PAR JOIE
« Par joie, j'entendrai donc, par la suite, une passion par laquelle l'âme passe à une perfection plus grande. Par tristesse à une passion par laquelle elle passe à une perfection moindre»
Ethique III, Spinoza
Bonjour à tout le monde, j'espère que vous allez bien.
Merci pour vos différents retours sur le billet précédent "Healthy-skinny" et sur les pistes de réflexion. Comme vous vous en doutez, j'alterne encore à ce sujet, ma pensée passant d'un extrême à l'autre, du coup, j'y reviendrais vite je pense.
Comme vous avez pu le constater, je ne peux pas encore répondre aux commentaires, mais je lis tout et ça influe vraiment sur ma pensée, du coup, merci, malgré tout de continuer à commenter, ça me fait hyper plaisir.
(Prenez un café, un thé a priori je vais être un peu longue)
Aujourd'hui je vais vous reparler de Spinoza. Enfin pas de Spinoza mais de la joie et du fait qu'elle soit l'état le plus éthique qui soit.
En tous cas c'est ce que je ressens profondément depuis cette rentrée.
J'avais déjà pris connaissance, en partie, des réflexions spinozistes qui portaient sur la joie et du fait qu'elle soit la vertu même, mais je ne l'avais pas ressenti en moi aussi fort qu'en cette rentrée.
Pour vous la faire courte ( je pense y revenir plus tard tant je pense que ça peut être utile de mettre des mots là-dessus) mais depuis quelques années, je constatais que mon état moral se détériorait.
C'est à dire qu'il m'arrivait de ressentir profondément des sentiments que j'avais toujours méprisés et que je sentais bien nazes: une certaine forme d'aigreur, une colère permanente, une jalousie, même l'envie. J'ai envié. Moi. Alors c'est pas que je me sente au dessus du lot, mais l'envie c'est pas vraiment un truc qui m'habite normalement, j'ai plein d'autres défauts mais celui-ci, non!
En fait, se développait chez moi un truc assez médiocre qui ne faisait que s'accentuer avec l'âge, la vérité, je n'aimais pas tellement ma vie (ma vie à moi, pas mes échanges, mes amours et amis mais bien ce que je faisais sur Terre. Il n'y avait ni enjeu, ni importance, je vivotais en-dessus de mes rêves et en dessous de mes ambitions... Dans ce fameux truc qu'ils appellent la zone de confort... J'y reviendrai, y a un peu de quoi dire sur la question parce que perso, je me suis beaucoup moquée de ce concept et finalement, je me demande si je ne me suis pas totalement trompée).
Mais je ne savais pas que je l'aimais pas (ma vie), comment j'aurais pu me plaindre, j'avais tout!
J'avais tout, mais j'avais pas d'enjeu et si je me penchais un peu plus sérieusement sur l'être humain que j'étais, c'était pas le top, on peut pas vraiment dire que je me bonifiais... C'était peu dire même!
Cette rentrée, j'ai repris la fac, je vous en ai déjà parlé.
Et je suis tellement contente.
Laissez moi vous dire un truc, si la vie était parfaite, toute ma vie j'irais à l'école apprendre des trucs, et je recommencerais pour apprendre des nouveaux trucs, c'est la seule chose à laquelle j'aimerais dédier mon temps (avec Mario Kart, des baby-foots avec mon mec et des moments passés avec les gens que j'aime).
Je n'aime pas le monde du travail, enfin pas trop, je vous en reparlerais aussi (ce billet = énorme teasing) mais de ce que j'en connais (j'en ai une expérience assez mince, je ne connais pas tout le monde du travail), c'est jamais ce que j'espérais faire grande quand j'étais enfant. C'est toujours vaguement médiocre. Du coup, j'ai une tendance assez nette à m'y ennuyer comme un rat mort (oui le rat mort s'ennuie).
Là, c'est flagrant vu que j'alterne, je bosse et je vais en cours.
