L'IDÉAL?

07_04



 


En lisant certains de vos commentaires qui pointent du doigt la notion "d'idéal", je me suis demandée qu'est-ce qui vous gênait tant là-dedans.

Visiblement, on ne met pas tous le même sens derrière ce mot. 

C'est probablement l'une des raisons qui fait que certains trouvent la démarche Dead Fleurette parfaite alors que d'autres la trouvent psychorigide. 

Plutôt que de continuer à parler avec des mots qui ne veulent pas dire la même chose pour vous et pour moi, j'ai regardé sur wikipédia qu'elle était la définition de l'adjectif "idéal" (mon prof de philo en terminale nous disait toujours de définir les mots avant de commencer à comprendre).

Je ne vais pas me concentrer sur le nom (et concept) mais uniquement sur l'adjectif puisque que dans ce cas précis, c'est bien de l'armoire idéale dont on parle. 

Alors l'armoire idéale c'est quelque chose de bien ou pas? Etymologiquement, idéal vient du latin idealis (idée).

1) En philo, l'adjectif idéal désigne quelque chose qui ne peut exister ou qui n'existe que dans l'entendement, dans l'imagination par opposition au réel. 
2) Qui réunit toutes les perfection ou qui est plus beau que les modèles offerts par la nature.
3) Modèle. 
 4) Opportun (qui correspond aux besoins).



A priori, ce qui nous intéresse vraiment, ce sont les définitions 3 et 4. Quand je dis armoire idéale, je parle de "modèle" mais aussi et surtout, d'opportun.

Une armoire idéale, c'est simple, c'est une armoire qui correspond à nos besoins. Pas plus, pas moins.
Une armoire qui déborde n'est pas opportune.
C'est d'autant plus amusant qu'on a toutes et tous constaté que plus il y a de vêtements dans notre armoire, plus on dit "j'ai rien à me mettre". C'est quasi mathématique. Quand je pars en vacances, que je suis limitée, je ne pense jamais au fait que je n'ai rien à me mettre, au contraire, je ressens une sorte de soulagement, les choix sont moins vastes et le temps perdu moins grand.


Ceci dit, j'ai été très intriguée par la définition de l'adjectif "idéal" en philosophie. Ce qui est idéal en philo n'existe pas dans le réel. C'est une piste intéressante par rapport à ce que j'ai lu dans plusieurs commentaires qui pointaient du doigt le danger que pouvait représenter la quête de "l'armoire idéale". Effectivement, de ce point de vue là, cette quête est nécessairement perdue d'avance. D'où la frustration et la culpabilité qui s'installe. Vous avez souvent fait le lien d'ailleurs entre le mot parfait et le mot idéal.

Vous avez vous aussi raison, cette odyssée de l'armoire idéale est vaine. Elle n'existe en l'état, pure, que dans notre esprit.


(Je divague un peu pardon...)

Une armoire idéale, c'est celle qui correspond à nos besoins propres, elle n'est relative qu'à soi et nécessite un poil de réflexion (où j'habite (climat / environnement), mes goûts, ai-je envie de pratique ou ce n'est as important pour moi...).

Point technique terminé.
Revenons-en là où on en était hier, le glissement des achats.

Hier Nana a laissé un commentaire intéressant. Je vais la citer, ça sera plus simple:

« Je pense qu'il y a quelque chose à savoir quand on parle d'addiction, de dépendance à quelque chose. Ca ne part jamais ! jamais, jamais, jamais. Il s'agit en réalité d'investir ces pulsions là dans des domaines plus sains. Méditation, sport, cuisine, jardinage et tant d'autre (là je te sors vraiment des trucs qui me paraissent à la portée de tout le monde). Si je te dis ça, c'est parce qu'il s'avère que j'ai arrêté la drogue toute bête et toute méchante voilà maintenant 2 ans, sans rechute ni rien du tout. Tu sais pourquoi ? Je savais avant d'arrêter que les dépendances ne s'arrêtent pas qu'on doit vivre avec une fois qu'elles sont là, que c'est un petit démon l'addiction, quelque chose qui te possède. J'ai donc tout réinvesti dans mon propre développement et je sais que si on m'enlève ne serait ce qu'une seule des activités que je pratique aujourd'hui il me faudrait vite en trouver une autre sinon...»

