HEALTHY-SKINNY
Dani, lectrice lambada et laconique dit dans les commentaires de Garance Doré :
« People pretending (even to themselves) that they want to be healthy when in reality being skinny is the real goal »
« Les gens prétendent (même à eux-mêmes)qu'ils veulent être "healthy" alors qu'être minces est leur véritable but»Alors c'est peut-être un peu trop simpliste, mais je dois avouer qu'en lisant cette phrase j'ai souri.
Tu sais le sourire de la fille qui s'est fait gauler et qui même si elle prétend le contraire, elle est est aussi là-dedans.
Bon de mon côté, on peut ajouter l'hypocondrie qui aiguille ma vie dans des directions plutôt bonnes, arrêt de clopes / reprise sport tout ça tout ça... Mais clairement la volonté de perdre mon ventre et autres complexes aiguillent aussi mes choix...
Je voulais savoir ce que vous, vous en pensiez?
La vérité autour de ce truc autour du healthy? Y a pas surtout une envie d'être gaulée plus qu'autre chose? Si je suis tout à fait honnête du plus profond de mon coeur, si on pouvait être gaulée sans réfléchir à tous ces trucs là, je prends... Bon on va pas se mentir, ces choses dans leur globalité m'ennuient plutôt parce que je trouve ça assez relou (et donc ne le fait pas... Et continue à manger des petits écoliers au petit déj et pas du porridge compliqué à faire à 6h30 du matin).
L'hypocondrie gagne de plus en plus et me fait manger mieux pour vieillir sympa (mais pour devenir plus mince, ça marche du tout cette histoire...).
Bref, du coup, je me demandais si la mode de l'healthy n'était pas (pour la grande majorité des gens) qu'une petite blagounette du régime qui ne s'assume pas et qui se la joue grand prince drapé dans des grands principes?
J'ai bien aimé cette petite phrase de Dani!
Commentaires
C'est drôle parce que j'ai moi aussi épingle ce commentaire ;-)
En effet, c'est aussi une réflexion que je me fais souvent à propos des filles (principalement il faut le reconnaître) qui passent au régime sans gluten ou sans produits laitiers sans aucune raison médicale. Comme par hasard, ce sont souvent des filles qui font attention à leur ligne de manière permanente...
Je pense qu'au delà de l'explication du vouloir être mince, il y a aussi et surtout un phénomène de mode, exacerbé par les réseaux sociaux. Manger #healthy et le montrer, ce serait en quelque sorte appartenir à une caste sociale. "Regarde ce que je mange, et je te dirai qui tu es."
Il faut d'ailleurs être conscient que vouloir manger sain en permanence, sans s'octroyer le moindre compromis, est une maladie qui porte un nom, l'orthorexie
Pour moi, il n'y a rien de différent entre cette addiction et une autre (fumer par exemple pour reprendre le thème de l'article de Garance).
Bisous Marie !
Belle journée !
Zabou
Je suis pour ma part en remise en forme depuis sept semaines, et j’avoue que la minceur fait clairement partie du jeu.
Je me suis mise au sport sans compter, mais avec raison. J’ai commencé par des séances de piscine (dix longueurs et cinq pauses – chapeau moi), puis du renforcement musculaire, de plus en plus dures. Je fais mon km de nage sans m’arrêter maintenant. Je suis allée courir pour la première fois il y a une semaine, j’ai couru une heure quarante et quatorze kilomètres (c’est très lent mais je n’avais couru autant de ma vie)
.
Je vis à l’étranger en ce moment, dans un pays où on mange très gras/sucré/salé, alors je ne mincis pas, et je pense que je ne pourrais pas mincir ici, ce qui m’oblige à faire les choses bien. L’idée n’est plus de perdre une taille, mais de faire le mieux avec mon corps actuel. Et je vois mon corps se dessiner, abdominaux, cuisses, bras. Comme la minceur est hors-jeu, je m’occupe de mon corps, et cela change tout.