Le taf que j'ai est loin d'être le pire, mes conditions sont vraiment acceptables et sous plein d'angles, je suis chanceuse d'y être.
Mais à côté de la fac, que j'adore, c'est incomparable.
A l'école, je suis joie, excitée, trop contente de retrouver mes copains (j'adore ma promo), et me sens vraiment chanceuse d'avoir pu y accéder.
Et à la fac, dans la joie, je suis une meilleure personne.
Y a pas photo, « ethiquement », je suis mieux.
Pas que dans le contexte de l'université d'ailleurs, avec ma famille, mon amoureux, mes amis, je me surprends à être gentille (sincèrement) avec des gens pour qui j'avais peu d'estime avant. Je me sens comme portée positivement par la joie que je ressens, j'ai plus d'empathie et je suis plus ouverte aussi.
Je n'ai plus jamais cette colère que je ressentais fréquemment.
C'est très étrange comme sentiment, c'est la première fois que je sens aussi intimement que la "joie" est la vertu même et qu'elle influe sur tout, qu'elle saupoudre tous les aspects de la vie alors que je l'avais si longtemps prise comme un petit plus, un plaisir momentané, quelque chose de ne pas très sérieux auquel il ne fallait pas se fier.
Trop imprégnée de l'idée que la vie "est souffrance", que c'est comme ça et que demander autre chose que cette dureté était quasi du domaine de l'indécence.
Du coup, je comprends mieux mes aigreurs passées, et mieux encore les aigreurs des autres, leur tristesse, leur tendance majeure à être des putains de casse-délires, à toujours vouloir rabaisser la joie et l'enthousiasme de l'autre, à minimiser les réussites des autres, c'est normal, ils sont tristes, et être triste c'est être une moins bonne version de soi-même.
Du coup, qu'est-ce qu'on peut faire?
Dans le cas présent, je parle de tristesses et de défaites du quotidien, rien à voir avec les drames qui peuvent accabler des vies entières, ces choses là je ne les connais pas, je ne peux donc rien en dire.
Mais je vous parle de mes défaites quotidiennes à moi, des petits renoncements, des lâchetés qu'on croit sans gravité, ces moments où on arrête de croire en soi et où on brade sa vie et ses instants, je parle plus de cela. De ce que l'on croit sans conséquence mais qui en fait finira par nous ronger.
La joie sauve.
Un des baromètres les plus efficaces de l'existence c'est elle, la joie. J'arrête pas de dire cette phrase d'illuminée en ce moment « Suis ta joie!». Si tu suis ta joie ça ira, tu seras sur le bon chemin.
Mais comment on fait pour suivre sa joie?
Clément Rosset dit à propos de Spinoza dans le Hors-série de Philosophie magazine qui lui est consacré :
« Être joyeux suppose une purgation des passions négatives »
Dis comme ça, tu te dis "ouais enfin ça on sait déjà".
Et moi je te répondrai comme la maman dans le film Un air de famille « Tu sais mais tu ne le fais pas»
La base c'est déjà de s'éloigner au maximum des climats hostiles.
Ex: à Noel, je vas m'abstenir d'aller voir une partie de ma famille qui passe son temps à se marrer sur le fait que je suis "grosse" que ça serait bien que je me marre... oh lalala t'as pas d'humour, tu l'as caché dans ton cul? ( là, c'est ma vanne, personne m'a dit ça, en général, ils font même pas des blagues efficaces, ils ont l'humour sec et pas drôle ) .
C'est con dit comme ça mais à un moment donné faut arrêter de croire que ça n'a pas d'impacts les trucs dégueus qu'on nous dit et fait. Ca en a. Et c'est aussi de notre responsabilité de ne pas s'y confronter pour tenter, toujours, de suivre sa joie et de vivre dans une meilleure version de sa vie (c'est à dire joyeuse). (Ouais je suis gravement monothématique)
Une purgation des passions négatives repose sur l'idée de les enlever de son quotidien et ne pas minimiser leur impact car elle est lourde.
