MACÉDOINE LUNDI 8 FEVRIER
Je ne sais plus d'où vient cette photo... Mais je la trouve marrante! les Goonies quoi!
L'album de Rihanna est assez cool, notamment ce morceau avec SZA que je trouve vraiment ultra réussi.
Yo salut (pire entrée en matière possible...)
Je reviens avec une petite macédoine des familles.
STEVE JOBS, Danny Boyle
Hier soir, curieuse mais sans réelle conviction, j'ai regardé le Steve Jobs de Danny Boyle et j'ai trouvé ça vachement bien.
Je n'ai pas vu le premier biopic avec Aston Kutcher parce que la vie de Jobs ne m'intéresse pas beaucoup dans le fond mais dans le cas présent, c'est le parti pris narratif que j'ai trouvé attirant.
Brièvement, le film est divisé en 3 parties chronologiquement distinctes.
1) 1984, quelques minutes avant le lancement du Macintosh 128K
2) 1988, quelques minutes avant le lancement du NeXT computer
3) 1998, quelques minutes avant le lancement de l'iMac
J'avais dans l'idée, un peu naïve, que le film utilisait cette narration à charge, essayer de montrer l'évolution morale/personnelle de Jobs face au succès ou l'échec. En gros j'étais sûre qu'au fur et à mesure il allait se dégrader. Alors que pas du tout, c'est même pas le propos du film.
Le film se concentre sur les relations personnelles et professionnelles les plus proches de Jobs; avec sa collaboratrice et grande amie (dont j'ignorais totalement l'existence), Joanna Hoffman (incarnée par Kate Winslet absolument parfaite), le co-créateur d'Apple, Steve Wozniak (Seth Rogen ici), sa fille Lisa et John Sculley (le directeur de Pepsi que Jobs a débauché en 83).
C'est un film vif, bavard (pas trop de mon point de vue mais j'imagine que c'est relatif), la vision des échanges se concentrant sur les relations les plus intimes et les plus proches d'un instant clé de la vie de Jobs, peut rendre le tout un peu compliqué à comprendre. Pas forcément dans les détails informatiques échangés entre Wozniak et Jobs dont on se tamponne finalement (c'est vraiment anecdotique) mais on arrive dans le vif de liens très étroits, du coup on peut se sentir complètement paumé (il faut donc oublier le fantasme omniscient du spectateur, une fois qu'on le fait ça va mieux... Si c'est parfois un peu compliqué pour vous ce truc, vous pouvez tenter les films de Lynch, ça aide à lâcher-prise ;-) ) Et on se sent toujours en dehors du champ de la compréhension quand on arrive dans l'intimité sans trop d'explications (c'est pour ça que beaucoup de narration, au cinéma notamment, ont tendance à beaucoup beaucoup expliquer et à être ultra vener démonstratif, pour être sûr de ne laisser personne sur le côté).
Pas de parti pris réel, absence de manichéisme, l'histoire de l'éviction de Jobs de sa propre boîte trouve une autre explication, les plans séquences, l'urgence (il y'a vachement de Birdman, le film de Alejandro González Iñárritu avec Michael Keaton dans la mise en scène de Steve Jobs) et ça joue super bien.
J'ai cru comprendre que le film ne marchait pas très bien, et je suis assez étonnée... Perso, j'ai été très séduite.
C'est un super film, intelligent, fin et très élégant.
GLOSSIER, POURQUOI TANT DE HAINE?
Ma passion dans le make-up c'est les produits teint. Vraiment c'est ce que je préfère.
Quand Emily Weiss (du super blog un peu snob mais j'aime bien Into the gloss) a lancé sa marque Glossier j'ai tout de suite était séduite.
Je suis une victime consentante de ce marketing là, un kit de 4 produits pour la belle peau qui fait plaisir à 80 $ c'est certes cher mais attractif.
Sauf que la marque, en 2016 ne livre toujours pas à l'international. Juste aux USA
-__-
En 2016 donc.
Perso j'ai les boules, j'ai maté sur Ebay si c'était trouvable et oui ça l'est... avec livraison, 50 $ de plus mais c'est dispo.
Donc en attendant je me dis que c'est pas grave (ce qui est vrai) et que si ça se trouve c'est tout pété les produits Glossier...
Mais surtout, je me demande si c'est pour faire monter la sauce (ringos l'expression), si c'est parce que ça compliquerait la donne ou alors par pur snobisme qu'ils ne livrent pas ici.
ON VA PAS SE MENTIR, LES SWEATS GRIS
CHINÉS C'EST QUAND MÊME BIEN COOL
CHINÉS C'EST QUAND MÊME BIEN COOL
TU VAS DIRE QUE JE SUIS RELOU AVEC MES HISTOIRES DE STRUCTURALISME ET AUTRES HABITUS
Je pense qu'il peut être tout à fait intéressant de réfléchir à ce que l'aversion face aux modifications orthographiques cache...
Pourquoi certains bloquent autant là-dessus en n'y voyant qu'un nivellement par le bas?
