DIMANCHE 28 FEVRIER, TEXTE 1
Dave Grohl par Gilbert Blecken (1991)
Salut les copains,
alors je reviens aujourd'hui avec un truc que j'avais envie de faire depuis 1000 ans sur le blog, c'est à dire vous partager des textes écrits par moi. Des textes plus ou moins récents certains se suivant, d'autres pas, mais l'idée c'était de partager ici de textes hors du contexte de la chic fille.
L'intérêt est double, voir si certains sont plus exploitables que d'autres et surtout, et c'est le plus important, les sortir de mes fichiers que personne ne lit jamais pour pouvoir avoir un rapport plus décontracté à tout ça.
Quelques mots pour vous expliquer dans quel contexte le texte du jour a été écrit.
J'ai entamé plusieurs fois un projet plus construit sur ma compulsion (ouais j'ai encore des trucs à en dire, qui aurait pu le croire?) et j'écrivais tous les jours un texte en lien plus ou moins direct avec ça. J'ai pas mal de textes qui tournent autour de ce sujet.
Celui du jour découle certes de cette expérience mais il parle surtout d'un élément très fort qui s'est passé quand j'étais en thérapie et j'avais une vingtaine d'années.
Le texte a plus de 3 ans, mais quand même!
Voilà, le prochain texte devrait être sans rapport, je tâtonne pour le moment.
Bon dimanche et à très vite.
Lov!
« Pourquoi vous-levez vous le matin? »
Elle l’avait dit sans intonation, voix neutre, elle avait l’air de poser une question banale, une de celles qu’on dit comme ça, sans y penser, comme si on demandait quel temps il allait faire demain.
Demande simple, sans laps de temps pour réfléchir un tout petit peu, pas besoin, la question est posée de telle manière qu’on la dirait fermée, réponse attendue dans la seconde, du tac au tac.
Mais dans la seconde rien n’est venu.
Avec sa voix sans ton, la simplicité de sa demande, elle m’avait coupée la chique. Ma bouche s’est un peu ouverte, comme si par réflexe, j’allais lui répondre.
D’habitude ça va vite, je dis vite mais là, mes yeux se sont écarquillés et je n’ai rien trouvé à dire vite.
La réponse qui ne venait pas, le temps a fini par lui paraître suspect, alors elle l’a répétée « qu’est-ce qui fait que le matin, vous vous levez? Pourquoi vous sortez de votre lit? »
Comme elle était dans mon dos et que j’étais allongée comme un jour sur 3 sur son divan, elle n’avait pas vu ma bouche ouverte, mes yeux arrondis et ma mine concon. C’est pas que j’avais pas entendu, si elle avait été face à moi, elle l’aurait su que je n’étais pas sourde, elle aurait vu la panique traverser mon regard.
J’ai encore attendu longtemps après qu’elle ait redemandé. Les silences dans ce genre de cabinet c’est habituel mais là, elle a bien senti qu’elle m’avait séchée.
Je venais me raconter ici, essayer de comprendre pourquoi je marchais de travers et pourquoi j’étais si triste depuis près de deux ans. Grande et mince, ses cheveux étaient blonds coupés au carré, sa voix était calme et elle portait Eternity de Calvin Klein, le même parfum que Cécile, mon amie. Au début, ça m’avait fait bizarre mais ça avait fini par me rassurer cette odeur.
Avec elle, je tergiversais sur ma mère, mon père bourré, mon papi que j’aimerais voir fier de moi, ma mamie et ses déceptions, mes amis, mes blocages et je faisais tout ça plusieurs fois par semaine. Moments suspendus tout tournés vers mon nombril. Au moins en me lamentant ici, je n’embêtais personne.
Je parlais de tout, mes amoureux que j’avais eus, celui que j’avais et que j’aimais. Je lui racontais mes peurs, mon angoisse tétanisante de mourir et ma carte bleue que je crâmais plus que de raison (oui tout va ensemble je crois, sans hiérarchie. Tout était symptôme).
Pendant 6 mois, je m’étais racontée à cette femme à travers tous les clichés que je savais de la psychanalyse. Et c’était pas facile. Les silences sont gênants et en psychanalyse, il y en a beaucoup. Alors j’abordais mes rêves, mes lapsus, mes ratés, un embryon de réflexion que j’avais sur l’Oedipe.
