RIVALITÉ FÉMININE ET ENVIE
Ca fait très longtemps que je réfléchis au post que vous êtes en train de lire.
Pour tout vous dire, je n'étais jamais satisfaite de ce que je voulais dire. Aucun angle ne me semblait intéressant.
Même si ce n'est pas encore tout à fait clair dans mon esprit, je me suis dit qu'il était peut-être temps. Il arrive que les posts se construisent quand je les écris, au fur et à mesure.
Il y a de ça plusieurs mois, le magazine Marie-Claire avait publié un article sur la rivalité féminine. L'article était à tâtons, comme si parler de ça, dire que oui, ça existe était risqué, comme s'il s'agissait de faire attention à ne pas donner le bâton pour se faire battre.
Je trouve que ce thème de la rivalité féminine est peu traité dans la presse féminine et encore moins dans la blogosphère. On préfère y faire l'apologie d'une certaine forme de solidarité ou mettre en avant la notion de partage plutôt que de mettre en scène certains de nos travers les moins glorieux. Oui, c'est vrai, la rivalité et conséquemment sa grande copine, l'envie sont, je pense, dans le pire.
L'envie est vraiment un truc dégueulasse. Un truc qu'on sait dégueulasse et donc qu'on s'en veut de ressentir. Envie. Rivalité. Dégueulasse. Culpabilité.
Prenez un défaut comme la gourmandise, c'est un travers plutôt mignon, on peut s'en émouvoir, en sourire. Pas l'envie. L'envie est un ressenti pourri qui ne flatte personne.
La rivalité féminine est la propension qu'ont les femmes à envisager / voir les autres femmes comme des rivales.
Précisément, la rivalité est "la concurrence de deux ou de plusieurs personnes qui aspirent, qui prétendent à la même chose".
Alors si la presse féminine, qui se dit proche des préoccupations des femmes, en parle si peu, est-ce parce que la rivalité féminine est un phénomène si "marginal" qu'il ne nécessite pas d'en faire tout un plat?
De ce que j'en sais, ne nous voilons pas la face, la rivalité féminine est une réalité qui n'est pas marginale.
Dire qu'elle est systématique serait exagéré mais on ne peut pas nier qu'elle est assez généralisée.
Vous par exemple qui lisez ce post, n'avez-vous jamais ressenti un(e) fort(e) irritabilité / vide / gêne / colère / injustice à voir une fille plus jolie que vous? Plus séduisante? Mieux habillée? Avec une "meilleure vie" que la vôtre? A priori plus aimée? Une fille avec votre sac idéal? Ou la veste que vous rêvez d'avoir et que, non, vous ne pouvez pas vous payer? Alors vous aussi il vous arrive d'être envieuse, comme moi.
Si mes calculs sont bons, une lectrice sur 3 dit régulièrement ce genre de phrases:
"Ouais elle est pas mal cette fille, mais elle est con quand même"
"Bonne? Belle? C'est vite dit, elle a quand même un gros cul flasque"
Vous trouvez pas ça effarant de dire ce genre de choses de nos semblables? Ca ne vous parait pas effarant de dire des choses pires que le pire des misogynes?
Même s'il n'y parait pas et surtout même si cet aspect d'elles-mêmes les dégoûte, les femmes se sentent souvent en rivalité avec les autres femmes. Les choses ne sont, cependant, ni simples ni vécues avec facilité. C'est intégré la rivalité féminine, il n y a qu'à regarder le marketting titiller la partie de notre cerveau la plus dégueulasse. Lu dernièrement en en-tête d'un mail commercial "rendez vos amies folles de jalousie".
Pourquoi voudrais-je rendre folles de jalousie mes amies? Ca n'a, quand on y regarde de plus près, aucun sens.
Pourtant il m'arrive de me sentir en rivalité avec ce qui est plus... Enfin ce que je trouve plus... Ce que je trouve plus que moi. La beauté, le charme, la grâce (pour ne prendre que ces exemples) sont des éléments qu'on imagine nécessaires pour atteindre la "réussite" ou le "succès", alors on ne peut s'empêcher de vivre cela comme une injustice si on s'en sent privé. Et tout me pousse à envisager l'autre femme, ma semblable comme un miroir de ce que je ne suis pas ou de ce que je n'ai pas. Ces choses que je n'ai pas, la société aura tendance à ne pas me le pardonner. Et surtout j'aurais tendance à ne pas me le pardonner. C'est insoluble. Je voudrais être au-dessus de ça, mais souvent, ce trou dans l'âme me rattrape et je me retrouve à m'en vouloir de vouloir cette chose qu'a l'autre et que moi, je n'ai pas.
Comprendre ou même dire que les filles sont envieuses et rivales entre elles n'est, en soi pas très intéressant, l'important étant plutôt de comprendre comment ce basculement comportemental dégueulasse, a pu devenir la norme douloureusement acceptée qu'elle est aujourd'hui?
La rivalité et l'envie sont des comportements qu'on peut qualifier d'agressifs. Même s'ils ne se manifestent pas nécessairement par une agressivité dite active ou frontale, ils relèvent forcément d'une certaine forme d'agressivité.
Une manifestation agressive (sans faire de la psycho de bazar moitié pourrie) est une réponse. Une réponse à quelque chose vécu, d'une certaine manière, comme une agression.
J'en ai souvent parlé sur ce blog mais je trouve que ce que la société occidentale impose aux femmes et aux filles est d'une grande violence. C'est sûrement pour cette raison qu'entendre son amoureux dire "Scarlett Johansson est vraiment une bebom de la mort, son mec a trop de la chance" est vécu comme une souffrance, sans aucune distance. Alors comme ça d'un coup, on se met à chercher les défauts de cette nana, parce qu'une simple phrase nous fait entrer dans une rivalité qui est, de toutes façons, perdue d'avance. Non mais Scarlett steuplé...
Je trouve que la société est d'une grande violence parce qu'il faut que les femmes soient tout et son contraire. Mince mais pas au régime. Intelligente mais pas écrasante. Jolie mais avec naturel. Bonne mère et très bonne amante. Jeune toute sa vie même quand elle est vieille. C'est insoluble.
Quand Gregory Bateson (psychologue et anthropologue anglais) décrit la double contrainte (double bind dans le texte. Terme pour parler de la schizophrénie autant vous dire que ça en dit long sur l'aspect "santé" de la situation) "vous êtes damnés si vous le faites, vous êtes damnés si vous ne le faites pas", je me dis que vraiment, on est pas loin de ça. Ce qui est demandé aux femmes, ce qu'on leur dit d'être est, si on veut bien faire, sans se faire remonter les bretelles par père, mère, mec, ami, société, copine, INSOLUBLE.
