ARRÊTER LA FAST FASHION
En ce début d'année, je vous souhaite une magnifique année faite de tout, de tout ce qui vous fait du bien.
Vous n'êtes sans doute pas passé à côté de cette polémique : un petit garçon noir sur le site d'H&M avec un sweat aux écritures dégueulasses ... Et racistes, indéniablement.
Ce n'est pas la première fois que la marque est accusée de racisme ( lisible sur cet article ) et plaider la bonne foi, nous expliquer que "c'est évident que le protocole n'a pas été suivi. Cela ne fait aucun doute. Nous allons donc enquêter minutieusement sur la raison pour laquelle cela a eu lieu dans l'objectif d'éviter que l'on répète ce genre d'erreurs à l'avenir" ne suffit pas. Enquêter minutieusement, comme si quelqu'un avait fait passer cela en loucedé ... Non mais ...
À quel moment la photo d'une si grande enseigne n'est pas vérifiée par un tas de personnes avant publication ? La réponse est simple, jamais alors j'ai du mal à croire à la négligence.
Je me suis beaucoup interrogée autour de ces questions ( d'ordre éthique ) et de la consommation de masse (dans laquelle je suis également).
Il y'a quelque chose autour de la consommation et notamment de la fast-fashion de quand même bien dégueulasse, on va pas se mentir et on va arrêter de faire comme si c'était tranquille et que "ça va, tranquille, faut se faire plaisir".
Aborder dans ce billet cette thématique alors même que dans le précédent, aux confins de l'angoisse, je vous disais à quel point me répandre dans la docilité consumériste me tranquillisait dans les difficiles mois que je passais.
Le symptôme dont je vous parlais empêche de regarder frontalement, sans divertissement ni diversion, et oui, effectivement une utilité. Mais une utilité court-termiste, et autocentrée.
Il apporte une réponse rapide, sans réflexion, que l'époque dans laquelle je suis m'a soufflée très fort (" Achète ! Achète encore !"). Ces débordements ne sont que l'exagération de mon comportement docile à la société.
Il y'a quelques années j'avais expliqué sur ce blog que j'allais arrêter d'acheter des sapes chez H&M parce que je pouvais plus décemment faire comme si les conditions de fabrications de leurs sapes étaient correctes et vivre sereinement de participer à ce "système".
Et puis je n'ai pas tenu. Et j'ai donné les mêmes arguments (fallacieux) "ouais mais bon le reste est trop cher, un pull à 100 balles c'est pas possibles" ... "Oui et puis aussi mon pouvoir d'achat ..." Et puis les autres ..."
Bref, j'ai pas tenu parce que la fast fashion (et la fashion de manière générale) c'est facile, c'est partout et c'est pas cher. Alors je m'accommode (modérément) avec ma conscience et fais comme si c'était pas si grave.
Et puis il y'a eu ce petit garçon.
Droit comme un "i", son regard droit dans le mien, je sais pas comment dire, mais d'un coup j'ai eu honte. Honte de m'être à ce point accommoder de ces déviances.
Ils avaient mon silence et je leur donnais en plus mon fric (que je n'ai toujours pas rapport que je suis nulle et pour le gagner et pour le garder, il faut vraiment que je vous reparle de fric ...).
Je me suis aussi souvenue de tous ces trucs qui allaient du "très bof" au absolument dramatique (comme l'effondrement du Rana Plaza) et je me suis rappelée à quel point mes arguments étaient plus délétères qu'éthiques. Mais merde pourquoi je m'aveuglais comme ça ? C'est simple, il faut juste arrêter puisque comme la clope, ça ne présente aucun avantage ... Un vague sentiment de culpabilité et du fric dépensé un peu bêtement?
Alors je ne fais la morale à personne, je questionne simplement mes comportements et les dilemmes personnels dans lesquels je suis, comprendre comment je fais à l'intérieur de moi, comment je négocie avec ça.
