UN PETIT POINT SUR NOTRE EXPÉRIENCE

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Cette semaine, je vous propose de faire un point sur l'expérience "Dead Fleurette" qu'on a entamé il y a maintenant plus d'un an (coïncidence Severi27).

Il se trouve que ça fait très longtemps qu'on en a pas parlé. C'est pas que j'avais l'impression d'avoir fait le tour, mais j'avais parfois l'impression de me répéter un peu trop sur le sujet.

C'est je pense normal, de dire, redire, reredire, recommencer, mais mes répétitions auraient pu vous lasser. Il se trouve que la plupart des mails que je reçois ont souvent à voir avec ce sujet (la compulsion, l'épure sont des problématiques loin d'être isolées) donc même s'il peut m'arriver de me répéter, je crois que c'est finalement important de faire un point.

Vous avez dû constater qu'après un certain temps où l'épuration, la consommation choisie, l'armoire triée ont été très à la mode sur la blogosphère mode française, on est un peu passé à autre chose.

Amusant de voir comme un processus qui semblait faire la nique au grand mouvement qu'est la mode n'était en fait aussi, qu'un phénomène de mode (pour moi aussi d'une certaine manière).

C'est aussi sûrement pour ça que j'en ai peu parlé.

Remédions-y cette semaine.

Avant toute chose faisons un point sur ce que nous avons déjà abordé pour celles qui prendraient en route (et ça me permet à moi de réorganiser ma pensée). Désolée pour celles et ceux qui connaissent déjà tout ça par coeur.

✔ J'ai entamé cette "expérience" d'épuration de mon dressing pour une raison principale. À l'âge de 20 ans, je suis devenue ce  qu'on appelle une acheteuse compulsive. Je dépensais tout mon argent (aussi celui que je n'avais pas), pour m'acheter des vêtements. Et des pompes. Et tout un tas d'accessoires qui me permettaient de modifier mon apparence tout le temps. Je me lassais vite du reflet de mon miroir, j'étais soumise à une drôle de pulsion qui m'empêchait de contrôler mes dépenses.
Je n'étais soulagée que quand il ne me restait plus rien sur mon compte.

✔ J'ai tenté plein de trucs pour me calmer:
- M'ôter toute autonomie en confiant chèque et carte bleue à mon mec. Echec.
- Me raisonner. Echec.
- Comprendre seule. Echec.
- Entrer en diète. Echec.

✔ J'ai donc entamé un travail de fond pour comprendre ce qui se passait dans ma tête et dans mon ventre. Comprendre d'où ce vide abyssal venait. Laborieux mais pas d'échec évident en vue.

✔ J'ai été de mieux en mieux avec moi, mon apparence, je ne porte plus grand chose à part jeans et t-shirt. Ma garde-robe est chiante au possible, mais je me sens bien. Encore quelques ratés évidemment. je ne suis pas que contrôle (contrairement à ce que plusieurs lecteurs pensent ici. Je suis loin de n'être que volonté).

✔ J'ai découvert un blog qui me parle grave, celui d'une demoiselle Dead Fleurette
Son blog a maintenant changé d'adresse (vous pourrez le voir ici) .
J'adore tout de suite que je lis et vois. Cette fille, après avoir eu une armoire surblindée de choses qu'elle ne mettait jamais, a décidé de tout changer. Elle a commencé à réfléchir à une "Armoire idéale". plus généralement, elle a décidé de passer sa consommation du stade de pulsion pure à celui de réflexion.
Indépendamment du fait que je trouve que la jeune fille a beaucoup de goût, je suis très sensible à son odyssée (c'est elle qui le dit). Séduite, je me dis que c'est ça que je veux. Epuré complètement, j'en ai marre d'être sous tous mes vêtements, mes ratés, toutes ces choses qui ne me vont pas.

✔  J'ai entamé ma période "vidéos dites Dead Fleurette". J'aime le format, ça a l'air de vous parler, et c'est donc là que commence notre échange sur la question. On parle de tout ce qui nous parait important pour comprendre les achats de vêtements déraisonnés ( Dominique Loreau et son Art de la simplicité / l'amour de soi / la question de la silhouette / ce qui nous va ou pas / les goûts / n'avoir que ce que l'on porte vraiment / savoir se faire une armoire jolie grâce à de beaux cintres par exemple).

