LE CORPS SOCIAL
Jeanne Moreau, Baie des anges
Salut les copains, alors comment ça va? J'imagine que ton humeur dépendra de la team dont tu fais partie: soit la team "cool Noël arrive et je suis content" soit "Noel? Putain..."
Je me situe perso entre les 2, donc ni vice ni vertu de moi côté, je m'en tamponne le coquillard.
Mais comme à chaque période de Noël, je reviens chez moi pour passer cette période en famille et ça m'a inspiré ce billet...
Je ne sais pas si ça vous fait pareil mais revenir "là où je suis née" peut me mettre "dans des états" que je ne croyais plus d'actualité. Comme une certaine gêne, un inconfort, quelque chose à l'intérieur qui est familier mais pourtant plus d'actualité depuis longtemps.
Chacun reprend son rôle, ce qui présente évidement des avantages géniaux, des moments très agréables et d'autres un peu plus gênants.
Dans ma bagnole, entre la Bretagne et Saint-Dizier, j'ai commencé à me sentir engoncée, serrée dans mes vêtements. Sur l'A4, je me sentais grosse.
Plus grosse que normalement. Je vous ai déjà parlé de ma prise de poids ici mais je voulais aller plus loin dans ce post pour interroger l'image sociale de notre propre corps et de ce que nous permettons à l'autre.
Je n'étais pas une ado en surpoids, ni grosse, j'étais de l'autre côté, le côté qui se goinfre et qui ne prend pas un gramme.
Et cet état, par chez moi, est très bien vu.
Être mince pour une femme, c'est être dans la bonne catégorie.
Il y a un lien évident entre la réussite (alors que bien sûr c'est sans rapport) et la minceur. Être mince est vu comme une qualité, le contraire devenant donc, un défaut. Un défaut pour lequel il faut se sentir "mal dans sa peau".
Grossir (parce que c'est de ça dont il s'agit) est socialement perçu comme un échec. Celui ou celle qui grossi à comme qui dirait renoncé.
Et sur la route, je me suis laissée déborder par ce type de pensée. Rien de rationnel, juste une gêne, comme une légère honte (dont je ne suis pas très fière) à l'idée d'être devenue grassouillette.
Que ça soit clair, ce que je décris est l'expression d'un ressenti, pas du tout quelque chose que je cautionne en moi, non, vraiment pas. Mais je trouve ça intéressant de décortiquer ça pour voir ce qui s'y cache (et tenter d'y remédier).
Et ce qui s'y trouve c'est le corps social, ce que notre corps dit de nous et surtout ce que les autres peuvent en dire (alors qu'il faut bien restituer les choses, ils n'ont rien à en dire).
Donc je disais, j'avais pas envie que les gens me voient "comme ça". Et c'est terrible, c'est terrible de penser à ce genre de conneries.
C'était, dans mon imaginaire, un constat d'échec.
Ce que je trouve intéressant dans mon parcours corporel (le nom qui veut rien dire) c'est que je suis passée d'un état à un autre, de maigrichonne à "en chair", et ça permet d'expérimenter de l'intérieur les 2.
La minceur est un état qui est envié. Surtout quand elle est vécue sans entrave, genre "je bois 2 litres de Coca par jour, je mange pas de légume, j'y pense pas et je grossis pas".
J'avais beaucoup moins de discipline "corporelle" dans cet état là que maintenant, ce qui ne correspond pas du tout à la perception sociale pourtant.
Quand tu grossis (et quand tu mincis aussi d'ailleurs) t'as certains membres de ta famille qui te le disent, comme si ton corps était 1) un sujet de discussion sur lequel ils étaient autorisés à avoir un avis, 2) un élément qui déterminait ton caractère (et ta capacité à te "laisser aller").
En vrai, c'est comme si t'avais besoin de te justifier, d'expliquer comment t'en étais arrivée là.
Et ce que tout ça dit, c'est que mon corps, le mien, personnel, qui ne concerne que ma personne, est un sujet sur lequel les autres, qui ne sont pas concernés, peuvent porter un jugement.
Mon corps est social.
Ta famille peut considérer que les kilos cumulés sont la preuve d'un échec éducatif (je ne généralise pas j'imagine que ce n'est pas pareil partout).