Quand Gregory Bateson (psychologue et anthropologue anglais) décrit la double contrainte (double bind dans le texte. Terme pour parler de la schizophrénie autant vous dire que ça en dit long sur l'aspect "santé" de la situation) "vous êtes damnés si vous le faites, vous êtes damnés si vous ne le faites pas", je me dis que vraiment, on est pas loin de ça. Ce qui est demandé aux femmes, ce qu'on leur dit d'être est, si on veut bien faire, sans se faire remonter les bretelles par père, mère, mec, ami, société, copine, INSOLUBLE.
Aux femmes on ne pardonne rien et les femmes ne pardonnent rien aux autres femmes.
L'autre jour je parle avec mon copain Gweltaz. On parle des jolis garçons, des filles entre elles, du type de rapports qu'elles tissent, de leur complexe, de leur gêne avec leur propre corps, de leur jalousie, de leur colère, de tout un tas de choses qu'il trouve bizarre.
Il trouve tout cela bizarre parce qu'il a moins de 25 ans, qu'il s'en fiche pas mal qu'il y ait des garçons plus beaux que lui plus riches, plus instruits, plus élégants, mieux habillés... Il s'en fiche pas mal, il ne voit même pas quelle compétition ça peut être. Moi, plus âgée que lui, je le regarde comme un extra-terrestre. Enfin pas tout à fait, je me souviens qu'avant, j'étais comme lui. Et puis plus...
Je pose à Yassine la même question et lui me donne exactement la même réponse, une "réponse de garçon", c'est à dire qu'il s'en fiche pas mal.
Parfois j'aimerais vraiment être dans la peau d'un garçon, ça a l'air tellement décontracté de l'égo!
Il n'y a rien dans les gênes des filles qui les prédisposent à cette fâcheuse tendance, non c'est plus quelque chose qui s'apparente à du bizutage. À force d'en avoir souffert, on passe à un moment donné du côté des bourreaux et on flirte petit à petit avec l'aigreur, alors qu'on aimerait tellement être cette fille trop cool qui s'en fout.
Comme les femmes ont moins tendance à avoir des discours fragilisants pour leur amoureux/amoureuse du type "Ryan Gosling j'ai hyper envie de le pécho, sa meuf est une petite chanceuse", on a toujours le sentiment que c'est une tendance féminine alors que ce n'est qu'une tendance contextuelle liée à la place qu'occupe chacun dans la société.
Je voulais conclure par cette phrase tirée du livre de Coralie Trinh Thi que j'aime beaucoup, La voie humide:
Il n'y a rien dans les gênes des filles qui les prédisposent à cette fâcheuse tendance, non c'est plus quelque chose qui s'apparente à du bizutage. À force d'en avoir souffert, on passe à un moment donné du côté des bourreaux et on flirte petit à petit avec l'aigreur, alors qu'on aimerait tellement être cette fille trop cool qui s'en fout.
Comme les femmes ont moins tendance à avoir des discours fragilisants pour leur amoureux/amoureuse du type "Ryan Gosling j'ai hyper envie de le pécho, sa meuf est une petite chanceuse", on a toujours le sentiment que c'est une tendance féminine alors que ce n'est qu'une tendance contextuelle liée à la place qu'occupe chacun dans la société.
Je voulais conclure par cette phrase tirée du livre de Coralie Trinh Thi que j'aime beaucoup, La voie humide:
Une vie facile, c'est à dire, normale? Putain mais pour rien au monde je n'aurais changé ma vie avec celle de quelqu'un d'autre. L'idée ne m'avait même jamais effleurée, car tout simplement, sans mon passé, je ne serais pas moi. Et j'aimais être moi. Ce n'était pas qu'être moi soit objectivement mieux qu'être quelqu'un d'autre, ou que je trouve cela formidable, mais pour moi, c'était le mieux d'être moi, oui, la question ne se posait même pas. Tous les autres étaient pris, d'ailleurs. N'était-ce pas évident? Comment pouvait-on désirer être quelqu'un d'autre que soi, au lieu de s'appliquer à devenir le meilleur soi possible?"
Donc apprenons nous à nous réjouir, à nous enthousiasmer à l'idée que la beauté, le charme, l'intelligence, la réussite, la lumière existent pour toutes les autres et pour nous même. Ne nous contentons d'aucune forme de médiocrité, pas question de basculer vers cette connasse d'aigreur, ressaisissons nous il ne s'agirait pas de faire de la boue d'âme une normalité passivement et lâchement acceptée. Je ne veux pas de ça pour moi et je suppose que vous ne le souhaitez pas pour vous non plus.
Je vous embrasse.
A demain.
Ouais je suis à donf' de post là.
Commentaires
J'aimerais te faire un long babillage sur ton post que je trouve très intéressant et que je découvre au saut du lit mais la seule phrase qui me vient en boucle depuis que je suis dessus c'est qu'il faut qu'il y ait un manque pour qu'il y ait envie,non?
La rivalité entre femmes c'est une des briques du mythe "réel" de la femme chiante et compliquée. On nous demande tellement, on nous/se fout la pression.
J'aime regarder les filles belles, plus belles que moi.
J'aime être subjuguée par d'autres vies, par d'autres cervelles plus érudites.J'aime la différence. Je ne suis jamais jalouse et je ne me targue pas d'être un sage même si j'aspire au "là haut sur la montagne" ! Je suis contemplative.
Et qu'on ne me dise pas que je suis envieuse quand je me permets de critiquer une actrice. On a encore le droit d'être touchée ou pas, de trouver une lumière ou non qui nous émeut chez quelqu'un sans qu'on nous attribue encore une fois la sempiternelle jalousie de go!
Bravo pour ton franc blah en tout cas. Je suis fan et pas envieuse!!!!
Besos
Cela étant, assimilant ton article à la meilleure chose que j'ai lue cette semaine, je vais de ce pas le twitter.
Des bisous.
Hélène.
Car je réponds :)
Ton article me donne "envie" de répondre ...
C'est vrai que c'est difficile d'écrire un post comme celui ci et je te félicite déjà d'une de l'avoir fait.
(Moi aussi mes posts se construisent quand je les écris pour la plupart).
Je trouve aussi que la rivalité féminine est partout, sauf dans la blogosphère (les magazines féminins, j'avoue je ne lis pas trop). L'apologie d'une solidarité oui, je suis tout à fait d'accord avec toi.