✔ J'ai trié mon armoire, mais étant un peu trop sentimentale, je m'y suis reprise à plein de fois avant d'y arriver vraiment (c'est pas encore absolument terminé).

✔ Certaines et certains se sont mis à me dire que je me prenais la tête pour rien, que les fringues comme béquille d'humeur, c'est pas le plus grave. D'autres me disaient que si j'étais tant dans la mise en valeur de l'épure, c'est parce que je n'avais pas les moyens de m'acheter plus (rien n'arrête la compulsion, sûrement pas des histoires de hiérarchie sociale et encore moins le manque d'argent. ). Je ne suis d'accord avec aucun des deux mais bizarrement, je commence à entrer dans des phases de réflexions stériles et ça tue peu à peu mon enthousiasme.

✔ Je poste en début d'année un billet dans lequel je vous dis que j'ai envie de sortir un peu de notre toute petite sphère de réflexion narcissique pour aller un peu plus loin et mieux comprendre ce qui se cache derrière nos comportements.
Je ne l'ai pas fait (ma spécialité, dire que je fais et pas faire... Culpabiliser).

✔ Et donc aujourd'hui, reprendre là où on en était: Aller un peu plus loin / Reparler de sapes, la question de départ. La question de l'armoire idéale me parle toujours autant, aussi control-freak qu'elle puisse être. J'aime ça, je trouve que n'avoir que du beau dans son armoire et que de savoir être de plus en plus dans une réflexion globale sur tout est hyper interessant. Et surtout révélateur.

Le point est fait.

À demain, passez une bonne journée.

Love sur vous.


Commentaires

(madein)Faro a dit…
J'ai constaté aussi que l'épuration de dressing était devenue grave à la mode :)
Ça m'a d'ailleurs frappé car, comme beaucoup de choses à la mode, c'était du grand n'importe quoi...
Non pas que je me considère supérieure en disant ça, surtout que c'est le créneau de mon blog depuis que je l'ai ouvert l'an dernier (faire beaucoup de looks avec le moins de fringues possible), mais bon, de nombreuses filles disaient faire cette expériences sans la tenir du tout et sans réfléchir à ce qui les motivait vraiment.
Pour certaines, ce n'était pas un besoin...

Bref, je trouve ça cool que tu en reparles :)
Anonyme a dit…
Bonjour Marie. Je t'ai découverte il y à un an, dans le même temps que ton amorce de cette expérience, et ai adoré te suivre. Impatiente de te relire sur ce sujet, je t'encourage donc, avec beaucoup d'amitié, dans la poursuite de cette réflexion qui me parle et m'intéresse. Au plaisir de te lire ou au mieux de te voir sur vidéo. Bonne continuation. je t'embrasse. Pauline
irène a dit…
bonjour Marie,

moi je voudrais te remercier car tu m'as beaucoup influencé dans ma propre reflexion sur ma consommation de vêtements.
Peut être que cette expérience est tombée au bon moment, au moment ou je faisais une remise en question globale de tout. Bref, pour moi ça a été un énorme soulagement.
Et ça l'est toujours.
Comme tu dis, il y a des ratés, et à la limite heureusement.
Je crois qu'il faut toute la vie pour se connaitre soi, que c'est une des clés de notre existence, et qu'il ne faut pas être trop dure avec soi, du moment qu'on y mets de la bonne volonté.
Ca m'interroge beaucoup cette question de l'épuration, j'ai également des difficultés à me séparer de certaines pièces, je n'arrive pas toujours à trancher si c'est un truc qui me va ou pas par exemple. Il y a l'image concrète, et il y a l'image fantasmée de moi dans le vêtement.