Une amie à moi me raconte régulièrement les mots (durs) de sa maman sur son corps, sur sa volonté que sa fille maigrisse, sa maman (mince) vit mal de voir sa fille (son unique fille) plus grosse que ce qu'elle aurait voulu.
Je lis aussi plein de mots comme ça... C'est fou... C'est fou que ça ne soit pas plus interrogé que ça dans les familles...
Alors tu vas dire que je suis relou et que je vois le mal partout, mais j'ai quand même le sentiment que ces constats / critiques sont surtout dirigés vers le corps des femmes.
Il ne faudra quand même pas qu'elles se mettent à grossir sans culpabilité.... Continuons à les tenir et à les faire culpabiliser.
Le corps des femmes (je le perçois plus en grossissant mais c'était plus ou moins le cas avant) est à la portée du jugement de tout le monde. Et c'est intégré, accepté par la plupart des femmes.
Mon ressenti l'intègre, s'excuse, culpabilise dans le même temps que ma pensée est tout à fait objective, s'en fout, trouve que c'est finalement un combat intéressant à mener et qu'il ne cèdera pas. Je ne vais quand même pas m'excuser d'être ce que je suis, bordel sa race (ouais bordel sa race, ça veut rien dire mais j'aime bien).
Parce que, ce que ça provoque c'est un éloignement de son propre corps, l'idée qu'il nous est hostile, l'idée qu'il n'est valable et acceptable que dans un format socialement valorisé.
Et ça craint... Ca craint vraiment...
Alors on ne vient pas à bout de tant d'années de considération corporelle en 1 billet sur un blog, mais ça vaut le coup de s'interroger et d'essayer sérieusement.
Qu'en serait-il si les proportions idéales du corps social étaient celles de mon corps actuel? Ben c'est simple, je ne serais pas complexée.
Alors dois-je attendre d'attendre d'être dans le "bon corps" pour être bien?
Bien sûr que non. J'aimerais bien incarner ce petit changement que j'aimerais voir dans le monde dans ma propre existence...
Voilà, allez salut. Je t'aime.
Commentaires
Oui tu as raison le corps des femmes est commenté, jugé, apprécié, déprécié...les femmes sont leur corps et les hommes leurs cerveaux...
Et c'est insupportable !
Les personnes qui se permettent ces commentaires sont toujours les plus mal dans leur peau et les moins sûres d'elles ou d'eux, même si tout ça est bien dissimulé sous un vernis de confiance en soi apparent. J'ai une règle absolue, que je transmet à mes deux fils, on ne critique jamais le physique de qui que ce soit, c'est la bassesse ultime !
On a le droit de ne pas apprécier les idées, le comportement avec les autres de quelqu'un, on peut débattre, échanger ou si vraiment on ne s'accorde pas, prendre de la distance, mais on n'attaque pas sur l'apparence, car ces critiques sont celles qui blessent au coeur de manière parfois indélébile...
Carole Eve
Personne n'y échappe, mais certains s'en foutent. Le problème ne me semble pas être le regard des autres mais notre propre regard.
Tu y penses, tu penses que les autres y pensent aussi, alors que tout le monde s'en fiche.
Evidemment que si tu pousse jusqu'à te demander qu'elle est l'avis des gens qui ne diraient rien sans qu'on le leur demande, la plupart considéreraient qu'être bien foutu veut dire qu'on ne se laisse pas aller, et du coup qu'on maîtrise sa vie. Mais aussi tu remarquerais que la plupart de celles qui pensent avoir un problème de poids sont finalement considérés comme bien foutu.
Ce qui me saute au yeux dans ton texte, c'est plutôt le problème de l'acceptation du changement par ceux qui te connaissent bien ou qui te connaissaient. Là, c'est plus compliqué, car tout est tout le temps jugé, pas seulement le changement de poids. Il y a malheureusement une tendance à donner nos avis à tort et à travers sur tous les changements et toutes les caractéristiques d'un proche, sous prétexte que c'est un proche.
Souvent lorsqu'on a peur de subir l'avis général sur un changement que l'on a envie de faire, ou qui nous arrive par la force des choses, on fuit.
Mais évidemment, on revient toujours à la source, et c'est à ce moment là qu'il faut jouer à "la fille qui n'en a rien à foutre de votre avis". A force les proches ne disent plus rien.