Oui l'envie c'est crade. Dégueulasse, culpabilisant.
La gourmandise, c'est mignon ? Culpabilisant aussi héhé (enfin pour moi qui ne répond pas aux normes du canonisme de beauté niveau taille poids :D).
-> Pourquoi ? Parce que je suis envieuse du corps de certaines ? Sans doute, je pense, enfin un corps plutôt hypothétique. Et je l'avoue.
Enfin, envieuse pas méchamment, envieuse plutôt par rapport à moi même : je me dis. Je me détruits la vie à fumer et à bouffer comme une truie alors que je pourrais être moins gourmande et mieux dans mon corps.
Moi je n'ai jamais ressenti l'envie, l'irritabilité, la gène ou la colère en voyant une fille plus jolie que moi, mieux habillée non. Purement physiquement : NON. Mais oui, des fois j'envie la vie meilleure de certaines, le fait qu'elles aient plus de fric alors que moi je galère comme une malade en ce moment :D
Je trouve que les femmes sont les pires misogynes qu'il existe ! (Plus que les hommes et là je crois que je vais choquer ou m'en prendre plein la gueule, tant pis). Mais je le pense.
Je trouve aussi que ce que la société inflige aux femmes occidentales est violent. Certains diront qu'on est du bon côté de la planète : oui c'est sûr, on a la bouffe, la santé, etc. Mais on a des problèmes moins centrés sur la vie mais bien sur le futiles. Et y a un dicton qui dit (ché pu hein), le superflu est la première des nécessités. Ben ouais.
Ouais un mec c'est décontracté de l'égo ! Je pense comme toi poulette (là je fais la solidaire alors que je t'envie grave tu crois ?).
Je suis passée par cette phase de souffrance (de bizutage comme tu dis) mais je ne suis pas passée du coté aigrie de la force, je suis devenue cool avec moi même, enfin j'essaie. (Ma vie privée ne regarde que moi tu me diras mais il y a quelques mois je suis passée par des moments psychologiquement très durs (panique, angoisse) et je suis suivie par un psy actuellement 2 fois par semaine. Ca va mieux, je commence à me coolifier ...). Mais à quel prix ?
Mon blog m'aide bien dans mon approbation de moi même mais j'espère ne pas faire d'envieuse au passage ... En même temps j'ai déjà posé avec une culotte sur le pantalon, la gueule en vrac et dans un appart dégueulasse. On peut dire que je vends du rêve moi :D
J'adore Coralie Trinh Thi, enfin la phrase :) Elle a joué dans Baise moi non ? (Non il n'y a pas de message subliminal).
Ca me rappelle que demain, j'écris un post sur ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui : la college attitude :D
Je ne sais pas, je n'ai jamais su. Je suis sans doute un pur produit de ma génération, avec tous ses travers : surconsommation, mésestime de soi et donc envie vis-à-vis de celles qui me paraissent tellement meilleures que moi... Et culpabilité face à l'incompréhension de mon homme, impression d'être parfois un monstre, parce qu'il a raison, ce n'est pas parce que cette fille n'aura plus son sac/ses si jolies jambes/son salaire de dingue grâce à un job palpitant (aucune mention inutile) que ça améliorera mon quotidien à moi.
Bref, encore une fois, un de tes post m'oblige à réfléchir sur moi-même, à me rendre compte que je ne suis pas seule (et à m’ôter un peu de cette culpabilité si désagréable à porter) et à me dire que définitivement, non, je ne veux pas de ça pour moi.
Merci ;)
Bises ma Marie
Aurélia B.
je post rarement meme si je lis tout ce que tu écris. Mais là je ne pouvais pas ne pas, car ton post vient renforcer le bouquin que j'ai terminé hier soir : "Ainsi soit-elle" de Benoîte Groult.
Ok certain(e)s diront que c'est un livre purement féministe. Perso je n'en sais rien, je crois que l'auteur a juste fait ce que tu as fait : observer et décrire la société, chercher des raisons...
Je te conseille ce livre qui est extremement libérateur et déculpabilisant. Plus question pour moi de laisser passer certaines phrases ou certains comportements à l'égard des femmes. Les inégalités sont partout, dans le quotidien, et je dirais que le pire ennemi de la femme n'est pas l'homme, pas lui seul, mais parfois la femme elle-même (et les autres femmes).
Bonne lecture marie, moi en tout cas cela m'a apporté beaucoup...
J'ai du mal à faire des généralités et j'ai plus de facilités à parler de mon ressenti. Donc l'aspect social existe, c'est sûr mais il y a surtout (à mon avis) l'aspect psychologique. C'est à dire que moi j'ai envie d'avoir la vie d'une autre, pas forcément sa coiffure, son sac ou autre, mais juste sa vie qui a l'air plus intéressante, à base de l'herbe est plus verte à côté.
Quand je me dis ça c'est que je ne vais pas bien. Que ma vie à moi ne me convient pas. C'est un schéma que je reproduis, et je remarque que mes frères ne l'ont pas, par exemple. Ils réagissent autrement à l'angoisse. Mais j'ai des copines qui réagissent autrement aussi, je ne sais pas si c'est une question de sexe, peut-être. Peut-être pas.
Mais je me suis récemment rendue compte que c'était plus facile pour moi de me concentrer sur ce que je n'étais pas, de façon dévalorisante que de confronter mes peurs et d'assumer ma vie.
Fou, non ? Je préfère me rabaisser face à un autre écrasant de perfection (dans ma tête à ce moment là) que tranquillement vivre ma vie sans me comparer. Comme si ça m'arrangeait.
Voilà, c'était juste pour apporter ma contribution à cette réflexion très intéressante et assez rare.
Ah oui, et on m'a dit une fois que de toute façon certaines personnes m'enviaient moi et que donc c'était censé me remonter le moral. Mais ça n'a pas marché parce qu'il faut juste sortir de ce cycle d'envie, qu'on soit enviée ou qu'on envie.
Tout ce dont les magazines féminins ne parlent pas, et qui fait que je ne les lis plus (ou alors avec ennui et agacement)
Oui l'envie et la rivalité s'insinuent partout, la barre est toujours plus haute, nous devenons donc crétines face à nos semblables qui y arrivent là où nous trébuchons (et alors qu'elles font comme nous).
Stérile, ce fonctionnement est stérile.