Elle n’avait rien orienté dans ma discussion pour que j’en arrive à ça, mais comme je ne savais pas comment faire, je me suis dit que les stéréotypes seraient un bon début.
Si je venais la voir c’était parce que… Parce que quelque chose ne tournait pas rond. Je n’arrivais pas à vivre normalement. Tout était fragile, j’avais peur de tout, tout le temps et étais tout à fait pétrifiée de constater que le temps passait et que de ce temps là, je n’en faisais rien.
En tous cas rien d’autres que d’avoir peur de rater ma vie que tout le monde disait pourtant bien partie.
6 mois face à elle à déblayer mes « problématiques ». Je n’arrivais pas tellement à savoir ce qui clochait chez moi alors même qu’il n’y avait aucune raison. Pendant les 6 premiers mois, je l’ennuyais un peu, j’avais en tous cas cette impression, qu’elle s’en fichait, que j’étais une patiente sans enjeu ni particularité. Une fille qui a grandi sans père, qui cherchait à comprendre qui elle était, un peu peur de la mort, des trucs qui la tétanisent mais rien de bien palpitant.
Une fille quoi, avec des problématiques simples. Elle était assez gentille, indifférente, mais je croyais au début, que c’était normal cet air qu’elle avait de s’en foutre.
Et puis un jour j’ai eu un truc un peu exotique à lui raconter, je l’ai sorti de son quotidien. Pas un truc tellement grave ni sinistre, je lui ai raconté que j’achetais des tas de choses, même que je me mettais sur la paille à cause de ça. Que les objets m’obsédaient, que je leur donnais une sorte de valeur que je ne me donnais pas à moi. Je lui ai tout dit pendant 40 minutes, impossible de m’arrêter. Sa tête qui changeait au fur et à mesure ça m’encourageait.
Mes problématiques de carte bleue qui chauffe, de découverts, de rouge à lèvres dont je ne suis jamais rassasiée, mes errances masturabatoires (le mot est sorti tout seul devait son air béat et j’étais pas peu fière) dans les rayons d’H&M, mes sacs qui stagnaient sans que je ne les vide, honteuse que j’étais, j’ai, cette fois, tout déballé.
En une séance, je lui avais fait ouvrir sa bouche, je l’avais enfin intéressée, c'est en tous cas l'impression que j'avais.
La séance terminée, elle a décidé de modifier le paiement de mes séances.
Puisque je dépensais beaucoup dans du futile, je devais montrer mon investissent dans la thérapie en payant 3 séances sur 4 de ma poche.
Putain, quelle bonne idée j’avais eu là...
Et elle m’a proposée de m’allonger à la séance suivante. Je passais sûrement dans le vif du sujet, ma psychanalyse devenait sérieuse, comme sur les photos. Un divan sobre, pas super confort en cuir et elle serait, évidement, dos à moi. Les séances se sont enchaînées, je ne savais pas tellement si j’allais mieux, mais ce qui est sûr c'est que je creusais.
Par moment, l’impression que les fondations qui avaient fait ma vie depuis depuis toujours étaient devenues obsolètes, qu’elles ne fonctionnaient plus, comme si l’illusion se dissipait. C’était bien je me disais, mais j’étais très emmerdée parce que même si elles étaient branlantes, elles avaient le mérite d’exister, là j’étais cul nu dans un monde et plus aucun système pour le déchiffrer convenablement.
J’allais encore plus mal, l’impression de voir mieux mais d’être plus mal. C’est dans cette période là qu’elle a choisi de poser sa question: « Pourquoi tu te lèves le matin? »
Je n’ai rien répondu. La séance s’est terminée sans un mot. Peut-être quelques « mmhhh, je sais pas heu… heuu… » au début mais rien de bien concluant.
Quand j’ai profondément senti que je n’avais pas la moindre idée de ce qui me faisait lever le matin, je me suis tue. J'ai assumé mon ignorance. Totalement, silence complet, j’ai arrêté de faire genre et d’un coup, je me suis sentie triste comme je ne l’avais jamais été. Je n’allais nulle part, j’enchaînais les jours comme ça, inconséquence totale parce que je n’avais pas la moindre chose qui me faisait lever le matin.
