension de son contexte permettent déjà d'envisager les choses sous angle plus "complexe" mais aussi plus apaisé.
Oui c'est plus difficile de vivre ses rêves sans modèle et sans réseau, c'est comme ça mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer de faire au moins de son mieux.

2. Méditation et retour à l'objectif

Je médite depuis quelques temps.
Comme tout le monde tu me diras vu que ce truc "bobo" est très à la mode, je plaide coupable, tout est bon pour lutter contre mon anxiété originelle, celle qui m'accompagne depuis toujours et qui m'appuie en permanence sur le haut du ventre. Je ne veux pas croire que c'est une fatalité donc j'essaie la méditation.

Après avoir tenté le fameux Headspace présenté par Mai il y a un petit bout de temps je suis passée à de la méditation en français, nettement plus raisonnable de mon point de vue (enfin pour moi je veux dire, écouter un mec me parler en anglais alors que je dois être dans le Ici et maintenant, je n'y arrivais pas). Ca s'appelle Petit Bambou et je trouve ça très bien.

C'est exactement le même principe que Headspace (ça a dû pomper), il y 8 séances gratuites (chez Headspace c'est 10) et si ça te plait tu peux t'abonner (pas gratuit, 6,99 par mois et 5 je crois si tu t'abonnes à l'année).
Alors je vais pas vous dire que ce truc change ma vie, une séance sur 2 je m'ennuie quand même vachement mais c'est pas mal, c'est pas la révolution mais c'est pas mal.

Ce que je trouve le plus intéressant dans le processus, c'est la rapport tout à fait déculpabilisant qu'a le mec avec la pratique.
Si tu t'ennuies comme un rat mort il te dit que c'est pas grave, que c'est normal, si ton esprit se barre toute les 5 minutes (dans mon cas toutes mes 45 secondes) à penser à des trucs qu'on s'en fout, pareil, il te dit que c'est pas grave, tu notes ce que tes pensées te disent et tu récupères ton esprit gentiment mais fermement pour lui dire que "bon maintenant on médite mon petit chat".

Quel rapport avec l'écriture?

Et bien c'est justement ce dernier point que je trouve très intéressant.
Le monsieur de l'appli te dit sans arrêt que ton esprit se barre que tu dois juste le récupérer. Et ça recommence, alors tu le récupères, tu ne dois pas t'en vouloir ou te sentir incapable s'il se barre c'est ce qu'il est, alors sans jugement, tu dois juste, inlassablement le récupérer. Ca ira de mieux en mieux mais il tentera toujours de se barrer dans tes problèmes, tes complaintes, factures et autres conflits.

Je crois que c'est aussi ça pour les rêves et ambitions.
Ma motivation pour écrire se barre tous les jours, toutes les lignes, à chaque fois que je bois une gorgée de café. C'est comme ça. Ca ne veut pas dire que je ne dois pas écrire, ça veut juste dire que, indépendamment de mon envie de le faire, il y a en moi, le doute dévorant et la certitude que ce que j'écris est nul.
Ce n'est peut-être pas réel, c'est ce que moi je ressens, donc ma nullité présumée voudra toujours s'épargner une éventuelle déconvenue et je crois bien qu'elle ne s'arrêtera pas tout de suite, peut-être même jamais.
Alors comme pour la médiation, je dois sans arrêt ramener mon envie d'écrire à sa stricte utilité, la débarrasser de mes complexes et peurs qui ne partiront pas demain.

Ecrire plus (j'aimerais au moins passer à 1 jour sur 2) m'a permis de comprendre pourquoi je voulais écrire, je ne suis pas une si grande lectrice que ça alors je me demandais bien pourquoi je tenais tant à le faire.

Si je veux écrire c'est parce que quand je le fais, sur ce blog également, c'est la meilleure partie de moi qui s'exprime.
C'est ça qui est galvanisant et c'est pour ça que je veux écrire, pour permettre à la meilleure partie de moi de s'exprimer le plus possible.

Je vous embrasse si vous êtes encore là, au bout de ce billet, merci de l'avoir lu.
Et j'aimerais évidement avoir votre avis sur ces questions.

Bisous smack 

Commentaires

shoubbs a dit…
Plein de choses très vraies dans ce que tu écris. Je me retrouve totalement dans la question d'endurance.

