MON CORPS

Pamela
Photo trouvée sur le site The Singular


 


Ça fait un petit temps que je réfléchis à comment écrire ce billet.
J'ai à peine une direction, alors on va dire que je vais l'écrire comme il vient, en roue libre.

 On a souvent traité sur le blog de la relation que l'on peut avoir à son corps.
Au fil des billets, il s'agissait surtout de traiter de la relation conflictuelle que l'on pouvait avoir avec lui.
Quand il y a quelques années j'ai perdu beaucoup de poids, la seule pensée que cela m'inspirait au quotidien, c'est qu'enfin mon corps n'était plus un problème.
Perdre du poids, avoir « retrouvé ma silhouette » ne m'avait rien apporté de plus, au contraire, ça m'enlevait ce qui me pesait (sans jeu de mots).
Perdre du poids, c'était revivre enfin sans avoir besoin de faire attention à mon corps.

Prendre du poids c'est chiant, ça nécessite de repenser ses vêtements, ses mouvements, de faire attention à ce que les autres ne voient pas ce qu'on s'acharne à cacher.
Alors retrouver un "bon corps", c'était ne plus penser à tout ça!

Quand j'y pense, c'est tout de même un peu craignos comme perception de soi.

Je ne suis guère concernée par mon corps. C'est étrange à dire comme ça, mais c'est souvent comme cela que je le ressens.
J'ai beaucoup de mal à savoir ce qu'est mon corps, comment l'habiter, je ne parle pas de ça de manière négative, non, je parle de ça de manière assez neutre. Si ça se trouve je pose un problème là où il n'y en a pas et ce type de chose doit se vivre de manière naturelle. Mais une partie de moi semble penser que ce n'est pas suffisant, que quelque chose est encore caché sur la question.

On m'a appris à résoudre les équations à deux inconnues, à connaître les révolutionnaires français les plus célèbres, à poser du blush, à conjuguer des verbes que je n'utilise jamais, à faire des gâteaux au yaourt, à faire un créneau à gauche et aussi à droite, à me coiffer, à parler ciné avec des gens que je ne connais pas... Et tout un tas d'autres trucs plus ou moins utiles...
Mais, je ne sais pas si c'est aussi comme ça de votre côté, mon corps, une des seules choses qui est vraiment à moi, est encore un quasi inconnu. On ne s'est pas franchement apprivoisé lui et moi.

Je trouve ça étrange.

J'ai le sentiment que ce n'est pas le cas chez tout le monde, dans toutes les sociétés. Il y a ici, une véritable négligence de tout ce qui a rapport à la chair. A notre propre chair. Quand je lis des trucs sur le Japon (par exemple hein), je suis toujours frappée de voir à quel point ils respectent et connaissent leur corps.
Moi ce n'est pas que je ne le respecte pas, c'est que je sais à peine qu'il existe, sauf en cas de douleur, de complexe ou de gêne. (et d'autres cas dont on ne peut décemment pas aborder ici. tmtc. tahu)

Alors je me demandais, comment on fait pour devenir soi avec son corps?

Je vous embrasse.

PS: Post étrange, certes, mais je ne sais pas trop comment l'exprimer meiux que ça, j'espère qu'on va trouver des mots plus justes ensemble.

PS: Et love aussi.