J'ai souvent voulu déménager pour me permettre de changer sans avoir de réflexions, et finalement, même sans bouger, c'est l'état d'esprit que l'on a ou que l'on montre (sans l'avoir) qui détermine les pensées et la quantité d'avis qu'on se permettra de te donner.
Laisse parler/penser/jalouser les autres, ils trouveront une autres proies.
Fais ton apeurée, ta fautive, ta mal à l'aise et ils mettront le doigt dessus.
C'est mon avis et je ne sais pas si tout est vraiment clair dans ce que je raconte, ce qui est sûr c'est que je ne réussis pas à ce que mon commentaire ne ressemble pas à un brouillon. En tout cas j'espère que soit tes craintes se sont envolées depuis que tu y es, soit qu'elles n'étaient pas à la hauteur de ce que tu vas ressentir pendant ces quelques jours de retour aux sources.
Bienveillance sur tous, et gros bisou pour toi ;)
J'aime mon corps pour moi. Beaucoup, vraiment (sauf que j'ai la peau sèche et que j'en prends pas soin, mais ça c'est une petite histoire). Mais là je reviens à la maison, et je revois des gens que je n'ai pas vus depuis longtemps et je réfléchis à la stratégie pour paraitre le plus mince possible, pour être gracieuse et légère, pour avoir l'air rayonnante et sereine (ce qui, ok, dépasse le corps). Tout ça parce que j'ai repris le badminton, qui a un effet popcorn sur mes cuisses, et que je sors plus (donc moins de sommeil, donc dans mon cas compensation boulimique avec la nourriture)(ce dont je ne parle pas évidemment, ce serait trop simple de résoudre le noeud en le posant par la parole noir sur blanc).
Et au lieu de me dire que ce Noël, je vais être dans le partage de ce que j'ai appris, de ce que j'ai grandi en allant étudier ailleurs, en me faisant de nouveaux amis, en comparant avec mon Noël newyorkais de l'an passé, non, je focalise sur ma taille épaissie (l'est-elle seulement vraiment?), sur ce qu'on va en penser, m'en dire.
C'est d'une violence sans nom, et sans doute même partiellement fantasmé par moi. Mais ça me laisse pantelante que mon corps social vienne s'asseoir sur l'esprit de Noël.
Merci de l'évoquer.
Ton texte est très intéressant et cette réflexion ouverte fait vraiment du bien. Je pense que beaucoup vont s'y retrouver, cette sensation est probablement souvent tue mais assez "universaliste".
Ce "syndrome pré-Noël", ou pré-réunion de famille est un truc que je vis depuis que j'ai 12, 13 ans. Histoire alimentaire tumultueuse qui depuis cet âge a toujours été conflictuelle.
Versant anorexie puis orthorexique, avec cette conviction que la première chose qu'une personne se dira en me revoyant est "a-t-elle pris ou perdu du poids?", et le flicage intensif des parents sur mon assiette (14 ans plus tard...).
Selon le mood, vêtements trop serrés ou trop grands, horreur de la plenitude post-prandiale imposée par les gueuletons, oesophage/estomac noués, et la labilité de la perception corporelle, variable de quelques heures: à jeun je me sens fine, après manger engoncée dans moi-même, de cet désagréable envie de vouloir retirer ses kilos comme on s'extrait d'une combi de plongée trempée.
Je crois qu'au delà de l'interrogation des autres sur soi, de notre "paraître", il y a -pour ma part- la violence infligée par ce que je m'impose. Cette volonté de donner la meilleure impression qui soi, le bien-être, le contrôle, qui passe par en premier lieu par l'enveloppe corporelle. "La première image". Car j'ai peur que la première image soit celle qu'on retienne de moi, erronée, et de ne pas avoir la possibilité de parler de celle que je suis sous la carapace.
Il est difficile de se détacher de l'image de soi, quand bien même on se sent bien dans sa peau, car le jugement physique est le premier qui soi et le plus déterminant dans notre société d'imageurs perpétuels. Et bien que vecteur de grandes beautés et d'idées, Pinterest, Instagram etc ne sont pas faits pour arranger ça.