L'obstacle le plus évident lorsqu'on souhaite modifier des comportements, c'est que notre réflexion se heurte systématiquement à des éléments qui freinent ses super plans qui déchirent et dans lesquels elle se sentirait fière et digne.
La réflexion / cognition elle sait ce qu'il faut faire pour être raccord avec soi et ses valeurs.
Par ex, connaître les implications de la fast fashion c'est, évidement, ne plus vouloir faire partie de ce truc. C'est très net dans mon esprit et ne nécessite aucun type de négociation.
Mais, cette détermination de la cognition, efficace et "radicale" se heurte à des trucs super puissants et plutôt versatiles comme les errances émotives mais aussi les habitudes.
La fast fashion, et c'est bien ce qui la caractérise, joue sur une temporalité très courte, ce qui donne l'impression que tout est urgence et qu'il faut vite acheter sous peine de voir l'objet de son désir sold-out.
Et l'une des conséquences de l'urgence, c'est que ça empêche franchement de réfléchir.
Moi j'ai pas d'enfant, donc pas besoin d'acheter des trucs pour un être humain qui grandit et j'ai consommé plus qu'il ne faut alors acheter un énième pull à 20 balles ça ne me semble pas être la nécessité du moment. Alors pourquoi je le fais ? C'est pas comme si je savais pas ...
Bref, je voulais vous parler de ça parce que sincèrement cette photo avec le petit garçon m'a tellement choquée que je ne veut plus donner à cette enseigne un euro. Et rester digne par rapport à ça.
Voilà, billet foutraque, mais putain, ça tournait en boucle au point de me faire reprendre le clavier de la chic fille.
Je vous embrasse fort
Edit / Point blog : Je ne sais toujours pas trop comment va évoluer le blog, je n'ai pas tout à fait le coeur d'arrêter mais je n'y consacre pas le temps qu'il faudrait. Je ne sais pas trop pourquoi cet entre-deux ? Ca ressemble à de la flemme mais cette flemme trouve sûrement sa source dans la vraie raison. Bref, on se tient au jus quoi (je suis devenue assez silencieuse aussi sur les réseaux sociaux, tout ça m'ennuie beaucoup je crois mais en vrai, ça va plutôt bien. J'ai envie de refaire des vidéos et puis après j'oublie. Bref, rien de bien stable mais c'est pas comme si vous saviez pas à quoi vous en tenir ☺️ ).
J'espère que vous ça va 🖤
Commentaires
N'arrête pas ton blog, même si tu n'y passes plus si souvent, te lire est toujours un plaisir très utile pour ma conscience et ma réflexion.
Cette photo... mon dieu cette photo. Elle m'a mise dans le même état que toi.
H&M cela fait bien longtemps que j'ai arrêté, mais j'ai acheté une robe et 3 écharpes (dont je n'ai pas besoin) chez Zara l'année dernière, alors je sais que la fast fashion on y retombe vite.
Je me dis qu'en achetant ailleurs et de manière plus réfléchie je participe moins à ce cycle infernal et à ce monde qui marche sur la tête, mais si j'ai le malheur de ne pas regarder les étiquettes et le "made in" en magasin je me retrouve souvent avec un made in China qui me stresse toujours un peu.
On produit de la qualité en Chine, ce n'est pas le problème, mais par mon boulot je sais que pour que les conditions de fabrication soient bonnes il faut que la marque ait des équipes qui passent leur vie dans les usines et les sourcent très très minutieusement. Quelles marques le font vraiment alors?
On découvre que les made in Europe de l'Est, Turquie ou Maghreb valent à peine mieux, les gens y sont traités comme des chiens et que ce n'est pas mieux que l'Asie.
Donc la solution c'est de vraiment moins consommer pour pouvoir se permettre des made in France, Portugal, etc
Tu as raison, tout l'enjeu est de se sortir de l'achat comme remède à nos mots et nos états d'âme. Plus facile à dire qu'à faire.
On essaie de se soutenir dans cet exercice?