Commentaires

aloÿse a dit…
J'ai souvent cette sensation en société d'être deux. Celle qui vit dans son corps et celle regarde du dessus avec plus de violence que de douceur. Lorsque je suis en état de contrôler mon corps je manque de bonté envers lui (et les gestes qu'il peut faire).
Par contre après 3 tequila ou lorsque je danse (et les deux ne sont pratiquement jamais lié. Je danse beaucoup et très souvent juste moi avc moi même) ce regard disparaît. Quand je laisse mon corps libre d'être lui je me retrouve accordé avec lui même.
J'essaie maintenant de lâcher prise au quotidien. Laisser mon corps être et accepter que nous soyons lié.
Pas plus clair comme commentaire
Gwadamé a dit…
Ha! euhh! Bonne question qui doit sans doute entraîner autant de réponses divers et variées que les prises de tête qu'elle suscite...
Moi, comme ça à priori (enfin sûrement par expérience), je dirais qu'on commence à "faire corps" avec son corps (hum), quand on apprécie le mettre en valeur... et quand effectivement on s'est d'abord débarrassé d'un poids quelconque, d'une gêne.
C'est, par exemple, conscientiser que notre épaule n'est pas si mal et que l'on est prête à la "sublimer" par un t-shirt un peu large, genre le t-shirt qui descend sur le bras juste comme il faut. Et si on décide en plus de mettre un soutien-gorge sans bride pour que ce soit encore plus joli et pour que l'épaule fasse "tout son effet" et séduise par sa seule force d'être découverte, c’est que nous commençons à apprivoiser notre épaule ;)
Mais c'est surtout se séduire à soi-même... et trouver séduisants les parties de son corps qui nous permettent de nous sentir belle/à l'aise face au monde extérieur... Le corps est un tout mais c’est d’abord des parties de parties. Et progressivement, avec le temps (et donc l’âge) et après avoir appris à valoriser chaque partie, peut-être qu’un jour, nous ferons corps complètement avec notre corps…
Bon, comme je suis en train de me dire que c'est tout aussi confus et que je suis p-e à côté de la plaque, je vais arrêter là ! Très très difficile d'aborder ce genre de question tant les réponses viennent de ressentis profonds et donc très personnels. Bonne journée la chic fille,... ;)

Antonia a dit…
Merci la chic fille pour tous tes messages qui m'accompagnent dans ma vie, mes pensées et dans mes réflexions.

Mon père qui est médecin dans un petit bled et qui a parmi ses patients une famille d'origine chinoise me disait que c'était frappant comme ils connaissaient mieux leur corps que les occidentaux, employaient un langage précis, savaient désigner la place des organes, comprenaient leur corps de l'intérieur. C'est vrai que parfois on a un rapport si flou à notre propre corps.
Ton post m'a fait aussi penser au moment où j'ai perdu ma voix l'année dernière. Je l'avais forcée, et elle a complètement disparu. C'était étrange, je me sentais vulnérable, je ne contrôlais rien. Mon corps m'apprenait et m'imposait la douceur et la patience. Depuis, je fais plus attention, je ressens la fragilité de ma voix, j'essaie de faire alliance avec mon corps, de ne faire qu'un.

Anonyme a dit…
Bonjour Marie,
C’est fou comme ce post me parle… J’ai longtemps oublié totalement mon corps, il était juste qqch que j’aimais quand il était tout mince et qui me gênait quand il était un peu plus rond, mais mince ou rond je ne le connaissais pas. J’ai 27 ans, depuis mes 24 ans je n’avais cessé de prendre un peu de poids régulièrement, ce poids qui me faisait faire un 38 pour 1,70m, commençait à me pourrir la vie (ce qui quand même est assez aberrant quand on y pense) et en fait j’ai commencé à comprendre que ce n’était pas mon poids le problème mais mon corps, ce mystérieux inconnu que je me trainais comme un boulet. Alors grosse prise de conscience, j’ai voulu en savoir plus sur mon corps, en faire un allié et ma vie a changé. Ça paraît fou mais c’est vrai. Sport, programme nutritionnel, lectures sur le sujet, en 6 mois j’ai totalement revu ma relation avec mon corps. J’aimerais en faire plus, danse, yoga… Pas pour être mince spécialement mais pour être une tête mais aussi un corps et l’habiter vraiment contrairement à ce que je faisais depuis toujours !!
Merci pour ton blog et tes billets, tu sais partager des questions de la vie importantes sans être impudique. Bravo pour ton élégance et ta générosité, c'est rare...
Jeanne
Anonyme a dit…
C est drole que tu parles du japon, une amie japonaise me disait que dans son pays on se massait enormement, et surtout les bebes, les enfants, que le contact etait tres important pour mieux apprehender son corps plus tard... Du coup je caresse et masse souvent ma fille, sans doute plus que si je n avais jamais parle de cela avec Masami.

