LA PEUR DE MANQUER

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(Nadja Auermann par Peter Lindberg ça a quand même de la gueule)

 

 (J'adorais ce morceau très, très, très dancefloor et très efficace de Nightcrawlers... Maintenant je suis sûre que tu t'attends à ce que je ressorte un Robert Miles de derrière les fagots. Ne me tente pas!)

Bien bien, alors j'arrive quasiment au terme du premier mois de ma privation d'achat (grosso modo donc ne soyons pas tatillon. Je fais à la louche aussi, et surtout, parce qu'il faut que je vous parle de tout ça...).

Alors allons y par ordre.
Au tout début, sans sens de la mesure c'est certain, je me suis lancée dans le projet en me disant que 6 mois, c'était bien. Suffisamment pour que ça soit relou "un peu à vivre" mais pas trop pour que ça soit trop "difficile".
J'ai défini la longueur en gros, en fonction de je ne sais pas trop quoi!

J'ai commencé sans en parler sur le blog et comme pour répondre correctement à l'adage "pour vivre heureux, vivons caché" (même s'il n'a aucun rapport avec la choucroute, on est d'accord), et bien c'était trop bien.

Trop bien parce que c'était le début, enthousiasme de chien fou attaché au corps, je me réveillais tous les matins en me disant que ça allait être trop bien de ne rien acheter, que pour la première fois de ma vie, j'allais remplir la tirelire.

Tellement j'étais en confiance, je suis rentrée dans un Sephora, pour voir comment c'était.
Je suis allée renifler Habit Rouge (un de mes masculins préférés, peut-être même The One), j'ai jeté un oeil au Rouge noir de Chanel (en rouge à lèvres, que j'aurais déjà acheté si je m'étais laissée le choix). J'ai ensuite regardé s'il y avait Jicky dans les rayons (le parfum de ma vie mais je n'en ai plus... Et vu que c'est pas le moment...).
Et je suis ressortie fière comme un pinson d'en avoir rien eu à foutre d'acheté un truc chez Sephora.

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En fait ça a été jusqu'à ce que j'en parle sur le blog.

Dans l'ensemble, vous avez été hyper enthousiastes et optimistes, mais 2 ou 3 voix dissonantes ont commencé à semer le doute dans mon esprit (des voix que je ne remets pas en question, là n'est pas le propos, on peut douter de la démarche et de son "utilité". C'est plus l'aspect "doute" dans mon esprit qui m'a interloquée).

Et merde, si j'avais parlé trop vite? Et si c'était une très mauvaise idée ces 6 mois...
Le lendemain, je me réveille moins sereine, pour la première fois (bon on est d'accord ça faisait très très peu de temps, ceci expliquant peut-être cela) je me mets à envisager tout ça comme "difficile".
C'est en lisant que "c'était difficile" que ça n'était "pas judicieux" ou que "trop extrême pour être équilibré" que je me suis mise à le penser.

Exactement comme pour la clope, il parait que c'est aussi parce qu'on est sûr que c'est dur d'arrêter de fumer que c'est dur.

Je me mets à  parler de ça avec Irène (une lectrice qui lit le blog depuis longtemps).
Je lui explique de manière un peu vigoureuse que je suis en confiance, que c'est bien, que je ne comprends pas qu'on puisse me dire que c'est "déséquilibré".
Mais au vu de l'énergie que je mets à défendre tout ça, je me rends compte que mon argumentaire cloche. Trop énergique pour être honnête et surtout "en confiance".
Toujours se méfier des gens qui vous disent "moi ça va super, je suis hyper heureuse... Vraiment, c'est super, trop bien, ma vie est extraordinaire", ils en font trop alors qu'on voulait juste savoir (tout bêtement) comment ça allait... Pourquoi t'en fais des caisses si ça va? Ben ouais, c'est louche...

Et ben tout pareil quand je parle à Irène, j'en fais des caisses parce que ma confiance est un peu ébranlée.
Au fil de la discussion on en vient à parler du "manque" véritable et de la "peur de manquer" qui est tout autre chose mais qui peut nous induire en erreur.

Je réfléchis à tout ça, et me rends compte qu'elle a m'a aidé à mettre le doigt sur la vraie angoisse du réveil.
Je n'avais pas plus envie d'un nouveau truc que la veille, en revanche, le doute avait été semé dans mon esprit quant à ma capacité à y arriver sereinement.
Je ne manquais pas plus que la veille sauf que je m'étais mise à avoir peur de manquer...

Comme la clope, imaginez si on vous disait que c'était très facile d'arrêter de fumer forcément le cerveau envisagerait ça d'une manière tout à fait différente, non?
Et bien là à entendre que c'était dur j'ai commencé à y croire! (oui, on est d'accord, j'aurais pu tout aussi bien me focaliser sur les encouragements, mais que voulez-vous le terrain devait être propice).

Tout ça pour dire que je n'ai, donc, rien acheté depuis grosso modo un mois.
Et hormis la peur d'avoir envie (kassdédi Johnny t'as vu...) je n'ai rien eu envie d'acheter.

Comme pour la clope (j'en peux plus de la comparaison), pour arrêter, faut juste... Arrêter.








Commentaires

Amély a dit…
Je suis assez d'accord avec ce que tu dis. Il suffit de se dire qu'un truc est difficile pour que notre cerveau l'enregistre et que cela nous conduise à l'échec.
J'ajouterais aussi que l'on vit dans une société hyper consumériste qui crée chez nous des envies (que l'on confond avec des besoins ^^), et alors que nous ne manquons de rien, nous avons peur de manquer d'un truc...
aloÿse a dit…
La volonté quoi. Une bonne partie de cette vie est une question de volonté. Ça me rassure d'un côté. C'est à moi de faire, de choisir, d'être. Je suis responsable de gérer mes actions comme j'en ai envie/besoin (je pense de plus en plus que ces deux notions sont bien plus lié que ce qu'il me semblait).
Elle est bien cette fin d'année 2013. Extrêmement motivante.
Anonyme a dit…
you go girl! Prove us all wrong x
hélène... a dit…
C'est fou parce que je me suis rendue compte il y a quelques post que ce que tu vivais avec les vêtements, je le vivais avec la nourriture. Et que c'est extrêmement pernicieux quand on aime ça, quand on vit en France et quand on est issu d'un milieu où "manger=santé=respect". Et alors en plus quand ton cerveau te dit: "mais où est le problème ? il faut bien manger pour vivre", ça devient compliqué de voir/analyser/définir le problème.

