DRÔLE

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(Jeremy Scott aka le sobre)




Judith dans les comementaires du billet sur les coupes de cheveux, parlait d'une amie de sa mère qui aimait porter les vêtements qu'elle trouvait les plus drôles.
Judith disait, en substance, que comme de son côté elle visait plutôt l'élégance il était étrange pour elle de voir cette dame porter des calculettes en guise de collier.

Comme avait dit Fonelle il y a quelques temps sur son blog, on peut se demander s'il faut partir du nu pour aller vers le drôle ou plutôt vers le beau? Ou les deux en même temps?

Alors évidemment sur mon blog, je ne peux parler que de mon point de vue, mais surtout de mon cheminement sur la question. Ca n'a, en aucun cas, une valeur universelle, ça n'est que subjectivité.

J'ai, dans mes errances excentriques vingtenaires, été particulièrement sensible à la mode drôle.
Non, en fait le terme le plus adapté, n'est pas forcément drôle, je voulais m'habiller "impactant", m'habiller pour me faire remarquer.
Et comme je manquais de subtilité sur la question, je me faisais surtout remarquer parce que mes tenues étaient drôles plus que belles.

Maintenant ce que j'en pense c'est que, en ce qui concerne ma propre silhouette, j'aime plutôt ce qui est beau. Ca n'est pas toujours réussi (même pas autant que je l'aimerais, je me trouve assez naze sur la question de l'élégance, mais ça m'intéresse vachement) mais je cherche.
J'aime ce qui flatte parce que j'aime me mettre en valeur, me faire la plus jolie possible. Mais je tâtonne encore sur la question.

Il faut du sérieux avec soi pour être dans ce type de démarche et je n'assume pas encore entièrement la chose. Je m'explique, pour " se faire beau", il faut montrer au monde que oui, on a envie de se mettre en valeur, on prend au sérieux notre apparence et surtout, si le beau est vers ce quoi on se dirige, il faut assumer de montrer au monde que "plaire, être désiré" est une de nos motivations devant l'armoire. Par exemple dans mon cas, l'objet le plus révélateur sur la question, serait que je change de chaussures. J'aime mes vêtements (sobres) mais si je mettais des chaussures plus vertigineuses, je serais plus jolie et plus élégante je le sais mais je ne réussis pas encore à être là-dedans. Trop premier degré le talon, pas pratique alors cette histoire de beau n'arrive pas encore à l'emporter dans mon armoire!

Mettre des vêtements drôles c'est ne pas se prendre au sérieux, ne pas prendre la mode au sérieux, ne pas se mettre dans la position de celui ou celle qui veut plaire avec du beau. Et le beau c'est sérieux, le beau c'est premier degré.
Et puis le beau c'est un peu toujours pareil, vous ne trouvez pas?

Certaines personnes réussissent probablement à être et drôles et beaux mais c'est quand même pas évident comme tour de force.

La mode qui va vers le beau c'est, aussi, parce que c'est sérieux, un truc d'adulte. J'ai mis beaucoup de temps à comprendre que y a des trucs, non, c'est moins possible qu'avant (je n'arrive toujours pas à me positionner sur le serre-tête oreilles de Minnie que je trouve gracieux) parce que ça y est, je suis du côté des plus grands.
Et il y a surtout, dans la volonté de "beau", une réflexion plus précise sur le féminin. Et ça, forcément, c'est révélateur de choses plus profondes et plus importantes.

A 20 ans je portais des jupes sur des pantalons parce que la question du genre n'était pas bien précise pour moi.
Aussi parce que je ne savais pas réellement exprimer ma virilité et ma féminité autrement que posées l'une sur l'autre. Comme en sandwich. Et c'était assez drôle...

Je sais pas si tout ça était clair... Mais je voulais savoir ce que vous en pensiez...

Je vous embrasse dans ton cou.