J’ai repensé hier à mon corps d’avant – à la fin de la phase croissance, avant la phase élargissement, ce moment de grande minceur, où je comptais mes côtes. Pendant longtemps je le regrettais, maintenant je n’en voudrais plus. J’aime assez mon corps opulent, généreux, qui suscite le désir. Et j’ai aussi envie d’avoir des bras super musclés, un truc dont j’ai toujours eu envie, que je jalouse chez mon mec. Je sens mon corps très vivant, érotique, et fort, et tout cela c’est bien plus fort que de réussir à mettre un jean très étroit.
Ce qui me fait du bien, à moi, c’est de persévérer dans l’effort d’aimer mon corps. Plus j’aime mon corps, plus je lui fais du bien – un kilomètre de nage, une longue nuit de sommeil, manger du poisson/des fruits/de bonnes céréales, boire de l’eau. Si je n’aime pas mon corps, je le traite mal, et c’est la catastrophe. Pour moi l’amour du corps (et donc de soi) est fondamental, et il faut faire des efforts en ce sens.
Les campagnes Dove sont très candides mais assez magiques pour cela.
Bisous.
Donc pas healthy du tout en fait.
Mais bien sûr que c'est toujours la saloperie qui rôde derrière nos "je fais attention, je mange sain".
La bonne nouvelle c'est qu'en vieillissant a priori il y a du sain détachement par rapport à ça. Enfin c'est l'impression que j'ai dans mon cas. J'arrive à 40 ans (sa mère...), et là si je fais attention à manger de bonnes choses et à faire un peu de sport, c'est pour être en forme dans 20 ans.
Je fais plus du 38 que mon vieux 36, et bien so be it, tant pis, pas envie de me battre là-dessus. Ce sont mes artères, mes os et ma souplesse qui m'intéressent, plus la cellulite de mes cuisses.
Comme toi si je pouvais être foutue comme une sirène sans faire aucun effort je prendrais, mais voilà, mes gênes ne sont pas ceux-là. So be it.
J'aime trop notre art culinaire et les plaisirs de la table pour me priver de choses que j'adore et ne me font pas de mal (= pas d'allergie).
Oui j'ai levé le pied sur l'alcool qui m'épuise, oui je m'assure que les repas sont équilibré et j'ai oublié la junk food (mais pas les bons burgers), mais je ne vais pas me torturer l'assiette pour quelques kilos.
On a qu'une vie, merde!
Bref ...
Je trouve ça à la fois positif (qui peut être opposé au fait d'être en bonne santé ??), et un peu flippant, comme si on n'avait moins le droit qu'avant à une passion pour manger des bonbons dans notre canapé, comme si ça faisait de nous une moins bonne personne d'avoir juste envie de glander peinard :)
Je me permet de commenter ton post parce que c'est "à cause de toi" que j'ai arrêté le gluten, mais ma réflexion n'est pas très clair à ce sujet. C'est plus une expérience.
J'avais déjà des amies qui avaient arrêté le gluten, je ne comprenais pas bien l’intérêt du truc. Toi, tu as expliqué tes problèmes de ventre, j'avais les mêmes et tu as parlé de "blé", un chose concrète à mes yeux. J'ai commencé à chercher le blé dans mon alimentation, il y en avait partout, et à l'éliminer tranquillement. Depuis, mon ventre a dégonflé. Et quand je fais un écart, je le paie de suite (il y a d'autres symptômes, plus personnel!).
Je pense avoir perdu du poids (je ne me pèse pas) parce que je perd mes culottes, elle sont devenues trop grandes. Mes jeans ne me compressent plus le ventre (je récupère les 501 d'un ami, la taille est franchement resserrée).
J'en ai parlé à mon médecin, à un ami médecin, à mon mec, ils ne me croient pas, je vois. Mais moi, je sais, avant mon ventre était malade, du gluten. Je vais mieux aujourd'hui.
Je regarde la mode "healthy food" de loin. ça me fait vaguement rêver dans mon morne quotidien alimentaire. Mais je trouve que ça se la raconte grave quand même. Que la nourriture healthy coûte une blinde, que mes "graines" (puisque je suis devenu une "bouffeuse de graines") sont moins cher au rayon apéro que bio...
Voilà, c'est mon expérience!
La bise
Si ça t’intéresse c'est là :
http://lesfritesvertes.blogspot.fr/2015/09/le-paradoxe-du-manger-sain-pour-maigrir.html
Donc concrètement tu peux manger très sain et très calorique (donc prendre du poids), et manger "malbouffe" et peu calorique (et perdre du poids) ... sans aller jusqu'à recommander ça bien sur!