Mais la bonne nouvelle, c'est que grâce aux discussions qui ont lieu ici, j'ai compris plein de choses (la compulsion d'achat, la peur de manquer, comment on peut se planter plein de fois aussi mais c'est pas grave ça va aller...).

Merci
Unknown a dit…
Salut Marie,

J'avais laissé un com sous ton premier post sur le sujet, en disant que je te suivrais peut-être.
Fin du suspense : c'est bon je te suis bien ;).
En fait je suis déjà dans un processus de limitation d'achats, de tri, depuis un moment parce que j'ai déjà beaucoup de choses et que je porte toujours les mêmes. Je précise que je bosse 15h par semaine dans un magasin de fringues, et ça aussi ça fait bien réfléchir sur sa consommation, tout en observant celle des autres. Je vois tellement de nanas acheter parce qu'elles ne sont pas en forme et que ça leur remonte le moral, ou acheter une fringue qui leur va moyen, dont la qualité n'est pas terrible, juste pour acheter, sans réfléchir à leur consommation de manière globale. Ça me donne envie de réfléchir à ma propre consommation et tu m'y aide. Je pense qu'on a pas BESOIN d'avoir autant.

Merci en tout cas de nous faire partager ton expérience et tes interrogations.
Bisous.
aemi a dit…
haha!!! tu es une vraie fille, tu changes d'avis tout le temps!!! :D
je ne sais pas si tu connais Kristy powell, j'avais écrit un post sur elle il y a longtemps, (http://100objets.blogspot.fr/2012/09/protester-tout-simplement-comme-kristy.html , un de mes premiers articles!) cette femme a vécu pendant 1 an avec une seule robe!!! Sans aller jusque là, je l'ai trouvé inspirante, épatante, même... pour moi 6 mois sans achats (même si il est impossible que tu ne craques pas), c'est (quand même) épatant d'en avoir l'envie et la volonté!!! on devrait tous pouvoir faire ça!!!
aemi
Camille a dit…
Ton honnêteté, ta franchise, ta lucidité vont certainement t'aider aussi dans ta démarche ! Bises
clue a dit…
hello
je suis complètement d'accord avec ton sujet du jour. et c'est drôle car ces temps-ci, j'ai comme un genre de blocage : j'ai envie d'acheter des trucs, je veux dire j'y pense, quand je suis devant ma garde-robe, quand je regarde des gens, quand je porte un vêtement qui me va pas si bien... et soudain dans le magasin ou devant le site en ligne, j'ai un blocage. Pas envie de m'investir dans l'achat, pas envie d'essayer, impression d'être submergée par les possibilités et que de toute façon, rien ne fera le job. Donc c'est contrainte par ce blocage que bon an mal an, je ne touche pas à ma garde-robe. Ceci dit, ça veut pas dire que je ne dépense rien car Noel arrive et je vais faire des cadeaux! Mais c'est marrant, ça ne me fait pas envie de me les faire à moi, ou alors pas comme ça, pas avec un achat matériel.
Je ne sais pas trop d'où ça vient ni ce que ça dit de moi, mais bon... profitons :)

Des bises
Clue
Haha! C'est marrant parce qu'en lisant les commentaires, je me rends compte à quel point ce mécanisme de consommation "compulsive" ou "excessive" est ancré profondément dans les gens et est devenu "la norme".
Quand tu annonces que tu vas passer 6 mois sans shopping, les réactions c'est: "c'est épatant, waouw, 6 mois, franchement c'est dur tu mets la barre trop haut, etc.".
Moi, je ne trouve pas ça épatant ni dingue du tout (sans vouloir minimiser tes efforts hein, mais dans l'absolu). Je trouve juste ça plutôt normal, et l'inverse anormal et un peu dingue justement ;)
Quand on y pense, non?
C'est cette euphorie consommatrice qui est un peu sans queue ni tête, après tout.
(Même si c'est cool de s'acheter un chouette truc de temps en temps hein, je suis pas psychopathe, et moi aussi le rouge noir de Chanel me fait baver, huhu ^^)
Allez, bécots!
:)
Célestine

Devant les blogs, les magasines, j'ai plein d'envies. Et puis devant le prix des choses et avec un peu de réflexion, beaucoup d'envies passent à la trappe et c'est tant mieux.
Persephone a dit…
Baby steps marie. c'est peut être ça la clé. 6 mois d'un seul coup c'est quand même énorme !
Commencer par 1 mois, c'est pas mal. Et puis se forcer à ne rien acheter, entraine la frustration.
T'es au régime de shopping ! c'est même plus un régime c'est carrément une diète.
Et à trop se restreindre tu risques de nous faire une crise de shopping compulsif..... Et donc à t'en vouloir et donc à être pas bien... Contre productif !
En as tu vraiment besoin de cette diète ?
Marie a dit…

Amély: ExactemenT…

aloÿse: je modèrerais un peu ça, je ne suis pas si sûre qu’il s’agisse de volonté pure (que je qualifierai d’ultra consciente) mais d’un truc qui est capable de porter loin sans qu’on sache réellement le qualifier. Je prends l’exemple de la clope par exemple…
Bise et merci pour ton commentaire

peachylau: <3

hélène: Oui je vois ce que tu veux dire, quelle surprise quand j’ai appris que parfois, quand on est malade, le corps a besoin de moins voire pas du tout de nourriture… Alors ce truc de bonne santé de « bien manger » n’est pas forcément à mettre en relation.
Bise

Clemz: ahahaha cool… Quand je bossais dans un magasin de sapes (je détestais ça) c’était le moment où j’étais la plue compulsive, errer dans les rayons me dégoutait des vêtements autant que ça me les mettait en permanence sous le nez…
Bisous et courage!

aemi: une vraie petite fille surtout ;-)
Non je ne connaissais pas cette expérience, merci pour le lien (et pour ton blog au passage…)

Camille: Merci Camille <3

Clue: Ah mais c’est un super blocage ça, non?
Bisous

Les causettes de Célestine: Je suis complètement d’accord. j’en parlais avec un pote la semaine dernière et il ne comprenait ce que je lui racontais et « l’exploit » (on se comprend hein…). Lui me dit, ben pas acheter pendant 6 mois c’est quand même pas difficile, si? Tout est dit -__-

juriste in the city: C’est vrai oui!