Commentaires

lenna a dit…
bonjour Marie,

merci pour tes réflexions. ton post m'a posé question parce que ma première réaction a été que pour moi être élégant n'est pas associé directement à "plaire, être désiré", ou alors de manière collatérale. pour moi c'est plutôt porter attention, mais pas trop, une sorte d'équilibre. je crois que c'est l'aspect créer le désir qui m'interroge, la question de la féminité qui pour moi est bien plus complexe que les attributs auxquels on l'associe. l'élégance ou le beau est pour moi quelque chose qui n'est pas nécessairement sexué, ni non plus seulement de l'ordre de l'intellect. je n'ai pas de réponses mais grâce à toi des interrogations.

amitiés,
lenna
petitprunier a dit…
hello biche,

chui pas trop raccord avec cette opposition drôle/2ond degré et beau/sérieux. y a des gens qui s'habillent "impactant" pour reprendre tes termes, qui portent des trucs qui ont l air fun mais qui passent des heures à se concocter leurs tenues, qui pensent chaque détail du drôle. je pense à toute cette mouvance ridicool par exemple : faire style (dieu que cette tournure est datée ;-)) que tout est facile, rigolo et 2ond degré mais au fond, être ans une démarche de validation du statut apporté par la panoplie,qui finit pas impliquer le contrôle de son image en permanence, et donc le "sérieux" quand tu te fringues.
j ai le sentiment que le drôle (comme le beau, comme le "deschien", comme le tout ce que tu veux), à partir du moment où il est érigé en "valeur", qu'il demande à ce que l 'on soit au service de la cause et non l inverse, peut aussi devenir une pose.

chais pas si c est très clair mon histoire!

dans le meme ordre d ideej ai remarqué que, dans les coms, beaucoup de lecteurs trouvent qu être aprété c est très premier degré. mais au fond, même la fringue cool ou l épure, c est premier degré. en quoi la démarche "jme sape avec des bons basiques, je refuse le diktat des apparences trop travaillées, ca est pas moi" serait plus humble, pratiquée avec plus de recul? paskon se "fait beau", on est forcément dans le narcissisme primaire ou dans l ego trip?

bon je m eloigne un peu, et toutes ces reflexions sont pour le moins embrouillées, pardonne moi :-) (c est mercredi, grosse journée tout ca, et en plus ma stagiaire n etant pas là, chui obligée ben... de bosser! ;-) )

jt embrasse ma belle
Chaouinette a dit…
Coucou Marie,
Je me pose un peu les mêmes questions en ce moment. Je me souviens d'avoir souvent acheté des vêtements drôles quand j'étais ado (des pulls avec des lapins dont la queue était un pompon ou des chaussures violettes avec des broches papillons...) Je crois que c'était ce même désir d'"impacter" par mes tenues. On me remarquait mais on ne me prenait pas au sérieux et ça m'allait très bien. Je me disais qu'on ne se dirait pas que je me la pétait en étant super apprêtée ou habillée "sérieusement" mais que quand même je faisais un peu attention. C'était comme dire "Je m'intéresse à la mode mais je le fais pas sérieusement, vous inquiétez pas". C'était aussi une manière de désamorcer toute critique sur mon look, on ne se moque pas des gens qui se moquent d'eux mêmes.
Et puis j'ai grandi et j'ai remplacé les pulls lapins par des tutus ou des paillettes. C'était une manière un peu plus discrète de se marrer avec mes fringues. Je porte du rose fluo sans problèmes mais c'est plus compliqué de mettre un tailleur. Je ne me sens pas "à la hauteur" de ce genre de vêtements. Avec un tailleur, il faut du vernis de dame pas écaillé et brillant, une coiffure délicate et pas de rouge à lèvres sur les dents. Il faut assurer toute la journée et avoir l'air sûre de toi. Si on me fait une remarque quand je suis habillée en mode sérieux et élégant, je supporte beaucoup moins bien parce que je ne sais pas me défendre. Je suis premier degré et quand c'est comme ça on peut pas déconner sur mes fringues. Pourtant je me trouve relativement "moi même" avec des talons et des jupes crayons et en plus j'aime me voir comme ça. Mais j'ai l'impression d'être sérieuse dans ma façon de m'habiller donc superficielle dans ma façon de penser. J'ai envie que les gens pensent que je m'en fous tout en me trouvant élégante. Je crois que je me sentirais mieux quand j'aurais trouvé le truc élégant mais sans que ça ai l'air trop travaillé.
Tout ça pour dire que j'ai hâte de voir comment tu avances là dedans. Ça m'intéresse grandement surtout que je change de taf bientôt et je ne suis pas sûre de pouvoir m'amuser autant qu'aujourd'hui avec mes fringues.
Anonyme a dit…
le "drôle" permet de se réfugier dans le mignon, l'anecdotique, le côté girl next door qui ne se prend pas trop au sérieux, et du coup de se dédouaner d'une sorte de challenge de la perfection, non ? parce que dans la quête du "beau", tu te mets plus en danger, plus en compet'.. y aura toujours une meuf plus tanquée ou avec un visage de dingue, qui aura plus d'allure que toi dans un tailleur St Laurent..
Marine
lunelo a dit…
a 20 ans moi aussi je superposais plutot des robes /tuniques sur des pantalons, certes parce que je n'assumais pas mon boule je me sentais salie quand j'etais matée et il m'a fallu encore 10 ans de plus argh pour comprendre que lorsqu on me regardait dans les transports c'est parce qu'on me trouvait jolie et non pas monstrueuse bonne ou je ne sais quoi cf la ballade de lili k qui m'a fait realiser la chose a 32 ans SIC
donc je mettais des fringues superposées pour cacher mon boule, pt etre aussi dans une recherche non enoncee de masculin feminin, yin yang et tutti quanti mais aussi parce que je trouvais ça joli comem je trouvais joli de mettre des grsses tatanes avec des jupettes pour casser le cote trop girliy dans ce qui n'etait pt etre finalement qu'une transition non assumée vers des fringues marquées "feminines" je mets entre parenthese car si le feminin ne s'exprimait que par les fringues ce serait triste mais dire pretendre qu'il n y contribue pas serait du foutage de gueule. changer de zappes a cause du taf mettre des mini jupes a 27 ans (une pote m'avait dit tu comprends j'a i arreté d'en mettre a 30 ans becos les lois de la gravité) me mettre auvernis tardivement comme au lipstick rouge cette annee ce n'est pas drle mais c'est joli et ces artefacts m'aident me confortent? me poussent vers une feminité assumée je ne reflechis pas trp au truc car en meme temps c'est ambivalent j'ai toujours l'impression d'etre la petite fille de 5 ans qui pique ses talons a maman pour se deguiser et lui pique un peu de blush bourjois rose diable pour aller en primaire mais ça accesoirise ça met de la couleur sur les mauvaise mine