Je m'intéresse aussi à la méditation, je te conseille le site les antisèches du bonheur qui propose qq vidéos de méditations en ligne. Les textes sont chouettes, et ayant croisés dans ma vie pro le gars qui l'a monté (dans son ancienne vie pour le coup), je me dis que je n'ai vraiment pas exploré toutes les voies du bonheur !
amelstos a dit…
Chère Marie,

Aucun avis sur la question aujourd'hui, mais je voulais juste te dire que j'aime te lire. Alors je suis contente que tu écrives. <3
Georges a dit…
Marie,
Je retiens une chose: encombrement.
L'esprit encombré de pensées qui tournent en boucle. Toutes ces fausses vérités qu'on se ressasse et qui nous inhibent. Une solution? Y en n'a pas de miracle. Juste comme tu le dis, les laisser venir ces pensées, les reconnaître pour ce qu'elles sont: des productions mentales, et les laisser repartir. Je crois très fort au "one step at a time" moi. Une chose, puis une autre et encore une autre qui mises bout à bout créent du sens. Si tu préfères, regarde les aiguillages de train. Il suffit d'un petit clic pour actionner les rails et ton train change complètement de direction. Effort de départ: un changement léger et banal d'aiguillage. A l'arrivée: Marseille au lieu de Bordeaux.
Et aussi je crois qu'il faut un projet. Avoir un projet structure la pensée. Écrire un livre c'est génial. Mais sur quoi? Pour dire quoi? Dans quel but? Attention je ne dis pas ça pour sous entendre que tu n'as pas de projet! Je dis juste que c'est important de savoir où on va. Ça aide. L'ambition on s'en fout. C'est pas une valeur d'être ambitieux. Ce qui est intéressant c'est de donner le meilleur de soi comme tu le fais si bien dans ce blog. Je crois que quoi qu'on fasse ça marche quand notre vérité rencontre les gens parce qu'elle leur parle et que du coup tu passes du singulier au pluriel, de l'individualité à l'universel. Être vrai, cohérent avec ce qu'on sent de soi. Et je peux t'assurer que tu as une forme irréductible de cohérence. Alors vas-y! Jette toi à l'eau!
EMI. a dit…

Dans mon cas, le véritable problème est la confiance en moi. Elle me paralyse. Chose qu'elle fait bien plus à mes 25 ans qu'à mes 17 ans. La perfection s'est installée plus solidement dans mes principes, c'est pire. Le trop d'informations également et le plus gazon plus vert ailleurs sont des facteurs qui entravent et ratatinent ma confiance en moi.

Je le sais depuis toujours. Je suis ma pire ennemie. Ca fait des années que je désire ouvrir un blog. Et l'éternelle question, mais qu'ai je de plus à apporter revient sans arrêt. Je suis graphiste et j'ai exactement la même question pour mes jobs perso. Du coup, je ne fais rien.

Je ne viens pas d'une grande famille créative, même si on ne manque pas d'imagination. J'ai été élevée avec des parents très terre à terre, et peu ambitieux. Je veux bien admettre qu'ils m'ont conditionné à réfléchir d'une certaine façon pour certains aspects, notamment le fait d'oser prendre des risques. J'ai l'impression que pour beaucoup de gens dans mon entourage, les prises de risques sont minimes et se sont toujours calculées.

Mes éternelles angoisses et remises en questions vont parfois un peu trop loin. J'aimerais me dire "Il suffit d'y aller". J'y travaille justement. Affaires à suivre. ;-)
Punaise Marie, merci d'exister. Non mais sérieux, tu me fais réfléchir et ça fait un bien fou, je voulais te le dire.

C'est clair qu'on part souvent de l'apriori archi faux que ceux qui écrivent (pour rester sur l'exemple de l'écriture) le font sans effort, que ça coule de leur plume comme par enchantement et que c'est un don fabuleux. Evidemment que non, pour la majorité, écrire demande beaucoup de concentration et de travail, et par travail forcément, on entend une certaine flagellation permanente pour se remettre sur le droit chemin et ne pas laisser son esprit et son stylo s'évader à la première goutte de pluie qui s'écrase sur la vitre.

C'est ça qui est dur, justement. Parce que moi, j'ai la volonté d'une huître échouée sur son rocher, je l'avoue. Genre Headspace. Je l'ai fait 2 fois, j'ai trouvé ça assez cool et apaisant mais en même temps légèrement chiant. Alors j'ai arrêté. C'est vraiment nul, ma volonté frôle en permanence le niveau de la mer. Idem pour l'écriture. Parfois, après avoir écrit un article pour le blog ou autre, je suis remontée à bloc et je me dis "ouais, cette semaine, j'en écris au moins deux autres, ça va être de la balle!". Un mois après, j'en ai pas touché une et mon blog sombre dans les limbes de l'oubli.

Mais t'as raison, c'est comme pour la méditation. Il faut sans cesse se rappeler à soi, à son objectif. Il faut le faire. Sinon, bah, on n'arrive jamais à rien, et c'est un peu moche.

Bon, ce soir, je recommence Headspace.
Et demain, j'écris un article.

Ouais!!