Persephone: Oui c’est aussi ce que me dit ma mère… Sauf que j’ai ouvert ma grande bouche. Après je verrai, mais je me suis engagée, alors…
Besoin, non je ne pense pas, j’avais envie de voir ce que ça donnait…
Bisou

fairyM a dit…
Hello. Et bien je trouve ça génial ce que tu décris. C'est tout l'intérêt de ton expérience. Parce qu'au final, ce n'est peut être pas le plus important de tenir le coup ou pas pendant six mois. Mais voir ce que se passe durant ces six mois, les différentes phases, les sentiments que cela procure, tout ça c'est hyper intéressant. Tu apprends des choses sur toi et tu nous fait le plaisir de les partager. Chapeau!
Anonyme a dit…
Hello,

Je crois que cela peut aussi être lié aux gens qui se plaignent, en les écoutant on peut enregistrer les échecs et les difficultés des autres et les appréhender avec angoisse une fois qu'on y est nous-même confrontés. Je lis un bouquin qui traite rapidement de cela, se plaindre serait toxique, déprimant pour la personne qui écoute ; alors que sans cela, sans a priori, on devrait se sentir capable de tout faire non ?

D'ailleurs je suis sure que tu vas y arriver ;) Let's be positive
Il suffit d'un petit mot, d'une petite phrase pour que ça titille le mental qui vient nous narguer et nous plonger dans le doute, ça commence souvent comme ça pour tous les projets; la suite, c'est à nous de nous battre pour prouver que "oui, on a réussi!"
Sinon, je suis d'accord avec Célestine, ce n'est pas censé être si difficile de ne rien acheter mais les médias nous habituent tellement à la sur-consommation que parfois, on se fait avoir et on finit par acheter des tas de choses qui encombrent nos armoires...
Marie a dit…

FairyM: Oui je crois ici, c'est pas la destination, c'est le voyage ;-) Merci!

Camilleengoguette: Mais, mais??? c'est quoi ce boudin? Merci dixit Marie et les bouquins de psycho.

Aline-La Homemade Box: C'est exactement ça...

malise a dit…
Je suis désolée, mais je crois que c'est la 1ère fois de ma vie que je vais mettre un commentaire comme celui-là. Quand je t'ai lue, honnêtement, je me suis dit : "Ah mais en fait c'est une blague!". Non sérieusement, tu ne t'en remets pas de ne rien pouvoir acheter pendant 6 mois!!! Bah dis-donc, tu te crèes de vrais soucis toi! Est-ce que tu te rends compte que c'est le triste de lot de milliers de gens??? Mais bon, c'est pas grave hein, au moins tu fais la Une HC ... Bon, je ne suis pas sûre que tu laisseras mon commentaire, je suis désolée si j'ai utilisé un ton un peu condescendant, ce n'est pas mon souhait. C'est juste qu'après avoir vu le dernier spot télé pour Emmaüs, tant de futilité m'a laissée ... perplexe! Bon courage alors pour les 5 mois qu'il te reste!
Anonyme a dit…
C'est CLEAN d'Alejandro Junger.
T'as le droit aux bouquins ? ;)
Tennessee a dit…
Comme si tout était mental!... Ils ont dit que c'était dur donc c'est devenu dur...
C'est effrayant cette croyance, dans notre société occidentale, que nous sommes uniquement notre mental. D'abord, en imaginant que ce soit vrai, si tu as 40 personnes qui disent que c'est une bonne idée, et 3 qui sont perplexes, le mental devrait retenir les 40. Mais surtout si la compulsion n'était que mentale, ce serait enfantin d'arrêter. Seulement voilà, nous sommes bien plus qu'un mental, et tant mieux, nous sommes un corps entier, et pas qu'un cerveau, un corps entier traversé par des émotions, des sensations, un corps entier vivant. S'il suffisait de se dire mentalement "je n'ai plus faim" pour ne plus manger, on ne serait plus de ce monde. Heureusement que la faim est ailleurs qu'uniquement dans le cerveau, et plus puissante.

Et au sujet des 3 voix perplexes, elles ne disaient pas : "ça va être difficile", elles disaient : ce n'est pas un projet très vivant. (Tu fais quoi de beau en ce moment? j'arrête d'acheter. ^_^)
Si tu remplaçais plutôt par un projet plus excitant qui te ferait oublier qu'acheter c'est si important. C'est ça que disaient les 3 voix dissonantes, et c'est parce que c'est un message si positif que tu les as entendues plus fort que les autres.

<3
Anonyme a dit…
Bonjour,
Ca va faire maintenant un an que je n'ai rien acheté, hormis une paire de baskets et le nécessaire.
Ca fait déjà quelques années que j'essayais de consommer moins et mieux, mais là je suis passée à quelque chose de beaucoup plus radical. Le contexte est très particulier, puisque, depuis un an, mon mari et moi passons toutes nos vacances à vider la maison de son père décédé. Et à force d'aller-retours à Emmaüs, de trouver des objets à ne plus savoir qu'en faire : des livres en double, car la bibliothèque est tellement énorme qu'on ne se souvient plus qu'on les a déjà, des cadeaux même pas déballés, de la vaisselle neuve qui n'a jamais servi, tu te demandes comment qn peut être assez irresponsable pour acheter et accumuler tout ça.
Je parle ici d'un véritable dégoût. C'est à un tel point que nous avons décidé de ne rien acheter à Noël et demandé à notre famille de ne rien nous offrir :-)
Bonne continuation à toi. Pour moi, tu peux réussir.
Des bises.
Marie a dit…

Malise: Vous avez raison, vous êtes condescendante à mon égard. Pas un peu, tout court. Si ce n’était pas votre souhait, il faudrait faire attention au ton employé, parce qu’il prête, sincèrement à confusion.
Ce n’est pas que « je ne m’en remets pas » ou me créé "de vrais soucis", c’est que j’ai TOUJOURS consommé. Et beaucoup. Pas par richesse, par contexte. Si vous ne connaissez pas mon blog, puisque via HC j’imagine vu que vous le précisez (à ce propos, merci, je l’ignorais) j’y parle de compulsion très souvent. Pas de futilité et de shopping décomplexé, mais bien de compulsion.
Mes problématiques sont celles d’une petite occidentale qui n’a, au moins en ce qui concerne ce point là, aucun souci, je ne l’ai jamais nié.
Quant à la futilité de mon blog, il est à l’origine, un blog mode, donc vous imaginez bien que le préciser est, en ce sens, un pléonasme.