Plein de bises
Toujours un plaisir de te retrouver et te lire, même si ça n'est pas régulier, ce que je ne trouve pas génant (je suis avisé de tes posts par la blogroll de Marionrocks, que je consulte juste pour la blogroll, à l'ancienne!)
Bisous!
Votre post fait du bien, merci! Vous nous manquez. On ne vous lâche pas, peut importe le rythme. Merci!
Belle année :)
J achete tres peu chez H&M mais pour d autres raisons, parce que je trouve que les fringues sont trop mal coupees (surtout quand on mesure 1 metre 2 comme moi), et que ca part quand meme relativement en couille au bout de 3 lavages (tout comme ses consoeurs zara, mango etc...). Je crois que je me suis lassee de tous ces vetements que j aime porter 3 fois et que j oublie des mois durant dans mon armoire après, autant avoir quelques pieces fortes qui valent 3 pulls fast fashion, après c est sur que ca ne nourrit pas la fievre acheteuse quand elle nous prend !
En te lisant j ai fait un parallele avec un autre souci de conso/ethique qui me tiraille depuis plusieurs annees, a savoir la consommation d animaux... Le livre de Jonathan Safran Foers m avait decide a devenir vegetarienne y a quelques annees mais j ai craque, parce que j aime trop le jambon, parce qu un steak de temps en temps ca fait saliver, parce que le cheese burger du Mac Do... Et pourtant imaginer ce petit veau et la facon dont on traite ce poulet, ca me revulse, je suis la 1ere a reposter les video gore de L214, et acheter BIO ne change pas grand chose...
Bon ca n a rien a voir sur la forme mais la demarche rejoint un peu le fond je crois..........
Bref je t embrasse bien fort et te souhaite une annee 2018 plus belle que 2017 !!!!!!!!!!
Je lis régulièrement le blog (tout en étant un mec !), et toujours avec plaisir (bon pour la musique, j'ai des goûts trop différents mais c'est une autre histoire :) )
Pour ce qui est de la fréquence, tant que ça reste un plaisir, même ponctuel ou lointain, pas besoin de se mettre une pression de rendement, de rendu, ou de performance, le monde autour se charge déjà bien assez de ça au quotidien !
Quand aux fringues, ça fait bien longtemps que je n'achète que d'occase, et même là-dessus, je me dis qu'il faut que je limite.
Merci pour le blog !
Sur la fast fashion, ce n'est pas que je t'ai devancée, c'est que j'ai jamais vécu sur cette planète-là : bien avant des considérations éthiques ou écologiques, tout bêtement parce que j'ai jamais été très douée avec les fringues (je suis donc habillée comme une clocharde depuis toujours). Mais je me dis que peut-être, ce billet inspirera d'autres personnes comme celui sur les magazines m'avait inspirée autrefois :-)
Un (petit) livre qui met les choses bien à plat sur ce sujet et tout ce qu'il y a autour, que je conseille chaudement à quiconque sent poindre en lui le désir de changer sa manière de consommer : "J'arrête de surconsommer : 21 jours pour sauver la planète et mon compte en banque", de Marie Lefèvre et Herveline Verbeken. https://www.lalibrairie.com/livres/j-arrete-de-surconsommer----21-jours-pour-sauver-la-planete-et-mon-compte-en-banque--_0-3978698_9782212565911.html
Merci pour ce post, toujours intelligent et sensible comme d’habitude.
Si tu revenais faire des vidéos ce serait très chouette !
J’ai eu la même impression visuelle que toi : ce piot droit comme un i, le visage grave, le regard inquisiteur, c’est hyper troublant et ça dénote avce ce sweat.
Et ce piot, c’est le mien en fait. Et ça m’a blessée. Sans aucune victimisation. Ça m’a juste renvoyée à ce questionnement qui est mien, cette peur : que mes enfants « racisés » (ce terme pour l’Idee) -algérien/senegalais- vont se bouffer ce genre d’agression. Tout comme moi je m’en suis bouffée. On n’a pas avancé.