Killy a dit…
Alors sur ce coup là (et sur d'autres que j'ai expérimenté) je dirais, ne force pas, je ne partage pas trop l'avis de "rattrapé" ton esprit, je pense que ce n'est pas pour toi, alors que parallèlement si je ne connaissais pas cette difficulté et me contentais de savoir à travers tes écrits du blog, je tiendrais un autre discours, je dirais cette fille elle devrait écrire. Oui tu as du talent, oui tu as l'envie mais.... ça ne se fait pas. Pourquoi forcer une nature ? il faut du plaisir dans ce qu'on fait, autant dans l'action que dans le résultat. Et si tu enlevais "il faut que j'écrive" peut être que naturellement tu écrirais car tu n'aurais pas la pression, pression que tu te mets sans doute.
Nom a dit…
Olala Marie. Je me dis "tiens, 750words, c'est une super idée! je m'inscris tout de suite".

"You already have an account".

En fait je m'étais inscrite en mai 2012 et je n'avais rien écrit du tout.

Y'a trois ans, putain.

Au moins je suis emballée par les mêmes choses, je reste consistante.

Tu sais quoi, j'ai écrit un commentaire sur ton blog des tonnes de fois et à chaque fois je n'ai pas publié "ça sert à rien, tout le monde s'en fout de mon opinion" "cette meuf ne me connait pas, qu'est-ce que ça peut bien leur faire que je réponde à son article". Mais bon il faut oser et se faire violence parfois.

Je crois.

Allez, je publie. Mais je suis consciente que mon commentaire ne sert à rien.
Clue a dit…
salut Marie

c'est émouvant de voir comme tu changes, on le sent bien que tu t'éclates quand tu écris. Et l'endurance existe en fait, tu ne te rends pas super compte mais en fait, ton blog c'est déjà une petite endurance.

Bon donc, contexte social : non. Je pense (après une dizaine d'années à voir une psy géniale) qu'en fait tu veux plutôt dire "les parents" :)
Tout vient de là, notre vision de la réussite, la peur ou non de l'échec, le fait qu'on prenne des risques ou non. On est toujours l'enfant des gens qui nous ont élevés. ça n'a pourtant rien à voir avec le niveau ou le milieu social d'où l'ont vient. Plein de personnes venant de familles aisées ont des boulots qui ne les épanouissent pas (qu'ils gagnent ou non plein d'argent d'ailleurs).
Je connais des tas d'exemples des 2 côtés!!

Pour la méditation et l'écriture (et donc aussi arrêter de fumer, arrêter une mauvaise habitude, commencer une nouvelle habitude...;)), oui et oui et oui. Essayer, recommencer, continuer, sans jugement. The only solution.

Je pense très sincérement que tu as du talent, et je suis certaine que si tu te rends plus endurante, puisque tu produiras plus d'écrit, ce que tu produiras sera de grande qualité.

Go on et bisous
Clue
Anonyme a dit…
Je repost ici mon commentaire, je l'avais laissé sur l'article précédent à propos du minimalisme et du rangement et bizarement je trouvais que les commentaires était un peu hors-propos au mien... Non, je ne suis pas une gogole...


Putain Marie ça fait longtemps (tout est relatif) que je te lis sans jamais dédaigner poster un commentaire par manque de motivation/temps.

En réalité, je me retrouve tellement dans tout ce que tu écris (message de kikoo).
J'ai 20 ans, la vie devant moi et il y a deux mois après des semaines de réflexions j'ai décidé d'arrêter mes études pour me réorienter l'année prochaine. Me réorienter dans quelque chose qui m'intéresse vraiment mais qui paye peu alors que j'étais dans une école assez "réputée" qui assurait un métier bien "reconnu socialement" mais que j'avais choisi par défaut. Peut-être aussi pour prouver aux autres que j'étais capable. Ridicule, je conçois.
Je précise que je viens d'un milieu bien modeste à la base. Je ne te raconte pas l'incompréhension de certaines personnes de mon entourage quand ils ont appris la nouvelle... Mes parents, eux, me soutiennent quoi que je fasse. "Du moment que tu es heureuse".

Bref, je me reconnaissais pas dans tout ça, j'avais l'impression de me mentir à moi même. Je crois que je me suis acceptée tel que j'étais, sans non plus revoir mes motivations à la baisse mais juste accepter ma classe sociale. Ces derniers mois j'ai donc eu beaucoup de temps pour moi, je lis, je me cultive, je médite (big up), et en réalité j'ai jamais été aussi heureuse je crois.
Quand tu écris des billets sur la motivation, le travail, la volonté je trouve que tu fais ça avec une grande justesse.
Le travail (celui qui t'amène à un but), c'est surtout de la discipline, de la régularité et ça implique de se sortir les doigts du cul tous les jours. La motivation et la volonté servent à démarrer la machine mais pas à la faire avancer. Peu importe ce que tu fais dans la vie, il faut le faire avec le cœur, avec de la passion et ça comptera forcément.

Bref, j'arrête mon commentaire décousu, désoléee pour les fautes je suis pas une littéraire dans l'âme. Je voulais juste marquer une petite trace ici. C'est super ce que tu fais dans ce blog, les réfléxions que tu peux amener, les échanges avec tes lectrices. C'est vrai et c'est agréable.