Ta citation finale est parfaite et tellement juste. Non je ne veux pas d'autre vie que la mienne. Aussi perfectible soit-elle, elle me va parfaitement :-)
Alors ces sentiments mêlés d' "irritabilité / vide / gêne / colère / injustice", c'était en plein dans le mille.
Et quand le soir je suis rentrée dans ma province et que j'ai raconté tout çà à mon mec, il a souri et m'a dit que ces femmes bouffaient peut-être des pâtes à l'année (j'aime bien les pâtes). Alors moi aussi, pour la prise de distance "Parfois j'aimerais vraiment être dans la peau d'un garçon, ça a l'air tellement décontracté de l'égo!"
Mais quand même, ma/la vie est jolie ;D Biz
tu entends ou pas ?
j'applaudis !!
Post juste perfect !
Bisous
Mél
La vie par procuration, tout ça...
Mais je pense que, même si elle est généralisée cette rivalité féminine, elle a plus trait à un caractère, une manière de se voir, de s'estimer.
Ce que dit la citation est très juste, terriblement juste, mais tellement difficile à "appliquer". il ne suffit pas de le savoir, c'est une manière de voir la vie qui à mon avis, si elles n'est pas naturelle, ne s'acquiert qu'après un long travail sur soi.
Bonne journée Marie !
Je crois que j'ai été envieuse quand j'étais ado, mais plus maintenant.
Je ne regarde pas ce que les autres ont de plus que moi, parce que je suis contente de ce que j'ai (pourtant je n'ai pas grand chose).
Par contre, je suis totalement d'accord et je trouve que tu résumes bien la pression qu'on les femmes d'être éternellement jeune, et surtout d'être intelligente mais ne pas trop le montrer.
Il y a encore un long chemin pour que les femmes se détachent de ce discours médiatique. Car finalement, ce n'est ni nous, ni les hommes qui avons décidé ça. C'est les médias qui ont fait croire aux hommes qu'ils peuvent l'exiger des femmes, et nous on suit le mouvement au point que c'est devenu normal pour les hommes... triste constat !
Toutes les publicités sont basées là-dessus, pour avoir envie d'être l'autre femme, et surtout d'acheter ce qui pourrait permettre de le devenir ... tout repose sur cette apparente adoration/répulsion entre femmes.
Paradoxalement c'est au travail que je me sens le plus proche des femmes et sans aucune rivalité avec elles. J'évolue dans un domaine à 90% masculin, je vois bien le rapport de forces qui s'installent entre hommes et femmes dans ce contexte et du coup j'ai un élan naturel vers les femmes, qu'elle que soit leur fonction dans l'entreprise. Au travail, j'ai envie de mettre en valeur les qualités humaines des femmes, leur sens de l'organisation, leur analyse, leur mérite. Elles ont une approche complètement différente des hommes et ça me plait car je me sens privilégiée d'en être une.
En revanche, c'est une autre histoire en dehors du travail, je me sens parfois en danger face à certaines autres femmes, mais ce n'est pas tant pour la vie qu'elles ont que pour leur apparence en fait, c'est toujours déstabilisant par exemple de croiser une très belle femme, un mélange d'envie et de jalousie qui s'empare de vous et contre lequel il faut lutter, ce n'est pas évident.
Je me retrouve aussi pas mal dans les reponses des comm, meme si auj, si j envie certaines filles pour le sens du look que je n ai pas, leur audace et leur courage (de prendre le risque de partir, n est ce pas ? ;-)), ca ne me mine pas plus que ca, en tous cas pas plus que qq minutes...
Par contre j use et j abuse du sens inverse, quand je commence a me prendre la tete sur ma vie, je pense a celle de certaines de mes copines qui galerent 100x plus et ca me rebooste a fond.
Ce qui me rend le plus honteuse ? En vouloir (les envier ?) a mes copines quand elles envient mon job ou mon dressing alors qu elles, elles ont des enfants en bonne sante. Ca c est un truc qui ne passera probablement jamais, mais c est aussi plus serieux...;-)
Je t embrasse tres fort
(j espere ne pas avoir ete a cote de la plaque sur la fin du post :-/ )
Anonyme Amande
l'aitre jour, j'étais sur un forum et il y avait un sujet qui parlait de la bloggeuse Betty. J'y suis allée, je pensais qu'on parlerait de ses fringues.
Et bien non. On l'insultait, disait qu'elle a un gros cul, que ses sous elle les gagne de manière louche. Bref, que des jalouses aigries. Ca m'a fait mal.
J'ai osé le dire et du coup je m'en suis pris plein la gueule. c'est donc exactement ça. On nie cette rivalité, faut surtout pas en parler.
Très intéressant cet article, il renvoie à plein de choses qu'on vit tous les jours. Il faut pas se voiler la face non, on est comme ça.
Enfin je disais juste que c'était encore très intéressant et bien dit comme toujours! J't'envie grave! :):)
Des bises.
"La boue d'âme" (moi j'appelle ça "mon côté noir") c'est une interrogation quasi quotidienne chez moi. Entre ce que je pense qu'il faudrait que je pense et ce que je pense réellement, entre mes valeurs (côté rationnel) et ce que j'étouffe en moi parce que je trouve ça d'une mocheté absolue(côté émotionnel), il y a un espace que j'arrive pas à gérer... J'arrive pas à accepter de pouvoir penser des choses "vilaines", moches... Je ne les formule pas (j'insulte pas les plus mieux en général, au contraire) mais le simple fait de les penser, je me sens vraiment naz.
"Je ne veux pas de ça pour moi" non plus. Mais j'ai le sentiment de pas pouvoir faire grand chose contre ça. Et c'est surtout en grandissant effectivement que toute cette mocheté d'âme s'installe...
J'aime beaucoup la citation de Coralie Trinh Thi "Comment pouvait-on désirer être quelqu'un d'autre que soi, au lieu de s'appliquer à devenir le meilleur soi possible?". C'est surement ça la clef: travailler sur soi plutôt que de rester inactive face à ce qui ne nous convient pas dans notre propre vie et que l'autre nous renvoie comme une grande claque en pleine tronche.
Merci encore. T'es vraiment une chic fille. :)
Alors moi, quand une fille est sublime, plus jeune, plus fine, je suis encore plus gentille avec elle, et sa beauté, je m'en rince les yeux avec plaisir, j'adore même aller faire du shopping avec, c'est comme jouer à la poupée!