Ce qui manque probablement, c'est échange. Le dialogue. La possibilité de s'exprimer, la faculté qu'aurait l'autre de tendre une oreille et s'intéresser véritablement aux choses qu'on a à dire, à qui l'on est au delà de la carapace. Comment va l'âme sous l'enveloppe, puisqu'elles vont de paire.
La sentence du regard plutôt que l'humain: "Tu as changé, comment-vas tu? Qu'est ce qui te meut, qu'est ce qui fait et comment que tu évolues, quelles réflexions t'animent, quel courant te pousse vers cette personne qui j'espère est un peu plus proche de toi-même?" .
Dans le jugement parfois acerbe de l'autre se cache aussi son insécurité face au changement: "tu changes, qui es-tu? Je suis effrayé par ce que je ne connais ou ne comprends pas").
Peut-être qu'il faut mettre à profit ce Noël mi-cool/mi-épreuve pour prendre le temps de partager la vie de l'autre, l'interroger sur qu'il est, ce qui l'anime, pour mieux comprendre son paraître et l'accepter. Et espérer donner exemple...
Il y aurai matière à disserter des heures, pardon pour ce commentaire brut qui est un peu fourre-tout. En tout cas ton texte inspire. Pourquoi pas une petites saga ces jours prochains sur l'évolution du mood à ce sujet?
***MERCI***
Flo (The sheepskin)
Alors d'abord je ne suis pas d'accord sur le fait que l'on ne réserve cela qu'aux femmes ! Mon homme qui a tendance à faire un peu le yoyo, tu peux être sûre que quand on revoit des potes que l'on n'a pas vu depuis quelque temps, son poids c'est le 1er truc qu'ils vont commenter "t'as minci dis donc, ça va pas au boulot ?" ou alors "vous pratiquez l'égalité des sexes, c'est toi qui portes le 3ème ?!" (très fin). Rassures toi, les hommes ne sont pas toujours tendres entre eux.
Je crois que ces commentaires ne s'arrêtent pas à l'apparence physique, mais aussi à la réussite personnelle et professionnelle (certains entendent pas mal "ben alors, pas encore casé ?" ou "tu comptes avoir des enfants un jour ?!" très délicat...). Tu parles de la famille (chez moi elle est plutôt bienveillante), je le ressens plus avec d'anciens amis. Lorsqu'on les revoit après pas mal de temps, c'est l'heure du bilan, de la comparaison, du "qui a le mieux réussi ?"
Je remarque aussi que ceux qui ont ce genre de commentaires, ce sont les plus complexés, ceux qui sont le plus focalisés sur leur propre apparence. J'ai 2-3 potes (masculins), ça loupe pas à tous les coups ils vont faire une réflexion sur mon physique (positif ou négatif). Mais en gros c'est la chose qu'ils regardent en 1er, comme si toute leur faculté de jugement ne tournait qu'autour de ça. Je suis sûre que tu les as repérés autour de toi, alors surtout ne focalise pas et ne te justifie pas (et dis toi qu'au moins te ne les laisses pas indifférents ;)). C'est un peu malheureux pour eux, sois au-dessus de tout ça, de ces vanités qui n'apportent rien. Pour ma part je suis incapable de voir quand qd'un a pris ou perdu 5 kilos, je les vois dans leur globalité, une certaine harmonie. Je vais plus repérer une mine triste ou au contraire des traits rayonnants.
Quand à la mère qui fait des réflexion à sa fille qu'elle juge "trop grosse", étant mère moi-même je suis sûre que c'est par bienveillance (et non par honte). On connait le sort réservé à ceux qui ne sont pas "dans le moule social", et tout ce que l'on veut éviter à ses enfants ce sont les moqueries et l'exclusion.
Bise
Partir de chez soi, c'est une seconde délivrance. C'est à nouveau l'enfant qui décide qu'il est trop grand pour la matrice, trop développé, qu'il doit quitter cet environnement sous peine de mourir dans ce qui l'a maintenu en vie jusque là. Les parents doivent cette fois-ci faire le deuil de leur enfant,alors que la première fois, l'enfant venait à leur rencontre, c'est très dur pour la mère: en elle, puis dans ses bras, près d'elle...et la , le monde lui enlève définitivement son enfant.
Ma mère n a pas supporté mon départ. Elle a perdu son pouvoir en même temps.Alors, quand je reviens vers elle, elle se plait à exhiber mon corps familial, à ignorer mon corps social.