Camillegoguette: Merci. Oui les bouquins je peux ;-)

Tennessee: C’est exactement l’objectif, le remplacement du banal et habituel « tiens j’ai passé une journée de merde au boulot, je vais m’acheter une rouge à lèvre » par « non, je ne vais pas enfiler mes oeillères et je vais arrêter de me récompenser par l’achat, je peux faire autrement».
<3

Anonyme: Ca s’est imposé à toi en d’autres terme? Oui ce que tu dis est absolument vrai.
Ce que tu dis sur l’accumulation est tellement vrai.
Dauphine a dit…
J’avais moi aussi été très surprise par les commentatrices vantant ton incroyable courage et précisant qu’elles-mêmes ne tiendraient pas une semaine ou un mois… mais je m’étais tue pour ne blesser personne. En dehors de ça, je trouve que ton défi fait sens et ne doute pas une seconde de ta réussite : - )
Anonyme a dit…
Ahah! jessaye depuis 1 mois mais j'ai décrété plein d'exceptions (genre des leggings et TS Heattech d'Uniqlo,ben quoi,il fait froid ou pas?) et,du coup,je REDEMARRE mon challenge à chaque fois: bon,c'est raté pour la semaine du 25/11,on repart de zéro la semaine du 02/12...sauf que c'est trop facile! Et ça peut durer 8 ans comme ça...

Anneso
lenna a dit…
hello

j'avais été un peu étonnée/gênée par l'idée de récompense par l'achat qui était apparue dans les commentaires de ton post introductif. c'est pour moi très différent de se faire du bien, ce qui est essentiel pour son bien-être, à porter attention à soi, à son énergie, ses besoins, ses émotions, ses désirs, etc, et ça n'a pas à passer par un achat. dans la récompense, il me semble qu'il y a l'idée d'être satisfait(e) par qq chose d'extérieur, alors que se faire du bien est plutôt de l'ordre d'une motivation intérieure ? aller voir ailleurs si on y est, utiliser plus ce qu'on a déjà, s'ouvrir à d'autres usages du monde, créer, ce sont des tactiques pas mal pour éviter de rechercher systématiquement la satisfaction par l'achat. on a tou(te)s besoin d'y penser à un moment ou un autre.

belles aventures à toutes et tous,
lenna
ahude a dit…
Bonsoir Marie!
Je te suis depuis presque 1 an maintenant mais je commente peu (voire pas!).
Juste pour te dire que ton projet "no achats pendant 6 mois" m'a bien donné envie et que j'envisage de m'y mettre, pour freiner notamment mon envie de cosmétiques.
Alors voilà, je sais que ça ne changera rien car comme tu dis on entend toujours plus les trucs qui nous font douter...
Surtout ne change rien, je dévore tes articles qui me parlent vraiment et dans lesquels chacune d'entre nous s'y retrouve.
Bonne soirée!
socheek a dit…
Tout comme toi, j'essaie de me restreindre. Surtout pour les livres qui coûtent une petite fortune. Et des fois j'y arrive et des fois j'y arrive pas. Idem avec la laine. Et les vêtements.

Des fois je me dis que c'est impossible de pas l'acheter parce que ça a l'air trop bien/trop doux/ trop beau.

C'est surtout une question de volonté.
Lucie a dit…
Même si certains doutes sur l'utilité viennent à certaines, le plus important c'est que tu te lances ce défi, pour voir. Ce n'est pas définitif, je trouve ça même cool au point de vouloir essayer moi aussi, juste pour voir. Ce que ça fait, est ce que je serais en manque, est ce que j'aurais peur d'être en manque, etc.
Le risque dans tout ça, c'est d'acheter un maximum avant de commencer, pour être sûre d'avoir assez de fond de teint pour 6 mois, assez de crème hydratante, assez de chaussettes, assez de jean... et là c'est le drame ! ^^
Mathilde. a dit…
C'est fou ce que les gens peuvent être désagréables, ta réponse était parfaite Marie!

Quand j'étais en première année de médecine, j'avais une bête noire, la biochimie...
C'était une horreur, rien que de penser au programme j'en avais mal à la tête, j'y arrivais pas et puis tout le monde était d'accord pour dire que c'était carrément insupportable.
Un jour, une amie m'a dit "Tu vas y arriver le jour où tu vas arrêter de dire que c'est trop difficile". C'est con, mais cette phrase a changé ma vision des choses de façon tellement positive !!! J'ai galeré, ça oui, en essayant de chasser toute pensée négative quand j'essayais de traiter un chapitre, mais j'ai eu une note très correcte.
Même si au final, j'ai échoué au concours, mon amie avec ses pensées positives est arrivée 5ème sur 1200...

Bises Marie ! Je te lis depuis tellement longtemps, et j'adore toujours autant.
Mathilde.
Les M de Marie a dit…
Ca pour une chute c'est vraiment la classe !

Plus sérieusement, j'ai dû être l'une de celle qui trouvait ça dur. Et je le suis toujours, mais je vais arrêter de te le dire. Et puis je fume.

Mais dans tous les cas sache que j'admire ce que tu fais, et je te suivrai jusqu'au bout je te soutiendrai s'il le faut.

J'adore te lire, c'est juste un petit moment extra dans ma journée. Merci merci merci.

Love

Marie
. a dit…
Bravo !!! :)

C'est mieux de se détacher de la société de consommation pour pouvoir se sentir heureux parfois !
. a dit…
Au passage : http://www.youtube.com/watch?v=FY1X9ArmTFo#t=33
Blissbeauté a dit…
Ton article est tout à fait juste sur le domaine des croyances c'est un peu comme avoir la foi si on se conditionne positivement ou négativement l'expérience sera en effet totalement différente! C'est vrai que l'histoire de la clope c'est tout à fait ça on est tous tellemnt convaincus que ça va être difficile que déjà tu pars désespéré!
Tori a dit…
J'adore ton blog, je crois que c'est celui que je lis avec le plus de plaisir. Ce que tu y racontes est passionnant, tu poses de vraies questions, qui nous remues un peu toutes. Je te souhaite bon courage pour ton défi, je ne doute pas que tu y arriveras, qu'importe si tu "tiens 6 mois ou plus ou moins", tu auras encore approfondie ta réflexion, tu verras plus loin que la plupart des personnes et merci encore de partager tes réflexions avec nous. "La vie n'est pas une course c'est un chemin" le chemin que tu as choisi n'est pas le plus facile mais qu'importe ce que disent les gens ! Ne prend pas en comptes les quelques avis négatifs ou les gens qui te rabaissent ! Tu as choisi ton chemin comme une femme libre et rien que pour ça tu es un modèle pour moi.
Elise a dit…
Hello Marie !