Enfin tout ça pour dire que tes vidéos et post sur la question m'interessent toujours autant.

des bisous la chic fille
Miss Nahn a dit…
C'est top qu'on en reparle ma chère Marie car arriver à sa penderie idéale prend du temps, bcp de temps, mais que ça fait du bien!
Je me faisais la réflexion il y a peu que mes looks de ces derniers mois ne contiennent quasi essentiellement que du "vieux" et beaucoup de mes basiques. Et bien c'est pas mal.
Et ma wish list pour cette saison ne contient que des choses qui me ressemblent, pas grand chose "à la mode". "A MA mode" plutôt.
L'expérience fait son petit bonhomme de chemin...
Je t'embrasse
severi27 a dit…
Mon expérience "Dead Fleurette qui ne connaissait pas son nom" a commencé à 30 ans, c'est-à-dire il y a 7 ans déjà. Après de longues études supérieures, j'ai enfin commencé à travailler et donc à gagner de l'argent. Pendant 3 ans, je n'ai fait qu'accumuler des vêtements et à acheter plus ou moins tout ce que je croisais sans cohérence ni réflexion. A 30 ans, panique, constat que mon dressing est rempli de vêtements peu portés, qui ne me vont pas, qui sont le résultat de mon manque total de structure. J'ai alors entrepris une réflexion globale sur les vêtements, cosmétiques, accessoires, et tout ce que je pouvais posséder à l'époque (livres, bougies, vaisselle ...). C'est alors que j'ai décidé de changer drastiquement de comportement, j'ai trié, sélectionné ce qui était beau, m'allait, et surtout que j'utilisais. J'ai donné, vendu, jeté tout le reste. J'ai décidé d'arrêter d'acheter 15000 bougies cheap qui dégagent des vapeurs toxiques et me suis concentrée sur 1 seule naturelle et non toxique. J'ai éprouvé un véritable plaisir à n'avoir qu'un seul exemplaire de chaque chose, mes lunettes de soleil sont un bon exemple ... et j'ai enfin compris ce qui allait à ma morphologie ;-)
Le bilan, à mon sens, est positif, même si, comme toi, j'ai des rechutes ponctuelles mais terriblement frustrantes !
Tu imagines alors aisément le plaisir que j'ai eu en découvrant ton blog l'année dernière au moment où tu entreprenais ton expérience Dead Fleurette ... j'ai enfin lu quelqu'un qui s'interrogeait, qui souhaitait évoluer vers une autre voie, qui mettait en place une démarche dans laquelle je me reconnaissais pleinement, c'est pourquoi je suis toujours ravie de suivre son évolution au travers de tes billets.
Marie a dit…
Yeaaah! *Popcorn*
J'ai hâte de voir où tu en es actuellement.

Changer d'appart', changer de pays régulièrement depuis 1 an 1/2 m'a permis d'apprendre à vivre avec le minimum (et quand on vit 6 mois chez son copain avec 2 étagères d'une penderie, je parle vraiment de minimum).
Ce qui est drôle c'est que maintenant, lorsque je dois compléter ma garde robe pour une occasion éventuelle (entretien d'embauche, soirée à thème, mariage ou autres), juste ça me saoule.
Je ne veux pas acheter n'importe quoi, rester dans mon style quelque soit la circonstance.
Je suis tellement une acharnée du détails que les achats me prennent beaucoup de réflexion (mais ça c'est mon style quelque soit le domaine).
Au final, je ne regrette pas mon choix, je suis ravie d'ouvrir mon dressing et de me dire qu'aujourd'hui je pourrai porter TOUT (à l'inverse du bon vieux "j'ai rien à me mettre", ça change et ça fait plaisir).
elodie a dit…
C'est vrai que cette expérience -quand on la fait - a l'avantage de vraiment nous faire prendre conscience de ce que l'on aime et ce qui nous va ... chez moi ça s'appelle le projet 333 mais c'est un peu la m^me chose je pense, je vais aller voir ...
claire a dit…
Au secours!!! Help!!! Mais te revoila. Je stresse à mords car ça fait un moment que je tente l'experience. J'ai pas mal épurée, des fois je me sens bien et quand je pense être guerrie de mes compulsions je rechute ( on en parle comme de la drogue!! mais c'est ça ). Donc il faut que je me pose réelement pour comprendre ce qui me pousse à dépenser l'argent que je n'ai pas... J'ai commencé un tas de petit carnet ou je notesmes états...mais en vain.
As-tu lu l'art de la simplicité?
ça me fait du bien de te lire. Je suis en arrêt et je t'explique pas comme c'est dure de resister aux E.shop???
Biz
Claire
Clairette a dit…
Oh chouette, le retour de l'expérience Dead Fleurette!!