Par contre "out" les mecs aux remarques indélicates, quels mufles, j'en ai eu un comme ça, et la Scarlett aussi, dont l'ex-mari disait alors qu'ils étaient encore ensemble que Blake Lively était la femme idéale! C'est pas réservé aux moins jolies, c'est juste lamentable, et vous savez quoi? Les mecs ont cet équivalent aussi!!! Ça se joue sur tout ce qui est lié au statut social/professionnel/richesse! Mon mec m'a demandé gentiment de pas lui dire que j'admire la professionnalité/voiture d'un-tel, que c'était pareil que si lui reluquait le micro-short d'une pouffiasse! Eh oui, pareils ils sont, je l'affirme!
Ce qui est le plus gênant, c'est que si on prend le temps de réfléchir, on se rend compte que cette envie soudaine, cette brusque montée d'agressivité n'est pas toujours justifiée. On envie des filles avec des talons de 12, petite robe ou jean moulant alors qu'on ne se voit pas du tout porter ce genre de fringues et, pire que tout,on est très bien dans son baggy/basket.. C'est con comme tout de jalouser quelque chose qu'au fond on ne veut pas ou qui ne nous correspondra pas!
Merci pour ce super article!
PS: par contre, je veux bien pécho Ryan, si c'est possible.. =)
Ado, j'enviais/jalousais/cherchais à ressembler à ces filles populaires, tellement sûres d'elles (en apparence au moins), bien fringuées et qui sortaient avec le plus mignon du collège...!
Aujourd'hui, je mène la vie que j'ai choisie, si demain elle ne me convient plus je me donnerai les moyens d'en changer. Ok, je ne ferai jamais 1m70, je n'aurai jamais les cheveux lisses (!), et je ne me promène pas avec un sac à XXX euros. Mais je m'offre de supers vacances, c'est mon luxe à moi et personne ne peut me l'enlever.
Grandir c'est faire des choix, et choisir c'est renoncer...le tout c'est de ne pas renoncer à ce qui nous tient vraiment à cœur, et donc de ne pas se faire imposer ses choix de vie par la société, la publicité, la famille, l'entourage...même bien intentionné ! Réfléchir à ce qui est vraiment important pour soi permet de ne pas passer à côté de sa vie (le pire à mes yeux), et ça évite de regarder les voisines avec agressivité ! Oui, elles ont des trucs sympas, peut-être même des trucs qu'on n'aura jamais, mais l'inverse est vrai aussi, non ?
Une dernière chose, savoir s'entourer de personnes qui vous veulent (vraiment) du bien, c'est très important. Jamais mon copain ne me fait remarquer qu'unetelle est super jolie ou bien fringuée, les compliments sont pour moi et ça fait du bien à l'ego !
Bon j'ai été super longue, peut-être pas très claire, mais franchement je trouve ça super dommage de se gâcher la vie à toujours regarder si l'herbe est pas plus verte ailleurs...!
mais ceci dit, quand on viellis, normalement on devient zen... ce qui est mon cas. ouf !
Peace.
;-) bizz
En tout point je te rejoins en tout cas, point de boue d'âme je ne laisserai en paix.
Plus je te lis, plus je t'apprécie :)
Pendant longtemps, les femmes pouvaient espérer une vie meilleure grâce à un bon mariage... Et il fallait donc avoir les meilleurs atouts (et atours) pour cela. Cette rivalité dont tu parles est sans doute la résultante de cette histoire là, non ?
Et je crois que ce sont parfois les femmes elles-mêmes qui se "tirent une balle dans le pied". Elles sont parfois bien plus acerbes que les hommes sur leur propre sexe. Combien de fois ai-je entendu que "travailler avec des femmes uniquement, c'est nul" (sous-entendu que les femmes font des histoires...)....
Ton article me fait réagir, simplement parce-qu'il me dérange ... Tu as du répéter au moins 5 fois le mot "dégueulasse" pour qualifier l'envie. Pourquoi te sens tu aussi horrifiée par ce sentiment ?? L'envie est quelque chose selon moi qui est normal ou plutôt naturel ... ce qui ne l'est pas c'est d'envier quelque chose que l'on nous impose. Par exemple on peut envier une personne, et s'en inspirer sans que cela soit malsain ... Après tout, tout est dans la mesure. J'ai l'impression que ce qui ressort de ton article, c'est l'oppression des dictats de beauté etc ... alors pourquoi ne pas commencer par arrêter de lire les magazines féminins qui sont selon moi complètement stupides ...? Peut-être que tu te sentirais mieux et que tu vivrais mieux ce sentiment pas si horrible que ça finalement.
Personnellement, je n'ai pas l'impression d'envier les gens, aussi imparfaite que je suis ! Et comme tu l'as dit plus haut dans l'exemple du mail c'est absolument stupide de vouloir rendre jalouses ses amies. Bref, il ne faut pas se conformer à ce que renvoie les magazines ou la société. Nous ne sommes pas des femmes "jouets", personne n'est sensé nous dire ce que l'on doit être, soyons simplement ce que nous voulons devenir avec l'envie ou pas.
Merci beaucoup Marie.
Bises
Sarah
Aimer être subjuguer, ce dont tu parles, ce n'est pas du tout de l'envie, au contraire!
Bise!
Hélène: "critiquer c'est le ventilateur du coeur" disait la grand-mère de Marjane Satrapi dans le livre Broderies ^_^
Bisous et merci!
Marie: Je ne suis pas d'accord avec toi, la rivalité existe dans la blogosphère, elle n'est pas frontale mais réelle.
Envieuse par rapport à toi même, finalement c'est une forme de "volonté", non?
Coralie c'est la co-réalistarice de Baise moi avec Despentes. Si tu n'as pas lu son livre, lis le c'est une merveille.
Bisous.
Aurélia B: Oui il doit y avoir de ça, on est des purs produits de notre génération...
Merci en tous cas pour ton commentaire.
Bise.
Agatano: Je ne l'ai pas lu mais tu m'as donné très envie; Il est dans la médiathèque près de chez moi :-) Merci.
Anonyme: :D oui si ça se trouve.
Anne: ah en même temps cette connerie d'herbe plus verte ailleurs fait des ravages.
Et je suis super d'accord avec toi quand tu dis que ça t'évitait de te concentrer sur les vrais aspects de ta vie sur lesquels tu as une vraie prise possible.
Milky: je vois très bien ce que tu veux dire...
Miss Nahn: Merci beaucoup beauté... <3
Cam: Ton mec a raison, tellement raison. Et d'un coup tout reprend sa place et devient simple :)
Mel: Oui j'entends et je suis ravie!
Bise.
Pauline: Je pense qu'il faut le savoir et chaque jour, avec douceur, entamer le changement qui fait que le regard que l'on porte sur les choses se modifie.