J'ai été présomptueuse et arrogante. Je le comprends petit à petit.

En entamant les posts et en parlant ici avec vous de mes addictions "passées" et en tentant d'en faire un "exemple", j'ai négligé un point important: comme pour le tabac, je ne serai jamais une "non-fumeuse", mais toujours une "ex-fumeuse".

Je me souviens de certains posts où je disais des choses et où je lisais certains de vos commentaires et où on avait basculé dans la condescendance vous et moi. C'est devenu évident en lisant ce billet de Charlotte qui, au départ, parlait des "Must-have" mais qui a éveillé ma curiosité à ce sujet. C'est vrai, la réflexion qu'on a tous mené ici nous a parfois fait basculé dans le jugement de celles et ceux qui consommaient , disions-nous "encore à outrance et sans discernement" alors même que nous estimions être libérés des chaînes de la consommation. Charlotte le dit très clairement " Mais le discours anti must-have ambiant m’attriste un peu, quand il consiste à prendre systématiquement de haut les filles qui s’offrent un it-bidule". Et nous, le libre arbitre, on savait ce que c'était -__- .

C'est vrai. On a fait ça, alors même que c'était pas le propos et alors même que ça n'aide jamais de croire être celui qui s'est libéré (quand ça n'est pas le cas...). J'l'ai compris en regardant mes nombreux nouveaux rouges à lèvres qui me toisaient et me faisaient un bon gros "shaiii" dans ma tête au cas où j'aurai pas encore compris.

Oui, lol, je ne suis pas libérée, c'est plus complexe, plus lent et plus subtil.

J'ai pas arrêté de fumer du premier coup. Ni du deuxième. Ni du troisième d'ailleurs. Mais un jour j'ai réussi et depuis ça dure (j'espère pour toujours...) alors si on continue de parler ici de la compulsion, des dérives, si on veut se soutenir, se grandir, aller mieux, être moins seule, il n'y a qu'une méthode:

La tendresse (comme le dit si bien Daniel Guichard), l'absence totale de jugement de l'autre et de la vigilance.

Voilà.

Qu'est-ce que vous en pensez?

Demain je reviens avec du concret, les 7 sapes par catégorie qui définissent mon armoire et en photo s'il vous plaît (kasse-dédi à Audrey et Charlotte).

Love à demain (on arrive au bout).

PS: Je ne réponds pas aux commentaires cette semaine parce que je trouve que ces billets qui se suivent sont souvent des réponses à ce qui se passe en commentaire. Je ne vous snobe pas, promis, je lis tout, évidemment, mais je trouve que répondre dans les commentaires du lendemain est moins répétitif.

PS bis: Merci pour vos commentaires et mails, ils nourrissent ces billets, sans eux, je ne pourrais plus rien écrire.

Commentaires

Julie a dit…
Je suis d'accord avec tout!! L'idée de l'armoire idéal pour moi c'est un objectif, quelque chose que j'efforce depuis peu à garder en mémoire quand je trie ou quand j'achète. Mais l'armoire qui me satisfera entièrement n'existe pas car mon rapport aux fringues et surtout à mon corps change forcément au gré des saisons, des années...
Par contre, ce que j'ai compris récemment (et que tu m'as fait comprendre!) c'est que l'armoire idéal doit être sincère. C'est a dire idéal pour moi uniquement. Exit les "must have" petite robe noire, chemise blanche, jean droit...que tout le monde décrit comme le basique à avoir.
Je ne veux pas une armoire basique, je veux une armoire idéale qui me plaise! Donc même si elle ne contient aucune robe noire parce que je n'aime pas ça et que ça ne me va pas. Ca a l'air évident comme ça, mais ça m'a pris du temps à le reconnaître (et à me connaître tout court!).

Bref, j'adore tes billets ;)
petitprunier a dit…
se croire arrivée, se penser libre et s imaginer avoir enfin laissé sa déviance de côté, ça m'est arrivé, juste après la phase "j'en chie mais j'y arrive".

effectivement c'est un leurre; évidemment, la compulsion s'exprime d 'une autre façon.