(Texte gai du dimanche vous noterez. A bientôt, bisous dans ton cou)
Commentaires
Regarde la saison 3 de girls, quand Hanna est en résidence d'écriture, l'épisode où on lui fait remarquer qu'elle n'écrit que sur elle. La différence entre le journal intime (romancé comme on nous l'a appris ...) et l'écriture, c'est la distance. le journal intime est un ego qui s'affirme dans la toute subjectivité du petit monde qu'il se crée. Et il n'en ressort franchement jamais rien de très bon, quand on n'a pas trois universités ou une oeuvre monumentale à son actif...
C'est violent ce que j'écris, mais depuis que je te suis, je constate que ça tourne en rond. la clope l'amour, le sport, le tricot, le maquillage, les vidéos beauté, le rattrapage culturel, le silence, le basket, le dead fleurette...depuis 7 ans ...
L'impression que tu es bloquée et que chaque fois ça tourne autour du passé.
J'en arrive à prévoir tes prochaines ruminations. C'est touchant , mais ça me rend aussi triste pour toi. Parce que tu as plein de talent, et que tu t'enfermes dans "ta " personne. Il faut que tu te décroches et que tu laisses un peu de place à ce qui n'a rien à voir avec toi , ton passé. Mets toi en off et oblige toi à écrire sur ce qui n'a rien à voir avec toi, pas de toi dans tes personnages, rien de tes interrogations. Écris sur une feuille d'arbre , une montagne , un clébard, un astronaute.
Je pense vraiment que tu deviens le pire ennemi de ton talent.
Je trouve super que tu ais enfin franchi le cap, et j'espère que ce n'est que le début. Je sais que c'est dur. Je sais que révéler ses propres écrits c'est révéler une part de soi, la part vulnérable, et c'est prendre le risque de se ramasser des remarques. Mais je trouve que cette démarche est tellement libératrice, culottée, rédemptrice, gonflée, que je ne peux que te conseiller de continuer. Ne garde pas tes écrits dans tes tiroirs. Quel intérêt?
Je te dis ça, par ce que moi-même,j'écris des petites histoires depuis siècles, sans oser les partager. Puis, je ne sais pas par quel miracle, je me suis dit qu'il fallait que je me donne un coup de pied au cul pour oser aller jusqu'au bout de mes envies, pour oser les partager.
Et contrairement au commentaire anonyme au dessus, je n'ai pas l'impression que tu tournes en rond. Alors, oui, on retrouve les mêmes thèmes mais c'est normal non ? Moi j'ai l'impression que tu avances, pas en ligne droite mais en petites boucles.
Merci pour ton partage ! <3
les écrits sur soi,journaux et autobiographies, c'est un genre à part entière, il s'agirait de pas l'oublier.
C'est sur que c'est bien de se "foutre la paix",ça fait de l'air, mais c'est pas non plus nécessaire. d'autant plus si ton truc c'est d'essayer de te comprendre.
Si Anonyme te trouve bloquée dans le passé, eh ben moi qui te suis depuis quelques années, j'ai l'impression que tu évolues, dans ta réflexion en tout cas, le reste je sais pas je connais pas ta vie. Peut-être que tu changes pas de façon supersonique, ého chacun son rythme, mais j'ai pas du tout le sentiment d'être dans un vieux marécage stagnant quand je visite ton blog.
Et puis bon, qui sait si les prochains textes ne parleront pas de la construction de la muraille de chine, ou du train de 16h42 enfin j'en sais rien je lis pas l'avenir dans les ruminations
de toute façon, quoi qu'on écrive on ne peut pas faire abstraction de soi-même, je suis désolée, c'est tout bonnement impossible. que tu le veuilles ou non, la feuille d'arbre, la montagne, le clébard ou l'astronaute ne seront jamais rien d'autre que des supports pour te dire toi-même.
enfin bon, ce que je trouve extrêmement cool c'est que tu aies osé partager un texte, le reste n'est qu'inepties,
kiss
Audrey sasha: <3 merci, ça me fait plaisir.
Anonyme: le texte a 3 ans...
Et bien, ne me lis plus au vu de l'énervement et de l'agressivité (qui n'est pas un sentiment bien noble et tu ne dois pas en être bien fier... sachant que tu ne me connais pas en plus) que mon texte provoque en toi, ça te fait plus de mal que de bien, hein! Ton utilisation de l'impératif (qui es-tu? Ma mère?) est au-delà du mépris, et vraiment, je me demande bien pour qui on se prend quand on se met à écrire à quelqu'un qu'on ne connait pas sur ce ton... pourquoi m'écrire tout ça? L'objectif? tu te sens au-dessus? Vraiment je suis dubitative...
