SI J'ÉTAIS MOI...

Comme la chanson de Zazie, cette phrase m'interroge depuis un certain temps.
C'est pas évident de se connaître... C'est certainement l'aventure de la vie.
J'ai été pendant un très (trop!) long moment ce qu'on appelle une "paumée". Pas marginalisée socialement, mais dans ma tête, je n'avais pas le moindre idée de ce que je faisais là et de ce que je devais faire.
Bon autant enlever ce suspense insoutenable en vous disant que je n'en sais pas beaucoup plus aujourd'hui, juste ça m'angoisse moins.
Le truc c'est qu'il m'est encore difficile de savoir ce que je vais faire de ma vie. Comme métier j'entends, le reste suivra...
J'ai beaucoup de mal à m'envisager dans une vie d'adulte, autonome et avec un peu de chance épanouisante ( Oui, névrosée, c'est ça mon problème!)
Je ne suis pas la seule dans ce cas, et en tant qu'ancienne fan de Mylène Farmer (pas de moquerie, je peux vous entendre!), je crois bien que je suis issue d'une génération désenchantée... Les gens de ma génération sont de grands ados de 30 ans qui ont bien du mal à se mettre dans une position d'adulte et par extension dans la vie elle-même!!
J'ai déjà plus ou moins abordé ce sujet, mais je ressens l'envie d'en rereparler!!!!
C'est que l'urgence commence à se faire sentir... Il faut que je travaille, que je gagne de l'argent et que je deviennes une grande fille. Il est plus que temps. Sauf que l'ex-presque-paumée que je suis a du mal à savoir ce qu'elle va bien pouvoir faire... Elle se disperse, rêvasse, envisage, imagine, délire mais n'arrive pas à concrètement à se mettre en avant!!!
Vous vous souvenez cette histoire du champ de l'action qui se réduit à mesure que celui des possibles s'élargit, et ben je suis en plein dedans.
Est-ce que je dois attendre le métier de mes rêves (que je n'ai pas encore ciblé... C'est pas gagné) ou je fais de "l'alimentaire" pour me remettre dans le truc? J'ai fait beaucoup d'alimentaires (à la fac mais pas seulement) et je n'en garde pas un super souvenir. L'enfant que j'étais n'était pas fan de mon manque d'ambition dans ces moments-là!!
Sauf qu'il faut se rendre à l'évidence, le monde du travail ne m'attend pas et les raisons qui m'empêchent de me mettre en danger (en tentant ma chance tout simplement) sont multiples. La principale s'appelle tout simplement la peur de l'échec. Je me dis qu'en ne tentant rien, même pas peur d'échouer.Et ça maintient ma vie et mes ambitions dans une sorte de fantasme qui me préserve de la réalité... Pathétique, oui je suis assez d'accord. Mais si on ne tente rien, on ne peut pas échouer. CQFD!
Ma partie rationnelle prend de plus en plus le pas sur ma partie fantasmée... Mon bovarysme social commence à être pénible!! J'en ai super marre et, ai de plus en plus envie d'avoir les pieds sur Terre. Comme une grande qui sait renoncer mais qui se relèvera quoi qu'il se passe!!
Mon blog m'a aidé à envisager le renoncement avec plus de douceurs... Grâce aux gens qui me lisent et qui me sussurent des mots doux à mes oreilles de geekette!! Toujours paumée mais je me sens moins seule en remarquant que mes failles sont, pour certaines, les vôtres aussi...
C'est pas facile de devenir adulte. C'est pas facile de devenir femme. C'est pas facile de devenir soi. C'est d'une difficulté que jamais je n'aurais pu soupçonner... Sauf que je me dis que si c'est pas facile, c'est que ça doit en valoir la peine, non?

La photo est tirée du blog de Cory Kennedy

Commentaires

Géraldine a dit…
ça ne t'aidera pas ce que je vais te dire mais... eh bien je ressens exactement la même chose que toi... aucune idée de ce que je vais bien pouvoir devenir, ce que je vais pouvoir faire, c'est le chaos le plus complet et personne ne me comprend ds mon entourage... c'est vraiment compliqué comme période alors je continue les études mais à quoi bon?? et tous ces gens autour de moi qui me disent que je ne vais pas être la seule sur la marché de l'emploi bref ça m'angoisse terriblement... la photo choisie est carrément bien trouvée, ça reflète bien cet état...
bonne chance ds tes réflexions miss...
Anonyme a dit…
La peur de l'échec, celle qui nous paralyse et qui nous fait croire qu'en ne tentant rien on est à l'abri.
Sauf que, on regrette ce qu'on n'a pas fait, rarement ce qu'on a tenté et qui a échoué.
Ca c'était ma petite leçon bien apprise, et que j'essaie de mettre à profit.
Sinon je me reconnais à 90 % dans ta description , les 10 % restants sont pour Mylène Farmer ;))
Anonyme a dit…
rassure toi, j'ai 29 ans, 1 bon job, un super mec, des amis troooop cools et je ne sais toujours pas ce que je suis en train de devenir. Je ne serai jamais une fââmme, je resterai à jamais une fille mais j'en suis très contente et je chercherai toujours à mettre de l'extraordinnaire dans ma vie. Ma devise, c'est de foncer tête baissée. Alors, ok il m'arrive de faire des erreurs mais il m'arrive de m'étonner et de me rendre compte que je fais des choses que je ne me croyais pas capable de faire et ça, ben ça me fait avancer et m'aide un peu mieux à comprendre qui je suis. Toute cette démonstration pour en arriver au conseil suivant : agis, lance toi et tu en sauras plus :)
Marie a dit…
Géraldine: Si ça m'aide... Parce que je me sens moins comme étant la seule paumée!!!

Moon palace: Comment ça t'étais pas fan de Mylène Farmer... Sors de ce blog ;;))))

Amandine: Il est temps de me lancer... je le sens, j'ai moins peur et me sens plus armée...Merci en tous cas de tes conseils!!!

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