Je suis persuadée que la bouffe est notre premier médicament et que bien des cancers pourraient être évités en mangeant sainement.
Alors oui, j'ai pas de problème de poids mais je me prive pas, je prends beaucoup de plaisir à manger sainement, je ne grignote jamais, je me sens bien dans ma peau car surtout j'ai trouvé un "rythme de croisière", je connais mon corps et je suis un petit peu calée en diététique. Je sais ça fait genre la fille qui se la raconte mais il y a en fait eu beaucoup de souffrance par le passé pour en arriver là, anorexie, boulimie, excès en tout genre... Mais cela m'a donné une solide expérience de tout ce qui touche à mon rapport à la bouffe et je suis totalement apaisée aujourd'hui avec ça. ça a pris 36 ans... Et le fait de fonder une famille a pour ma part été décisif dans l'acquisition d'une forme de "sagesse" alimentaire. Bref désolée pour le pavé, j'espère que mon histoire n'est pas trop relou mais c'est un sujet qui me touche.. Tout ça pour conclure que l'aspect esthétique n'est pour moi qu' une conséquence positive d'une démarche beaucoup plus profonde que ça. Bisous Marie.
Et je n'ai pas une once de honte ou quoi que ce soit.
Mincir d'abord, tout les trucs cool qui découlent de la pratique sportive et la bonne bouffe, ce sont des bonus.
Même si j'avoue que trop de cancer dans ma famille et entourage proche m'ont poussé à arrêter la clope et mettre davantage de légumes dans mon quotidien.
Mais enfin, le but premier est de mincir. C'est peut-être pour ça que je ne fournis pas énormément d'efforts, soit je conçois au fond de moi la banalité de la chose soit ce n'est pas un objectif si motivant que ça.
En ma défense je dirais que les changements physiques sont les plus facilement repérables (unités de mesure comme kg, cm, ou un pantalon qui serre moins) et ceci peut contribuer à engranger la motivation.
Le lien entre skinny/healthy et anorexie/orthorexie, c'est le contrôle.
Le gras, le relâchement physique, la gourmandise, sont vus négativement, peut-être même sous un angle moral/religieux: "si tu ne contrôle pas tes envies/appétits, n'est pas capable de t'infliger du sport de manière intensive, alors tu es une loque, une mauvaise personne, voire un cassos". Si je caricature, pour être quelqu'un de validé par la société, tu es censé manger bio-vegan-sans-gluten, t'as fait le marathon de Paris, de New-York etc(et évidemment tu publies tes résultats et chaque bpm de tes entraînements sur twitter pour que tes potes cadres soient jaloux et que ça entretienne la compétition). Quand on passe de la mode du skinny à l'healthy, on pourrait croire qu'on passe du quantitatif (le moins) au qualitatif (le mieux) sauf que dans notre société obsédée par le calcul ça devient "le plus du mieux"... Manger sainement devrait aller de pair avec l'écoute de son corps, la notion d'équilibre. Or on est passé de quantifier les calories à quantifier les nutriments (la mode des "super-aliments"...). Faire du sport pour se sentir bien, devrait impliquer en faire suffisament (ni trop peu, ni trop tout court) or les ultras trails n'ont jamais eu autant de succès, malgré ce que ça peut impliquer comme dommages sur le long terme sur les organismes.
Je trouve personnellement que dans ces modes du "no-gluten, no-..." il y a un côté morbide. Parce que, quand-même, à l'origine la nourriture est censée nous maintenir en vie ^^. C'est comme si c'était le penchant inverse de l'obésité, toujours dans un excès, mais du coup version bourge. Je contrôle mes pulsions de bouffe ou je me laisse envahir par elles. Une société d'anorexiques/boulimiques. Dans tous les cas il y a quelque-chose de pas très sain. Mais chaque société a ses propres maladies. A société de consommation, maladies de consommation...
Pour la "juste-mesure" et l'équilibre on repassera.
On pourra parler de dictature de la minceur imposée par les médias etc, pour moi la question n'est pas là. On peut vouloir rentrer dans un 46 comme dans un 36, c'est selon. J'avais une image idéale du corps que je voulais en tête et je pense l'avoir à peu près atteinte.