Le meilleur conseil, je vais te le donner, figure toi qu'il est simple, et je vais reprendre l'emploi de l'impératif dont tu sembles friand: pars de mon blog, ça fera du bien à tout le monde et tu n'aides personne en te prenant pour celui qui sait ce qui est bon pour moi ... moi que tu ne connais pas, c'est dire le degré de suffisance que tu as et c'est dire si, si peu de recul sur ta propre personne, ne me fait accorder qu'un crédit inexistant à ce que tu racontes!
anonyme bis: Ouais voilà
Idoia: Merci beaucoup ça me fait plaisir, je n'ai pas trouvé ça si dur, le texte est vieux, imparfait mais je me suis dit qu'il fallait bien commencer.
je reste toujours étonnée de voir le retours agressifs de certains mais pour tout te dire, je ne l'ai pas senti venir. ca m'apprendra tiens!
en tous cas, merci et oui, partage tes écrits, ils sont sûrement imparfaits mais on s'en fout, on le fait, c'est bof, c'est mieux, on évolue, tout ça n'est pas très sérieux! Je t'embrasse
Anne (Micheline) : Merci ça fait plaisir, et je reprécise le texte est un peu vieux... Et puis croire que les boucles sont rarissimes dans les pensées humaine,s c'est adorable mais malheureusement assez faux. Kiss love!
Anonyme: Merci pour tes retours, ça me fait plaisir, je partage plutôt ton avis même si je n'avais pas vraiment réfléchi à tout ça en postant un peu bêtement ce texte.
En tous cas merci pour ta bienveillance!
Depuis très longtemps je suis votre blog et depuis très longtemps j'avais envie de poster un commentaire, quelque chose... Alors voilà je le fait, parce que votre texte me donne envie de lire la suite. Même si les sujets restent les mêmes, mettre cela sous une forme différente du post et bien je trouve cela plaisant. C'est un texte qui donne une autre matière à votre blog. Merci pour le partage, j'attends la suite! Bon dimanche <3
Cette question fait écho en moi, et je trouve 2, 3 réponses possibles n'ayant rien d'original.
Faut dire qu'en ce moment je suis heureuse de me lever, étant donné que je me réveille torturée par mes pensées chaque jour à 4h du matin... C'est la vie et ses étapes difficiles. Il faut un temps ou je me couchais le soir pour oublier le jour, et où dormir était le seul moment possible pour exister. Et le matin, j'étais si terrifiée de voir que le cauchemar était bien réel... donc finalement, trouver même une seule réponse à la question, c'est positif.
Le coup de l'investissement des 3 séances sur 4, c'est quand même typique d'une profession qui a trouvé la poule aux oeufs d'or... honte à ce dogme qui arrange le compte en banque.
Merci Marie pour ce texte touchant et qui nous fait réfléchir gratuitement (chanceux que nous sommes). Je suis comme toi, et je pense que les gens qui réfléchissent (comme toi) sont nécessairement pris dans un tourbillon qui compose des figures semblables (c'est normal, elles viennent de nous). Merci de partager tes tourbillons.
En voyant les commentaires précédents (en fait un en particulier), je me suis demandée pourquoi tant de déchainement de la part d'une personne fortement courageuse pour s'appeler "anonyme" et mettre un commentaire pareil? A quoi ça sert? quand la critique est constructive ça fait avancer mais là on y est pas du tout! C'est nul, dommage... Et puis les auteurs des blogs ont toutes les libertés de mettre ce qu'ils veulent, non?
anonyme: pourquoi tu ferais pas un blog pour parler des arbres, astronautes et montagnes comme tu le suggères à Marie? Tu pourras ainsi nous montrer l'étendu de tes talents et puis ça t'occupera plutôt que d'aller mettre des commentaires non constructifs sur le blog d'autres personnes...
J'ai bien aimé ton texte :-)
Je ne cautionne pas le commentaire d'Anonyme.
c'est l'effet que ma fait ce texte. genre droit au cœur. pas de chichi, très fluide, mais résonne bcp en moi. ça donne envie de lire la suite, s'il y en a une? :)
j'ai l'impression que tu es dans le coma et que ton passé tourne en boucle dans ta tête.