Du coup, ce que je voulais vous dire, c'est que dans l'expérience, et si ça vaut pour moi, y a fort à parier que ça vaut aussi pour plein d'autres, la joie fait de nous de meilleures personnes, pour nous et pour les autres.
Bon Rome c'est pas fait en jour, il faut du temps pour tout, mais j'avais vraiment envie de vous parler de ça qui, pour certains, doit être une évidence, mais pour d'autres, genre moi, pas tant que ça.
Je vous embrasse et vous souhaite une bonne journée.
Commentaires
Tu es ma joie et je te suis donc ;)
Pour compléter tes réflexions, voici un portrait qui pourrait te parler : http://side-ways.net/episode6/#
C'est celui de Mr Robert Coudray et voila ces dires " L'expérience m'a montré que c'est par le plaisir, par l'élan, par l'envie qu'on trouve sa voie en fait, où il y a du bonheur, c'est là qu'est le chemin (...) Ce n'est pas en faisant des efforts qu'on va changer les choses, c'est en étant à sa place (...) Plus tu es dans ton axe, plus les choses arrivent (...) Si tu es fidèle à tes intuitions, et que tu fais des pas pour y aller, ben ça fonctionne "
Bien à toi,
Eugénie
Je te lisais, je te relis après quelques absences ... et j'aime toujours ta fraicheur et ton humeur qui nous font pousser des ailes. Du bonheur à l'état pur ! Oui tout à fait d'accord, c'est en trouvant sa place, ses petits riens qui te construisent et te font grandir, cette curiosité insatiable qui nous porte et nous fait évoluer, avancer, questionner, rencontrer, créer et recentrer sur soi que l'on devient meilleur. Simplifier sa vie aussi, aller à 'essentiel, se retrouver et là, c'est l'explosion de bonheur !!!
Un rayonnement qui très souvent ne nous apporte que de belles rencontres, de belles choses et nous font oublier les petits soucis qui glissent sur nous.
"N'essayer pas d’arrêter de fumer - toute détermination obstinée va simplement vous condamner à l'échec. La nicotine crée une dépendance, de même que la manie consistant à cherche une cigarette. Pour faire cesser ces habitudes, il faut que l'abstinence soit aussi inconsciente que le fait de s'y adonner au départ."
Intéressant cette histoire d’inconscience.
C'est justement de cette manière que tu as réussi à arrêter si je me souviens bien. ;)
Pour ce qui est de l'état dans lequel tu étais avant d'entrer à la fac, j'y suis actuellement et c'est incroyable mais ce que tu expliques j'arrive quand même à le ressentir : que si je fais quelque chose (un vrai truc) de ma vie, j'irais mieux. Que vivoter c'est marrant quelques temps mais pas à long terme.
Merci d'avoir mis des mots dessus. Bisous et bienveillance as always
Je te lie régulièrement mais ne commente jamais. Puisque tu parles de Spinoza, j'ai lu un livre cet été qui m'a ravie. Et il m'a fait pensé à toi.
Enfin pour être plus précise, je me suis dit qu'il pourrait te plaire. Il s'agit de "Être heureux avec Spinoza". Ce livre est édité dans une collection qui tire des grands philosophes des aides pratiques, un peu à la croisée de la philosophie et du développement personnel. Je ne suis pas certaine que cette collection soit une bonne idée en général (je n'ai lu que celui sur Spinoza). On pourrait notamment penser que ce type d'ouvrages dénature la philosophie mais en ce qui concerne Spinoza sa pensée est aussi un guide assez pratique vers la Béatitude. Des choses du livre m'ont dérangée, les encarts "questions vitales" et "philo-action" sont pour le coup assez moyenne, mais le corps du livre, la présentation de la pensée de Spinoza m'a éclairée, fait penser, aider.
Vraiment je te le conseille chaleureusement. Peut être que ce qui pourrait te convaincre, c'est que ça m'a donné envie de lire "l'éthique", et qu'il y a de fortes chances que je m'y mette quand j'aurais plus de temps (certainement cet été...).