Bisous.
Lily: Oh mais je comprends très bien que tu puisse te sentir extérieure à ça.
Triste constat oui!
Severi27: Oh mais oui, c'est marrant, on ne pourrait pas donner cher de l'industrie mode et make up!!! Oh je vais te piquer ta réflexion pour un prochain post!
Amande que j'aime depuis toujours: Il y a quand même des envies qui sont plus "importantes " que d'autres et tu le dis très bien ma beauté. C'est clairement plus sérieux. Je t'embrasse.
<3
Tu n'es jamais à côté de la plaque.
100%soie: Alors si on commence à parler des déviances sur le physique des blogueuses là on est au top! Je suis outrée de voit avec quelle facilité on bascule dans l'affreux. On nie cette rivalité parce qu'elle force à se regarder soi dans une glace et de se dire "là, je fais des trucs de conasse, je dois me ressaisir!"
Nina Nagy: Oh mais quel connard ce blogger!!!!
Des bisous.
Leïla: la raison vs ces conasses de pulsion difficiles à canaliser!
Je suis exactement comme toi, dés que je ressens un embryon de pensée nulle, je pense qu'elle m'appartient, alors que non, ses tas de choses nous traversent, il s'agit juste de reprendre le contrôle!
Et merci!
Bise.
Out les mecs aux remarques indélicates, ça oui!
Ce que tu dis sur le statut social m'étonne vachement, comme quoi on est tous de petites choses fragiles.
Anonyme: Oui c'est vrai, l'envie est motivé par un truc bizarre vu que ces choses qu'on envie ne sont pas nous et nous n'avons même pas envie qu'elles le deviennent.
Merci à toi. Bisous.
Marianne: Il faut oui :D Tu vas y arriver!
Ysabelle: Je plussoie à ton commentaire.Savoir s'entourer est primordial... Et je me suis parfois loupée sur ce coup là!
Khadija: :) Ce qui est mon cas aussi!
Val de Bruxelles: Ah c'est drôle ce qu'on met chacun derrière les mots. Moi quand je dis "envie", je suis très loin de sa connotation "j'ai envie de toi". Je parle d'envier quelqu'un et je n'arrive pas à y mettre quelque chose de mignon.Envier quelqu'un de manière bienveillante ne s'agit-il pas simplement s'être content pour elle?
Marynette: parce qu'on leur en demande moins oui et aussi parce qu'ils se voient plus vite félicités.
Merci!
Clochette bis: incroyable ce truc de nana avec les mecs mariés...
Et je suis d'accord avec toi, tout ça est intiment lié.
Lilo2: Je crois que c'est vrai, c'est des restes, d'ailleurs il faut encore aujourd'hui, qu'une fille se case plus vite qu'un homme... Sûrement qu'après elle ne sera plus en mesure de faire la fine bouche. Déplorable!
Julia: Oui tu as raison, mais je n'aime pas l'envie. Je ne trouve pas qu'elle soit noble, encore une fois, je l'ai précisé déjà au-dessus, je trouve que dire "j'ai envie de toi" n'a rien à voir avec le sens du mot que j'utilise dans ce post. Envier quelqu'un je ne trouve pas cela très "beau", mais je comprends que ça puisse être perçu tout autrement!
Lilibulle: Oui ce n'est pas un comportement général ce que tu décris...
Sarah: MERCI beaucoup <3 <3 je sis très touchée.
Je t'embrasse.
Anonyme: :D
Merci pour tes réflexions en tout cas, ça me fait du bien et me chamboule à l'intérieur.
Des bizzzzzzzzzzzz
Je te lis depuis maintenant plusieurs mois, sans vraiment oser laisser de commentaire, je pensais qu'il n'y avait rien à dire, rien à ajouter :)
En y réfléchissant je me dis que c'est dommage, parce selon moi c'est peut être là toute la beauté de ce blog : cet échange, qui chez toi est à la fois sensible et raisonné.
Alors je me lance ! merci Marie, de ce partage que tu rends possible, de ces pavés que tu lances, merci de ce mouvement, de cette petite résonance.
Même si tu restes très critique à ton égard, je pense que tu as réussi à faire de cette 'individualité' quelque chose de très sain. Ce que tu dis est plein de sincérité, donc juste.
Merci à ton nombril ;)
Pour finir, merci d'être une fenêtre sensible, humaine j'ai envie de dire, dans ce virtuel effrayant, il y a de quoi se réjouir, nous ne sommes pas si seul, nous sommes riches du pluriel ;)
Et dans ce cas, pas de boue d'âme comme normalité :)
Et pourtant, cette envie ne m'a pas quittée. J'en ai honte mais j'ai tendance à envier les filles de mon entourages qui vivent une relation amoureuse épanouie, alors que moi je rame de ce côté là. Je ne voudrais pas avoir leur place, pas vraiment, mais pourtant, cette affreuse envie est bel et bien là. Le manque que je ressens va parfois même jusqu'à me rendre jalouse et pas toujours bienveillante (en pensée seulement, jamais en actes ou en paroles, je précise). Ça fait du bien d'en parler, parce que c'est typiquement le genre de trucs que je n'avouerais jamais habituellement, de peur de passer pour un monstre.
Quoiqu'il en soit j'aime vraiment tes articles parce qu'ils soulèvent des choses dont on parle trop peu d'ordinaire. Continue surtout!
La societé veut nous faire croire qu'on est solidaire mais essaye de monter tout le monde contre tout le monde je trouve, diviser pour mieux régner!
Je ne sais pas trop quoi dire, ton article est si complet, il n'y a rien à rajouter, je suis d'accord avec ton avis!
T'as trop la classe.
Gros bisous baveux,
M.
Bon je dois t'avouer que je t'en veux un peu parce que je me sens comme la pire des garces.
Dans les commentaires, Ysabelle met l'emphase sur le fait que savoir s'entourer est primordial. Il faut savoir trouver ta pote à la compote qui verra ta cellulite quand vous ferez des essayages mais qui en aura rien à faire parce que c'est pas pour la taille ou la consistance (ca sonne faut haha) de ton cul qu'elle est pote avec toi.
Les femmes sont des garces et la maturité n'aide en rien. Au contraire, j'ai eu cette mauvaise expérience. Je faisais un stage pour une grande maison de maroquinerie française prestigieuse. Faut pas se leurrer, j'ai été embauchée parce que j'ai le smile, que je suis jeune et fraiche et que je suis de bonne humeur.