C est etonnant quand meme que tu ecrives ceci sachant que tu fais du sport et que cela pourrait transformer ta relation a ton corps...:-)

Moi je crois avoir apprivoise le mien, a force de vieillir j essaye surtout de connaitre mieux l interieur de mon corps aussi...

des bisous,
Anonyme AMande
Anonyme a dit…
En vitesse, tout a fait d'accord avec la partie sur le fait de ne plus penser à tout ce qui obsède après une prise de poids. Après avoir pris presque une dizaine de kilos, je pensais toujours à mon image, j'étais incapable de marcher sans un vetement pour cacher mes fesses, je me comparais sans cesse... Puis j'ai reperdu ces kilos, suis redevenus la fille menue que j'étais et non la fille "normale" qui ne me correspondait pas et je ne pense tout simplement plus à tout ça. Je m'habille comme mes vêtements me viennent (en réfléchissant un minimum quand même) sans passer des heures à réessayer des choses avec un reflet qui me déplait. Je suis plus libre d'esprit, je ne trouve pas la moindre fille dans la rue tellement plus belle que moi. Bref, j'approuve totalement ta vision sur la libération de l'esprit.
Clairette a dit…
Ah le rapport avec le corps... quel sujet!
JE crois que c'est également très confus dans ma tête... encore... et ce n'est pas faute de réfléchir au sujet!

Après l'avoir longtemps malmené, lui avoir infligé des années de souffrance à travers divers troubles alimentaires et donc psychologiques... je crois que je commence à l'apprivoiser. Peut-être même à en apprécier certaines parties que jusqu'alors je détestais. C'est là où je me dit qu'il y a eu du chemin de parcouru.

J'aime aujourd'hui en prendre soin, que cela soit en faisant du sport, en faisant attention à ce que je peux lui apporter comme énergie (et donc nourriture), en massant mes pieds ou mes mains... bref en lui accordant du temps et surtout en apportant de la conscience, c'est hyper important ça, la conscience, ça change tout!

Pourtant, ce qui est certain c'est que si je me sens capable de pouvoir l'aimer tel qu'il est aujourd'hui, tout idée qu'il puisse évoluer me terrifie, vraiment.
Le voir vieillir, grossir, devenir flasque et même... l'idée qu'il puisse changer si un jour je me sens prête à accueillir un petit être au creux de mon ventre.. tout cela est pour moi quelque chose de complètement anxiogène...

Encore une fois un sujet délicat abordé avec toute ta douceur jolie Marie :-)

Je t'embrasse
je ne sais pas si je fais "moi avec mon corps", ce que je sais c'est que j'ai appris à le connaitre après une période douloureuse de ma vie...j'avais maigri incroyablement...je me souviens d'une fois où j'étais en tee shirt un matin, je venais de me faire une prise de sang et je suis allée à la boulangerie pour acheter de quoi me remonter...et je t'assure que les gens me regarder, genre elle est défoncée. Mais non j'étais tout simplement maigre. Bref je m'égare.

Donc j'ai du reprendre du poids, sur ordre de mon médecin. Mais ça a été très difficile pour moi...je n'y arrivais pas.
je me suis mise au sport et c'est là que mon corps est devenu "ma révélation"...Je sentais "tout" muscle, peau...tout tout tout. Dans la même année j'ai fait du yoga et rebelotte...je me suis sentie vivre, respirer (oui oui).
je crois que la connaissance du "moi" passe vraiment par la perception de son corps, mais quand je dis perception, c'est plus le "toucher", "le sentir", "le vivre"...
Je t'avouerai que depuis un an et demi voire plus, j'ai tout arrêté par manque de temps et là je me sens, comment te dire "vide". Je ne me "vis" plus.
Du coup cette année je reprends le yoga sûre et peut être le sport en salle (tapis de course...).
Ton post toujours comme lors de tes reflexions j'ai adoré.
Merci Marie la chic fille.
Marion a dit…
Comment être soi son corps? wow vaste question. Et je crois que c'est une histoire, un ressenti très personnel.
Je crois que j'ai commencé à être moi avec mon corps, une fois que je l'avais bien martyrisé. Et à partir du moment où je suis tombée amoureuse (c'est à dire après l'avoir martyrisé).
Je crois que le regard de l'autre, de la personne qu'on aime nous aide à être bien avec son corps et face à son corps. Ca semble un peu mou du genou ce que je dis là je l'avoue bien! Mais c'est comme ça que ça s'est passé chez moi.
J'ai accepté mes rondeurs, mes petits défauts quand j'ai compris dans les yeux de l'autre que ça pouvait être beau.
Depuis je suis bien. Dans mon corps, face à mon corps et avec mon corps :)
Marie a dit…
Comme pas mal de filles présentes, avant de perdre du poids, je pensais plus à mon corps, en vérité je pensais surtout à mon ventre et mes hanches, grosse fixette dessus. Je me demandais si mes vêtements camouflaient assez le tout, et je regardais d'autres nanas pour me comparer. Depuis ma perte de poids, je ne fais plus une fixette, je pense à mon corps dans sa globalité.
J'ai encore du mal à appréhender mes formes, si j'ai un achat à faire je choisi toujours plusieurs tailles de trop.
Néanmoins je sais ce qui me plait et qui va à mon corps, en terme de vêtements, soins et nourriture.
Mais c'est vrai que je consacre beaucoup plus de temps à soigner mon esprit qu'à prendre soin de mon corps.
P.S: en rapport avec ton billet d'hier, je me suis remis au jogging :D. Je suis plus sport individuel, et la compétition se fait contre soi même, surtout contre sa fatigue et son manque de motivation.
Je crois aussi que faire corps avec son corps c'est quand on l'aime tout simplement et qu'il ne pose plus de problèmes. La question est comment faire pour l'aimer ? je n'ai pas la réponse ...
Peut être pouvons nous commencer par s'aimer soi-même, l'esprit je veux dire, peut être que l'amour de l'enveloppe viendra par la suite.
Ariane a dit…
C'est la première fois que je poste ici, alors que je te suis depuis quelques temps maintenant ! Ca fait drôle !