à l'époque, je sais pas si tu te souviens, on s'était vues place stan. je trouvais que c'était vachement mieux, que j allais vachement mieux, parce qu enfin, je prenais du plaisir à faire des achats et que toutes mes dépenses étaient réfléchies.
sauf que... réfléchir, ça n est pas contrôler, gérer, endiguer.

je me suis crue sauvée trop vite, trop tôt. le retour à la réalité et les rechutes qui s en sont suivies ont été d'autant plus durs )à digérer et la pente d'autant plus dure à re-remonter.

ça n est pas pour rien qu on parle de personnalité addictive. parce que -c'est moche, mais c'est comme ça- la compulsion, c'est effectivement quelque chose qu'on porte en soi, qui finit par prendre toute la place. pour ma part, je crois que je suis et resterai toujours borderline de la fringue et de la dépense. je veux dire je suis capable de me contrôler,je n agis plus dans la pulsion, dans l impulsivité aussi. mais je me sens toujours en danger, toujours au bord du précipice et de la rechute.

c'est très con, mais je me suis sentie très mal quand ça a commencé à aller mieux. jme sentais toute vide. j avais l impression que, même si je n aimais pas ce que j étais, je devais en faire le deuil comme d une personne regrettée malgré tout.
..

jt embrasse ma belle, et encore merci pour toute cete matière à reflexion que tu nous donnes ici :-)
Mimi a dit…
haaaaaaaaaaaa que je t'aimmmmmmmmmme oui n'ayons pas peur des mots
je te suis depuis longtemps, ne commente quasi jamais mais là il faut.. "l'experience dead fleurette" m'a passionnée et me passionne encore.. car je trouve beau de se livrer comme tu le fais avec des mots sincères et justes.
N'étant pas une acheteuse compulsive, mais aimant m'acheter des fringues (par cycle d'ailleurs), j'avais rempli mon armoire.. j'ai profité de ton expérience pour y réflechir et épurer..
Aujourdhui, fini les trucs qui ne me correspondent pas, et moi qui adore les listes, listes des tenues portées et associations réussies avec les pieces de mon dressing..
les cintres sont maintenant tous en bois et c'est un régal des yeux..
j'attends avec impatience les 7 pièces... et serai tres curieuse de voir celles de Charlotte et d'Audrey d'ailleurs ;-)
belle continuation !!
severi27 a dit…
Je conçois la notion d'idéal comme ce qui nous correspond, nous convient, nous représente, c'est évidemment propre à chacune et une notion toute relative. Je trouve la démarche "Dead Fleurette" enrichissante, cette jeune fille a fixé les règles qui lui conviennent, et elle s'y tient. Elle en retire une vraie liberté car elle n'est plus sous l'emprise de ses pulsions d'achat. Quand je la lis, je constate aussi qu'elle effectue un parcours, son aventure à elle, avec diverses étapes et ressentis. Quand je lis sa liste de 35 pièces qui évolue avec le temps, je me dis qu'elle a trouvé la solution à son problème, et je l'en félicite :-)
Je pense que je suis aujourd'hui assez proche de mon dressing idéal, comme pour chacune, il évolue avec le temps, l'âge ... mais il me convient. Il est composé principalement de robes imprimées, il n'y a que 2 pantalons et 2 jupes, quelques tees.
Je suis impatiente de voir tes photos demain, ton "Dead Fleurette" à toi Marie ;-)
marianne T. a dit…
Argh je vais être dure...
L'idéal renvoit à la perfection et donc à l'absolu... tout est relatif donc la quête de la perfection est vaine (et donc au vide)
Chercher la perfection que cela soit en sur consommant ou en problématisant sa consommation cela reste d'être blogué sur son soi, sa vanité, sa quête de perfection. Je pense que se re placer comme "Un parmi les autres", un unique et "qu'un parmi des milliards d'individus" c'est nous soulager de beaucoup de maux. Non s'habiller n'est pas une mission divine qui doit faire de nous un être sublime. D'un coup ça va tout de suite mieux.
Mouaaaaaaai bon ton post me laisse perplexe (encore..lol) car je vais devoir revoir ce qu'est l'armoire idéale...mon armoire idéale. J'ai cru savoir, j'ai cru tenir le bon bout et puis en lisant ton post et en regardant mes fringues, je me dis "ben c'est pas encore ça"
Moi je dirai que bizarement en hiver pour moi c'est plus facile de m'habiller donc, plus facile de faire mon armoire idéale. Y a aussi le fait que le corps change et je t'assure que le mien change tout le temps. Je crois tout simplement que je n'ai pas encore réellement trouver...ce qui pourrait m'aller vraiment...Tu sais la forme, la matière pour faire un joli tombé et tout et tout...Je crois que ça c'est important avant de faire l'expérience dead fleurette (merde je vais devoir tout recommencer à zéro c'est malin). Je dis ça mais quand même je me connais un minimum...je sais que exit les "montré du nombril, les collants du long du corps...", moi il me faut quelque chose de plus souple. D'ailleurs cette semaine je suis tombée sur l'emission de M6, Christina je ne sais plus quoi...et là elle a donné des tuyaux pour les bourrelets que je vais appliquer. Parce que oui j'aime le jean et non j'aime pas mes bourrelets dès que je m'assoies. Bref c'est tout ça qu'il faut que je revois. En même temsp j'ai envie de rester féminine (dead fleurette ne l'empeche pas) mais il faudrait que j'arrive à aplliquer le "tu achètes...tu essaie avant de payer". parce que moi mon problème c'est un peu ça aussi (ok je m'égare). C'est tout le concepte qu'il faut que je revois...Reprendre tout ou presque tout à zéro. mais c'est pas mal aussi ça...allez des bises ma fleurettemariedeschamps.
Clairette a dit…
Je crois bien être dans le même cas que "madame poule et monsieur nain de jardin"... Je n arrive pas a savoir ce qu est mon dressing idéal, tout simplement parce que j au du mal à savoir ce qui me va ou pas, à distinguer ce que j aime à un instant t et que je ne suis pas certaine d aimer encore 6 mois après et ce que je suis quasi certaine d aimer encore dans 5 ans.. Puis il y a l éternel dilemme du confortable et du "classe" qui pour moi vont rarement de pair, alors que j aimerais pourtant combiner les deux!
Bref c est le bordel dans la tête et je crois que je dois encore apprendre à me connaître si je veux un jour pour le créer... Ce dressing idéal!
Pfff c est pas gagné encore... Mais je pense pourtant que le jeu en vaut la chandelle ;-)
Et au fait dressing idéal, ça veut dire uniquement de la qualité? Et donc exit complètement Sara, h&m et compagnie ? Ou ça n à rien à voir pour vous?
Plein de bises Marie, et hâte de découvrir l article de demain :-)
claire a dit…
Salut,