La bise
« Désirer sans agir engendre la peste » dit-on. Finalement Marie, j’ai l’impression que c’est ta mise en action qui t’as «rendue » la joie, non ?
« Suivre sa joie » c’est vraisemblablement d’abord « reconnaître » / « accepter » ce que l’on veut vraiment. C’est répondre à la Question n°1 : « Qu’est ce qui pourrait te rendre profondément heureuse immédiatement ? » « Il n'est de vent favorable qu'à celui qui sait où il va. »
(Puisqu’on est dans les confidences ; dans mon cas, ce serait une autre silhouette. Je sais c’est con mais c’est comme ça. Je me sens en prison dans mon corps depuis ado… Ce serait plutôt cool d’en finir avec ce lonnnnng (trop long) passé négatif avec mon corps.)
« Suivre sa joie » ce serait ensuite – et surtout – AGIR en fonction de son souhait.
C’est répondre à la Question n°2 : « Qu’est ce que tu peux faire dès maintenant (PAS DEMAIN) pour arriver à ton but ? » Pour cela, il faut être courageux. Oui COURAGEUX et pas « motivé » ! Parce qu’il faut être courageux pour vaincre tous les jours les petits abattements, les contre temps, les peurs, les petits échecs, les déceptions, la solitude qui jonchent le parcours qu’on a choisi d’emprunter…
« Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l'obscurité. »
Pour finir, je vous renvoie à une vidéo pas si hilarante que ça finalement (peut être la connaissez-vous déjà ?)
https://www.youtube.com/watch?v=ZXsQAXx_ao0
Bisous bisous
PS : ça faisait 15000 piges que j’avais pas commenté, j’étais « triste » …
Même sur un terrain plus mystique, finalement, la seule définition que bouddha ait donné du nirvana, c'est que c'est l'absence de souffrance. Même pas un truc youpi-youpla tout est beau tout est fun. Juste ça.
Merci pour ce partage, je te suis très reconnaissante pour ça, je reconnais bien cet ennui dont tu parles, ce besoin de découvertes presque constant me parle encore plus et ton rapport au monde du travail n'en parlons pas!!! Pour une ou deux raisons supplémentaires majeures je suis en psychothérapie depuis deux ans et je crois que c'est aussi une des vraies pistes données par ma psy: de cultiver la joie et les lieux/terrains où la cultiver, d'éviter les terrains minés aussi ;-) Cela me fait aussi beaucoup pensé au rapport qu'Alexandre Jolien a avec la joie, il dit aussi d'en servir comme d'un baromètre pour faire ses choix (je crois que c'est lui, à moins que ce ne soit Christophe André, en tous cas c'est dans leur livre co-écrit avec M.Ricard). Je suis curieuse d'en lire davantage à ce sujet ici car tout comme toi je pense qu'il est très intéressant de mettre des mots sur ces évènements, ça aide à se distancier et à pouvoir réfléchir mieux. Je trouve que cultiver la joie devrait faire partie d'un art de vivre bien plus enseigné ou divulgué parce qu'en fait cela ne nécessite pas toujours grand chose, il faut parfois avant tout changer son regard sur soi et sur ce qui nous entoure... ça peut être un point de départ!
Merci!àbientôt!
Tu as des références de trucs à lire sur le sujet (hormis du Spinoza brut) ?
Merci !
PS: Super article btw, je suis en cours à la fac justement donc je ne m'étends pas, mais super :)
le travail vient du mot latin "souffrance" je le rappelle - moi je pense que le travail c'est le mal, et que ça sera le plus grand chantier des siècles à venir (abolir le travail sous sa forme actuelle, mettre en place un revenu universel, et montrer aux gens que la vie sous sa forme la plus riche, la plus belle, la plus heureuse se vit en mode situationiste - bref je m'emballe mais lis "traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations" de vaneigem, je pense que ça te plaira)
vive la joie! (ouai les renards sont sympa aujourd'hui. car c'est vendredi)
Quand on a trouvé où est sa joie, alors elle ne nous quitte plus. Ou pas longtemps. Perso, j'ai toujours été quelqu'un de joyeux, quand j'étais petite, ma mamie disait : "Elle, c'est la joie de vivre !" Et je sentais que les gens m'aimaient pour ça, alors je l'entretenais.