Les talons tu peux le jouer transitionnellmement
je fais 1, 75 longtemps j'ai zappé les talons trop dadame qui m'handicapaient pour marcher vite moi qui coure presque en bonne vata que je suis ^^ et puis j'ai acheté deux, 3 parires pas trop hautes mais que je trouvais jolies.
mon premier prof de theatre me disait que c'etait interessant car cela changeait ma posture je me tenais mieux etc (ça c'est clair que tu te tiens differement qu en converse ou sneakers )
j'ai mis sa remarque de coté, dans le boulot j'avais pa a me saper c'etait a la cool jean basket et vu que j'avais pas a me forcer la robe, la jupe, les talons, j'ai commencé a les tester par petites touches certainement influencées par des minettes qui avaient l' r tellement a l'aise avec la parure
je n'etais pas masculine pourtant j'ai toujours adoré la sape, le make up je lisais elle comme la bible dans ma preadolescence mais c'etait too much pas pour moi totu ça
et puis dans mon dernier job je devais un peu plus m'habiller la transition s'est finalement faite en douceur j'ai des paires avec beaucoup de talons bien que le talon de 12 ne soit pas pour moi mais je me surprends a marcher parfois vite sur des talons bien foutus haut mais pas trop instables sinon c'est petits talons type trotteurs 3 a 4 cm je detestais ça qd ma mere en portait mais ça fait bien la blague pour du fonctionnel taff

ton histoire de talons elle revient comme un fil sur plusieurs posts si tu regardes le sommet direct, desolee pour la metaphore pourrie, mais le fitzroy risque d'etre difficilement atteignable
choisis une paire qui teplait mais confortable, une paire dont tu sais qu'elle pourra se mettre avec plein de trucs ou au contraires une paire bizarre mais qui te fait plaisir

moi mes paires improbables je m'eclate avec l'ete je mets de la couleur c'est pas encore un truc de malade mais ça commence a friser la collectionnite ^^

lunelo a dit…
bon je me repete mais jeremy scott je detestais deja a ses debuts qd mlle agnes en parlait pour le cote ludique il y a castelbaljac aussi mais je preferedeja plus

sur l'histoire du drole la mode doit etre un truc ludique meme si le style est serieux et pt etre cassé par un accessoire loufoque, foutraque a mon sens en tous cas.

pet etre comme tu le dis que je suis devenue trop premier degré a l'aube de la trentaine mais moi qui ne me suis jamais vue positivement j'ai besoin meme avec un look sobre mais parfois des petits details qui clinguent de restaurer une jolie image de moi qui passe a mon sens par des fringues qui tombent juste meme simples et pas un style forcement ultra excentrique

apres prendre la mode au serieux ou pas y a debat, la mode c'est du serieux c'est des signes que tu envoies un travail du createur, de confection. les gens qui mettent des fringues loufoques envoient aussi qqc de construit de reflechi de serieux dans le sens "important"

on peut aussi plaire avec du laid ça me fait penser a mai qui parlait de la chemise laide de son yann qui lui allait

ça renvoie aussi aux notions de beau et de laid, au choc esthetik sublime , au contraste et aux emotions que cela interpellent

pas sure: le beau n'est pas universel non plus bref c'est complikééééééééééééééé drole pour l'un, laid ou esthetik pour l'autre.....