je suis contente de te lire ce soir car j'avais aussi bloqué sur un com qui ne comprenait pas cette quête d'armoire idéal , et je m'étais rendu compte qu'on y mettait pas la même definition. L'armoire idéal d'une personne ne sera pas la même que celle d'une autre. Je suis d'accord avec toi c'est être au plus près de ses besoins et de son utilité, c'est purement perso et cela suppose de bien se connaitre.

Je trouve le com de Nana d'une justesse, ça me parle tellement. J'ai arrêter des consomation illicite très fière de moi, ne m'étant pas rendu compte que je tombais dans clles de l'achat irreflechi et iraisonné.

Merci les filles et grosse bise.

P.S : moi je met au yoga ... j'en suis pas encore accroc :)

cecily a dit…
Salut Marie, je te lis souvent mais générallement je ne laisse pas de com, pourtant, j'aime vraiment beaucoup beaucoup beaucoup ton blog, depuis...mmmh assez longtemps maintenant! Si je me permet aujourd'hui, c'est parce que dans la mouvance minimaliste, c'est exactement le sujet que je traite dans mon blog en ce moment: en gros, quelle serait la garde-robe à la fois minimale et parfaite...
http://100objets.blogspot.fr/
des bises! et continue surtout! j'adore ton style! :D
severi27 a dit…
@Clairette : les marques que tu cites ne sont pas réputées pour proposer des vêtements qui dureront, je serai donc plus favorable à investir dans moins de vêtements mais mieux (de bonne qualité). Pour cela, j'achète souvent sur le bon coin, et je vends d'ailleurs aussi car j'aime beaucoup l'idée qu'un vêtement puisse avoir une seconde vie sans moi, et inversement. Je viens d'acheter une petite pochette lune à -55% du prix boutique ;-)
Quand j'étais étudiante, j'achetais plein de petits trucs pas chers et de mauvaise qualité, et je n'ai rien gardé longtemps, du coup aujourd'hui ma démarche est inverse. A l'époque, je n'avais pas la patience d'attendre de réunir suffisamment d'argent pour une chose chère, je dépensais tout de suite pour plein de trucs pas chers et avais l'impression de dépenser moins alors qu'en fin de compte ça me coûtait bonbon ;-)
Marie a dit…
Opportun, c'est exactement ça.