Un grand merci Marie, car je crois que tes articles ont été LA révélation... un peu comme si on me plantait devant un grand miroir renvoyant exactement mon rapport à la consommation.
Une consommation, non seulement de vêtements, mais aussi de cosmétiques, de bouffe même (oui oui!!!!!) et dans un tout autre genre: des blogs, des sites internet, des magazines: de la consommation virtuelle en quelque sorte....
Bref, toutes ces choses devant lesquelles je passais un temps fou à rêver ma vie, au lieu tout simplement de la vivre...
Parce qu'au fond c'était bien ça: acheter, consommer, acheter toujours et encore, sans jamais être rassasiée...
Ca me donnait l'impression de me remplir, d'avoir une contenance, d'exister.
Jusqu'à ce que je comprenne que la vie: c'est juste le contraire... l'essentiel n'est pas d'avoir mais bien d'ETRE! c'est tellement plus beau et enrichissant :)

L'objectif est maintenant de m'en souvenir et d'essayer de l'appliquer chaque jour... je m'entraîne, je progresse, et je ne désespère pas qu'un jour cela devienne complètement naturel!
Lorsque je me rends compte que je prends du plaisir à voir les choses s'épurer et à n'acheter que des essentiels, je me dis que j'ai déjà fait un sacré bout de chemin :-)


Des bisous jolie Marie, et merci pour cet article, une petite piqûre de rappel... qui fait du bien!

Clara a dit…
Bonjour Marie !

l'experience Dead Fleurette m'avait manquee ! Comme les autres lectrices, je suis contente de la retrouver.

Je n'etais pas tout a fait compulsive, mais j'achetais beaucoup, beaucoup, et passee la "lune de miel" avec le vetement ou tout semblait possible, je me trouvais de nouveau moche a pleurer. Un nouveau vetement venais me proposer un nouveau personnage, et l'espace d'un instant je pouvais moi aussi etre cool, chic, romantique, rock dans ma tete.... oublier que je n'etais rien de tout cela, jusqu'a etre habituee a la nouveaute et de nouveau voir mon visage au lieu du vetement dans le miroir. Puis venais la phase 2, ou je me trouvais soudain pathetique, a m'acheter une personnalite qui ne bluffait personne. Je pensais que si je rentrais dans une case (la garconne fragile, la pin up...), que j'appliquais bien les codes d'un groupe a la lettre, je pourrais plaire au moins a cette categorie de gens.

Dead Fleurette a aussi un peu change ma vie. Moi aussi j'ai fait le vide dans mon armoire. Pas seulement d'ailleurs : j'ai attaque tous les aspects de ma vie de front, deco, livres, vieux CD, armoires de stockage, vieux cours gardes depuis 10 ans... Au debut j'essayais d'etre un clone de DF, avec mariniere et mocassins, avant encore une fois de me casser les dents : clairement ce look ca ne fait pas le meme effet sur un 36 et sur un 42. Mais on peut dire que malgre tout le tri a quand meme tres, tres bien marche. Maintenant pour moi c'est presque dur d'acheter un truc, entre qualite mediocre, prix exagere et produit pas assez versatile.