PS j'aime bien ce qu interrogent les premiers com du post sur s h'abiller pour soi ou pour l'autre, ceux qui font semblant de ne pas s'habiller pour l'autre...etc
Rouffignac a dit…
C'est amusent parce que j'avais jamais pensé à une notion de 1er ou 2ème degré dans la mode du cotidien.... Pour moi on s'habille comme on cuisine au cotidien... Il y a des jours merveilleux ou on est inspiré et puis la majorité des autres jour et bien on se nouri.... C'est pareille avec mon placar...
Pour le beau moi j'ai une toute petite théorie : souvent ce que je trouve beau dans une tenue que je voie dans la rue, c'est la calité des matière.
Exemple : dans un bus j'ai vu une touriste italien un été, ça tenu très simple, pantalon kaki, ceinture, nu pied, chemisier blanc était très belle, mais ce qui était beau c'était surtout la calité de chaque matière et le détail des accessoires,, par ex exemple la ceinture très fine était en cuir tressé et les passents du pentalon exactement de la bonne tailles. Bref cette femme était pour moi un exemple de tenu belle, pas juste belle pour être élégante mais belle pour elle car belle pour les sens, pour moi chaque vêtement de cette femme reflétait le plaisir des sens qu'elle avait du ressentir en achetant chaque élément de sa tenue... Les italien peuvent êtres très fort dans ce domaine : la calité de chaque matériau, autant visuellement qu'au touché... Une infinité de sensation émotionnelles... Ça peut aussi être ça le beau... Et la ça devient très vaste et très riche ( dans les deux sens du teme ;) ) comme univers....
Aussi vu comme cela ça rejoint la même émotion que les trucs à paillette qui briiiiiiiilles et les escarpins disco en métal de la mère d'une copine que portait pour me déguiser à 5 ans.... Escarpin que je me damnerais pour retrouver maintenant....
petitprunier a dit…
les fringues, la mode, c est beau si habité, non? si justement, c est pas juste pour faire beau ou juste pour faire drôle. on peut porter des vetements magnifiques et que "ca envoie que dalle" comme dit mon métalleux de chéri, et être plus fun et beau "malgré elles" parce que les sapes sont le reflet d un truc plus intérieur.

pourquoi devrait on etre impeccable avec des tenues impeccables et sérieuses? c est justement ca qui donne cet aspect premier degré, pas la sape en elle meme. le fait qu on projette un truc trop controlé, trop travaillé, trop réfléchi dessus. tout ça n est peut etre encore une fois qu une question de rapport à son corps et à son image, de la place qu on s accorde en portant un type de fringues et de la légitimité qu on ressent ou non à la porter.

perso, je porte des talons depuis toujours, des hauts voire très hauts, et je les porte tout le temps: pour aller au taf, en vacances, en camping, en famille etc. et je m en fous qu ils soient salis ou abimés (ca se change ;-)) ou too much. ca fait juste partie de moi. et je crois que les gens le percoivent : autant ohn me demande souvent comment je fais pour marcher, autant j ai peu de reflexion sur le côté inadapté de la chose en fonction des circonstances.

voilà!

les coms précédents (merci rouffignac en particulier ;-) m ont vachement aidée dans ma reflexion, c est hyper agréble cet émulationh :-) merci marie pour cet espace

des bisous
Anger a dit…
Tout à fait d'accord avec Petitprunier par rapport au "drôle" érigé en "pose"

Au final c'est une question de personnalité. D'ailleurs, le drôle peut être certes un moyen d'attirer l'attention, mais aussi une façon de se protéger : c'est quand j'ai le moins confiance en moi que je ressens le besoin de porter des pièces marrantes, parce que ça permet de cacher la laideur, d'en détourner l'attention, et en même temps de ne pas disparaître totalement sous un "uniforme" passe-partout. C'est une façon de montrer que malgré la honte que j'ai de mon physique, je peux (veux) quand même être digne d'attention, mais d'une manière différente. Alors que pour me pomponner, m'habiller chic et beau, il faut vraiment que je me sente au top de ma confiance... Parce que s'apprêter quand on se sent crapaud, c'est encore plus dévalorisant parce qu'on se dit qu'on a beau maquiller la marchandise, l'imposture crève les yeux.