Léa
GIULIA a dit…
Marie,

J'ai découvert ce blog, qui en fait n'en a que l'apparence mais qui me semble être bien plus qu'un blog, il y a de ça quasi 6 mois.
régulièrement, je l'ouvre, je lis et j'analyse dans mon petit coin, tes mots(maux).

Et pour une fois, adieu la pudeur, j'ose écrire ici.

Je pense que ton projet d'écriture d'un livre n'est pas forcément un lendemain à analyser autant que ça. Au final, écrire ça sort parfois en flot, d'autres jours au compte gouttes. c'est les aléas de l'inspiration, ça dépend de tes sources pour écrire, est ce que c'est le bonheur qui te fais vider ton sac, ou bien les coups durs. Je crois que comme tout art, oui c'est un art à mon sens, il y a des phases de génie et d'autres de vide.

Se forcer à s'y mettre peut être une bonne chose quand tu sens que le cordon ombilical avec ton bébé est en train de céder et qu'en t'y remettant tu seras tellement perdue que t'abandonneras d'autant plus facilement. Alors oui écrire demande du travail. Mais le travail de relecture est, à mon sens, une perte de temps. Tu trouves toujours ta plume merdique quand franchement tu te mets de loin, tu effaces et au revoir à la spontanéité.
Je ne suis pas sûre, que tous les écrivains, et encore moins ceux de la beat generation, se soient assis derrière leur feuillet en réfléchissant à chaque tournure de phrase, à la moindre virgule. Je pense qu'il faudrait parfois écrire sur le coup de tête ou de coeur, et quand tu estimes avoir avancé un bon gros morceau, déjà tu le soumets à l'autre et tu le relis.

Il y a de cela bientôt 3 mois que j'ai enfin trouvé l'inspiration. Ecrire n'est jamais compliqué quand tu en as l'aptitude mais c'est plutôt de trouver un fil conducteur, un fil rouge, une histoire, un angle, à raconter qui m'handicapaient.

Au final, j'ai arrêté d'y réfléchir, de m'en faire un objectif. J'ai juste pris le temps, laissé mon corps et ma tête tranquille, et un jour hop après discussions avec les proches, débats sur tous les thèmes que je voulais développer, de fil en aiguille, j'ai eu mon putain de fil rouge. Et depuis, je m'y tiens. Alors non pas tous les jours, ni même un jour sur deux, quand je le sens. Mais quand je le sens, je m'y mets à fond, je me sens vidée après, libre, et triste aussi de quitter des personnages qui ne sont que mon reflet, comme quand tu fermes un bon bouquin.

C'est tellement intime l'écriture d'un roman, d'un livre, d'un essai, d'une nouvelle, d'une poésie, d'un billet d'humeur que franchement, il n'y a aucune recette. Il suffit simplement d'écouter son rythme et surtout garder le plaisir d'écrire. Ce n'est pas un travail dans ce cadre là. C'est une passion, une envie, un désir. Personne ne nous y oblige et c'est pour ça aussi que c'est si compliqué de s'y mettre je pense .. On n'a de compte à rendre à personne. Quelle liberté ! Bordel. Ca n'a pas de prix cette liberté là, et bizarrement, on y est tellement peu habitués que je pense aussi que la liberté nous enchaine. Je sais pas si c'est très clair ce que je raconte là.

En tout cas, ce n'était que mon simple avis, qui marche sur moi. Pas de recette miracle et tant mieux dans le fond !

Giulia

lenna a dit…
hello

merci Marie pour le post et tout le monde pour les commentaires. c'est toujours intéressant de voir comment d'autres abordent tout ça.
je voulais juste rebondir sur le fait que tu trouves ce que tu écris nul. je pense que ça fait partie du processus du travail d'écriture (en tous cas chez moi, le dernier truc que j'ai écrit j'avais l'impression que c'était débile alors que ça a été bien reçu - un court texte pour une expo que j'organise sur un projet de recherche). on est vulnérable lorsqu'on essaie d'agencer des choses qu'on a jamais mis ensemble, et il faut passer par dessus. c'est peut-être plutôt le signe qu'il se passe qq chose et qu'on n'est pas dans un automatisme ("cette idée va avec celle-là et puis c'est tout"). donc accroche-toi ! je suis contente d'apprendre que pour certains l'écriture est un plaisir mais pour moi certainement pas (je procrastine grave quand je dois écrire, et ça me rend très vulnérable, même si j'aime rechercher, articuler, et aussi après, avoir écrit).
bises à toutes et tous,
lenna
Charlotte O. a dit…
Bonjour Marie,