Maintenant si on veut aller plus loin, je propose a tous une piste de reflexion (fruit de mes meditations intenses !) : en fait le tri est une etape, permet de trouver le courage et de faire de la place dans sa tete, mais clairement le vrai travail vient apres. On pourrait par exemple questionner l'expression de "dressing ideal" : bon sang, mais qu'est-ce que ca veut dire dans la vraie vie "ideal" ?? Ca veut dire qu'avec ces fringues on sera toujours garanti "nous memes", qu'on aura une personnalite ? Qu'on sera toujours coherente et au top ? Qu'on aura reussi a fixer un truc parfait dans le temps ? Qu'on se sera debarasse des boulets du passe et des angoisses du futur ? LE terme d'ideal a-t-il du sens pour la vie, et obseder sur le "dressing parfait" qu'on n'atteindra jamais n'est-il pas encore une maniere detournee de se devaloriser ?


ps: non vraiment Marie, ce ne sont pas la des "reflexions narcissiques"... regarde comme ca touche tout le monde quand tu parles vrai !!! <3
Anonyme a dit…
J avoue que sous l impulsion de ton experience, et aussi apres avoir fait un check complet mois par mois de mes comptes pour comprendre pourquoi avec mon salaire d ambassadrice j etais tjr en rouge a la fin du mois, j ai commence aussi mon propre dead fleurette.
J ai procede en donnant aux copines/oeuvres, ebay :
1) les fringues super vieilles dont je ne m etais jamais separee parce que ca pouvait revenir "a la mode", ou que je pouvais encore perdre ces 5 cm de tour de taille pour rerentrer dedans (mais bien sur !), les trucs de pouf qui n allaient plus a mon age (ex une jupette rose en plastik de l epok des rave party... no comment !)
2) les trucs que je ne mettais pas/plus meme si tres recents
3) les fringues clairement achetees parce que ca allait bien a telle blogueuse qui n avait pas du tout le meme style/corps que moi

Je dirais que cela m a permi de vider la MOITIE de mes armoires !
Ce fut plus difficile de gerer la compulsion... mais a force d aller volontairement de moins en moins ds les magasins, de cesser completement de lire tous les blogs de mode (je ne considere pas le tien comme tel), de ne plus jamais trainer sur asos et consors les jours d ennui, j ai fini par reduire de plus de moitie aussi mes achats.

Bon, on est pas a l abris d une rechute un jour ou je me trouve moche (c est souvent ces jours la ou je depense une blinde chez zara), mais je prends aussi plaisir a redecouvrir des associations de vetements en ayant que des choses qui me vont et qui me "font" ;-)
Donc j attends aussi avec impatience la suite de tes idees !

LOVE

Anonyme Amande
Hey Marie, ça tombe bien dis moi...grâce à toi, à "ce dead fleurette", j'ai mis un peu d'ordre dans ma penderie depuis un an.
Je rentre de vacs, je voulais justement ranger mes affaires d'été pour ressortir mes affaires demi saison...Mais voilà, j'avais comme ce besoin d'être bostée...Tu sais comme un peu ce "je ne sais pas quoi mettre"...là ce serait plutôt, "je ne sais pas quoi mettre de côté" (lol). Moi je ne culpabilise plus mais par contre souvent je ne sais plus trop par quel bout commencer (même si je n'ai plus grands choses, justement c'est peut être bien là le problème....)

Bon ben voilà, en ce qui me concerne ce soir, j'ouvre mon armoire et je "mets de côté". bigbisous Miss...et je continue à te suivre ;-)

nesesouviensplusdesonpseudoàforced'enchangertoutletemps a dit…
Arrivée sur ton blog à cause précisément de ton expérience de petite fleur décédée qui me parlait fort, j'en suis venue à te lire très régulièrement. Comme d'autres lectrices, d'après ce que je lis dans les commentaires, tes videos et les réflexions qui vont avec m'ont beaucoup aidée (et t'écouter parler est un plaisir en soi, j'ai toujours eu envie de crier "mais non!!" quand tu mettais en cause ton soi-disant "décousu" ou le côté "amateur" des films : MAIS NON!!). Je n'ai jamais connu la compulsion, mais l'hyperconsommation, oui. Depuis un an, j'ai trié, j'ai vendu, j'ai donné, je possède encore certainement trop de vêtements mais l'ensemble est beaucoup plus cohérent qu'avant... J'ai lu le bouquin de D.Loreau mais j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'effrayant dedans au bout du compte (le "sac idéal", le "tout idéal", l'ascétisme alimentaire...) Là où aller à l'essentiel (et non point à l'idéal)a le mieux marché pour moi, c'est dans l'armoire de salle de bains, où j'ai désormais beaucoup trop de place. Tout ça pour dire que ce point que tu fais aujourd'hui, savoir que dead fleurette n'est pas morte, me fait plaisir à lire!
Agatano a dit…
Super contente que tu reparles de Dead Fleurette... Ton moment d'épure, l'an dernier, m'avait vraiment permis de me rendre compte que c'était ça, mon problème avec les fringues...
Je culpabilisais bcp de dépenser autant pour des vêtements qui rapidement ne me satisfaisaient plus.