Sino je pense pas qu'il faille être aussi catégorique dans l'opposition drôle et autodérision/beau et sérieux.
En mode comme dans la vie il existe différent types d'humour. D'ailleurs, ce que je préfère dans la mode, ce sont les créations originales, qui montrent un véritable esprit novateur, où il se joue un véritable enjeu( c'est donc "sérieux") mais avec un léger décalage (sans se prendre trop au sérieux finalement !).
Ce sont des pièces qu'on pourrait appeler "poétiques". Parce que au fond c'est un peu ça la poésie non ? De la beauté un peu absurde... En tout cas, c'est le genre de poésie de j'aime, à la Vian, Prévert ou Apollinaire.


Des bises !
Anonyme a dit…
Hey Marie,

Pour moi l'élégance même n'a rien à voir avec talon ou pas. Certaines mettent des talons et ne le sont pas. Et c'est pas bien grave.
Mais j'ai eu ce stade du talon changera ma vie, mon attitude, mon look...
Mais ce n'est pas que ça... Par contre j'ai commencé avec des petits talons, sur jolies boots. Avec un jean c'est d'enfer, et si tu les choisis bien, avec un short, c'est d'enfer !

Je te montre quelques exemples, même si tu connais of course...

Je trouve ça même sexy, parce qu'en toute simplicité, en restant soi-même c'est tellement féminin, ... et en plus on sait marcher.

http://sweethuis.tumblr.com/post/26014627129

http://sweethuis.tumblr.com/post/27622941953/screenshot-du-blog-the-killing-moon-modele

http://sweethuis.tumblr.com/post/32931242626/les-composantes

http://sweethuis.tumblr.com/post/32931252307/les-composantes

Et pour des plates qui sincèrement sauve la vie je nomme les derbies :

http://sweethuis.tumblr.com/post/32654544092

Bisous Marie, bonne journée

Anonyme a dit…
Très intéressantes toutes ces réflexions...