A Noël,lors des réunions obligées, entre la cuisine et le salon, je souffre en silence jusqu'au départ. Je ne parviens même plus à manger là-bas:l'impression d'être dans un conte,et que le pain d'épice à une odeur de chair, la chair d'une petite obèse qu'on engraisse pour mieux l'isoler...
Pourtant ma mère est une petite femme menue et âgée. mais dans cette maison, elle est à jamais une belle femme de 35 ans, et je suis pour l'éternité une enfant grasse de 10 ans.
Je n'étais pas jolie enfant, enfin, elle ne me voulait pas jolie enfant. Si je devenais jolie, j'aurais été digne de l'amour paternel, comme mes deux soeurs , qui n'avaient de parent que lui si vivant et si entouré .
J'ai accepté tard l'idée d'être la plus jolie de mes soeurs, et même jolie tout court: même si on me le disait enfant, la voix de ma mère couvrait ces compliments. J'étais son enfant béquille, parfois elle me promettait de me réparer pour qu'une fois devenue adulte, je puise être digne d'être regardée.
Elle a détesté que je m'en aille, que je m'affirme, que je sois aimée. Chaque fois que je reviens, elle affiche des photos de moi enfant, engraissée à la peur de la moquerie, reconnaissante face à la bonté maternelle qui m'acceptait comme "la préférée", alors que j'avais tant de "défauts".
Elle n'affiche aucune des photos de moi prises après 16 ans...Elle ne veut pas me voir adulte, épanouie.
J'ai compris que ma mère était malade vers 20 ans, mais j'ai perdu toute affection pour elle. Je l'aime , mais c'est un sentiment administratif et religieux. Elle n'a toujours pas fait ma connaissance,nous ne parlons pas: elle plante mon corps d'enfant devant elle et se plaint.
Ce corps d'enfant , plus gras, maladroit qui était autrefois un adversaire facile. Une façon de refuser que je sois son égale.
Toute mon adolescence, j 'ai évité mon père, persuadée que mon corps le peinait, qu'il en avait honte, et elle me persuadait que ce rejet venait de lui. Nous n'étions pas aussi dignes d'intérêt que ses "maîtresses", dont elle m'a très tôt parlé.
Elle s'est en fait servi de moi pour le punir: elle privait mon père de mon amour, façon symbolique de lutter contre les femmes réelles qui volait l'attention d'un homme qui ne l'aimait plus.J'ai su tardivement qu'il attendait mes visites quand ils ont divorcé, qu'il m'a attendue chaque semaine,pendant 10 ans , avant de s'éteindre.
j'adore et je hais retourner dans ce "chez moi" qui est "chez elle", c'est comme retourner en arrière, et constater que je suis "figée" là-bas, figée dans ce que j'ai le plus détesté et qui est ce qu'elle a le faussement plus chéri car totalement à elle, façonné par elle. Je n'aime pas croiser son enfant triste, je ne sais pas comment elle a pu tant chérir une ombre...
Quand elle affiche ces photos et délaisse les autres, j'ai l'impression qu'elle me gifle, en riant. Je ne parviens pas à n'y voir que la nostalgie d'une maison pleine d'enfants...
J'entretiens , tu l'auras compris un rapport que l'on qualifie communément par le terme galvaudé de "conflictuel" avec ma mère....
Il y a 8 ans, j'ai perdu 13 kg. Avec ce nouveau corps, tout un tas de personnes (masculines, essentiellement) se s'ont mises à graviter autour de moi, me trouvant drôle, sympa, jolie... Une collègue a même précisé qu'avant je passais inaperçue (avant quoi ? Cette perte de poids ?). Il n'empêche, que cela me renvoyait une piètre image de moi : Ne suis-je aimable (au sens premier) que lorsque je suis mince ? Depuis, j'ai repris mes kg. Et mon vague à l'âme. Et je trouve cela injuste. A moi d'apprendre à me démarquer du regard d'autrui, à m'aimer pour ce que je suis et non ce que l'on veut que je sois.
J'en ai eu mon lot de cette cruauté là, mais en suis loin maintenant, si je devais le dater, peut être la naissance de mes enfants, qui, sans doute, m'a fixé un autre rôle, celui de mère, et le corps qui va avec, qui n'a plus du tout le même poids (!), la même signification non plus.