Un an après, j'ai l'impression d'avoir avancé mais pas totalement "guéri"... Je suis toujours aussi sensible aux tendances, j'adore aller découvrir les nouvelles collections, les arrivages, faire les soldes, etc... En bref dans ma tête la satisfaction face à mon image et à moi-même n'est pas encore au rdv je pense... (pourquoi?)
Par contre j'ai appris (grâce à toi notamment, oui oui, qui m'a appris à me poser LES BONNES QUESTIONS) à choisir mes vêtements, à réfléchir à mes achats, à patienter pour être sûre... J'achète encore. Mais j'achète moins. Maintenant je regarde la forme, la coupe, la matière, et je me demande si je porterai toujours ce vêtement qui me plaît tant aujourd'hui, dans 2 ou 3 ans...
Quand j'ai un doute, j'oublie. Si ça persiste, j'essaie. Parfois ça suffit à me rendre compte que ce n'est pas pour moi.

Mon dressing est plus épuré, et j'en suis plus satisfaite. J'aime les vêtements qui y sont, presque tous (presque...). Mais j'aime aussi en changer et en avoir de nouveaux.
J'ai fait le vide en vendant beaucoup d'affaires, et cette combine me permet aujourd'hui de mieux gérer mon budget "fringues"...
Un achat que je regrette? Une envie d'acheter autre chose? Ok, si j'arrive à revendre le premier, je me permets de craquer pour le second ;-)
Bon ok on n'a pas encore gagné, mais ya du mieux...
Machachat a dit…
Quand j'ai lu les 5 mantras shopping (cf fin de l'article ) de cette blogeuse australienne de 50 balais installée en france, j'ai pensé a ton expérience

http://vickiarcher.com/2012/09/fashion-trends-fashion-cycles/



Anaelle a dit…
Hello jolie Jolie Marie!
Comme tu m'as manquée, et cette experience aussi. Je vais parler egalement de mon experience, je pense que plus tu en lis, plus tu auras de matiere pour nous pondre des videos :)

Je dois dire que j'ai acheter enooormement de fringue a une époque, j'avais oublier le style dans lequel je me sentais bien. Il me les fallait tous! Et ca coutait de l'argent tout ca! J'avais du romantique liberty trop moulant, des pantalon harem en laine alors que je deteste la laine, des chaussures trop hautes! des robestrop guindées pour des mariages.. Pfff..

Aujourd'hui je dépense beaucoup moins, mais je cherche la fringue parfaite. Le jeans slim parfait, le boot cut parfait.. et je fait souvent des mauvais achats en pensant faire le bons. Mon nouveau défis c'est de dire "non, celui la n'est pas encore entièrement ce que tu recherches!
laïka a dit…
La question de l’armoire idéale paraît un bon filon à creuser. Comment cet idéal serait définissable. Est-ce que tu vois ça comme un guide, un ensemble de critères/règles (par exemple… « n’avoir que du beau »), un état d’esprit plus général, une conception que tu partages avec d’autres gens, une façon de se détacher de certaines envies, que sais-je encore ? Est-ce que c’est forcément le terme approprié, sachant que l’idéal n’a pas vraiment de forme incarnée, il laisse supposer un besoin encore non satisfait, un vide, une recherche aussi. Est-ce qu’il ne serait pas alors à équilibrer avec la notion de contentement, qui ressort de l’expérience réelle ?