Perso j'ai longtemps été très expérimentale avec mon look, j'ai porté des trucs très foufous (par exemple la phase "tout en pastel avec foulard et chaussures à pois" de 2005...) Pour moi c'était une façon d'explorer toutes les facettes de la féminité, je pense...
Mais si je suis honnête je pense que j'essayais aussi un peu trop de me démarquer, d'être spéciale. A postériori je vois bien que c'était un peu maladroit.
Avec le temps j'ai aussi découvert la beauté du sobre, des belles matières, de l'intemporel.
Mais j'ai gardé l'amour du rigolo, que j'ai plutôt transféré dans les accessoires.
Anonyme a dit…
Le problème chez moi c'est que je n'aime pas les "total look" (ou les totaux-looks????). Ceux qui sont tout class ou tout hyppie, ou tout rock....J'aime bien qu'il y ait un peu de décalage. A cause de mon boulot (je reçois des gens dans des bureaux, j'ai des contacts avec des responsables de boites) je dois être un minimum habillée. En revanche, je ne supporte pas les talons et les chaussures fines (pieds de hobbits sans les poils obligent). Je mets principalement des converses (mais sobres)ou des tennis fines. En revanche mes jeans ou mes pantalons sont biens coupés et mes hauts souvent très classiques. Pour ajouter une touche un peu moins classique, je joue avec les accessoires (grosses bagues un peu décalées, superposition de bracelets etc...). Je pense que l'humour et le décalage peut être sympa mais par petites touches.
sorgho a dit…
Je trouve ce que tu dis très vrai, au niveau de la recherche du beau et de la position où l'on se met. Ce que je retiendrais surtout c'est cette phrase "Et le beau c'est sérieux, le beau c'est premier degré.". Moi je n'ai pas envie de me prendre au sérieux, déjà parce que physiquement je ne le pourrais pas, mais surtout parce que je ne pourrais pas l'assumer dans ma tête.
Un ami (extrêmement charismatique, ce qui à mes yeux le rend beau, tandis qu'il n'est pas dans les critères physiques de beauté comme on l'entend en général) m'a dit une fois "je trouve drôle d'être moche". Parce qu'on peut être physiquement moche, mais paraître beau pour d'autres raisons, et ça fait en quelque sorte la blague. C'est bon de pouvoir penser ça.
judith a dit…
Je suis un peu l'inverse de la plupart d'entre vous. J'ai grandi aux côtés d'une mère très sophistiquée, se maquillant tous les jours et portant des talons - mais sans être jamais guindée. Sophistiquée, mais très détendue avec ça. Ca lui allait bien, quoi.
Pour moi, tout ça n'avait donc rien de "too much", c'était ma représentation à moi de la féminité, c'était naturel. Du coup j'ai très vite porté des vêtements très "femme", des talons, des jupes. Et dans un lycée baba cool de province, rempli de nanas en "jupe-pantalon" kaki(^^), je me sentais en total décalage. "Too much". Alors j'ai fait quelques incursions vers le baggy et les baskets, tenté à tout prix d'adopter cette allure cool que je voyais sur mes copines, mais je n'étais pas à l'aise, ce n'était pas moi. J'ai compris bien plus tard que cette coolitude, doublée souvent de ces détails "fun" dont on parle, était effectivement souvent la traduction d'un complexe, d'une peur. Certaines m'ont avoué plus tard qu'elles m'enviaient, à l'époque, d'"assumer ma féminité".
Crainte d'être "too much". Ne pas vouloir "en faire trop".
Mais trop quoi, en fait? Je crois que c'est important de savoir quel est ce trop. De quoi on a peur. De cette féminité qui peut nous paraître un peu agressive, le talon-objet contondant, les lèvres rouge sang? Le caractère "sexy", donc sexuel, qu'on peut associer à cette allure? Tout ça peut faire peur, en effet, surtout à une ado. Et outre la peur, on peut par ailleurs ne pas se reconnaître dans cette féminité-là.
Et puis (tu le dis bien, Marie), peur de montrer à l'autre qu'on s'est regardé dans le miroir, qu'on a jaugé son allure, réfléchi au style, cherché à être belle? Mais les looks les plus casual peuvent être hypra étudiés (Paris est rempli de filles comme ça)- et je crois que finalement, cette "mauvaise foi" m'agace davantage. Les étrangères trouvent d'ailleurs globalement que les françaises cultivent le "low-style" et la mine compassée, comme si elles craignaient toujours de paraître apprêtées, ou sexy. Cela peut donner quelque chose de très élégant (le fameux style français), mais aussi de très frileux - et un peu petite fille (vous ne trouvez pas que cette régression est très frappante dans la mode féminine depuis plusieurs années?).
Oui, on a toutes envie d'être belles (quoi que veuille dire ce mot pour chacune d'entre nous), pourquoi ce serait un problème? Une faiblesse? Une marque de superficialité?
J'ai mis du temps à assumer ça, moi aussi. Il n'y a pas longtemps que j'ai arrêté de vouloir avoir cette allure cool, faussement négligée - à laquelle je trouve du charme, sans nul doute. Je n'y arrive pas, trop perfectionniste sans doute, trop control-freak, je serai toujours (malgré moi) plus sophistiquée que négligée, et davantage une Catherine Deneuve qu'une Charlotte Gainsbourg. Mais c'est moi, je suis comme ça, et je compense (je crois) par beaucoup de naturel et de spontanéité, qui font que je ne ressemblerai jamais (je l'espère!)à une Vic Beckham.
Je crois que le truc, c'est surtout ça (attention le scoop!): l'attitude. Se sentir bien dans ce qu'on porte, même s'il faut parfois faire l'effort de sortir d'abord de sa zone de confort.
Marie, si tu en as envie, mets ces putains de talons à la fin! Le 1er jour tu auras l'impression d'être un transsexuel (mais tu seras bien la seule), mais quand tu t'y seras faite, tu croiras être née dedans. Et si tu es bien, ça passera comme une lettre à la poste: personne ne te trouvera "too much" - même pas toi.