2e wow. quelle violence... Et ça ne juge pas le texte, ni la publication dudit texte, mais la personne qui l'a écrit, et que a priori, le commentateur n'a jamais rencontré cette personne et ne la connait pas.
j'ai aucun conseil à donner à personne moi
juste, bonne soirée quand même :)
J'ai adoré te lire, comme d'habitude!
Ca m'a beaucoup touché en plus, on partage quelques "joyeusetés" de l'enfance et les casseroles qu'on traines après...
Par contre, rapport au commentaire anonyme, je m'interroge: personne ne force qui que ce soit à lire ce blog, ou d'autre blogs, pourquoi ne pas juste passer son chemin, au lieu de déverser toute cette condescendance? Toute cette énergie pour poster ce truc, alors que la magie d'internet te permet justement d'avoir accès à des milliers de blogs et autres contenus? On va pas reprocher à un blog culinaire de parler que de cuisine, si? Ici c'est un blog perso, intimiste, où on se sent bien, et ce genre de commentaire me met un peu vénère...
Douce soirée à toi Marie,et encore super texte!
Laurie
vachement haineux, oui....en effet.
tellement haineux d'encourager un talent que l'on reconnait.
On devrait tuer tous ceux qui veulent vous dire que vous valez mieux que ça.
je me suis dit " elle a un truc" , mais le sujet l'enferme dans des stéréotypes au niveau style. J'aurais dû le dire avec moins de violence. je suis désolée de t'avoir blessée.
Je suis peut-être trop impatiente de voir ce dont tu es capable, et tu as raison, je ne suis pas ta mère... je n'ai aucune attente à avoir, je pense juste que tu es l'une des blogueuses les plus talentueuses niveau plume. Et c'est sincère. Encore désolée et bonne chance pour la suite.
Je voulais réagir concernant le commentaire d'anonyme.
Je trouve effectivement que le ton employé est inapproprié et l'emploi de l'impératif mal venu cependant je trouve qu'il a le mérite de formuler des véritables critiques au sens "littéraire" et je trouve cela intéressant (de mon point de vue).
Céline disait que lorsqu'il écrit, il "met sa peau sur la table". Voilà pour moi l'acte d'écrire. Quoiqu'on traite comme sujet (soi-même directement, un récit, une description... ), on écrit avec Soi. Et le regard de l'autre sur Soi n'est jamais agréable. C'est ça qui est bien je trouve!!
Je pense qu'anonyme a eu raison de parler de style, de sujets car il s'adresse à toi mais aussi à ton texte! Il questionne ton texte. Ne trouves tu pas cela intéressant?
Je ne pense pas qu'en mettant un texte sur un blog (quand on est déjà un peu écrivain), on ait seulement envie d'avoir des critiques positives, des ouah, des "c'est bien". Je pense qu'on a envie de faire parler le texte.
Pour moi, le sujet n'est pas de savoir si untel ou untel a le droit de venir venir sur un blog et de donner son avis (là est un autre débat à propos d'Internet) mais plutôt de savoir si le texte parle. Et comment il parle aux lecteurs.
Je ne sais pas si tu m'auras comprise
Bye
Clémence
oh j'ai bien aimé ton texte!
J'ai bien senti le même truc que toi à quelques reprises, avec une psy précédente (mention spéciale à celle qui m'avait dit "vous savez si il y a des morts qu'on vous a cachée dans votre famille?" ... "comment je pourrais le savoir??" :))
mais au-delà de ça, je me suis retrouvée dans cette séance, parce qu'il y a un an j'ai eu une grosse crise et arrivée en séance en totale crise de panique (ça ne m'était JAMAIS arrivée), à la question "mais vous l'aimez?", j'ai bloqué pendant 10mn. ça m'a terrifiée.
En fait oui, mais il était temps que je me pose la question, au lieu de calquer des trucs dessus. ça m'a tellement secouée, le coup de la question toute bête, qui te sèche comme une équation de maths. J'ai aussi eu "et vous avez envie de quoi?" et là, grooooos blanc.
Je te comprends, vraiment, beaucoup beaucoup.
Et aujourd'hui je sais que je vais beaucoup mieux. Mais je comprends ton texte; et je comprends aussi que tu donnes beaucoup d'intime là...