Mais ça ne n'empêche qu'au final, le mot «healthy» a finalement pour moi le sens de santé aujourd'hui. Depuis que je mange mieux et que je pratique régulièrement du sport, oui j'ai minci et j'en suis contente/fière mais je me sens aussi et surtout en meilleure forme :) Je sens que je fais du bien à mon corps à tous les niveaux et c'est quand même ça le plus important si on compte se le trimballer encore des dizaines d'années ;)
Donc voilà, selon moi cette phrase est tout à fait vraie, mais ne se substitue pas non plus au fait que «devenir healthy» c'est oeuvrer pour sa santé avant tout :)
Bisous !
Elodie
Désolée pour le pavé ;)
Makeuptwice a egalement raison, faire du sport et manger esquilibre pour son bien etre et voir des resultats sur son corps permet un "mieux etre" evident, personnel.
Ce qui me gene un peu dans ce delire du healthy, c est ce cote tres bobo, tres controlé, sans doute suite a la recuperation du phenomene par les media... Et ayant toujours eu un cote "anti bien pensant" (mon cote punk), j avoue me moquer souvent de ces filles qui ne mangent que des galettes de riz a midi avec un fruit et court des bornes et des bornes quelque soit le temps et le fait qu il leur manqué 5 kg pour tenir le coup, et je m exaspere devant ces copines qui ne boiront pas ce verre de vin parce qu il fait se controller, et que je fais mal etc.......
Je le regretterai peut etre/sans doute un jour...... je fais ce que je pense etre juste en function de mon corps, j ecoute mes envies surtout et essaye de ne manger que selon mon apetit reel, j ai un enfant ce qui m oblige a cuisine correctement la +part du temps mais je l emmene volo,ntiers au Domac une fois par mois. je nage 3km par semaine parce que je kiffe l eau et que oui, depuis, j ai perdu les rares petits bourrelets qui s etaient installes depuis mes 35 ans (j en ai 40).
Sujet qui suscite un grand debat en tout cas :-)
Ca m'amuse ce genre de questions qui finissent en position tranchée avec les pours les contres.... Et je suis surprise par les positions de tes lectrices qui font souvent référence à boboland.
Ces question alimentaires sont ouvertes depuis longtemps (kousmine début du XXème par exemple). Il y a un lien entre son alimentation et son état émotionnel, donc on peut dire avec sa vie.
Il y a 20 ans j'ai vu un naturopathe pour mon anxiété maladive.
Régime sans café, ni sucre, ni pain, ni laitage. En l'espace de 3 mois je n'avais plus d'anxiété. Je n'ai pas tenu car socialement ce n'était pas tenable. Mais j'avais toutes les clés, mais cela me semblait pas possible de manger comme ça toute ma vie.
Aujourd'hui c'est une chance que ce courant s'installe, il permet de trouver facilement des restaurant végétariens, du sans gluten, du bio.
Manger sain, c'est mettre du bon sens. Le scandale c'est comment l'industriel agro alimentaire a façonné nos références alimentaires, la honte est là. Manger sain ça devrait être la norme, pas un sujet. Je déplore que le bio ne soit pas la norme, au vu des prix pratiqués ce n'est pas pour demain.
Bref. Après si le cirque sur instagram promeut le bien être, le sport, le yoga, la méditation, le respect de la planète et bien tant mieux. Je crois au cercle vertueux, je mange mieux je me sens mieux, je m'aime mieux, je mange moins, je m'habille mieux... xoxoxo
Evidemment le "healthy" ça part d'une très bonne idée: la prise de conscience de ce que l'industrie agroalimentaire peut nous fournir comme nourriture peu équilibrée voire toxique, le fait de vouloir avoir un mode de vie plus sain, un besoin de naturel et d'authenticité etc... Mais cette tendance et ces aspirations légitimes passent à travers la passoire de la compétition, du toujours plus, de la volonté (souvent inconsciente) de se conformer à la masse ou à une classe sociale (et c'est là que ça devient une "mode") et ont, comme le dit Anonyme Amande (merci ;) ) été récupérées par les médias (qui savent très bien comment catalyser tout ça et toucher ceux qui ont été épargnés) et c'est aussi ( et surtout?) devenu une source de bénéfices pour l'industrie: depuis la "mode no-gluten" on a jamais vu autant de biscuits sans gluten au supermarché, et les fringues de sport sont devenues des accessoires fashion depuis que les bobos ont découvert la course à pied (pardon, le "running" ^^)
Entre les maladies cardio-vasculaires liées à l'obésité qui rapportent des milliards aux labos pharmaceutiques, (sans parler du tabac et des cigarettiers) et l'industrie du "healthy" (qui va des aliments gluten free aux prises de sang inutiles par des labos privés et aux compléments alimentaires), qu'on soit dans un excès ou dans un autre, on consomme, alors ouf tout est bien dans le meilleur des mondes ;)
PS: j'aime bien le commentaire de Anonyme juste au dessus!!