Bise
Sophie MC a dit…
Deux choses me frappent dans ton post :
- la photo choisie est celle d'un homme. Est-il plus facile d'être "drôle" au masculin ? Il me semble en effet que le rituel féminin de séduction (celui qu'on apprend de façon explicite ou implicite à toute jeune fille) n'est pas vraiment compatible avec le fun, pas assez sérieux, en regard de l'objectif ultime, qui est celui de la procréation (car il s'agit bien de cela, n'est-ce pas ?!).
- les exemples choisis (oreilles de Minnie, T.Shirts dessins animés) appartiennent à un univers enfantin et ne font que confirmer, je crois, ce que je disais plus haut : il s'agit là de rester bloquée à l'enfance, de retarder cette échéance imposée aux jeunes filles : sois belle ma fille, marie-toi et fais des enfants !
Être drôle pour une femme, dans sa manière de s'habiller, c'est sortir du cadre imposé par la société, celui de la séduction, et pas extension de la procréation.
Voilà, c'est mon avis.
Pour ma part, je n'ai jamais cherché à m'habiller avec humour, mais toujours à être la plus séduisante possible avec le potentiel qui m'avait été donné à la naissance. Beaucoup trop sérieuse donc !!!
Des bises, Marie
judith a dit…
Au sujet du truc de "se faire belle", que toutes n'assumons pas (ou en tout cas, il ne faudrait pas qu'on voie qu'on s'est "fait belle"), je me souvenais que pendant longtemps, je n'aimais pas qu'on me voie me préparer, m'habiller, me maquiller. Je me cachais pour ça, comme si ces gestes, ce regard obsédé par soi-même avaient quelque chose d'obscène, comme s'il fallait qu'on pense que je me levais comme ça.
Et puis, aidée par mon mec qui adore me regarder et me photographier dans ces moments-là, j'ai compris que ça n'avait rien de "honteux", de montrer qu'on a cherché à se faire belle - et mieux: cette préparation-là, ces gestes-là sont beaux eux-mêmes. Ils disent une attention portée à soi, mais aussi aux autres.
Mai, sur son blog, filme des femmes (et des hommes, parfois) en train de "se faire beaux": car au-delà du résultat, ce qu'elle trouve beau, poétique, c'est le processus, les gestes eux-mêmes. Une femme, une personne qui se pare, c'est beau! Pension au nombre de peintures ou de photos qui ont immortalisé ces gestes-là.
Cela ne veut pas dire qu'en tant que femme, on y soit forcée : mais en tout cas n'en soyons pas gênée... Personnellement je trouve encore plus touchant, même s'il est toujours fascinant d'être en présence d'une personne qui semble n'avoir fait aucune effort pour être belle, de voir que l'autre a cherché à être beau, à rendre son image agréable aux autres car j'y vois une grande douceur envers soi, et une forme de générosité envers les autres qui m'émeuvent beaucoup.
Peregrine a dit…
Même si le visuel qu'on dégage contribue à cette carte d'identité sociale qu'on nous attribue, je pense que les choses se jouent intérieurement. Je n'ai pas bien cerné le "drôle" dont tu parles, même si j'imagine qu'il ne s'agit pas de nez rouge et de chapeau pointu... ;)
Ce "drôle" pour moi, que je qualifie plus de "touche fun", vient parfaitement compléter une jolie tenue en cassant le côté stricte, classique de l'histoire. Perso, je mise plus sur un accessoire, ou un motif, ou une couleur particulière, mais juste une touche dans la tenue, ps tout à la fois.
Mais ça, c'est ma personnalité, sérieuse avec un grain de folie, voilà ce que je pense être et ce que j'ai envie de montrer donc.
Alors le look se peaufine en fonction de ce qu'on a envie de montrer de soi, de ce qu'on est. La réponse est peut-être plus en soi que dans l'esthétisme finalement...
Et puis pour ce qui est de la jupe sur pantalon, j'ai expérimenté aussi il y a quelques années maintenant, je crois que c'était plus effet de mode en ce qui me concerne.
La Noura a dit…
les 2 je dirais :))

http://lanoura.blogspot.fr
Clara a dit…
hihi, comme tu dis "ce commentaire n'engage que moi", je me lance !

Je n'aime pas du tout la mode drole, genre Jeremy Scott ou pire JCDC, mais alors pas du tout. Deja il y a une agression visuelle des le depart, un cote presque intrusif, qui exige le regard et qui cherche a exciter la reaction de l'autre, positive ou negative a la limite peu importe. Il y a un cote hold-up, un cote racoleur qui n'est pas tres respectueux. Ca m'evoque aussi immediatement l'adolescence et son besoin un peu naif d'attention, et j'ai du mal avec la regression, que je trouve presque un peu pathetique (desolee ! je ne parle que pour moi!). C'est carrement abusif, mais spontanement je me dis aussi que ca doit etre un substitut de personnalite... J'aime bien les gens qui ont un style bien a eux, mais le "rigolo" (ou ses compagnons le kitsch, le flashy, le fashion version panoplie complete de perroquet etc) me semble etre une voie trop facile, du coup presque pretentieuse.