Il est vrai que la surconsommation touche tellement de domaines de notre vie que traiter l’un peut conduire à en amplifier un autre en même temps qu’à nous faire prendre progressivement conscience de cet état de fait et élargir la réflexion. Il y avait eu un sujet là-dessus sur le site communautaire de couture/tricot Thread & Needles (http://www.threadandneedles.fr/groupes/creation-remede-a-la-consommation/forum/topic/couture-conso-et-vous/?topic_page=1&num=15) : en gros beaucoup de gens, dont une bonne partie sensibilisée à l’idée de simplicité volontaire, reconnaissaient que fabriquer leurs vêtements avait beaucoup réduit leur consommation de fringues en magasins, mais que cela s’était transféré sur des achats excessifs de tissus ou laines.

Ca prend forcément du temps de reconnaître ce qui nous convient et de désamorcer nos automatismes. Et c’est passionnant de regarder comment les autres se débrouillent avec ça, à leur façon.
Céline a dit…
salut Marie, je suis bien contente que tu reparles de cette expérience. Elle a remis en question beaucoup de chose concernant mon mode de vie. Un peu de réflexion et de simplicité dans mes achats m´a fait me sentir mieux dans ma peau.
Par contre ce concept du tout idéal me fait un peu flipper quand même: on a le droit de se tromper ou de changer d´avis. Le parfait c´est chiant, mais ce n´est que mon avis.
De plus, concernant ce besoin de contrôle par peur de retomber dans l´extrême inverse, au début je pensais pareil (car moi j´ai aussi des compulsions, mais avec la bouffe..). Alors vas-y que je te fais un régime tout strict qui me fait encore plus devenir maboule. Laisse tomber. J´aurais mieux fait de suivre le conseil de ma chère maman qui me rabache depuis toujours: "la clé ma chérie c´est d´ être modérée". Je crois qu´elle à raison, il faut un équilibre dans toute chose. Mais c´est dur de le trouver.

Bon j´attends la suite! Merci de me faire un peu réfléchir Marie!
Jane a dit…
En conclusion, je dirai que le plus drôle, dans l'histoire, c'est que la très chouette Fleurette en question n'avait aucune idée de l'influence qu'elle a pu avoir sur certaines filles, j'ai trouvé ça mignon <3
(ok comment qui ne sert A RIEN mais tu as déjà tout dit et très bien qui plus est .. Alors... )

Bises!
Anonyme a dit…
SAlut MArie,

En rapport à DEAD FLEURETTE...La compulsion, addiction etc... Se pose quand même un élément essentiel qui a une grande importance : la thune ! L'achat compulsif me semble moins conséquent si derrière il n'y a pas d'impact sur le budget ! Quand l'achat améne à des extrêmes tel que l'endettement par exemple ! Comment gérer son compte qui baisse à vu d'oeil et les factures qui arrivent ?
Cela me semble un point trés important.
D'où bêtement la question de savoir si tu travaille car en lisant les quelques articles je n'ai pas trouvé l'info (dsl si je l'ai zappé) ??? Je pense que se serait plus réaliste et concret si nous pouvons à 100% savoir si tu es la nana qui subvient à ses besoins ou si comme pas mal de blogueuses mode tu as des revenus qui semblent tombés du ciel ou des parents au vu de l'acquisition énorme que certaines font côté fringue et ce tous les jours...
Ni vois pas là un regard malsain sur ta vie privée mais je n'arrive à cerné complétement ton expérience sans ce côté plus brut des choses. Car aprés tout si demain j'avais beaucoup plus d'argent je ne poserai pas de questions sur la compulsion d'achat de vêtements !hihi
Merci
Bonne continuation, ton écriture me ravit et ton regard sur la vie aussi.
bises
by Violette a dit…
Bonjour !
J'adore ton expérience, voici la mienne : http://www.byviolette.com/2013/02/lexperience-dead-fleurette.html
Je ne la limite pas au dressing.
A la maison, je suis devenue une tornade redoutée qui fait toutes les pièces armée d'un sac poubelle !
--
Violette

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