Interrogez-vous vraiment, ça vaut le coup, c'est toujours intéressant et fondamental de réfléchir à ces choses là, surtout quand elles viennent de notre propre cerveau. On est quand même pas à l'abri d'être victime de préjugés ou de pensées toutes faites, hein!
J'ai fait des études de linguistique (ce qui semble être une piètre tentative de légitimer ce que je vais dire... Mais en fait non, ce sont simplement des études qui ont modifié le rapport que j'entretenais avec la langue et son caractère "sacré" du coup, je vous en parle) et une langue qui bouge (et même qui se simplifie) c'est normal.
Un système (la langue) a comme objectif d'être performant pour ses utilisateurs. Et une langue ça bouge, ça se métisse, ça évolue, c'est une des choses qui la caractérise. Les systèmes langagiers "non-normatifs (le terme n'est pas très adapté mais j'ai pas trouvé mieux, si vous avez, dites le en commentaire), de quartier par exemple, sont des systèmes qui intéressent profondément les linguistes, sans jugement, ni remise en question de "classe", juste comme un truc très excitant qui prouve que rien n'est figé alors que, dans le même temps, une partie des non-spécialistes voit en ces modifications quelque chose d'inquiétant pour la langue.
Alors même qu'en lisant Le chevalier à la charrette de Chrétien de Troyes on voit bien que la langue a bougé et qu'on ne parle plus comme en 1170...
Ce n'est pas parce qu'on fait partie de cette époque là (la nôtre) qu'elle est, en soi, figée dans ce qu'il y a de meilleur...
Ca peut-être intéressant de réfléchir là-dessus sans y mettre ce qu'on ressent a priori.
Ah et aussi cette vidéo est cool (la chaîne au sens large d'ailleurs).
D'UN POINT DE VUE PLUS PERSO
Un truc bof cool qui amène à un positionnement plus clair sur le blog et ça c'est bien:
- Après la lecture de certains commentaires, a priori bienveillants, je m'interroge toujours sur l'étrange sentiment de malaise qu'ils me laissent. Tu sens un truc assez gentil mais dans le même temps tu ressors de ça en te disant que... ben que t'es un peu nul.
De manière assez générale, j'ai du mal avec la condescendance (comme beaucoup de monde j'imagine), parce que certes, c'est un truc teinté de bienveillance, mais tout de même on y voit bien le jugement derrière, non?
Et qui dit jugement, dit hiérarchie, même gentiment, il ou elle te dit qu'il est "meilleur que toi" et qu'elle ou il sait ce qui est bon pour toi.
J'ai clairement une grande part de responsabilité là-dedans (j'en suis convaincue, mon parti- pris et mes thèmes induisent ce sentiment chez l'autre et j'ai trop courbé l'échine), mais pour ce qui est de cette année et de "cette mise à l'épreuve de blog", j'aimerais sortir de ce type de "relationnel". D'un point de vue général d'abord ( dans la vraie vie ) et sur le blog.
Le risque de déplaire voire de me braquer sera toujours plus confortable que celui de faire comme si ça ne faisait rien et que ce n'était pas important.
La vérité, c'est que je n'aime pas ça et que ça me met très mal à l'aise... Le "paternalisme" et ses variations ne sont pas des "échanges" agréables.
Le blog c'est l'égalité la plus complète, c'est comme ça que je le voie. Même si vous ne le faites pas à mal et que vous pensez bien faire, il faut juste savoir que ça peut-être blessant et contre-productif.
Mais j'ai passé une excellente semaine quand même...
Dans les trucs cool:
- Le post sur ma lassitude de blog, vos retours, mon passage à l'acte à la vidéo m'ont fait un grand bien.
- J'ai fait des vraies photos de mes tricots sur une fille que j'aime beaucoup. Je vous montrerai ce que ça donne.
- J'aime bien vendre mes tricots (au cas où tu sais pas, c'est ici que je les vends) et j'aime bien savoir que ça vous plait et que si vous avez chaud c'est un peu grâce à moi.
- Je progresse nettement au baby-foot et ça fait plaisir.
- Charlotte (aka notre Balibulle) a écrit un article dans Le Parisien dans lequel je suis citée et ça m'a fait bien plaisir... Et puis ça a fait plaisir à ma maman.
Je vous embrasse et vous souhaite un très bon début de semaine.
Commentaires
Pour ce qui est de ton précédent article, j'ai l'impression d'être dans les "condescendantes" une fois que je me relis, pourtant c'est en toute bienveillance que je pense que la plupart ont réagi, peut-être maladroitement. En tout cas, si je t'ai blessée, pardonne moi ! bisous
Je connaissais pas cette chaîne, je la trouve bien cool aussi.
Julie Bousseau: Mais grave...
Lucie: Merci Lucie pour tes mots, je craignais un peu que les phrases écrites soient mal comprises et qu'on croit que ça en braque certains.
Du coup, je prends ce que tu dis avec beaucoup de tendresse. Merci vraiment.
je t'embrasse aussi
Tomme Cruise: Exactement comme toi
AnAirLine: Cool :-)
Pour la condescendance, malgré ma toute petite expérience de blogueuse, je vois de quoi tu parles... Mais faut dire que moi aussi je me positionne en montrant mes failles en premier alors surement que ça en incite certains à me plaindre. Mais pareil, avec bienveillance ! Sauf que je ne me reconnais pas dans ce personnage qu'elles plaignent. Bizarre non ? Du coup tu as mis des mots sur des choses que j'avais ressenti sans arriver à les formuler. :)
Des bisous !