Merci pour ce billet, tes mots font du bien.
A propos de l'ambition liée à l'environnement et l'éducation, je suis bien d'accord. On est un peu conditionné qu'on le veuille ou non à rester dans la lignée des parcours de nos parents, même si on peut développer une grande curiosité pour plein de trucs intellectuels ou non, dans lesquels on baignait pas à l'origine par exemple.
Et je voulais ajouter qu'au delà de l'environnement propice à la création et à l'ambition, ce sont les encouragements de nos proches qui manquent aussi pour pouvoir se lancer et se motiver.
Evidement on ne peut pas en vouloir à notre famille de ne pas nous pousser à faire des trucs qu'ils ne connaissent pas, mais je crois qu'à partir du moment où l'on obtient une sorte d'approbation des gens qu'on aime, alors on a déjà amorcé un petit bout de chemin vers notre but. C'est peut-être pas obligé pour tout le monde et ça peut paraître bête à dire, mais pour moi le fait que les proches aient une considération positive de mes projets et me témoignent leur reconnaissance, c'est déjà un vrai moteur.
Lobe a dit…
Je sais que pour moi l'une des seules façons d'écrire simplement c'est de le faire pour quelqu'un. Dans des mails pour des amis, plus dans l'esprit correspondance, sur un site internet (Critiqueslibres, partie Vos Écrits) pour les quelques gens qui y passent et que pour certains maintenant j'ai rencontrés, pour mon moi du futur quand j'aplanis les émotions dans un journal (que d'ailleurs j'ai paumé semblerait-il)... Mais ce côté "il y aura quelqu'un a l'autre bout des mots" désacralise la chose, la rend matérielle et potentiellement pourvoyeuse de quelque chose qui est plus que moi. En sus c'est quelque chose pour laquelle je me sens à l'aise, sans aucune légitimité mais ça osef, le truc qui compte c'est l'étincelle quand l'idée prend chair.
renardeau a dit…
J'ai pas mal de réponses qui me viennent en tete a la lecture de ce billet.

1) je pense qu'on est ni totalement déterminés ni totalement libres. je suis d'accord avec toi (et ca a été amplement "prouvé" par la sociologie): on nait dans un contexte (social, familial) qui est déterminé, et c'est un peu abusé de dire "vous pouvez devenir tout ce que vous voulez" parce que c'est comme si on faisait la course, mais qu'on partait pas tous du meme point de départ. Apres, il y a le libre arbitre, et je crois profondément que malgré les contraintes avec lesquelles on nait, on peut quand meme utiliser sa volonté si quelque chose nous tient vraiment a coeur. Ca veut pas dire que ca marchera (ca a la limite, je dirais, ca ne dépend pas vraiment de nous...), mais essayer au moins je trouve ca super important.
(cf les bronzés, n'oublie pas que tu n'as aucune chance et fonce, sur un malentendu ca peut marcher, ne me remerciez pas pour mes références culturelles)

2) tu as l'air de dire (corrige-moi si je me trompe?) qu'écrire un livre, c'est un truc de classes sociales supérieures ou "entrepreneuses". Alors la aussi les statistiques vont dans ce sens, mais je pense que ce qui fait la beauté de l'écriture contrairement a plein d'autres activités, c'est que c'est gratuit. Je veux dire, tu as juste besoin d'un papier et d'un stylo en gros. Au sens ou c'est une activité virtuellement accessible a tous - et d'ailleurs je sais pas toi mais moi plein d'auteurs que j'apprécie beaucoup ne viennent pas d'un milieu de "créatifs / riches" (Virginie Despentes par exemple).
Apres ca fait dévier la réflexion...parce que j'ai l'impression que quand "on ne vient pas du milieu" les gens n'acceptent qu'on ne publie un livre que si quelque part on se cantonne au "récit de la ou on vient" (cf Virginie Despentes justement, qui a commencé a écrire avec une écriture tres agressive et tres "marquée" bas fonds de la société / prostitution / drogues / violence etc).
Est-ce que, quand on ne vient pas d'une classe sociale dominate, on peut écrire sur ce qu'on veut ou est-ce que les autres nous cantonnent a certains sujets en fonction de ce qu'ils attendent de nous?
Bref mais c'était pas le sujet de ce post :)

Bon courage!
Giu a dit…
waw, dis donc
"permettre à la meilleure partie de moi de s'exprimer le plus possible", j'adore l'idée
merci pour ta réflexion <3
Marie a dit…

,
schoubbs: Je connais ce truc, j’aime beaucoup aussi.

amelstos: <3 Merci

Georges: J’ai 4 projets d’écriture qui me suivent depuis de nombreuses années, j’essaie de me fixer sur un.
Merci pour ton commentaire

EMI: Tu sembles encore plus angoissée que moi :-)
Comme pour tout, c’est le premier pas qui compte, essaie juste de poser ton cerveau pour le premier pas.
Bise

Les causettes de Célestine: Oui c’es légèrement chiant, mais le mec de petit bambou dit que c’est pas grave qu’on trouve ça moitié nul (comme s’y tenir alors? Ca ne je sais pas encore…)
Merci pour ton commentaire