Bises et continue - y a de jolies choses
Clue
C'est plutôt cool de la part d'Anonyme d'être revenue laisser un autre message. Il y avait sans doute une formulation un peu (ok, beaucoup) abrupte... j'ai surtout l'impression qu'elle n'a pas trop compris le principe de ce blog ^^ ici on s'en fout des feuilles et des arbres ! En plus chacun tourne un peu en rond avec ses propres problématiques, c'est normal, et l'idée c'est que chacun creuse les siennes pour les démêler peu à peu. Ici on se retrouve dans ce que tu dis, pourquoi devrais-tu parler d'autre chose à tout prix ?
bise,
Clara
On est pas grand chose dans l'immensité, et les gens qui pensent vraiment qu'on "changent" sont bien naif, et probablement les plus égocentrés.
Pour moi c'est notre environnement qu'on change, et c'est cet environnement qu'on doit changer pour être heureux. Trouver sa place et pas changer notre personne.
Tu es parfaite, j'ai adoré ton texte, il parle de toi avec beaucoup de sincérité, et selon moi on n'écrit de toute manière que sur nous même.
J'ai hate de voir la suite, et moi je te souhaite de ne pas changer.
Je suis super contente que tu partages tes textes ici!
Merci pour ce post et le précédent.
Ce blog est ce que je préfère lire sur internet, alors merci du fond du coeur de nous donner ça.
Cécile
Vraiment, merci. J'aime beaucoup ce que tu écris et ne me lasse pas de lire ton blog!
(petit cadeau. Passe un très bon week-end)
Fanny: Merci Fanny pour votre retour.
E.: La question du « sens » de la vie, je ne m’y intéresse plus je crois. J’ai fait le deuil de cela, et j’avais lu cette formule que j’avais très jolie, en substance, si on enlève le sens de la vie, qu’est-ce qu’il reste? Il reste la vie.
Du coup, je me lève pour être avec les gens que j’aime, lire, apprendre plein de trucs et essayer de faire de mon mieux.
Contessa: Ahahah c’est clair!
Merci en tous cas our ton commentaire.
Sarah: Merci beaucoup beaucoup <3 <3
Anonyme: Merci.
ziloa: aahaha
Mary: Merci, et oui c’est l’aspect dirigé contre ce que je semble être que j’ai trouvé le plus violent.
Laurie: Merci Laurie pour ton commentaire. Je t’embrasse
Anonyme: Excuses que j’accepte évidement.
Ma réponse était un peu « chaude bouillante » parce que ça m’a fait mal au coeur. Oui c’est vrai qu’il y’a, dans ton commentaire, des mentions plutôt encourageantes que j’ai à peine relevé sûrement par « mauvaise foi assumée ».
Je te remercie pour ton deuxième retour et sincèrement, n’y pensons plus, je vais essayer de retenir l’encouragement dans tout ça.
Clémence: Non je n’ai pas trouvé, les critiques n’étaient pas uniquement tournées sur le « travail » mais bien sur ma personne, ce qui est tout autre chose.
Pour le reste, oui bien sûr, je ne suis pas du tout « non ouverte à la critique » et des retours critiques sont les très bienvenus c’est même l’objectif de la démarche, sortir du bois et progresser.
Ce qui m’a gêné ne venait pas de l’aspect « littéraire » de a critique ( excessif sûrement comme terme) mais bien sur ce que je suis, et ce que je suis n’est pas à prendre en compte…
Bye aussi
Clue: Merci Clue, je me doutais que ça allait trouver écho… Bise
Clara: Oui je suis d’accord, c’était cool de revenir. Merci en tous cas pour tes retours à toi!Bises
Anonyme: C’ets marrant ce que tu dis parce que, évidement c’est centré sur ma propre expérience, mais j’ai toujours senti que les gens évoluent bien moins qu’ils ne se le disent.
Je suis toujours effarée de voir que malgré les contextes qui bougent, on voit toujours chez les gens un truc qui les suit toute leur vie!
Merci en tous cas pour ton retour.
Toph: Ahahah j’adore ces croyances qu’on a qui sont ultra imites et qui nous montrent le monde d’une étrange manière.
cette tragédie de la prise de conscience de notre normalité chez le psy, je pense que je vais écrire là-desssus. Merci pour ton com, bise
Cécile: Oh putain ça me fait grave plaisir, merci!
Claudia: Je plussoie, cette non légitimé à la tristesse (qu’on croit et qui nous fait nous sentir mal…)
Anonyme: C’est magnifique, merci
On peut être très près du moi et loin du narcissisme. Et quand bien même, le moi n'est pas haïssable.
J'attends ta suite