Adolescente, je me suis d'abord vue grosse dans le regard de ma mère : petite et menue, elle a semblé accepter difficilement ma stature, plus proche de celle de mon père : grande et ronde.
J'ai appris depuis à enlever ce prisme qui n'est pas le mien et à me regarder avec mes yeux à moi.
C'est un long chemin mais il existe bel et bien ! La sophrologie m'y a aidée, notamment avec la notion des voix qui parlent en nous quand nous nous exprimons (qui parle quand je parle ?).
Dois-je préciser que depuis longtemps déjà, je ne participe plus à ces fameux repas de famille pour Noël ? Pas de possibilité d'être pour moi, sinon en dehors de cette famille que je n'ai pas choisie.
J'existe dans une autre famille, celle de ma vie d'adulte : mon compagnon, mes enfants.
Je suis heureuse comme cela, même si c'est une position peu acceptée dans notre société : on me regarde toujours un peu de travers quand j'explique comment se passent nos fêtes de Noël (cette année, une semaine à Paris avec les enfants).
Je te souhaite de la sérénité, des éclats de rire et beaucoup de chocolat pour ces fêtes Marie.
Des bises
Sophie
Tous sont touchants, amusants , émouvants , intéressants. Je suis particulièrement boulversée aujourd'hui par le commentaire d'anonyme de 3:10PM : cette relation mère enfant est terrible. Je suis d'accord avec Laurence G quand elle dit que les femmes ne sont pas les seules a "souffrir " socialement de leur corps : même pression pour les hommes selon moi et ce dès le plus jeune âge.
Pour ma part je vais être "énervante" peut être mais mon corps, a 37 ans, n'a jamais été un objet de moqueries ou réflexions dans ma famille ou ailleurs . Je ne dis pas que je n'ai aucun complexe (je n'aurais pas refusé par exemple une poitrine plus généreuse) mais la vie n'a pas mis sur mon chemin de jugements hostiles ou méchants . J'ai un homme qui m'aime comme je suis : son regard et sa bienveillance sont pour beaucoup dans mon acceptation de moi.
Bises
Amélie
et ça fait un bien fou...
merci Marie
porte toi bien, prenons soin de nous, soyons bienveillants avec nous et avec les autres...
merci...
Ce qui me fait me remettre en question est tout aussi terrible : le "tu as minci, t'es super bien comme ça!" qui entraîne deux choses. La première c'est qu'avant, il y avait à redire sur ton corps, la bonne blague. Et la seconde, l'envie de devoir faire mieux, de faire bien. De te voir dans un corps qui est perçu comme "bien", ce qui implique qu'avec 3 kilos de trop, ah bin ce sera moins bien ! Et toute ta vie garder en repère ce jour là, où tu avais été vu comme une bonasse. Et par défaut, te sentir mal le reste du temps.
Je me rappelle de ma maîtresse de CE1 (oui j'ai 29 ans aujourd'hui, c'est pour te dire l'importance DES MOTS, adulte et enfant confondu), un jour à la récré, assise sur le banc à côté de moi, entrain de le dire ainsi qu'à sa collègue à côté "ah c'est bien, beh dis donc, *beauteetc*, elle a minci, elle a perdu son ventre de bébé." Et moi de me dire, "mais merde mais j'avais jamais remarqué qu'on ait pu penser que j'avais un ventre de bébé l'année d'avant". Et de prendre cette remarque -on va pas dire compliment- tres mal sur le coup, et y avoir pensé longtemps.
Bref, commentaire qui sert à rien. Mais le poids des mots. Le poids des remarques, meme positive. C'est vraiment pas évident. J'espère ne jamais blesser et traumatiser quelqu'un avec de tels mots.