Je pense avoir plus ou moins "réglé" (même si ce genre de chose n'est jamais finie) tous ces complexes, en partie par la lecture de ton blog et de celui de Caroline.

Avant, je voulais avoir un corps "extraordinaire". Comprendre, une bombe comme Gisèle Bundchen, ou la finesse d'un mannequin. Maintenant, j'aime mon corps dans sa "normalité". Quand je suis une bombe, c'est parce que j'en joue, de ce corps, parce que j'ai confiance en moi, et pas juste parce qu'il est "bien fait".

Et puis je pense que j'ai développée une certaine reconnaissance/bienveillance par rapport à ce corps. Je suis en bonne santé, je peux faire du sport, et j'aurais peut être un jour des enfants grâce à lui. C'est plus important que d'avoir un ventre photoshoppé, non ?

Bref, j'laime bien ce corps !
lunelo a dit…
suite a un choc, a 20 ans j ai perdu l appetit obligee de me forcer a manger mais ca ne passait pas cf le fameux choc
Toujours est il que je n ai jamais eu autant de succes qu a cette periode ou j etais pourtant fragile mes formes avaient fondue j etais tiute menue, mon corps n etait plus un probleme...a posteriori j en voulais aux mecs d avoir ete attiree par moi quasi sac d os et en parlant avec une nutriotinniste des annees apres...mon boulot me gonflait. ?.mon corps suivait elle m a dit que non que c etait ma perception qui semblait avoir jiue?.
Je viens d une famille avec des problemes de sante importants, pas sportifs pour deux sous, alimentation bof...
Ce n est que quand je suis partie e chez moi a 20 ans que j ai commence a apprivoiser ce corps en commencant a faire de la danse orientale pour apprehender ma feminite et mes origines orientales, pour m eloigner de la chetve ado toujours choisie en dernier dans les sports d equipe...
Il y a des tentatives plus ou moins loupees
Le cardio pas mon truc je me suis mis au pilates il y a 3 ans travail progressif avec resultats a la cle travail en conscience des zones du corps j y integre de la gyrokinesis et de la barre au ol de temps en temps du yoga mais mon mental bloque un peu...le pilates a ete une porte d entree a ces autres activites car mise en avant de mes capacites physiques renfircees et que je pouvais alors exploitees dans des activites aux mouvements parfois proches sans etre experte
En parallele je me suis depuis une dizaine d annees interessee a la symbolique du corps via certains ostheo ou l energetique chinoise...
Tu as plein de portes d entrees il est vrai essentiellement en asie....
Le massage realise par un bon practicien tient piur moi de la therapie manuelle, je ne parle pas de la fascia mais des massages chinois ou thais notamment qui sont des moyens de debloquer les tensions faire circuler l energie ressentir les effets benefiques du soin
J ai encore plein de boulot a faire par ex je ne suis pas bonne au theatre car pas assez dansle corps mais j ai l impression que parfois certaines personnes ont besoin de venir piyr s incarner et non s ethere...
lunelo a dit…
s etherer. Je ne m adore pas encore mais je commence a accepter les vergetures parce que me rendre malade ne changera rien enfin si me rendre malade a ke remercier de faire si bien du pilates au point que je v pt etre tenter le trapeze cette anneecf necessite d une bonne sangle abdominale pourtant c est un agres et vu les hontes que je me tapais au college..mais j ai moins peur je commence a l aimer et le cherir ce corps car cette annee a ete tres douloureuse au boulot mon corps aurait du lacher et a tres bien tenu face a l adversite dixit une naturopathe et dixit moi meme
Alors je dirais massage realise par unpro, relaxation,visualisation,medecines traditionnelles,meditation...
minhoi a dit…
je me retrouve beauocup dans ce que tu écrit.
je suis très ambivalente avec mon corps, de manière générale je n'y pense pas trop je me sens bien avec lui, le pire j'ai une vision plutôt mince de mon corps depuis "l’intérieur"