Sans rechercher le sens du mot "Idéal", juste en se basant sur l'impression que nous donne ce mot, je trouve ça très bien de rechercher le vestiaire idéal. "Idéal" pour moi ça monte de suite le niveau, ne pas se contenter de la facilité, pousser la réflexion pour quelque chose de meilleur.
Encore une fois, la notion d'idéale va varier chez chacun, comme nos références.

Mon armoire est constituée de choses que je mets régulièrement. Mes goûts changent, selon les saisons, ma profession, mon lieu de vie, il y a des choses que je porte moins parfois, mais ce n'est pas grave, car quelques temps après, je vais les retrouver et les adorer de nouveau. C'est la même sensation qu'un nouvel achat de mon côté.

Cette impression me parait saine, je pense que c'est naturel de se lasser de certaines choses, surtout lorsque l'on a peu de vêtements et que l'on est amené à porter souvent les mêmes. Ce n'est pas des achats que l'on regrette, on a peut être tout simplement épuiser toutes les possibilités de les porter, du coup on les laisse un peu, on recharge les batteries, et on les retrouve avec plaisir.
Anna a dit…
Je dirais bienveillance plutôt que tendresse, et en effet c' est essentiel, on devrait tous s' exhorter à plus de bienveillance envers son prochain (non je n'ai pas été infusée au cathé :))
Je trouve la réflexion sur les addictions plutôt juste, mais on ne peut pas «arrêter» les fringues comme on arrête la clope, et c' est ça qui est si dur, de faire preuve de mesure dans sa consommation «nécessaire» de fringues.
Et merci pour cet article, car lire la définition philosophique de l'adj. «idéal» m'a fait prendre conscience de mon pb perso, et c' est en effet une quête vaine, un gouffre financier et émotionnel. Je vais donc réfléchir à armoire idéale en tant qu'opportune. Le pb c' est qu'il me manque la dimension plaisir...comme si la satisfaction des besoins ne donnait qu'un plaisir terne et non suffisant. A creuser !

lenna a dit…
hello
merci pour la réflexion sur l'idéal. qq chose qui soit adapté à soi est en effet en jeu. après ça prend plusieurs formes pour chacun(e) selon plein de paramètres. j'ai du mal à me projeter dans une démarche aussi stricte que ce que j'ai saisi de la dead fleurette originale, l'idée d'avoir défini un certain nombre de vêtements et de trouver le mieux de chaque. l'idée d'une liste à remplir ne me convient pas (même si je peux comprendre et respecter cette démarche), je crois que je n'aime pas assez faire du shopping et avoir à planifier, par contre j'aime l'idée de la rencontre et aussi celle de la pérennité d'un vêtement, qq chose qui va accompagner ma vie un moment, un vêtement dans lequel je vais vivre et faire mille choses. la tendresse pour soi et ne pas juger les autres (ni les comparer, nos paramètres sont tous différents), c'est en effet important, et pas que dans son rapport à la consommation. en lisant les billets et les commentaires, je m'interroge sur la compulsion. perso, mon problème c'est plutôt la procrastination (qqfois assez sévère à certains moments, heureusement pas toujours), et je ne suis pas sûre que compulsion surconsommatoire et procrastination soient le même type de mécanisme, même si dans les moments extrêmes je suis submergée par la culpabilité du temps qui s'est écoulé dans mes mains et perdu à jamais. ça remplit un vide, ou ça en crée un pour compenser. bref ça nécessite aussi de travailler sur soi, en s'aimant aussi. toujours.
love++
lenna
laïka a dit…
Merci pour cette réflexion!