Killy: C’est possible, mais comme je le disais au-dessus, ça n’est que le premier pas qui me coûte, dés que j’y suis, j’y suis bien…
Merci en tous cas, c’est une piste aussi (et c’est vrai que la dureté ne marche pas très bien avec moi)

Nom: ahahaah c’est énorme
Ecris, ecris sur mon blog et où tu veux, moi j’aime bien, je trouve ça important de montrer son coeur aux autres
Bise et merci de t’être fait violence

Clue: Oui je veux dire les parents ;-)
Je ne parle pas d’oseille mais effectivement de choix de vie qu’a fait ma maman.
Merci pour tes encouragements, ça me touche beaucoup
Je t’embrasse

Léa: Merci pour ce commentaire, c’est hyper chouette de lire tes retours.
Tu as saisi tôt ce qui était ou non fait pour toi, je suis très admirative… Moi à 20 ans, j’en étais pas là du tout.
Go on, je te souhaite toute la réussite du monde Léa.
bise

GIULIA: Merci déjà d’avoir pris le temps d’écrire ton commentaire.
C’est intéressant ce que tu racontes, je sais pas si je m’y retrouves mais je vais réfléchir à ce que tu dis…
Merci Giulia, bise

lenna: Oui j’ai cru comprendre que c’était courant de trouver ce que l’on écrit nul.
Et merci aussi, bise

Charlotte O: Oui c’est vrai que les encouragements changent vachement le regard que l’on a sur la réussite. je suis très admirative de ceux qui passent outre les non-encouragements familiaux et qui réussissent à aller au bout.

Lobe: Ah oui? Il faut que tu te sentes responsable, que quelqu’un ait un regard là-dessus… C’est vrai que c’est plus facile comme ça, le truc c’est de réussir à le faire sans ça!

renardeau: Je suis mitigée sur la pertinence de la notion de libre-arbitre, je n’ai pas d’avis encore tout à fait tranché là-dessus…
Quand je dis de classe sociale, oui c’est exactement ce que tu dis. Oui il existe des auteurs pop (Despentes est un excellent exemple ) mais c’est peut-être (et encore je n’en sais rien vraiment) moins facile;
Bise et merci

Giu: <3 Merci

,
Hélène... ! a dit…
J'ai exactement le même souci que toi, sauf que je ne souhaite pas écrire un livre, mais juste recommencer à écrire. Plus jeune, j'avais besoin de m'exprimer. Je pouvais passer des heures à dessiner, à peindre, et à écrire. A l'école, quand les autres peinaient à faire des disserts de 3 pages, moi on ne m'arrêtait plus. Une fois que j'étais partie, je ne me relisais pas, tout coulait, était fluide.
Puis, bizarrement, en grandissant j'ai perdu tout ça. Sûrement rapport avec le fait de se dire "est-ce que c'est bien ce que j'écris, ce que je dessine ? C'est pas nul à chier ? " Résultat, j'ai tout arrêté. Et là, je bloque. Pour mon anniversaire j'ai demandé à mon chéri un beau carnet de pages vierges, pour recommencer à écrire. Me forcer, un peu tous les jours. J'ai les boules, ce que j'écris est aseptisé, ne me ressemble pas. Je n'arrive plus à "lâcher prise", à me laisser aller et à notre ce que je ressens. Comme si, inconsciemment, je cherchais non plus à m'exprimer mais à faire quelque chose de bon, de bien. Ce qui pourrit tout en fait.
Bref, tout ça pour dire que, c'est dingue de devoir batailler pour retrouver quelque chose qu'on pensait inné. Aussi parce que j'ai la capacité de concentration d'un poisson rouge.
Bref, je te comprends ! Ne pas se décourager, tel est mon mantra !
Anonyme a dit…
Hello !

Ton expérience m'intéresse vraiment ! J'ai longtemps eu des passions et des ambitions "contraintes" (écrire, le dessin et le sport) et pour ces trois choses, je suis comme toi. J'en chie pour m'y mettre, mais une fois que c'est fait, je suis ravie.

Et puis, j'ai découvert qu'il y avait des choses que j'adorais faire... avec impatience. Mon activité professionnelle que j'adore, la physique (genre comme la chimie... oui, je sais c'est chelou, mais en vrai c'est COOL) et... un engagement dans une ONG que j'adore. Ces choses là, je les fais sans aucun effort, en ayant hâte de pouvoir m'y consacrer et qu'en j'en sors je suis euphorique.

Du coup, je m'interroge sur mes passions initiales. Pour évoluer dans le dessin et l'écriture ne faudrait-il pas (idéalement) que j'ai le même enthousiasme que pour les autres ? Je me dis que les écrivains doivent être comme moi face à un bouquin de physique quantique. Ils doivent trépigner d'impatience de s'y mettre... ?