Je trouve ta démarche super intéressante, même si comme certaines je la trouve un peu extrême. 6 mois sans shopping ok, c'est intéressant mais ensuite, qu'est ce qu'il se passe ?

Je me demandais si tu avais envisagé, plutôt que de t'imposer un no-shopping total, de t'imposer un budget mensuel (X pour les fringues, X pour le maquillage). Moi c'est ce que je fais, non pas que j'ai un comportement compulsif en la matière à régler, mais j'essaie tout simplement de lutter contre le consumérisme excessif de notre société. Et aussi parce que moins je dépense en fringues, plus je peux me faire des voyages canons !

Donc je sais que je peux dépenser X euros par mois, pas plus, (j'ai analysé mon budget fringue annuel sur les 2 années précédentes et j'ai essayé de trouver le budget le plus rationnel possible par rapport à mes besoins réels et mes capacités financières) et, si il y a un mois où je veux acheter quelque chose qui dépasse mon budget, j'économise et j'attends le mois suivant... C'est assez grisant je trouve d'arriver à tenir un budget, un petit défi facile à atteindre finalement sans pour autant être dans la frustration. Et forcément, comme mon budget est limité, je n'achète que ce dont j'ai vraiment besoin ou qui me plaît vraiment (= penderie idéale)

Autre question : est ce que ta période de no-shopping signifie également que tu ne te fais offrir aucune fringue / maquillage pour Noël et/ou ton anniversaire ? Parce qu'après tout, un cadeau, ce n'est pas du shopping. Mais en même temps, ça contredit ton idée de n'avoir aucune nouvelle fringue pendant 6 mois !

Merci de partager ton expérience avec nous, c'est top !!!





Mamino5 a dit…
Marie,

J'aimerais participer à ces six mois sans shopping, je ne m'en sens pas la force, mais pourquoi pas essayer en même temps que toi. Ça me donnera la sensation d'être moins seule.

Souvent quand je lis ton blog, je prends des notes. Ça me permets de réfléchir sur mes comportements.

Moi aussi, je veux devenir bien comme toi.

Anonyme a dit…
Coucou Marie, encore un article qui fait écho en moi!
La peur du manque, je connais ça et pas seulement pour les vêtements, je fais pareil avec la nourriture, avoir toujours des réserves, avoir tel aliment ou tel vêtement pour telle occasion, tel gâteau ... pourtant je n'ai pas connue la guerre comme dirait ma mère ! Un psy dirait que je comble un manque et donc que je me "remplis".
Bref je disgresse, je disgresse ... je t'admire pour ton défi moi aussi j'ai arrêté d'acheter des vêtements et ce depuis deux mois mais c'est plus par contrainte budgétaire et pour cause d'emménagement et donc de partage de dressing avec mon homme... mais l'autre jour j'étais en train de commencer les cadeaux de Noël et j'ai eu une parole qui a choqué mon homme, je te la retranscris : "oulala ça fait longtemps que je n'ai rien acheté, je sens que je vais bientôt avoir besoin de dépenser, de craquer" --> l'acheteuse compulsive le retour. Du coup maintenant je suis dans l'angoisse de craquer, et je me culpabilise quand à ce genre de comportement. Grosse régression pour moi mais j'essaye de garder courage et de ne pas "être méchante" avec moi. En tout cas voir que je ne suis pas la seule dans ce cas m'aide toujours et te lire est une bonne thérapie et motivation!

Merci pour tes écrits et pour ce partage qui nous rendent toutes plus fortes et moins isolées :)
Anonyme a dit…
Anonyme = Ségolène ;)
Anonyme a dit…
Excuse moi hein mais...si tout simplement tu grandissais un peu ? rien de méchant. Mais je lis ton blog depuis très longtemps maintenant et franchement j'ai l'impression que tu n'avances pas plus que ça. Toujours les mêmes questionnements sur l'achat, les vêtement et blablabla. Oui c'est ça du blabla et pas beaucoup d'action. La question est simple : qu'est ce que tu veux VRAIMENT ? qu'est ce que tu attends de la vie, qu'est ce que tu attends de toi ? Et d'abord pourquoi ce "défi". Ca sert à quoi ? pour que dans 6 mois tu reprennes les choses normalement et que finalement tu n'aies pas avancé d'un iota ? C'est comme Beyoncé qui récemment, s'est lancé le "défi" d'arrêter de manger de la viande jusqu'à noel ! Mais c'est tellement bête ! Tu veux dépenser et tu en as les moyens ? DEPENSE ! tu ne veux plus dépenser parce que y'a quelque chose en toi qui te dit que ça ne te correspond pas/plus FAIS LE ! mais tergiverser comme ça, mon Dieu, stop ! ce n'est pas comme si tu avais décidé d'escalader l'Everest, ça ne demande aucune préparation physique particulière, aucune organisation spécifique NON juste de la volonté, pas que, je te le concède parce qu'on peut avoir la volonté et puis avoir ce "truc" à l'intérieur de soi qui fait que ben...on ne décolle pas. Bah faut se demander ce que c'est que ce truc, l'analyser, le disséquer, et l'utiliser pour savoir si oui ou non "j'me lance"... ou pas. Mais quand la décision est prise, on AVANCE et on arrête se dire "ah ben oui mais heu ah...non en fait oui parce que vous voyez je" NON.

Non ce n'est pas méchant ce que je te dis, juste réfléchis y ! vraiment...mon Dieu mais la vie est si courte et se poser AUTANT de questions je trouve ça tellement affolant. Vraiment. Juste, fais les choses un peu et arrête de te lamenter. FAIS-CE-QUE-TU-ESTIMES-VRAIMENT-MAIS-VRAI-MENT-ETRE-BON-POUR-TOI. J'arrête là. Bonne soirée à toi.
Anonyme a dit…
Ce que j'adore chez ce genre de trolls c'est l'inénarable "ce n'est pas méchant",AHAHAH.mais ma pauvre ,si,c'est méchant et surtout c'est pathétique de prendre plusieurs minutes de ta vie pour pondre ce genre de prose tellement inutile! Les gens font ce qu'ils veulent,ce n'est pas tes oignons! va voir ailleurs et donne tes leçons de morale creuses à qui en a super envie,ça te soulagera (apparemment!)
Anonyme a dit…
@ Elise
J'aime bien ta démarche,c'est une façon de faire à explorer,en ce qui me concerne...