Dans la réalité, ce que m’évoque mon armoire, c’est plus un entrepôt qu’un endroit idéal. Avec du réassort, du débarras (dont une partie finit par aller à la casse), des objets qui attendent d’être mis en vitrine, de la réorganisation de temps en temps dans le rangement.

Pour ma part j’ai du mal à avoir une vision unifiée de ce qu’elle recèle.
-Parce qu’il y a des habits qui en sortent très peu, que j’ai gardé parce qu’ils me vont, qu’ils ne se répètent pas avec autre chose, et qu’un jour j’en aurai peut-être besoin parce qu’ils iront bien avec autre chose. Ca s’est déjà produit et alors je me dit que ce serait bien ballot d’avoir balancé cela.
-Parce qu’il y a des habits que j’ai depuis très longtemps (je porte régulièrement des trucs que je mettais il y a 15 ans au collège) et d’autres tous récents.
-Parce que j’ai des vêtements chauds et/ou salissables que je garde pour le boulot, et d’autres que je ne veux pas y mettre.
-Parce que je n’ai pas qu’une armoire. Que la plupart de mes fringues sont chez mes parents, qui dans une petite armoire, qui dans un grand sac, qui sur un portant dans un appentis. Les autres sont chez mon mec, sur 4 cintres, 2 tiroirs et 2 cases d’étagère. Il y en a quelques autres dont le tissu est intéressant dans un panier à linge, attendant d’être utilisés dans quelque futur projet à base de recyclage.

Je sais à peu près ce qu’il y a parce que j’ai déjà éliminé ce dont j’étais sûre que je ne me servirais et qui ne me plairais plus. En quoi son contenu pourrait-il concorder avec l’idéal ? Ce serait un idéal de variété, de couleurs, d’associations possibles, de réutilisation, dont je connais ce que j’ai le plus plaisir à porter à une période donnée.
Je sais que je pourrais faire du tri. Que je ne ressentirais pas de manque au quotidien à bazarder la moitié de ce que je possède. Les donner, ok, mais atterriront-ils vraiment chez quelqu’un ? Et si un jour j’ai besoin de l’un d’eux ?
En fait, je suis une conservatrice compulsive !
Je crois que la raison qui va me pousser à faire un prochain tri, c’est de libérer de la place pour mes parents, me condenser dans un endroit, et commencer à élaguer dans tout ce que j’ai cousu depuis 10 ans et que je garde en souvenir de ce que j’avais dans la tête à ce moment là.
Donc comme critère pas encore atteint pour une armoire idéale, il y aurait qu’elle tienne dans un espace limité. Ce qui ne m’empêche pas encore de dormir ;-)

Il s’avère aussi que comme j’aime coudre et créer des vêtements, je me pose davantage la question du nouveau idéal (ou du moins « ad hoc » = formé dans un but précis), qui mérite d’être fait ou acquis, que de l’armoire idéale.
Attend attend hé tu oublies Aurore, c'est pas une peu l'armoire idéale de toutes les armoires idéales ?!? :)

http://www.a-certain-romance.fr/

http://youreprettybitch.tumblr.com/
Bisous
Anaelle a dit…
@clairette et Severi27
Je dois dire que deux de mes basiques proviennent de chez Zara et de chez Topshop.

Un jeans moulant/straight noir bien long qui va avec tout! Escarpins, rentré dans des bottes, avec mes tongs. Je le met tout le temps et je disais a Marie dans un post precedent que je lui cherche deseperement un remplacant! Il a trois ans, il commence a se trouer a force d'etre mis 180 jours par an et il vient de chez Zara.

L'autre est un gilet long noir qui va sur ces 4 ans et qui ne bouloche tjs pas.

J'ai par contre acheter un manteau l'année derniere a 250 euros chez Scotch and Soda... qui a bouloché après 1 mois et qui ressemble a une loque apres un seul hiver. Mon manteau Zara a trois ans et je vais le donner parce que il m'ennuie, mais pas parce que la qualité est mauvaise.
Dead fleurette a d'ailleurs du Zara et je lui avais posé cette meme question: faut il depense 200 euros dans un jeans pour etre sur qu'il tienne? Sa reponse était non. Cela depend de la maniere et de la maniere dont on traite nos fringues.