Ou peut-être pas ?
J'en sais rien ;)
sandrine a dit…
je lisais dernièrement une interview d'un auteur americain qui se nomme philip roth (je ne sais pas si tu connais) qui a dernièrement pris sa retraite, je pense que tu devrais la lire ( c'est dans le monde si je ne dis pas de bêtise) ne serait ce que pour te rassurer sur la notion de frustration, de la difficulté d'écrire...
j'ai envie de croire que c'est le contexte social qui conditionne un auteur: toni morrison ne pourrai pas écrire de cette manière si elle n'était pas "une femme africaine americaine vivant dans un monde sexualisé et racialisé" (je la cite textuellement), si La Bruyère n'avait pas cotoyé les gens de la cour, comment aurait -il pu écrire les caractères?
je suis aussi d'accord avec toi que ce même contexte influence totalement et que des gens comme woolf, austen, flaubert pour continuer dans l'exemple des auteurs, ou encore dans la peinture des femmes comme berthe morisot (une des rares femmes dans l'impressionisme) où frida kahlo vivaient dans des environnements qui leurs permettaient d'avoir l'éducation, les moyens et le réseaux qui va avec leur ambition artistique.

ce que je trouve paradoxal et en même temps assez noble c'est ta franchise d'avouer que tu n'est pas une grande lectrice et avoir le désir et l'envie d'écrire et rien que pour ça je dis chapeau

ps: j'arrive toujours après la bataille, donc je commente pour que dalle :)
poupette a dit…
http://www.100dayswithoutfear.com

une fille avec de drôles de peurs mais qui se lance. on se lance ?
lunelo a dit…
julia cameron, liberez votre creativité

notamment les pages du matin. pas d obligation de suivre le programme j'ai tenté 2 fois je ne suis jamais aller audela de la 3e semaine. par contre le bouquin je l'ai lu et il y a certaines choses qu icontinuent de m'accompagner

j ai fait le protocole mbsr en 2010 et je t avoue que depuis j ai du mal a m y remettre mais ce n'est pas grave, je sais que c'est là et que je m'y remettrai a la medit

j a itoujours eu egalement des vélléïtés d ecriture.(79 powaa) A la vingtaine, mon ecrit etait dechirure et quand j'ai porté un jugement sur cette production therapeutique elle s est tarie et depuis je n'ecris plus. pourtant j en ai besoin et je sais que cela demande du travail mais tant pis chaque chose en sontemps.
lunelo a dit…
last but not least

https://www.neodemia.com/courses/DraftQuest/DQ002/printemps_2014/about

et pour rigouler 5mn
http://www.zulma.fr/atelier-ecriture.html
Anonyme a dit…
eliselavy

Marie j'ai pris beaucoup de plaisirs à lire tes derniers posts ( ranger, écrire (ahah on dirait des titres d'album de Miossec).

Et d'accord avec toi avec cette heritage sociale. Pour celà j'aime beaucoup Annie Ernaux qui a été la première écrivain à me faire comprendre ces sentiments de honte que j'ai pu parfois ressentir vis à vis de mon propre milieu.

et pour faire lien avec le rangement,compréhension que je ne serai jamais une femme d'intérieur, mais que la convialité est importante pour moi, y aura toujours une tarte ou un verre de vin à boire meme si c'est le bordel, pas dans mes genes l'entretien de l'intérieur. ( cf lire la femme gelée d'annie ernaux)



et aussi je ne sais si tu l'as feuilletée: chez soi de Mona chollet

àlire vraiment des reflexions intéressantes

ah au fait pour la meditation, moi c'est 15 min face au mur avec l'application zazen , 3 coups de gong et c'est parti

1 pour la preparation - 1 à mi parcours - 1 quand c'est fini
Delphine-Eve a dit…
Bonjour Marie,

comme toujours, tu as une réflexion intéressante.

Je ne sais pas si ça a quelque chose à voir avec le shmilblik, mais je lis un bouquin qui est un traité sur l'efficacité (François Julien, si ça t'intéresse). Au début (oui, oui, c'est pas évident un traité à lire :-)), il compare la vision occidentale de la vision orientale.

Grosso modo :
- vision occidentale : un objectif à atteindre avec des étapes pour y arriver, si on y arrive pas "bouh, pas bien, tu n'iras pas au Paradis" , je caricature, hein, mais c'est l'idée. En gros, tout est histoire de volonté.
- vision orientale (Japon, tout ça...) : un objectif à peu près défini + un potentiel de situation. Le tout est de s'appuyer sur les conditions environnantes (le potentiel de situation), et de voir les choses évoluer vers l'objectif naturel. Donc si on veut arriver à quelque chose, ce n'est pas tant une question de volonté qu'une question de comprendre les conditions environnantes et de s'en servir pour faire évoluer les choses.

Bref, j'aime bien cette analyse.