ANNESO
MarieG a dit…
un truc pour se faciliter la vie: ne pas penser sur 6 mois, mais simplement sur un jour. C'est comme ça que j'ai arrêté de fumer: aujourd'hui, j'essaie de ne pas fumer. Et le soir, constat de victoire. Le lendemain matin, on recommence. Les jours sans fumée deviennent des semaines puis des mois et un jour on peut dire victoire (j'en fumais 3 paquets par jour).

Perso, pour le maquillage, j'ai de la peine à trop dépenser: les produits (mascaras, fdt, eyeliners, etc..., ont une date de péremption si courte qu'il faut les jeter à peine entamés si on en a trop (je suis psychorigide avec les dates de péremption pour tout ce qui va sur ma peau et sur les yeux).

J'ai fait une crise de vernis à ongles il y a deux ans, résultat j'en ai une 50aine, j'utilise presque toujours les mêmes et je vois les autres vieillir inexorablement. Là je suis vaccinée.
¨
De manière générale, même si j'habite une grande maison, je tends à ne pas accumuler d'objets. Par exemple, j'emmène régulièrement les livres de poche lus à Emmaüs pour qu'ils les revendent, pareil pour les fringues, les objets dont on ne se sert plus ou pas.

Pour le com. no 20, lorsque mes parents sont décédés - ils habitaient à 600 km - j'ai eu un moment de panique à l'idée de vider leur maison. Et puis j'ai décidé de prendre le problème à l'envers: me demander ce que je voulais garder, et non pas ce que je voulais jeter.

Du coup, j'ai exploré chaque pièce, chaque tiroir, chaque recoin, et j'ai trouvé vraiment peu d'objets que je tenais à conserver. Je suis rentrée avec deux cartons: un avec leurs classeurs de papiers administratifs (c'était une nécessité) et un autre avec une trentaine de livres et quelques objets que j'aimais bien, et des photos. Et basta.

Pour le reste, j'ai trouvé un brocanteur sur place qui a vidé la maison, a tout trié, a jeté ce qu'il ne pouvait pas vendre et en échange l'a nettoyée tip top nickel.

J'ignore si j'y ai gagné ou perdu financièrement. Et honnêtement je m'en fiche. Avoir qqn qui fasse ce travail ingrat à ma place n'avait pas de prix et m'a permis de vendre la maison plus rapidement et mieux, comme elle était vide et toute propre. Je n'avais pas d'état d'âme, ce n'était pas ma maison, je n'y avais jamais vécu et je ne voulais pas m'y investir.

Marie, tu as fait une vidéo sur comment bien vieillir. J'ai passé les 55 ans cet automne. Petit à petit, j'ai compris qu'une fois les besoins fondamentaux couverts (toit, nourriture, chaleur, etc.) il y deux choses qui comptent vraiment et qu'on ne peut pas acheter: l'amour - de soi, de son conjoint, de ses amis, de sa famille - et le temps. Un grand oublié le temps.

Le temps de faire, le temps de ne rien faire, le temps de bavarder avec la vieille dame à l'arrêt du bus, le temps d'aller acheter des légumes frais au marché, le temps d'emmener ses gosses à pied à l'école, même si celà prend 10 minutes de plus (c'est fou ce qu'on voit à pied avec des enfants), le temps d'avoir des trous dans son agenda (j'en arrive à croire que certaines personnes ont peur d'être inoccupées).

Bon ça suffit pour ce soir
Sweet dreams

MarieG
Marie a dit…

Dauphine: Merci Dauphine!

Anneso: Je dois te dire que depuis que ça commence à cailler sévère, que je ne vois aucun damant ou assimilé dans ma garde robe, je me dis « merde »!

lenna: je ne veux rien m’acheter à la fin de ces 6 mois. Ce n’est pas le but. Ce n’est pas non plus de savoir si je peux le faire, c’est simplement comprendre comment le cerveau va faire en-dehors de cette sphère de récompense à acheter… J’ai 4 ans, je sais!
Bise

ahude : merci d’abord pour ton commentaire…
Même si on entend des trucs qui nous font douter, ça permet de renforcer son système, c’est toujours une très bonne chose.
Bisous

socheek: Je ne me laisse même pas me choix… Ma volonté n’est même pas sollicitée ;-)

Jade Cactus: Pour de vrai Jade, c’est plus pour voir comment le cerveau réagit, quand il n’a plus le choix de se « rassurer » par ce genre de trucs futiles.
Bisous

Mathilde: <3
C’est exactement ce que tu décris avec la biochimie… Peut-être même qu’on nous serine avec la difficulté de l’économie pour pas qu’on essaye, au cas où on comprendrait… :-)
Merci Mathilde en tous cas.
Je t’embrasse

Les M de Marie: Merci Marie (l’autre).

.a: Exactement. C’est toi qui chante?

Blissbeauté: Exactement, alors que je te jure, c’est pas dur (et point de conditionnement là dedans, promis!)

Tori: Merci Tori. <3 (j’ai quand même l’impression que tu parles d’une autre fille que moi ahahahah)

Elise: Il ne se passe rien. Je n’en attends rien, juste voir comment le cerveau fait quand il doit faire autrement qu’avec l’achat.
Je ne teste pas ma compulsion ou fais une quelconque diète, je voudrais juste que mes loisirs se développent dans d’autres sphères qu’avoir le meilleur prix sur telle paire de pompes.
La nature a horreur du vide…
Non, le budget prédéfini c’est ce que je fais depuis très longtemps, mais, de ma propre expérience, ça n’empêche de passer quand même du temps à acheter. Comparer et soupeser c’est chronophage.
Non les cadeaux n’ont rien à voir. Je ne dois rien acheter et ne rien quémander. Les cadeaux c’est autre chose (en tous cas de mon point de vue).
Merci pour ton com, bise.

Mamino5: un jour à la fois c’est tout de suite moins dur.
Merci (et non je ne suis pas si bien que ça, en revanche je fais de mon mieux!).
Je t’embrasse.

Anonyme: On nous a tellement seriné avec l’idée qu’acheter était un besoin,et que dépenser était cool, c’est difficile de sortir du type de pensée que tu décris.
Le pire c’est que c’est même pas un objet précis que l’on veut, c’est juste claquer du fric, et ça c’est quand même très très étrange.
Bise et merci!