Je propose a tous le monde donner des marques qui sont de mauvaise qualité? Il parait que Maje et comptoir des cotonnier c'est pas terrible..?

Sinon pour répondre a un comm plus haut sur ce qu'il y aurait dans un dressing ideal, je regarderais une des premieres videos de Marie: des trucs qui nous mettent en valeur, des trucs qui vont avec notre style, des trucs de qualité.. mais également des trucs qui ne vont pas durer, qui sont juste la pour le "fun". Et ces regles sont exactement ca!

Un amie m'a dit: mets des basique et lache toi sur les accessoires! Et c'est surtout cela mon style: un slim noir, un t shirt blanc loose et une super paire d'escaprin zebré ou des grosse boots..avec un gros bracelet..

Mnt la mode tente, les blogs tente. Et je me suis retrouvé a acheter un slim bordeau chez Zara.. n'ayant aucune idée avec quoi l'assortir. Je me suis retrouvée a ecumer les site web a la recherche de la paire de boots dont la couleur irait parfaitement avec du bordeau ou du vert bouteille.. J'en serais restée a mes slims noirs, la question ne se serait même pas posée!

Sinon, pour en revenir au post (oui ouiii j'ai presque finiiii) je pense que l'amour et la bienveillance sont clef. Sur les autres et sur nous. On se critique tout le temps. On est tellement dur avec soit meme...
Clairette a dit…
@ severi27 et @anaelle: tout d'abord un grand merci pour vos réponses! :-)

Je dois dire que justement mon dilemme vient du fait que je suis justement d'accord avec vos deux points de vue.

Effectivement, je pense qu'acheter exclusivement des pièces chez Zara, H&M et consorts ne sont pas forcément des investissements durables, car ces marques sont loin d'être connues pour leur grande qualité. Et pourtant j'ai quelques vêtements de chez eux dont je suis plutôt satisfaite et qui sont toujours vivants et même en bonne forme après 4 ou 5 ans! Par contre c'est très loin d'être le cas de la majorité des achats... et c'est là je crois que réside toute la difficulté: faire le pari sur les bonnes pièces! Je dirais que pour des t-shirts ou petits pull basiques dans des matières simples (coton, lin, etc), on peut très bien s'en sortir dans ces enseignes.

En ce qui concerne les marques maintenant: j'ai jusque là été tentée de croire que c'était de bien meilleurs investissements! mais je commence à déchanter sérieusement... En effet certaines pièces de grandes marques et payées très chers (t-shirts et pantalons Claudie Pierlot, pulls IKKS, etc.) m'ont beaucoup déçues niveau qualité... bouloches au bout de quelques lavages, coutures qui lâchent, matières synthétiques pour des pièces à plus de 200 euros, etc. Bref... de quoi être bien dégoutée...

Pourtant rien à faire: les coupes et l'originalité de ces marques me font toujours rêver. Bon ok, il faut dire aussi que leurs corners ou boutiques sont bien plus agréables que les portants de chez Promod ou Bershka, ou tout est entassé, mal plié, en vrac, etc. Moi un peu snob??!! noooon !!! ;-) mais faut avouer que lorsque tout est super bien rangé ça donne tout de suite plus envie (comme l'idée des cintres en bois pour notre propre dressing en fait ;-))

Alors finalement la solution serait peut-être de faire comme severi27: des grandes marques mais d'occas! Sauf que... je n'ose pas acheter par internet car j'ai toujours peur que ça ne colle pas niveau taille... et les dépôts vente... ben à Nancy, faut dire qu'il y en a qd même pas des masses!