Bonne semaine
Caro
S.
Ok je sais que cela semble utopiste, mais quand même je pense que c'est tout à fait possible! peut être qu'il faut aussi arrêter de nier que dans les classes nous avons beaucoup d'enfants bilingues et qu'il faudrait arrêter de leur enseigner le français comme si ce n'était pas le cas....
Bref c'est un sacré sujet ;-)
Merci pour toutes ces réflexions!
Bonne journée!
Sais-tu qu'il y a une autre réforme (celle du collège) qui va avoir des conséquences bien plus sérieuses en matière de reproduction sociale et d'exclusion?
Je trouve le timing pour lancer une controverse à propose du circonflexe particulièrement opportun: pendant ce temps-là, on ne se concentre pas sur la suppression des heures d'enseignement (en français, maths, histoire-géo et langues). Pratique, n'est-il pas?
http://www.dailymotion.com/video/x3re2qg_reforme-de-l-orthographe-la-vraie-raison_fun
Je ne peux pas regarder ta vidéo, je suis au boulot à l'heure actuelle, je la regarderais chez moi plus tard.
Je me dis que je ferais mieux de la regarder et de commenter à ce moment là, mais je me connais, si je ne commente pas tout de suite je ne le ferais jamais. C'est ce qui s'est passé la dernière fois, j'ai lu ton article, j'ai eu le cœur qui battais et des tas d'émotions, je me suis dit que c'était un état tout nul pour te répondre tout de suite, après j'y ai pensé pensé, et, comme d'habitude, c'était trop dur de reprendre la plume.
J'ai carrément cessé de venir sur ton site durant 1 semaine entière, chose qui ne m'arrive jamais, tellement je culpabilisais de ne pas réussir à franchir le pas de taper sur "laisser un commentaire" et d'avoir peur de dire des trucs tous nuls, de ne pas réussir à m'exprimer. Ce que tu dis sur le paternalisme dans cet article, c'est juste le contraire de ce que je voudrais faire passer par exemple.
D'ailleurs, très souvent, j'ai des choses à dire, et puis en lisant les commentaires des autres ça me coupe les ailes. Je comprends ce que tu veux dire.
Bref, je voulais te parler du fait d'écrire, du fait d'écrire un livre. Moi aussi j'écris. J'écris pour moi, et c'est aussi dur que de rédiger un commentaire sur ce blog. C'est pas un procédé romantique et génial l'écriture, pour moi c'est très dur, je dois littéralement de forcer, sinon je ne sors rien. Pourtant j'adore ça, mais quelque chose quelque part me retient.
J'ai écrit pour la première fois pour quelqu'un d'autre. Une nouvelle que j'ai présenté à un concours littéraire de la fac. Les 10 meilleurs textes seront soumis au vote de toute l'université, et on sera quels sont les nominés dans deux semaines. Il y a presque 200 propositions, autant te dire que je n'ai pas grand chose comme chance, et pourtant... Au fond j'y crois quand même. Je m'en veux d'investir autant d'espoir dans quelque chose d'aussi incertain, d'aussi personnel, aussi susceptible de me blesser (d'ailleurs j'en ai parlé à personne de mon entourage), mais c'est plus fort que moi, je suis complètement exitée.
Ca sort complètement de ma zone de confort. C'est peut être pour ça que c'est aussi dur pour toi, qu'écrire un livre c'est aussi sortir de ta zone de confort, c'est faire un pas vers l'inconnu et risquer de tomber en bas de la falaise de la désilusion direct.
Et pourtant, même si rédiger cette nouvelle a été encore plus dure à écrire que d'habitude, je l'aime encore plus que mes écrits habituels. Je ne sais pas pourquoi. Je sais que je l'aimerais à terme même si elle n'est pas sélectionnée, qu'elle aura un prix particulier pour moi.
J'espère ne pas t'avoir raconté trop de sotises. Je ne me relis pas sinon je vais enlever la moitié. Ca m'a fait tellement plaisir quand j'ai lu une partie de mon commentaire dans ton article. J'avais l'impression de t'avoir vraiment parlé. D'ailleurs (et ça je m'en étais directement rendu compte en l'écrivant, mais je ne voulais pas corriger tout de suite pour ne pas stopper le flot, et après je ne me suis pas relue donc j'ai pas non plus corrigé, bref...) je ne voulais pas dire subtilité mais "sensibilité".
Gros bisous,
Louise
Tu as bien bien raison de vouloir réévaluer cette posture sur le blog, dans la mesure qui te chante, car faire une thérapie de groupe, ok, mais l'honnêteté face à autrui est peu souvent payante et finit par faire souffrir son auteur à son propre sujet.
Je vous mets le lien de l'article en question
http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/video-les-humeurs-de-ces-blogueuses-nous-touchent-au-coeur-02-02-2016-5507737.php
Merci pour vos retours <3 <3