Alors personnellement je n'ai pas de problème de surpoids, je suis du genre skinny naturellement. Par contre je commence à avoir une réflexion sur ce que je mange et le healthy en général. D'abord pour des raisons environnementales, ensuite pour des raisons de santé (j'ai constamment des douleurs dans le ventre et des problèmes de digestion je suis en train de faire un bilan pour savoir d'où ça peut venir)et ensuite parce qu'il y a un effet de mode, faut pas se leurrer ... Le côté Gisele Bundchen qui fait son yoga sur une plage désertique et qui boit son smoothie tous les matins, ça me vend du rêve. Même si je sais que ce n'est pas forcément représentatif d'une réalité, que c'est une mise en scène. Peut-être tout simplement parce que ça me donne une marche à suivre dans ma quête du bonheur : si je fais du sport, que je mange sain et que je souris (et que je me trouve un mari super bien foutu et champion de football américain ...) ça ira mieux ! Le problème, comme les commentaires du dessus le disent, c'est que ça peut avoir un côté hyper culpabilisant. On rentre dans une dictature du bien être et dans une dictature du bonheur aussi. Je lisais un article là dessus il n'y a pas longtemps qui disait que maintenant les gens étaient stressés par la notion de bonheur parce que ce n'est plus un droit mais un devoir. "Il faut que tu sois heureux" rejoint le "il faut que tu sois en bonne santé!". Le problème c'est que ça emmène encore un effet pervers puisqu'on se prend la tête pour rien. Ça rajoute un soucis en plus, une obsession là où on devrait juste avoir du bon sens. Bref, tout ça pour dire que même en faisant un 34/36, je n'arrive pas à être en paix avec moi même et la société parvient toujours à me donner une image négative de moi-même. Finalement j'ai l'impression que peu importe ce que je fais, ça ne conviendra jamais. J'aurais toujours cette impression d'avoir le cul entre deux chaises et d'être poussée d'un extrême vers un autre sans que je n'arrive véritablement à prendre du recul par rapport à ça :le healthy, le sport, le bonheur, le job de rêve, l'amour de ma vie, la super déco/ garde robe minimaliste et toutes ces autres injonctions, qui font que la plupart du temps je ne tire que du négatif (anxiété supplémentaire, prise de tête) là où je devrais au contraire y voir du positif (être en meilleur santé, me sentir mieux avec moi même).
effectivement le commentaire prête au sourire car il vise juste. Mais si on y réfléchit bien, quand même, c'est plus un art de vivre que certaines (d'entre nous, car c'est dur de résister) envient, qui est vendu par certains magazines comme kinfolk et pleins de blogs, avec leurs photos lumineuses et leurs mises en scènes idylliques, et surtout leurs jeunes gens très beaux, très minces sous une apparence nature et décontractée. Car cela ne touche pas que la nourriture (le bio, le veganisme), mais aussi la déco, le retour à la nature etc.
Même si tout cela est trompeur, c'est peut-être un peu mieux et positif que les magazines des années 90 qui nous vendaient de l'anorexie pour devenir mince. Finalement être mince en faisant du sport et en mangeant sain, est sûrement préférable qu'être mince en ne mangeant pas et en prenant de la cocaine ;)
Belle journée à toi.