Et j'ai du mal à l'appréhender, genre impossible pour moi de faire du step je suis pas coordonner pour moi c'est clairement un soucis de conscience ou de perception de son corps.

Et puis le miroir et les photos me ramène à une réalité qui n'est pas la mienne, à une fille qui n'est pas du tout mince, dés que je me vois je me dit "ho merde" la prise de conscience quoi.

Anonyme a dit…
Coucou Marie, c'est une bonne question 'le corps', on en voit partout à la télé dans les magazines, on l'exhibe et pourtant on ne parle que de notre esprit, une espèce de distinction : corps/esprit. Tu sais quoi ? Tu devrai lire Journal d'un corps de Daniel Pennac. Déjà l'écriture et sublime et ça fait réfléchir, et prendre conscience que nous aussi on a un corps à observer, sur ceux bonne soirée :)
Lili a dit…
Olala vaste question... comme beaucoup de filles j'ai fait le yoyo, détesté mon corps quand il était "en chair" et apprécié quand il ne pesé plus très lourd! Mon plus gros soucis c'est la comparaison, il m'a suffit de vivre en colloc avec une fille plus mince que moi pour complexer et devenir totalement aigrie. Aujourd'hui ça va "un peu" mieux, j'essai d'y travailler fort car mon corps va changer sans aucun doute car je suis enceinte, je n'ai pas encore un joli ventre bien tendu, c'est plutôt une petite bouée flasque mais j'espère vraiment que cette expérience va me réconcilier avec mon corps, me faire voir toute sa force, sa générosité et ses capacités... Verdict dans quelques mois!!!
petitprunier a dit…
le mien est encore trop souvent source de souffrance... c'est terrible à dire (et peut être pas super clair, ni cohérent...), mais j'habite beaucoup plus facilement mes fringues que mon corps... c'est très probablement pour cela que mon rapport aux premiers -et au fric et à la compulsion, tout ça- est ce qu'il est.

le pire, c'est que c'est un leurre très efficace : occuper pleinement ses vêtements, c'est un excellent moyen de faire oublier ce qu'il y a dedans et à quel point ça me paraît peu digne d'intérêt.