Khaïra
Le problème c'est que notre société toute entière est à l'image del'hypocrisie de ce magasin H&M dans lequel je ne vais jamais.
Que ce soit pour la nourriture, les objets que l'on utilise (de la fringue teinte par le petit indien jusqu'aux téléphones à obsolescence programmée vendu par la firme à la pomme tellement bobo qui me fait vomir) en passant par la gestion politique et écologique de nos sociétés. Le problème, c'est que ce n'est que le début, surpopulation oblige.
Le Mad Max scénario arrivera.
Bon vent la chic fille
C'est la première fois que je commente ton blog, alors je suis un peu nerveuse ... bref, j'adore ce que tu écris depuis des années, et j'adore ta plume fluide et pourtant très personnelle. Nous sommes tou.te.s confronté.e.s à ces problèmes d'éthique dans notre vie quotidienne, et trop peu de gens les montrent du doigt. Alors merci d'être là, et de t'indigner pour tous ceux qui n'y pensent même plus, pour qui le rascisme et le non respect des droits humains fait partie du quotidien. Merci d'exposer tes doutes et tes faiblesses, parce que nous avons tous les mêmes en fait. Merci de nous rappeler que c'est un combat sur le long terme, parce quand on est seul face à ces interrogations et ces problèmes, le plus simple est de les oublier.
Peu importe d'avoir des problèmes de surconsommation, l'important est de le savoir et d'agir en conséquence ! tout le monde peut rechuter, mais tant que tu continueras à t'idigner pour ce genre de choses (et d'en parler), tu pourras faire évoluer ce système ! un pas après l'autre, bien sûr, mais il faut y croire !
Et surtout, n'arrête pas d'écrire ! c'est à chaque fois un vrai plaisir de voir que tu as ajouté une de tes pensées sur le blog : ta réflexion st toujours intelligente et sensible, ce serait trop dommage de nous en priver !
Bisous, et passe une belle année !
Bon évidemment, moi j'étais la meuf qui était passé à côté de l'ignoble photo, tellement j'ai décroché, non seulement des magazines féminins, mais des médias en général :-/
Je n'ai rien à ajouter à ce que tu as très bien dit sur la culpabilité de la marque.
Et puis je ne regrette pas, à chaque fois que je suis entrée dans un H&M, d'avoir toujours trouvé que c'était d'un mauvais goût à vomir et de mémoire je ne leur ai jamais acheté de ma vie qu'un seul tee-shirt, pour mon mec.
Pour ce qui est de la fast fashion, tu parles d'or. Perso, voilà ce que je fais depuis maintenant 3, 4 ans:
Je me suis fixée un budget que j'estime serré (1500 euros par an, fringues+beauté), je note tout dans un carnet, et ça m'oblige à consommer différemment, genre à économiser pour me payer une belle paire de bottes. La satisfaction d'être restée dans les clous à la fin de l'année est bien plus grande pour l'estime de soi que celle de s'être laissé aller à la compulsion de la consommation.
Et ça m'incite à resserrer le budget l'année suivante, ce qui est un cercle vertueux !
Voilà, c'était ma petite contribution à ce passionnant débat. Biz
Mais quand je vois que tu pense "arrêter" le blog je trouve ça un peu dommage
Tu n'as pas besoin de mettre à jour toutes les semaines pour que ce support ai de la valeur pour tes lectrices. Je crois que même le peu que tu poste elles sont toujours contentes de le lire.
Moi j'aime bien les blogs peu quantitatifs , mais qualitatifs.
Et je suis triste quand les archives des blogs que j'aime disparaissent. j'aime relire les vieux postes.
(Et cette photo de Daria est superbe. C'est d'où?)
Et oui c'est moi la fille alsacienne qui se connecte tous les deux jours sur ton blog pour voir si tu as posté un nouvel article (je suppose que tu dois me voir dans tes stats ou un truc comme ça, donc même si c'est un peu la honte j'assume) !