Et puis bon, la vie d'adulte étant ce qu'elle est, j'ai eu ma phase de tristesse l'année dernière. Rien n'allait, j'adorais mes collègues mais on se comprenaient plus, pareil pour mon boss. J'ai encore de l'affection pour lui, mais je rentrais chez moi avec "Chaque jour est un jour de trop" dans la tête (véridique). Et puis, je détestais tout le monde, et puis tout le monde était con, et moi plus encore que les autres.
J'essayais de relativiser, merde, c'est la crise. Kiffe ton CDI. Mais bon, que voulez-vous, si l'être humain pouvait se satisfaire de ce qu'il a, sans espérer cette fameuse JOIE... Et ben ça se saurait.
Donc j'ai quitté mon CDI, et maintenant je fonde une boite avec des gens. J'ai plus du mutuelle, plus de tickets restau, plus de RTT... Mais en vrai, je n'y pense pas (ou plus). Parce que je me dis : "putain, mais quelle chance d'être là ! De bosser comme un tacheron ! D'avoir échangé le stress des mesquineries quotidiennes à l'adréline des problèmes stratégiques !"
Alors oui, peut-être que tu devras retourner au boulot parce qu'il faut bien vivre, mais mon avis est que : maintenant que tu as trouvé ta joie, tu trouveras aussi le chemin qui t'y mènes à temps plein. Faut juste que ça murisse tranquillement dans ta tête.
A tous les aigris, à toutes les personnes qui voient le mal partout, qui tentent de nous plomber le moral avec leurs mauvaises vibes... Sachez que vous n'atteindrez jamais quelqu'un qui vient de trouver le feu sacré :) (Vous puez juste la défaite, prenez vous en main !)
Je ne te connaissais pas il y a quelques jours, et je me suis penchée plus profondément sur ton article. Après avoir découvert le morceau de musique que tu avais posté précédemment et qui m'avait mise en "joie".
La joie, elle ne peut être ressentit je pense, que si on se sent à un moment donné, bien avec soi même. Je m'explique, la joie, on peut la ressentir furtivement, quand on est pas bien, mais elle ne nous consolera pas....et vite on retombera dans nos tracas.
Mais c'est vrai que le bonheur ce travail au quotidien. Il y a des auteurs comme Christophe André ou Eckart Tolle qui parle énormément du moment présent et de le vivre intensément parce que le présent, sera notre passé. Et que souvent on trouve des échappatoires à ce qui nous blesse. La joie c'est l'être, le plus beau cadeau de la vie, c'est aussi de s'apercevoir que nous sommes heureux et surtout de prendre le temps d'observer ce qui nous entoure....je crois que l'émerveillement, l'entraide, la compassion, la générosité sont autant d'éléments qui nous aide a être en "joie".
J'ai écris sur mon blog que je viens de commencer un billet sur Alain de Botton, l'art de savoir être heureux dans son couple. Si ça te dis, tu pourras le lire.
Mais j'ai envie de te dire, que tu as bien raison de commencer a ne plus vouloir subir et t'entourer à des moments de personne qui ne pourront être que négative....même si elles te sont proche. Mais pour aller mieux, il faut aussi savoir dire ce qu'on ressent, parler de nos sentiments, a ces personnes qui ne pensent peut être pas que ça peut te toucher autant.
Et si ce n'est pas le cas, c'est que le problème, est un problème de fond qui les concerne eux !
Parfois je m'étonne de voir toutes ces personnes courir le matin, choper le bus, le train, courir sans cesse. Font ils le point avec eux même ? Exprime t-il ce besoin à un moment donné de leur vie ?