Quand je me dis il faut que tu travailles et que je ressens que je n'en n'ai pas envie, il est plus utile que je sorte faire du sport, une balade, voir une copine, appeler ma mère ou n'importe quoi qui me fait plaisir que de m'obstiner devant mon bureau. Après, je me sens bien, j'ai envie de m'y mettre. Bien sûr, il faut que le sujet sur lequel je travaille soit intéressant, sinon, c'est pas gagné!

J'ai toujours pensé que la volonté permettait de tout faire, mais plus je grandis (j'ai 27 ans, je grandis encore je trouve), plus je me rends compte que les gens qui m'entourent, la ville dans laquelle je vis, l'humour qui existe dans mon couple... sont largement aussi responsable de ma réussite que ma volonté propre. Biensûr, tous ces aspects, j'y contribue : j'ai choisi la ville où j'habite parce que je m'y sens bien, je modifie ma façon d'intéragir avec mon mec pour qu'on rigole plus...

Enfin, voilà. Je pense que tu as raison de trouver des choses qui participent à augmenter le potentiel de la situation comme méditer, écrire sur le blog pour avoir un entourage qui te soutient...

Je t'envoie un max de bonnes ondes pour que tu aies envie d'écrire parce que je trouve que tu écris très bien et toujours très intelligemment!

Delphine
cash cash a dit…
"Si je veux écrire c'est parce que quand je le fais, c'est la meilleure partie de moi qui s'exprime."
Merci pour cette réflexion profonde que tu es allé puiser au fond de toi.
Anonyme a dit…
Chic Fille, le seul blog où je lis les commentaires des anciens posts ! J'adore tes réflexions (Marie) et celles de tes lectrices. Bref.

@eliselavy Je suis tellement d'accord avec ce que tu dis ! C'est un peu ce que j'avais théorisé toute seule, sauf que l'environnement, je l'appelais "la chance". Et oui quand on veut on peut, mais franchement plus on vieilli (ahah sad) et plus on se rend compte que le facteur "chance" être qu bon endroit, au bon moment (donc de manière moins superstitieuse "l'environnement", ça compte à part égale.

Quand j'écrivais (ce que je n'ai plus le temps de faire et qui a été volontairement relégué au bas de mes priorités) il y avait tellement de moi même et d'introspection dans mes personnages... J'adooore lire ça chez les autres mais perso, je n'en pouvais plus de moi même :)))
angelle du sud a dit…
Bonjour Marie
J'ai commencé à écrire un roman l'année dernière mais j'ai laissé tomber!
Je voulais écrire un récit sans dialogue mais je me suis aperçue finalement que c'était trop difficile pour moi (j'avais pourtant écrit 70 pages!).
J'ai décidé de retenter l'expérience et commencer une autre histoire, une idée que j'avais au départ, avant le premier.
C'est un peu plus facile mais j'ai remarqué comme pour le premier, je n'ai pas de discipline.
Je n'ai pas encore trouvé le meilleur moment pour écrire.
Par contre chaque jour je m'oblige à me mettre devant ma page blanche pendant 1/2 heure même si je n'écris qu'une seule phrase.
J'ai remarqué quand même que je ne dois pas être parasitée par le monde extérieur pour écrire plus. Je dois me trouver dans une sorte de bulle et c'est rarement le cas.
Je crois que je vais changer de tactique et écrire quand j'en ai envie, peut-être que j'écrirais plus.
J'admire Murakami pour sa ténacité.
J'espère un jour avoir cette ténacité et sa capacité de concentration!
Bon courage pour l'écriture de ton bouquin.
Bises
Emma


La Liseuse a dit…
Je suis comme toi et comme beaucoup d'autres : j'ai l'ambition d'écrire. Mais je ne le dis à personne pour la simple et bonne raison que mon ambition d'écrire n'est pas vraiment régulière. J'y pense beaucoup plus que je ne m'y atèle... Cependant, j'ai remarqué un truc : quand j'ai fini d'écrire, je me sens vraiment bien. C'est le moment où je me sens le mieux, avec moi mais aussi avec les autres, plus ouverte, plus altruiste. Malheureusement, cette constatation là ne suffit pas à me motiver, loin de là. La plupart du temps je suis une feignasse qui rêve à l'écriture, la plupart du temps, je lis et le talent des autres m'aspire... (plus souvent qu'il ne m'inspire ! ;)).
Café Mode a dit…
Tu te mets quand même une sacrée pression sur l'écriture, non ? Pourquoi ne pas chercher aussi d'autres moyens d'exprimer "la meilleure partie" de toi ? Ca te permettrait peut-être d'aborder alors l'écriture de manière plus légère et donc plus décomplexée. Bon, c'est juste une idée en passant. Et j'imagine que tu as déjà lu les Lettres à un jeune poète, de Rilke ? Son rapport à l'écriture m'avait beaucoup fait réfléchir.

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