y a des moments de répit, des instants où je me sens en paix avec ce corps si difficile ne serait-ce qu'à tolérer, quand je fais du sport par exemple, quand je me sens en sécurité avec les gens qui m'entourent, ou quand je prends plaisir à bien manger ;-)et ces instants sont tellement reposants!
mais ça reste encore trop souvent la lutte...
Unknown a dit…
C'est marrant que ce billet un peu abstrait nous parle tellement. Quand je sors de l'ostéo (qui est magicien), je suis toujours épatée. Le mec il arrive à tout le remettre en place du bout des doigts, des fois je sens à peine qu'il me touche. (Et j'peux te dire que je suis vraiment coincèche quand j'y vais.) Et c'est à peine si j'arrive à lui dire où j'ai mal. Bref. Je connais mal le "moi" qui est en dessous de ma tête, et j'en ai une perception complètement différente de la réalité, je suis toujours étonnée en me voyant en photo du décalage entre ma perception de moi et de la réalité. Je regarde la photo comme si tout cela ne m’appartenait pas et était modulable.J'ai du mal à me voir vieillir aussi, ce sont des sentiments un peu nouveaux... que je ne gère pas toujours bien
manon a dit…
En survolant les autres commentaires j'ai vu que ça a été un petit peu mentionné, mais c'est un peu le but du yoga, être présente au moment, disons, ancrée dans le sol...
Rien que le fait de penser à sa respiration aide à se recentrer, à se souvenir qu'on est pas juste un esprit qui flotte dans un robot sous forme humaine :)
Anonyme a dit…
Bonjour Marie,
Je te lis depuis longtemps et j'apprécie beaucoup la justesse de ton point de vue sur ce genre de billets. Mais là je suis étonnée que personne n’aie parlé de la danse. Pour moi mon corps m'appartient totalement, je le controle et le chéris. et pourtant depuis mes études j'ai pris 10kilos que je déteste mais ça me semble indépendant de mon corps que j'habite totalmeent, comme tu dis, et je sais exactement pourquoi: j'ai fait 15ans de danse et la danse t'unit à ton corps. Pour moi c'est du modern'jazz mais je pense que même en essayant d'autres danses ou même du yoga, ou peut etre du théatre, je ne sais pas, tu pourrais trouver ce lien qui unit totalement ton esprit à ton corps. Continue à nous écrire de beaux billets comme ça =) love
Anonyme a dit…
Un site où les femmes parlent de la relation avec leur corps (témoignages souvent d'une grande force):
le-corps-des-femmes.com
marie a dit…
Salut Marie,

Je démarre le yoga depuis peu, et je pense que tu y trouverais ta réponse...
Bien sur, tout dépend du professeur de yoga. La mienne est très bien pour ça, on n'y fait pas seulement du sport, elle explique beaucoup, enseigne les techniques, transmet son savoir et fait de la relaxation. Bref, j'y apprends à prendre conscience de mon corps et aussi à "lâcher prise".
Yoga/Japon ...

Bises
cécile a dit…
j'ai quand même l'impression qu'il y a clairement un poids où on est bien. Quand j'y suis ou que je suis en dessous, je ne me "sens" pas, je n'ai pas conscience de mon corps, c'est seulement quand je dépasse un poids de bien-être que je me sens mal dans mon corps, je le sens partout, dans mes pantalons, autour de mon ventre... c'est pour ça que je crois que ça n'est pas "que" dans la tête...
Anonyme a dit…
Beaucoup en ont parlé dans les commentaires, mais le yoga te fait prendre conscience de ton corps de manière différente, encore plus que les autres sports. La sensation que j'ai, c'est que je découvre des parties de mon corps, et que je ne transpire pas de l'extérieur mais que ça chauffe à l'intérieur. C'est à dire que tu prends un peu plus conscience de la réalité de ton corps de l'intérieur, que ce n'est pas qu'une enveloppe vide. Au fond, l'apparence, ce qu'on voit tous les jours, ce qu'on essaye de modifier par des vêtements/régimes et j'en passe, donc ce par quoi on appréhende notre corps dans l'expérience quotidienne, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Peut être qu'on peut se dire que ce n'est pas la partie la plus importante, ou pas la seule, que bien se nourrir c'est important pour notre corps dans son ensemble, pas seulement pour notre apparence qui n'est que la surface. Penser comme ça, c'est déjà faire du chemin je crois.
Léa
Anonyme a dit…
Grand Merci pour ce post Marie !
J'écris un bouquin sur le corps plus précisément sur la posture et parfois je me demande si ça en vaut la peine... ton questionnement sincère et spontané m'a remis sur les rails,
je m'en souviendrais dans les remerciements !

de la part d'une anthropologue yogi et sophrologue.

Anonyme a dit…
Si tu trouves, un jour, "mon corps est un champ de bataille", tome 1 et 2... Des femmes qui racontent leur corps, et donnent une patate de fou. Ca fait un peu mal, parce qu'on s'y retrouve parfois, mais beaucoup de bien.
Frédérique a dit…
Les seules fois ou j ai essayé de me connecter vraiment avec mon corps, c est lors de séances de méditation , un vrai luxe !!
Sans doute, un peu comme le yoga
Bizh
Anonyme a dit…
Parvenir à l'orgasme est un très bon moyen de connaitre son corps !
hélène a dit…
je commente un vieux post mais tant pis !
quand j'ai commencé le yoga, je me suis rendu compte que la seule chose que je possède du début à la fin de ma vie, et qui est réellement à moi, utile et tangible, c'est mon corps. Le reste c'est de la littérature.

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