Parce que face à notre ressenti, on est malheureusement pas tous égaux là dessus, et que pour beaucoup, des petites choses sont des petits riens, et en font facilement abstraction.
La joie ne dure pas, il faut aussi accepter qu'il puisse y avoir des hauts et des bas. Pour être heureux de ressentir de nouveau la joie nous envahir. De faire de nouveau sa rencontre et de savourer ce qu'elle peut produire comme effet. On sommes humains, et jamais constant, imparfait.....le plus important est de ce sentir libre et heureux (comme dirait le titre de Christophe André : Imparfait, libre et heureux)
Long débat, il y a tellement a en dire. Le chemin de la sérénité est long....c'est pour cela que la vie est courte.
Bonne journée
Alias Mafalda
www.appelezmoimafalda.com
Ca fait quelque temps que je viens ici en me disant que je commenterai, pas nécessairement sur le sentiment de joie tel quel, mais sur la façon de l'alimenter. En l'occurrence pour moi jusqu'ici ça a été par mes études. Demain sera mon dernier jour. Alors oui je me retrouverai encore bien bien bien bien souvent assise sur une chaise à écouter des intervenants m'éclairer la somme des choses que j'ignore (ouf). Mais plus dans ce contexte ébouriffant d'une salle de classe, avec autour de moi le noyau de ceux qui étudient la même chose et avec qui je partage un quotidien fait d'un mélange d'insouciance folle et de responsabilités exponentielles. Je me dis que peut-être ce que tu as trouvé ce semestre, c'est ça. Et je serais très curieuse que tu en parles. Pour mettre du baume sur l'espèce de béance qui s'ouvre en moi, à l'idée que c'est révolu, que je suis sur le seuil d'une porte qui m'attire, aussi parce que le chemin qu'il a fallu parcourir pour l'atteindre était... joyeux.
Je viens ici presque tous les jours, je crois que j'ai envie de savoir la suite, de savoir comment c'est après la conclusion selon laquelle les études dans un domaine que l'on aime c'est le bonheur, et qu'à coté la "vie active" ne tiendra jamais ses promesses...
Je n'aurais peut etre pas besoin que tu me l'expliques en théorie, car c'est ce que je suis en train de vivre, ma première année au boulot, mon premier CDD.
Payée 3 fois rien au passage. Evidemment, il ne faut pas parler de ça, mais en ce qui me concerne, ça a une importance cruciale, l'argent est l'une des raisons principale pour laquelle je me lève le matin et je descends dans le froid pour aller bosser, dans le froid alsacien et dans la glaciale vie d'adulte.
Mais j'ai quand meme besoin de le lire chez toi, de voir ta vision. Avec ta sensibilité exacerbée, ton humour et ta bienveillance je suis sure que ça me semblera plus humain, moins dur, tout en restant vrai. Je suis sure que j'y apprendrais des choses sur moi même qui m'aideront à sortir de mon lit et à sourire alors que j'ai juste la sensation que le pire est à venir et le meilleur derrière moi. Que je dois me taire car j'ai tellement de chance déjà.
Bref, un pavé bien émotionnel, pas le genre qui te donnera envie de reposter ici j'en ai peur...
Je t'embrasse,
Lou
Alors vous essayez de répondre, de "riposter", avec vos petits moyens et en restant à votre place.
Faire un petit quelque chose... Vous réfléchissez, réfléchissez à ce que vous pourriez faire...
Marie, je crois fortement que c'est ce billet-ci, associé à d'autres sources, qui a fait germer en moi une idée, devenue un petit projet qui devrait s'animer et se concrétiser dès ce début d'année, pour ramener un peu de cette joie de vivre qui parfois se fait la malle.
J'avais lu ton billet plusieurs jours avant, et quelques "graines" avaient dû se déposer quelque part en moi, prêtes à germer. J'ignore quels en seront les fruits ni même s'il y en aura, mais je voulais te remercier pour ce qui s'annonce peut-être comme une jolie chaîne réelle, partie du virtuel, et en partie de tes mots.
A suivre...
:)