Après aussi peut-être que le problème c'est pas tant le mot "healthy" (qui littéralement veut dire bonne santé en anglais) mais ce que notre société moderne occidental en a fait en le transformant en un concept subjectif. Mettre les choses/mouvements dans des cases ça a un côté rassurant faut bien l'avouer...
Baci
Comme quoi, l'amalgame minceur/bonne santé est puissant...
je suis passée au healthy parce que j'en avais marre de mal manger, d'avoir mal au ventre, de bouffer des pesticides ,de bouffer mon futur cancer , j'estimais que moi aussi, même avec un petit salaire, j'avais droit au " bien manger" et ça rejoignait mes aspirations sociales ( ne pas polluer, commerce plus équitable, etc...)...
On est nombreux à être passé à ce type d'alimentation ( bio et sain, car en bio, on trouve très peu de " merdes" hypercaloriques , beaucoup de frais, ce qui oblige à cuisiner...) et à approfondir du coup , parallèlement à un engagement politique plus conséquent ( via les mouvements qui émergent ci et là, les droits des agriculteurs , les scandales sanitaires et humanitaires...). C'est pas parque que deux nanas sur insta le font pour faire comme que la majorité des gens sont des " cons" se suiveurs ou des gens qui veulent se la péter.
Je n'aime pas ce genre de phrases faciles,elles peuvent être dans un bouquin de Caroline de Maigret, c'est du Bridget Jones... je pense que c'est ce genre de propos a l'air d'une réflexion, mais c'est au mieux un bon mot"....Je comprends que cela puisse faire sourire , mais pas qu'on s'y réduise. Je pense que dans tes préoccupations il y avait d'autres points comme prendre soin de ton corps ( et c'est une préoccupation très positive, car elle peut t'amener à une réflexion plus globale sur le bien être et le bien vivre ensemble...) , pas simplement " peser 50 kilos toute mouillée"...
1°) est une "nouvelle manière de consommer" inventée par les gens dont c'est le boulot de nous faire consommer.
2°) marche du tonnerre car repose sur la peur de la mort (une commentatrice, Valentine, en parle plus haut). Bonne santé = pas morte. Dans mon entourage, les plus angoissés sont aussi les plus réceptifs à l'éviction du gluten, du lactose sans diagnostic particulier d'intolérance.
Passer du "mal-être" au "bien-être" par la bouffe si ça pouvait suffire...
Si au départ c'est pour devenir plus beau, au bout d'un moment ça devient tout autre et on fini par se trouver beau même avec la bouée de gras et on arrête de culpabiliser après une raclette.
Je suis heureuse d'être dans un rapport plus sain et connecté et je suis contente que ce soit à la mode.
Estelle
Je prépare les mêmes plats que j'aurais pu préparer en " format non bio"( allez sur les sites de cuisine, vous verrez bien qu'on ne souffre pas et qu'on est pas mal nourris). J'ai l'impression que pas mal de gens aiment bien taper sur les autres quand leur mode de vie exige un petit peu plus d'efforts... ( Comme cette collègue que j'ai qui dénigre toutes les nanas qui s'en sortent avec leur gamin en leur imaginant un mec super et des modes de gardes à foison, alors que toutes ont les mêmes conditions de vie qu'elle, le même salaire et le même mec qui n'en fout pas une, elles ont juste décidé de faire autrement en acceptant que c'est dur mais en s'y mettant pour deux... Oui, l'être humain est très enclin à casser ceux qui lui donnent mauvaise conscience au lieu de vivre sa vie sans se comparer aux autres ... )
Et n'oublions pas que le marketing n'a fait que s'emparer de ce mode de vie parce que le marketing s'empare de tout ce qui est légal et lucratif et que les mags doivent suivre les tendances ( on n'a pas dans la mode des chasseurs de tendance pour rien, tout vient de la rue, et non le contraire...)