Anonyme: Vous avez complètement raison de vous méfier des « questionnements », ils vous sont un peu hostiles eux aussi.
Croyant que vous alliez m’apprendre comment « grandir » ou comment cibler « ce que j’attends de la vie », j’ai dû me rendre à l’évidence et ne plus faire confiance aux absurdités que vous débitiez à longueur de commentaire. C’est pas méchant ce que je vous dis...
Mais admettez que vous dites absolument tout et son contraire…
J’ai arrêté de croire en vous après avoir lu votre « arrête de te poser des questions et de tergiverser» suivi de "Bah faut se demander ce que c'est que ce truc, l'analyser, le disséquer, » et là, je ne savais plus. Je fais quoi alors? Je réfléchis, j’arrête, quel temps peut-on consacrer à la réflexion sans que ça ne soit pas trop pour vous?
Un conseil (puisque vous avez estimé que nous étions dans ce type de relation) misez sur la cohérence du propos, ça aide pour la crédibilité. Et puis simplement, si mes questionnements ne vous plaisent plus, aucun problème, internet c’est pas la vraie vie, partez, je ne remarquerais rien.
Bonne soirée à vous!

Anonyme: Et oui… je suis toujours aussi surprise de leurs mises en garde et de leur bienveillance, « ce n’est pas méchant » « c’est pour ton bien »… Etrange. Merci en tous cas pour ton intervention!

MarieG: Merci pour ton commentaire.
Du temps et l’amour, et on est bon!
Merci sincèrement. Bonne soirée.

Amely a dit…
Euh.... je suis la seule à être choquée par certains commentaires ?? Genre c'est pas méchant... mais bien sûr !
Jusqu'à preuve du contraire, personne ne vous a mis un couteau sous la gorge pour que vous lisiez le blog de Marie... Passez votre chemin si ça ne vous plait pas et ne déverser pas votre haine ici ^^
Je pense que vous n'avez pas tout compris au film... On parle ici de compulsion... Alors dire à Marie qu'il suffit de ne pas acheter c'est comme dire à une boulimique d'arrêter de bouffer n'importe quoi... bref c'est complètement con !
Voilà, voilà, c'était le petit coup de gueule du matin ;-)
Estelle a dit…
Bravo Marie pour ce mois de non-achat.
C'est courageux. Tant de messages negatifs pour nous rappeler qu'on est nombreux a ne pas avoir un très bon rapport à l'achat.

Courageux et en même temps une belle façon de se rapprocher de notre humanité.
Je rapprocherai cela d'une monodiète qui permet au corps d'être au repos et d'enfin avoir le temps d'éliminer les toxines.
Je suis certaine que tu vas réussir a voir que ce que tu as en toi est beaucoup plus fort que ce qu'on essaye de s'acheter tout le temps.

Encore bravo.
Carmen a dit…
Bonjour Marie,

Vraiment j'ADORE ton blog!! A chaque fois je trouve pertinent ce que tu écris. Ca fait souvent écho en moi et surtout ça fait avancer mes propres réflexions! Je trouve ça super, merci beaucoup!

Pour ma part, je trouve ton défi très (trop?) radical, mais comme tu l'as très souvent dis, c'est comme ça que tu fonctionnes. Alors fonce et bon courage!

Quand j'ai décidé de venir vivre ici, en Inde, j'étais comme une ouf, trop contente, surexictée dès que j'y pensais... Et puis il y a eu les "détracteurs", très nombreux... "pourquoi tu vas là bas?, c'est crade, c'est pauvre...." mais surtout "t'as pas peur que la bouffe te manque???!!!!"
olalala combien de fois j'ai entendu cette remarque, alors que je n'y avait même jamais pensé! Du coup, ben j'ai commencé à flippé! Je me suis dis c'est vrai ça, comment je vais faire, j'aime trop manger?! Sans viande, sans rien haaaaaaa!!!! (pleurs panique!)
Et puis je suis arrivée en Inde avec la peur de manquer de nourriture que j'aime.
Et ben en fait, PAS DU TOUT! Oui, je rêve de fromage et de pain, de boeuf et de pizza... mais j'ai découvert tellement de choses!
Au début, j'aimais quasi rien (mais pour autant, malgré ma peur, je ne ressentai pas vraiment de manque)et puis, petit à petit j'ai commencé à trouvé ce que j'aime. Au bout d'un an, il n'y en a pas mille des truc que j'aime mais quand même, j'en ai dévouvert pas mal!
Je sais pas vraiment si on peut comparer toutes ces expériences. Mais ce que je retiens de la mienne c'est les découvertes qu'ont engendrés mes "manques". Et ça c'est vraiment vraiment super!

Bisous
minhoi a dit…
je dois faire super attention pour les quatre prochains mois et vraiment c'est l'angoisse pour moi...l'idée d'obligation de ne pas pouvoir réellement craquer sur quelque chose, la peur de tomber pile sur la bonne occase de sa vie attendue depuis des lustres et paf non c'est pas le moment on a promis..bref je fait pas ma fière.
Et en meme temps je me trouve ultra ridicule, je suis assistante sociale je rencontre toute la journée des gens qui n'ont pas le choix, des gens pour qui le dilemne c'est d'acheter un paquet de gateau marque carrefour ou pour une fois aller on se paie du petit prince de lu !
Et moi j'angoisse parce que je vais pas pouvoir dépenser des centaines d'euros de sapes pompes ou autres sacs.
c'est pathétique mais n'empéche l'angoisse ne me quitte pas !
Mina a dit…
faut pas. surtout continue à faire ce que tu veux. sans les dissonances !
Loulou a dit…
Coucou Marie,