Elle, elle avait 45 ans, elle était certes en CDI et avait des primes tout les mois mais elle faisait bel et bien le même boulot que moi. Moins jeune, moins innocente, plus expérimentée ! Mais elle a préféré me dire à chaque belle vente que c'était grâce à la volupté de mon décolleté.
Comme si je ne pouvais pas avoir de valeur personnelle. Comme si je n'étais qu'une potiche.
En fait, vraiment, ce que j'ai vécu, c'est du harcèlement dans le sens inverse de celui dont tu parles dans ton article. Parce que j'étais mieux gaulée, plus jeune et donc il est vrai, plus désirable pour les vieux clients friqués dégueux qui draguent la vendeuse en achetant un sac à leur femme.
Alors oui c'est vrai, comme je savais les raisons de sa jalousie, je suis rentrée dans son jeu et j'ai dit ce genre de phrase "Elle trouve que mes bouclettes ne sont pas assez distinguées pour la marque mais qu'elle aille se faire voir avec ses mèches blond cendré so 1995 et son gros cul".
Pour moi l'analyse n'est pas compliquée :
- elle m'a jalousé et donc m'a dans un sens harcelé pour que je me sente inférieure
- j'ai riposté en faisait la liste de ses nombreux défauts.
Les femmes sont des primates.
Voilà la réponse.
Qu'est ce qu'on peut y faire?
Malheureusement rien, il me semble.
En être consciente c'est le mieux que l'on puisse faire, car même si on essaye de ne plus être des garces, les autres continueront de l'être avec nous.
Hopeless....
Bises!
Sarah, la même adolescente que précedemment.
encore un post super...
comme beaucoup de lectrices l'ont fait remarquer, la societe de consommation a vraiment un role a jouer : le fait qu'un magazine se nomme ouvertement ENVY et se fonde sans complexe sur la critique impitoyable de gens (oui mais ils sont celebres, c'est pas pareil!), c'est absolument repugnant... et pourtant les gens le devorent !!! Rihanna a de la cellulite, Jennifer Aniston s'est fait larguer ! Quel sadisme...
et pourtant j'ai ete moi aussi une grande envieuse, mais comme beaucoup de lectrices je trouve que ca va mieux en grandissant car on fait soigneusement SES choix. Le bouquin l'Art de la Simplicite m'a aidee : il insiste sur l'appropriation profonde des choses. Quand on porte des choses qui nous vont vraiment bien, qui ont une histoire, qui sont belles etc...avoir tel it-bag n'a plus de sens. On cherche une beaute qui serait la notre (dur quand meme de voir les minettes assurer mieux que nous, a 14ans... bref)
Par contre recemment, et a ma grande surprise, il semble que je sois passee 'de l'autre cote'. Plusieurs copines m'ont dit ces derniers jours qu'elles m'enviaient. Eh bien ca ne m'a pas DU TOUT fait plaisir, mais mis extremement mal a l'aise...
Par contre, faut vraiment arrêter de croire que les mecs valent mieux à ce niveau, comme je le lis dans les commentaires. J'étais surprise aussi, Marie, c'est ma grande découverte à vivre avec mon fiancé qui est démoli au niveau professionnel et économique, la moindre remarque évoquant un collègue très doué (on est artistes) ou un regard sur une belle voiture qui passe ou ses potes bien installés et stable dans leur situation économique le mettent dans un état pas possible... Disons que ça l'empêche pas d'être très pote avec eux, mais il souffre beaucoup plus que je n'ai jamais vu une fille souffrir de voir une bombe passer... C'est pas pour rien qu'ils sont professionnellement lus compétitifs que nous! C'est culturel, depuis petits on gratifie les petites filles en leur disant qu'elles sont jolies, qu'elles ont une belle robe; les petits garçons, eux, on leur demande s'ils sont premier de la classe, on leur offre des petites voitures type Ferrari...
Marie, tu connais le blog féministe "Olympe et le plafond de verre"? Cette femme aborde souvent ces questions, et je me rappelle quand elle racontait qu'elle faisait un gros effort pour ne pas complimenter les petites filles sur leur tenue ou leur beauté, qu'elle se forçait à leur demander quel livre elles étaient en train de lire etc. Très révélateur, tu verras la prochaine fois que tu en verras une, comme c'est difficile de ne pas lui dire "oh, comme tu es jolie ma puce!"
J'ai encore pondu un roman, incorrigible bavarde que je suis, merci pour ta patience si tu es arrivée à cette dernière ligne ;)
Ton article est très intéressant et fait pas mal réfléchir. La vie serait tellement plus facile si nous les filles on était un peu plus indulgentes avec nous-même et avec les autres.
ça me rappelle un truc: "Be yourself. Who else is better qualified?"
Oui une forme de volonté ....
(Je réponds en me réveillant, comme hier je crois, faut pas trop m'en demander :D).
Tiens, il y a un livre qui devrait t'intéresser, peut être l'as-tu déjà lu: "King Kong Théories" de Virginie Despentes.
D'abord, je voudrais préciser que je suis un garçon - c'est important pour la suite!
Ensuite, cette indication énoncée, je voudrais apporter quelques éclairages à ton propos : l'envie existe aussi chez les hommes! Un homme qui te dira le contraire est un menteur...
Pour s'en rendre compte, il suffit de reprendre une phrase que tu cites toi-même dans ton article : "Scarlett Johansson est vraiment une bebom de la mort, son mec a trop de la chance"...
Sinon, et pour s'en persuader, il suffit d'aller dans une salle de sport : regarde comme les mecs se lancent des regards en coin pour vérifier que l'autre n'a pas plus de muscles.
Ou encore, regarde les avec une voiture ou une moto : comme ils pavanent si ils ont la plus puissante mais comme ils vont faire semblant de ne rien avoir remarqué si c'est l'autre.
L'homme est envieux mais il ne l'avoue pas! S'il l'avoue, il se dévalorise puisque l'homme veut toujours être le plus beau (musclé, looké, viril, etc... - aucune mention à barrer car elles sont toutes vraies). Mais prête attention aux mecs qui marchent dans la rue avec une très jolie fille et tu verras avec quel air de fierté ils tiennent la main de leur copine pour prouver que c'est "leur propriété" (si tu me passes l'expression), sans doute un reste de notre période homo-erectus "c'est moi qui ai la plus grosse proie".
Des bisousxx
Souvent lorsqu'en envie une personne ou une chose une fois qu'on a la chose ou qu'on apprend a connaitre la personne on se rend compte que la realité est tres differente de ce qu'on s'imaginer.