Le marketing n'a pas inventé le bulgour, ni la lentille corail, ni le soja... Non , le marketing n'a pas inventé le chips de kale et le sushi... Et encore moins les plats asiatiques et indiens qui sont très sains et savoureux . Toutes les plats healthy que l'on propose aussi en non bio ( mais avec plein de produits chimiques et de gras...) sont simplement intéressant pour l'industrie agro alimentaire car très peu chers, complets et assez bourratifs..Et il y a une demande. Si vous avez le choix entre les pâtes à l'oseille et un bon plat indien, c'est grâce à ces " bobos" qui bouffent " healthy" et aux amateurs de " cuisine du monde" ( ce sont souvent les mêmes) qui te donnent mauvaise conscience quand tu bouffe ta pizza parce que des magazines et le marketing ont dénaturé le concept et que tu confonds " injonction médiatique" et " mode d'alimentation alternatif"... Il s'est passé la même chose avec le minimalisme, qui existe encore, et que les mags ont heureusement pour lui laissé tomber...
J'aime manger sainement, je suis végétarienne depuis mes 14 ans et j'en ai 38, je fais du sport de façon intensive parce que j'angoisse et stresse beaucoup et que ça me permet de dormir. Donc, "dommage collatéral" je suis hyper mince et hyper musclée. Certains (ma mère, disent trop maigre...) et ça me fatigue mais vraiment qu'on me saoule avec ça ! alors oui, je rentre dans du 14 ans et j'ai eu deux enfants, mais qu'on me soupçonne en permanence de "troubles du comportement alimentaire " PFFFFF VRAIMENT. Et se sont surtout des meufs un peu en surpoids qui mangent mal sur leur canapé et pleurent ( pour de vrai, avec des larmes aka ma belle soeur à table) et qui sont pas foutues de se donner les moyens d'avoir ce qu'elles veulent : tu n'aura pas les fesses que tu veux si tu restes assise dessus ..... et si je suis en mauvaise santé parce que "skinny" ça va pas vraiment de paire avec mes 20 bornes de running en 1h20 .....donc bon. Si chacun pouvait regarder dans son assiette et ce qui lui semble bon pout LUI, et pas le voisin.
C'est pas méchant comme comm hein, mais je suis en permanence confrontée à ses commentaires sur mon alimentation et finalement les gens se font plus de souci quand tu fais du sport et mange bien que quand tu manges de la merde et fumes ( ex : mon frère alimenté au DoMac et qui fumes comme un pompier .....)
Voilà !
Bonne journée !
Cécile.
on s'en fout que la mode du healthy ça soit aussi la mode du skinny. vous voulez pas plutôt débattre sur:
- pour qui on va voter en 2017
- comment faire pour être plus écolo et sauver la planète
- comment régler la crise des réfugiés
- comment soutenir un journalisme de qualité
- comment vivre sans mener une vie absurde à la con
- comment sortir du capitalisme
- comment faire survivre son basilic en hiver (pour les plus futiles d'entre nous)
Merci à tous pour vos commentaires!!!
Il est évident que bien manger est le mieux, ne nous mentons pas, mais je trouvais intéressant de réfléchir au fait d'assumer cette autre partie de ce que veut dire "healthy" pour certains .
En tous cas merci et bisous à tous.
Personnellement, je veux être en bonne santé pour que mes envies soient en harmonie avec mes capacités physiques et pour éviter la souffrance le plus longtemps possible.
Mon objectif de vie n'est pas de rentrer dans un 36 si ma taille naturelle est un 38. Toutes les filles ne sont pas obnubilées par leurs poids et leurs corps. Ca m'énerve tellement les gens qui me disent "mais tu sais que c'est très calorique les oléagineux ?" ou "oula c'est craquage aujourd'hui" quand j'ai un fromage et un dessert sur mon plateau de cantine, comme s'il était sous-entendu que je suis censée faire attention à mon poids.
Ca n'a RIEN de compliqué : un peu d'eau dans une casserole, des flocons d'avoine, je fais chauffer 3mn en mélangeant, et je rajoute du miel...et voilà, je suis calée pour la matinée !
Si j'ai des myrtilles surgelées dans mon congèl j'en mets en début de cuisson. Parfois je mets un peu de sucre rapadura ou des raisins secs.
Manger sain, ce n'est pas cuisiner des heures. Par exemple pour faire soi-même sa pâte à tarte ça prend aussi quelques minutes : farine + eau boullante . sel + huile, tu mélanges, tu rajoutes ce qui manque en fonction de la texture (farine si c'est trop mou, eau et huile si c'est trop sec) et voilà !!! C'est sain ET ça nourrit, ce n'est pas incompatible.