Bisous
Je suis d'accord mais pas totalement...je trouve aussi que cette pression du "corps social" se retrouve chez les mecs. Je vois le mien qui a un peu pris cette année, ben tout le monde lui fait la réflexion, limite j'ai l'impression qu'on pense que ça ne lui fait rien parce que c'est un mec alors que ça l'atteint tout autant évidemment. De manière général ce qui m'agace c'est cette pression général de la "bonne santé". Je m'explique : c'est évidemment fondamental d'être en bonne santé mais y'a en ce moment une pression de la vie saine qui est un peu flippante : manger bio et bon, boire de l'eau, pas fumer pas boire, faire des tas de sports, ETRE SAIN quoi ! Du coup la prise de poids je trouve est montré du doigt comme le mec ou la fille sans volonté et surtout malsaine au sens propre du terme. Immanquablement ma belle mère me demandera à Noël si son fils prend soin de lui et s'il ne faut pas qu'on ait une vie plus saine. Bref. Je trouve que les hommes aussi en prennent pour leur grade !
Bisous plein !
Je suis entièrement d'accord avec ce que tu décris comme le corps social de la femme, d'ailleurs je viens de finir le livre de Virginie Despentes "Jungle théorie", qui va encore plus loin sur le sujet et nous ouvre aussi les yeux à nous, les femmes, qui nous laissons faire mais aussi parfois cautionnons ce genre de comportement, il est aussi question du rôle de la société et de la politique, du pouvoir dans tout ça, aussi de ce que les hommes subissent comme pressions. J'ai trouvé ce livre génial, pour celles et ceux qui n'apprécient pas un langage très cash et parfois même cru, dommage! parce que son point de vue est intéressant.
Je me suis rendue compte il y a moins de 15 jours dans une conversation entre femmes au boulot, donc pas forcément avec des amies ou des proches, que j'étais la seule à ne pas trouver la jupe au dessus du genou inappropriée au delà d'un certain âge. Je me suis même sentie obligée de me justifier en ajoutant que lorsque les vêtements sont biens portés et que cela ne tombe pas dans la vulgarité, j'aime bien! La vérité c'est que ce que j'aime avant tout c'est de savoir que telle ou telle personne s'est en quelque sorte "offert" cette liberté, j'ai la même considération pour une jeune femme aux cheveux verts et courts croisée il y a 3 o u4 jours. Pour moi c'est comme une bouffée d'air, si on osait s'affranchir de tout ça plus souvent....quels bonheurs, on se ferait plus de petits plaisirs. J'adore nos voisins les British pour ça, ils sont vraiment tolérants là-dessus.
Cela ouvre aussi sur beaucoup de questions à ce poser quand à l'éducation à donner aux enfants...
Merci d'aborder ce sujet en tous cas et j'espère que tes proches te verront avant tout comme une fille heureuse et épanouie!
Bonnes fêtes
Cécile
ça commence tôt le matraquage, ça commence sous le sapin, aux anniv: "tiens chérie, un idéal inaccessible". excellente initiative du blogueur http://nickolaylamm.com/ qui a lancé cette poupée qui présente une femme aux proportions plus réalistes .
bon, les sapes et accessoires c'est pas l'extase car le fabriquant a exagérer sur la normalité: les filles lambdas aiment aussi les talons et les paillettes,et veulent avoir un poney à cheveux verts, pas seulement courir dans la copropriété en jogging décath et aller bosser avec une robe trois trous, mais ça peut provoquer le débat, à la maison, dans la cour dé récré, en classe...
Carole Eve: Oui mais le fait qu’elles soient mal dans leur peu, ben en fait… on s’en fout, ça ne justifie rien!
Et quelle belle règle, je suis tellement ‘accord avec toi
Lucie: Et bien non, en ce qui me concerne, là d’où je viens, on ne s’en fout pas!
Craintes non enlevées mais c’est pas grave, ça reste intéressant quand même. Merci pour ton commentaire Je t’embrasse
Lobe: Dans mes bras… Mon corps social a bien niqué l’esprit de noël dans mon cas… Merci pour te smogs.
Denislapoudre: Merci pour ton commentaire, ton parcours sur la question est très intéressant.
Je t’avoue que l’impression d’avoir fait 100 fois le premier pas me fatigue cette année et j’en ai un peu marre d’être la sympa souriante qui ne veut pas être blessante mais qui se sacrifie dans ces échanges là.
Mais tu as absolument raison d’un point de vue rationnel, je suis juste trop en colère pour accepter que c’est la bonne solution.
Laurence G: J’ai rétabli le systématisme féminin dans le post du jour.