....mais comme on est pas a un paradoxe pres, j'ajoute que dans ces faiblesses il y a aussi quelque chose que je trouve touchant : c'est comme si la personne voulait se faire oublier derriere ses vetements. Comme s'ils etaient la surtout pour detourner l'attention de soi. Du coup meme si je n'aime pas le resultat, je m'attendris un peu.

Je ne veux pas paraitre trop dure donc encore une fois, ceci n'est que ma reaction, qui vaut ce qu'elle vaut !
cecilia g. a dit…
Je trouve ça très beau cette histoire de virilité et féminité posées l'une sur l'autre...
Bien que je ne porte plus mes jupes sur mes pantalons je crois que j'en suis encore un peu là... Parce que au fond se décider complètement pour le beau c'est peut être aussi pencher plus d'un côté que de l'autre? Faire passer la feminité avant le reste... et pour moi en tout cas etre plus exposée, plus potentiellement fragilisée...Je sais pas si c'est bien clair mais c'est le première fois que je tente d'articuler ce genre de choses...
Quoi qu'il soit la solution et sûrement encore dans l'androgynie pour moi.

Merci pour ces réflexions qui si l'on décide d'y prendre une part plus active nous font nous poser un autre regard sur nous!

Tu écris TOUJOURS des articles qui me correspondent.
Mes vêtements préférés sont aussi les plus importables, quand j'ai un coup de cœur, je ne me fixe aucune limite : acheter un tee shirt avec des coquillages brodés et des épaulettes est pour moi aussi normal que d'acheter un V-neck blanc. Sauf que dans un cas, j'ai les yeux qui brillent, et dans l'autre c'est un achat totalement sans plaisir (même si il est parfait-trop-bien-coupé).
Bien sûr, au quotidien, je vais porter vingt fois plus souvent le V-neck que le tee shirt à coquillages (porté seulement deux fois pour l'instant, dont une pour une soirée déguisée).
De plus en plus, je m'oriente vers des fringues chiantes et des accessoires drôles. Les broches, surtout. J'ai commencé à en fabriquer avec un ami illustrateur. Je porte donc mon V-neck blanc, mais avec un badge dinosaure, pour moi c'est le bon combo.

(Et le bon point pour mes amis c'est qu'à chaque soirée déguisée, ils viennent tous se servir dans mon placard!)
Ysabelle a dit…
J'ai toujours porté des chaussures à talon avec les robes et les jupes, même à 15 ans, et pour moi c'était la seule façon de faire ! Je ne comprenais pas bien celles qui portaient des gros godillots avec une jupe longue, et je ne m'y suis mise que récemment (j'ai 36 ans...). On a toutes un parcours différent, et inutile de te dire que mon avis sur le beau a quelque peu évolué au fil du temps, j'ai aujourd'hui un avis beaucoup moins tranché qu'à 15 ans...! Mais je n'ai jamais eu de problème avec le fait de m'arranger, m'embellir, m'améliorer même, grâce aux vêtements (ou au maquillage). Je prends soin de moi, mais pas tous les jours de la même façon, et si je plais tant mieux ! J'ai remarqué que les dures journées de boulot, je les vivais mieux si je me trouvais jolie, si je m'étais accordé de l'attention me permettant ensuite de mieux affronter l'adversité...c'est bizarre ?? M'en fous, ça marche !
Là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est quand tu dis que le beau est toujours pareil. Pour moi, ça change complètement d'une personne à l'autre, et même d'un jour à l'autre chez une même personne. C'est ce qui fait que même si on sait que ce pull va super bien avec cette jupe, la prochaine fois on l'accordera à un slim, et ce sera peut-être encore mieux ! Ou pas...mais c'est pas grave, les vêtements on les enlève le soir, rien n'est jamais définitif. Et c'est pour ça qu'on peut s' amuser avec !
Marie Carla a dit…
Tu me fais me poser des milliers de questions et je ne sais pas vraiment si j'aime ça ! Je pense que je suis plutôt dans le "drôle". J'aime m'habiller avec des pièces que je ne trouve nul part. J'aime les fripes, les chemises de ma grand mère et les petits noeuds sur mes chaussettes. J'aime les gens qui s'habillent "beau", qui ont de la classe et de l'élégance. Un jour, peut-être, pour le moment, j'ai envie de rester naive des fringues quelque temps encore.
Unknown a dit…
Bonjour,
Vous pourriez éventuelement me répondre, mon coiffeur barbier bordeaux m'a conseillé d'utiliser un gel aloe, sauriez-vous me diriger vers un produit en particulier ?

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