En realité tout ca n 'est que "vanité et poursuite du vent..."(l'ecclessiaste)
Je me dis, de temps en temps "j'aimerais être elle".
Et ensuite, je sais pas pourquoi, un contre-argument débile surgit toujours dans ma tête, qui est "mais attends, elle a peut-être une vie de merde, peut-être qu'elle a été violé ou que ses parents on été tués (oui, j'y vais pas avec le dos de...) : t'as vraiment envie de prendre son physique avec tout son passé que tu connais pas ?"
Voilà, sinon je vois toujours pas de psy.
Pour conclure, je ne sais pas s'il est vraiment possible d'arrêter cette envie qui finalement peut être positive si elle agit comme un moteur pour devenir un meilleur nous-même.
En tout cas MERCI pour partager tes pensées qui me font toujours beaucoup réfléchir sur moi même et sur ma perception de la vie en général. J'adore te lire car je me retrouve énormément dans ce que tu écris.
Passe une bonne journée :)
Des bisous,
T.
La première phase, c'est la critique et la rivalité, puis j'en viens à me dire que si je réagis comme ça, c'est parce que finalement ces nanas, je les envie, ou les "admire".
Et là je me dis "stop! elle est belle, bien fringuée. mais ça ne doit pas être une source de critique, mais un moteur pour évoluer comme je souhaite évoluer...".
Enfin je ne sais pas si je suis très claire, mais tout ça pour dire qu'il ne faut pas s'arrêter net à cette rivalité féminine. Elle est là, et elle me sert à m'améliorer...
Je n'envie pas. Je m'inspire et je prends modèle.
Envier ? éprouver ce sentiment "dégueulasse" comme tu dis si bien ... aucun sens. Je fais aujourd'hui (et un peu tard j'avoue) pour avoir plus d'argent, je fais tout quotidien pour me rendre plus jolie.
Etre née riche et belle ... c'est tellement plus simple, mais tellement glorieux non ?
Des bises,
Je n'ai pas de fric, pas d'homme, pas d'enfant. Et j'ai 39 ans.
Je n'envie pas. Je m'inspire et je prends modèle.
Envier ? éprouver ce sentiment "dégueulasse" comme tu dis si bien ... aucun sens. Je fais aujourd'hui (et un peu tard j'avoue) tout mon possible pour avoir plus d'argent, je fais tout au quotidien pour me rendre plus jolie.
Etre née riche et belle ... c'est tellement plus simple, mais tellement moins glorieux non ?
Des bises,
D'ailleurs, un truc que je comprennais pas du tout et qu'il m'a très bien expliqué: je me demandais, puisque lui et tous les mecs trouvent les tops et les stars de Hollywood trop maigres, pourquoi tous les hommes connus sortaient avec des filles comme ça? Et il m'a dit que c'était justement pour l'image renvoyée, même si la nana est trop maigre, si elle a un "nom" et un statut genre Gisèle Bündchen, eh ben ça vaut le coup de l'avoir à son bras! Incroyable, hein?
Merci pour votre billet, très juste.
Vous avez un peu le style punk rock de Despentes que j'adore...
Les filles entre elles sont terribles, je n'éprouve pas de jalousie ou d'envie, pourquoi certainement parce que si je désire quelque chose ou être (ou paraître) c'est à moi de le mettre en place ou de le provoquer.
C'est une réaction peut être naturelle chez la femme, d'être ainsi envieuse, jalouse, cela méritait toute une étude.En tout cas, merci de faire élever l'âme, un peu d'humanité dans ce monde factice de papier glacé et de consommation, ça fait du bien :)
J'ai trouvé cet article via monblogdefille d'Hélène.
L'article est très juste et là à chaud j'ai quelques idées qui me viennent. D'abord il n'y a pas que les femmes qui souffrent de cette envie, les hommes aussi (question de domination mââââle) seulement il n'ont pas encore autant d'artifices (sac, MU,...) que nous les femmes (ou du moins ils ne s'en servent pas encore autant) l'envie chez l'homme se traduit à d'autres niveaux, sous d'autres formes et étonnament (je le dit pour l'avoir vu) pas seulement par rapport aux hommes mais aussi par rapport aux femmes!! Alors qu'en temps que fille je n'ai jamais jalouser un homme plus riche, plus beau, .. que moi (mais il m'est déjà arrivé d'ambitionner un poste d'homme). En général l'envie est naturelle chez tout être vivant (mon chat noir veut la gamelle du gris, et je dois caresser le gris si je caresse le noir sous peine de déchiquetage de coussin), l'envie à petite dose (chez nous humains)peut être un moteur. Quand vous dites que votre amoureux bave sur Scarlett et que vous lui cherchez automatiquement des défauts je ne pense pas à l'envie mais à la peur de perdre qq qu'on aime ou qu'ils nous abandonne. Car finalement (en mon humble opinion), je pense que quand un homme envie un(e) autre c'est plus par soucis d'être et de rester "le plus fort" (on ne change pas des milliers d'années d'éducation) et pour nous les filles c'est plus de ne pas être à la hauteur, la libération de la femme nous confronte depuis pas très longtemps à la vie d'homme vivre seule, travailler, payer son loyer, ses taxes, faire carrière,... bref toutes ces choses dont les femmes ne se souciaient pas il y à 100 ans et qui par rapport à des milliers d'années de conditionnement (qui nous restent inconsciemment j'en suis convaincue)ne font pas encore le poids.
Voilà , c'est un peu brouillon et je suis pas certaine d'être vraiment claire.
PS: cela dit il y de vrais pestes, pour qui l'envie est un style de vie. Qu'en au publicitaires c'est leurs boulot de faire naître l'envie
J'ai conscience que mon commentaire n'offre pas vraiment de solution, mais c'est mon témoignage...
Des bisous.
Et je suis contente aussi que tu dises que si les mecs ont l'air moins comme ça, ce n'est pas une prédisposition génétique. Juste un contexte social moins insécurisant pour eux sur ce plan-là (j'insiste bien, c'est "sur ce plan là", car sur d'autres, ça doit pas être terrible pour eux non plus...)
Bises, je soutien à fond les posts subtils comme celui-là!!
c'est pas facile et pas cool du tout de la part de ces nanas. elles doivent vraiment avoir une vis misérable. dernièrement j'ai subi une mauvaise expérience dans mon ancienne entreprise franchement c'est désespérant et inimaginable à quel point la méchanceté et la jalousie des femmes peut aller loin. je laisse tomber mais c'est pas simple.