je poste peu sur ton blog, bien que je m'y arrête régulièrement.
Je crois, en réaction à certains commentaires qui voit dans ta démarche quelque chose de futile voire de bête et vain, que c'est tout le contraire ; que c'est en s'attaquant à de petites choses (non, tu n'as pas pour ambition de venir à bout de la Crise avec un grand C) qu'on peut changer vraiment en profondeur. Et tu as trouvé la manière, après y avoir longuement réfléchi (et, pour ma part, je vois l'évolution de ta pensée au fil du temps) qui te convient le mieux pour venir à bout de ce qui parasite ton quotidien - de ce que tu n'aimes pas dans ta façon d'être au monde. Je suis touchée directement par ta démarche, d'autant plus que je suis rentrée dans cette spirale alors que rien ne m'y prédisposais. J'ai grandi dans une famille modeste, où l'on s'habillait sur les foires aux greniers. Avoir de nouveaux vêtements, c'était l'événement, et ça n'arrivait jamais plus d'une fois par an. Et ça m'allait très bien, et personne ne m'a jamais fait de réflexions au collège ou au lycée sur ma manière de m'habiller. Puis, quand j'ai quitté le domicile familial, ça a pété...!
Force est de constater que la fréquentation des blogs mode tout comme mon arrivée à Paris m'y a bien aidé... (d'ailleurs, que tu sois un ancien blog mode est assez révélateur, et on voit bien que quelque chose pêche quand on voit le nombre de blogueuses qui s'essaient à des expériences de restriction, qui se mettent à la diet). Je ne pense pas être quelqu'un de futile non plus, je suis entourée de gens qui consomment très peu de fringues, et qui ne comprendrai pas mon "addiction". J'ai commencé d'abord par voler dans les magasins quand j'étais en prépa, c'était mon moyen à moins de décompresser - puis un jour je me suis fait prendre, et j'ai commencé à acheter... ça reste raisonnable, toutefois, mon budget est limité, mais le fait est que j'achetais (et achète toujours) trop. Et, petite précision ; ma kleptomanie est venue alors que je sortais de trois ans d'anorexie. Donc, pour moi, le problème est clair : cette idée du vide à remplir, du problème bien trop grand qu'on arrive pas à affronter et donc que l'on déplace pour l'incarner dans autre chose (je ne mange pas donc je suis ; je vole donc je suis etc). C'est exister d'une manière stérile, avoir du pouvoir (et quel pouvoir) et ce concrètement à un moment donné - le shoot d'adrénaline quand on sort du magasin sans se faire choper, les joues qui chauffent quand on sait qu'on va sortir la carte bleu pour ce tee-shirt alors qu'on ne devrait pas.
Moi, je sais que je ne consomme jamais moins que quand j'écris. Alors, j'écris.
Et je trouve ça très bien qu'on puisse en parler aujourd'hui entre nous, que tu oses en parler même. Parce que mine de rien, c'est pas rien de se livrer comme ça à l'opprobre public - tu prends un risque, et je le trouve beau et nécessaire. Et je me posais aussi la question : penses-tu que tu aurais penser à faire ces six mois d'expériences si tu ne tenais pas ce blog ? Le lien m'intéresse beaucoup, et je suis curieuse de savoir ce que tu en penses.

Je t'embrasse !
Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…
Il ne faut pas s'interdire des choses (sauf si elles sont vraiment nocives : la cigarette par exemple :D ) Je pense que se faire plaisir ne doit pas être non plus considéré comme un signe de faiblesse, ça pourrait vite être assimilé à de l'auto-flagellation...
On est dans une société qui pousse à consommer mais qui nous incite aussi à culpabiliser sur nos choix!
Ma devise est de ne JAMAIS culpabiliser, si j'ai envie aujourd'hui de m'offrir un parfum (mon talon d'Achille à moi) ou une robe , j'y vais et cela me fait du bien...Basta les diktats de la raison!
Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Emi6 a dit…
L'habit rouge = ❤

Et ça m'a fait plaiz d’entendre cette chanson, quand tu veux pour Robert !

Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, quand on te dit que c'est dur, ton cerveau se conditionne... enfin ça dépend en fait.

Ma cousine a arrêté de fumer un peu plus d'un an avant moi.
Elle était plus grosse fumeuse que moi, je pense une quinzaine de clope par jour en moyenne.

Elle me dit "franchement, ça n'a pas été dur, j'ai décidé un soir d'arrêter d'un coup, j'ai fumé ma dernière clope, pas de patchs, pas de nicorettes, rien, et je n'ai ressenti aucun manque dès le lendemain, tout est allé bien, juste un peu envie vite fait au boulot, car je bosse de nuit et quand je vois les autres qui fument avec le café, j'y pense un peu, mais ça va. Et j'ai lu le livre de XX (je ne sais plus son nom) ça m'a vachement aidé."
Livre qui travaille le psycho justement pour te faire admettre que ce n'est pas dur, plein de réussites d'arrêts avec le bouquin...

J'avais d'autres exemples en tête de cas similaires, famille, amis...

Ma soeur, fumeuse aussi, va acheter consciencieusement le bouquin, mais ne le lit pas.Je lui emprunte le bouquin quelques mois après, et plus je lisais, plus j'avais envie de fumer, et je fumais plus que d'habitude tellement ça me stressait de manquer une fois arrêté.

Encore quelques mois après ça, je décide d'arrêter pour de bon, après une énième bronchite.

Je me dis "ça va aller, ma cousine y est arrivé sans soucis, elle fumait plus, y'a pas de raison..."

Une horreur ! Le pire truc de ma vie, j'ai tenu grâce au mental, j'étais infecte avec tout le monde, je démarrais au quart de tour (je m'énervais pour rien et ce, pendant 1 an et demi avant que ça commence à se tasser), j'avais des bouffées de chaleur ... des envies de fumer...
Je n'ai rien pris non plus pour arrêter. Et je pense que j'aurai peut-être dû pour le vivre mieux.

Je n'ai jamais repris et je suis heureuse chaque jour de ne plus fumer. Même si par moment, je me fumerai bien une clope.

Bref, j'ai raconté ma vie, mais tout ça pour dire que déjà, avec ta volonté, tu tiendras, et même si je ne commente pas souvent, je lis tous tes posts depuis 2009, je sais que tu n'es pas du genre à te dérober.

Et le fait qu'on te dise "c'est dur, c'est excessif" a pu te travailler sur le coup, mais ce n'est pas ça qui pourrait te pousser à avoir envie.
C'est un truc à régler avec toi même, personne n'a a juger ton choix. C'est vachement courageux car moi, je n'aurai pas le courage de décider et faire ça.

Et même si tu craques, ben je ne pense pas qu'il soit utile de venir te faire la leçon, ou te le reprocher.

Chacun fait ce qu'il veut, et se débrouille avec ses convictions...

Bises Marie, et ne changes pas !!
emyb a dit…
Marie !!! :)

Je ne sais pas si tu suis le blog "L'armoire essentielle" mais elle vient de poster ceci : http://www.larmoireessentielle.com/2013/12/larmoire-essentielle-de-laura.html

Alors, j'essaie d'avoir une belle garde robe qui me ressemble. j'ai déjà plusieurs fois tenter l'expérience Dead Fleurette et même presque tout jeter pour tout recommencer il y a quelques années. Hors je m'étais jamais pose cette question cash ! A quoi je veux ressembler ? Comment faire correspondre ma vie, mon look, mon appartement pour que je sois moi ? Oui, a quoi je veux ressembler !!! Bon sang ! Fini les listes de looks qui me plaise sur les autres ... Fini l'appart parfait ... Bisous Marie

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