Comment ça je suis un cas désespéré et désespérant??!!!! Promis, je vais faire des efforts!! (et promis j'essaie d'arrêter les coms aussi longs ;-))
Unknown a dit…
Une armoire idéale n'existe pas, un idéale d'armoire si...
Subtilité... ;)!
severi27 a dit…
@ Clairette : je n'achète pas sur internet, enfin, j'utilise internet pour le bon coin mais j'achète seulement à des filles qui vivent à Paris comme moi, ce qui me permet d'essayer avant. Il m'arrive parfois d'avoir essayé en magasin 1 an avant et de trouver la perle rare ensuite ;-)
L'avantage c'est que je vois la qualité car l'article a déjà vécu et qu'il tient. J'ai acheté et vendu plus d'accessoires que de vêtements car j'ai la chance d'avoir un dépôt vente près de chez moi pour les fringues. J'y trouve des robes en soie à 50 euros, c'est ma caverne d'Ali Baba :-)
Lily a dit…
Mariane T, nous n'avons pas tous la même vision, puis même si on parle d'armoire idéale dans le sens de perfection, ça ne veut pas forcément dire tout ça, ça reste simplement des vêtements donc rien qui doit nous rendre parfait, simplement de quoi nous vêtir et dans lequel on se sente à l'aise, c'est rien de plus une armoire ideal, on ne parle pas d'image ideal ou de vie ideal.. c'est juste des vetements qui nous correspondent pour qu'on puisse les oublier et juste se sentir soi même...

Marie, ce post m'a beaucoup marqué, il a eu un écho en moi, bien plus grand que tous ceux que j'ai eu depuis que je te lis, je crois que cette prise de conscience je m'en souviendrait.
Je suis une bordélique, une accumulatrice à un point que tres grave, vu que ça mine chaque projet, me pousse en dépression, me fait m'oublier moi même. J'en ai guéri, ai replongé, plusieurs fois. En ce moment, je me pensait en train de guérir définitivement. Mais je ne serais jamais une fille simple, je devrais toujours rester sur mes gardes, car c'est si simple de replonger.. C
e que je peux espérer de mieux est d'être 'une ex-bordélique' mais c'est pas un problème qu'on guéri ou qu'on oubli, dans mon cas.
Prendre conscience qu'on n'atteindra jamais notre objectif d'être tout l'inverse de ce qui nous a rongé, on ne pourra qu'atteindre l'objectif d'avoir mit nos distances, mais il faudra rester sur ces gardes, ne jamais esperer avoir l'inoscence des autres sur ce sujet.
Cette prise de conscience me soulage et me rend triste en même temps.
À bientôt.
Iris a dit…
Nous ne pouvons renoncer à rien, nous ne faisons que remplacer une chose par une autre ; ce qui paraît être un renoncement est en réalité une formation substitutive ou un succédané.

L'inquiétante étrangeté et autres essais Freud



Balibulle a dit…
Enfin sortie de la spirale de taf infernale depuis ma rentrée mi-septembre, je rattrape progressivement mon retard de lecture blogosphérique, et découvre avec émotion et culpa intense ces dédicaces chez toi ! A ta suite, je dirais qu'on est toujours le condescendant de quelqu'un. C'est un travers dans lequel il est assez difficile de ne pas tomber dès qu'il s'agit de sapes. Les minimalistes et réfléchies sont condescendantes par rapport aux boulimiques de la fringue et du must have (= vous n'avez pas de personnalité), et les décomplexées du shopping condescendantes par rapport aux réfléchies (= vous êtes psychorigides).
Moi aussi avec mon discours de "joie" de la fringue, je m'accorde le beau rôle. Je renvoie finalement tout le monde dos à dos et adopte une position "au-dessus de la mêlée" assez condescendante elle aussi.
Quoi qu'on fasse on est, par notre rapport au vêtement et ce que nous analysons de ce rapport, en quête d'une image la plus flatteuse possible de soi. La vanité ne nous quitte jamais, que ce soit quand on explique s'en foutre de la fringue, quand on la surinvestit ou quand on n'achète que "peu mais bien" (position qui devrait être la plus rationnelle et saine du lot et qui pourtant passe très vite pour de la prétention).
Et plus on essaie de l'expliquer, plus on enfonce le clou. Tiens là, en analysant tout ça, j'essaie encore d'enfiler le costume de la fille qui a tout pigé, non ? ^^
Des bisous !
PS : en revanche, incapable moi aussi de retrouver le billet où je dis que je ne suis pas compulsive, mais comme toi, suis sûre de l'avoir clamé qq part !
Anonyme a dit…
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