Je pense souvent que tu devrais mettre un peu de pub sur ton blog, au moins je te rapporterai de l'argent :-p
Voilà, je profite de cet interface, de ce petit lien entre les gens que sont les commentaires pour te dire combien je t'adore. Tu es l'un de mes auteurs préférés. En ce moment j'ai moins la chance de te lire, alors parfois je vais zoner dans tes archives, mais j'avoue que j'attends encore de tes nouvelles.
Quel plaisir quand tu postes un nouvel article !
Ton blog est dans mes favoris de mon ordi de boulot. Quand je fais une petite pause, j'ouvre selon mes envies une dizaines de pages de mes favoris, et je lis quelques articles qui me plaisent (ultra archaique comme technique j'imagine, mais je deteste Facebook and co, alors pas le choix !)
Je t'avoue que mes envies sont telles que j'ouvre ton blog quasiment systématiquement.
Je ne sais pas exactement pourquoi je te raconte ça (surtout pas pour te mettre la pression oh mon dieu ! Je ne suis pas décue quand je ne vois pas d'article, je sais que tu en reposteras un jour, je suis patiente !)
Je crois simplement qu'il faut dire aux gens qu'on les aime, tant qu'on le peut encore, et même quand finalement ce sont des gens d'internet, qu'on ne connait pas, qu'on ne connaitra "en vrai" jamais, et c'est pas grave, car "en vrai" ça ne veut pas dire grand chose, je sais qu'il y a quelque chose de vrai qui se passe quand je lis tes écrits.
Tu as peut etre l'impression de ne rien créer car tu n'as pas ton nom imprimé sur la tranche d'un livre, qu'on trouverait dans une librairie à l'ancienne, mais c'est faux, totalement faux, tu crées, tu écris, ce que tu fais c'est réel.
Maintenant pour être une écrivaine au sens d'artiste, c'est vrai que tu as besoin d'en vivre, que ça te rapporte de l'argent (parce qu'on va pas se mentir c'est important) et c'est selon moi la seule et unique différence entre toi et les auteurs de librairies (meme si j'ai cru comprendre qu'ils ne touchaient pas grand chose dans les faits, mais c'est un autre débat)
Tout à l'heure je plaisantais en parlant de pub sur ton blog, mais comme toujours, il y a un fond de vrai dans toute plaisanterie.
J'aimerai que tu en vives de ton art, tout simplement car non seulement ça t'apporterai une certaine reconnaissance que tu merites tellement, mais en plus ça te permettrait, peut etre, de t'y consacrer plus pleinement, de créer plus et mieux. D'évoluer.
Voilà, encore une fois je me mèle de ce qui ne me regarde pas, de ce qui ne regarde que toi. Dans ce que je raconte tu peux ne rien prendre, tout laisser, constater à quel point je suis hors sujet.
Ne garde que mon admiration pour ton travail, pour la personne que tu es dans ce que tu écris s'il te plait
Bisous
Tout d'abord, j'espère que tu vas bien.
Je repasse parfois par ici jeter un oeil au cas où un nouveau post serait apparu sans que je ne le remarque... Peut-être que tu n'as pas/plus le temps ou la tête à ça ou qu'il n'y a tout simplement pas de raisons. Ta plume manque à mon quotidien, elle m'a toujours fait réfléchir et ouvert à des discussions/débats internes que j'ai du mal à explorer seule. J'espère que tu reviendras par ici bientôt et si ce n'est pas le cas: merci pour tout ça!
Sarah
Hélas si c'était seulement la fast-fashion qui polluait, celle du luxe encore plus qui n'est plus là que pour faire de l'argent. Le luxe se repose sur l'histoire de grandes maisons de qualité que le grand business a racheté. Il n'est plus basé sur le savoir-faire des artisans des belles matières, mais sur les techniques de marketing dans lesquelles nous nous laissons prendre.