Par bienveillance? mais comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, il peut être utile de s’interroger sur la portée de ces choses là…
Je ne dis pas que le monde doit se plier à nos désirs mais doit-on aller dans le sens de ce qui n’est pas du tout une belle chose. L’important c’est la confiance en soi.
Je t’embrasse aussi
Anonyme: Merci ton commentaire est très intéressant.
Cette projection de nos parents dans ce que nous sommes tu la décris vraiment bien.
C’est très fort.
Merci.
Anonyme: C’est terrible cette expérience que tu décris…
Sophie MC: J’ai toujours été curieuse de la sophrologie… Tu as aimé? Ca t’a aidé?
Je t’embrasse Sophie, merci , joyeux noel à toi aussi.
Amélie: J’ai corrigé dans le post du jour.
Merci amélie pour ton commentaire.
mirabelle: <3 <3 Parce que c’est vrai
Prends soin de toi aussi
Beauteetc: Tu as raison le « tu as minci c’est bien » est terrible…
C’est fou ces trucs qui nous marquent comme ceux que tu décris, t’avais 7 ans…
Bisous
Poluxon: <3 Merci
Anonyme: Oui c’est ce que d’autres avaient aussi dit, il y a des mecs aussi, j’ai corrigé dans le post du jour.
Cécile: Je pense que tu parles de King-Kong Théorie?
J’aime beaucoup ce livre, j’en avais parlé ici il y a quelques temps, c’est très fort, je suis d’accord avec toi.
Bonnes fêtes Cécile
The last but not least: Je le comprends, je suis encore coincée entre ces deux options …
Anonyme: Ah oui j’avais vu cette poupée…Merci pour le lien
Sur la question, un ouvrage très intéressant dont je viens de terminer la lecture "Beauté fatale, Les nouveaux visages d'une aliénation féminine" de Mona Chollet (et je ne suis pas Mona Chollet bien sûr). Si certains hommes sont touchés, c'est triste également, mais concernant les femmes c'est tout un système qui est mis en place pour en arriver à ce résultat là : nous détestons nos corps quels qu'ils soient, nous ne sommes jamais satisfaites et ce livre explique certains des mécanismes qui nous amènent à cette situation. Merci pour ton billet.
Je me retrouve dans ce que tu décris, mon corps étant un sujet de discussion qui revient régulièrement avec mes parents. Petite, j’étais trop petite de taille, ils me poussaient à manger (comme si manger plus me ferait grandir plus), puis adolescente, j’étais trop grosse (alors que je pesais 45 kg). Toujours à surveiller mon assiette dans un sens ou dans l’autre. A me dire quand j'avais maigri "c'est bien", puis quand j'avais grossi à commenter tout ce que je mangeais.
«Comme si ton corps était un sujet de discussion sur lequel ils étaient autorisés à avoir un avis » : c’est tellement ça, ton corps devient un sujet de conversation, il est scruté, observé, jugé. C'est peut-être ça qu'ils cherchent : un sujet de conversation!
Un ami psy à qui je racontais cela m’a dit qu’il trouvait qu’il y a, venant de l’entourage familial, quelque chose de presque incestueux là-dedans. En effet, est-ce à la famille de dire si mon corps est beau, et par extension, désirable ? Est-ce vraiment leur affaire ?
Dans mon cas ces réflexions constantes de la part de mes parents à l’adolescence (alors que je n’était pas grosse du tout à l’époque, je commençais juste à avoir des formes de femme, mais pour eux c’était être grosse, ne plus être la petite fillette menue, c’était me voir grandir et leur échapper…) m’ont conduit à grossir pour me camoufler, pour échapper à ces regards… Leurs critiques ont eu un effet performatif : tu dis à un enfant qu’il est gros alors qu’il ne l’est pas, il finit par le devenir, ça marche pour plein d’autres caractéristiques (la timidité aussi par exemple).
Et aujourd’hui pour moi c’est difficile d’être en paix avec ce corps, en fait j’aimerais juste savoir comment mon corps serait vraiment si je n’avais pas eu ce contrôle sur mon alimentation. Il serait peut-être mince, peut-être rond… mais j’ai l’impression qu’il serait un peu plus le mien.
Bref, mon commentaire est très fouillis mais je voulais souligner cet aspect incestueux, et la honte diffuse que l’on peut ressentir à cause de ça.
Sur ce sujet du corps social, il y a aussi les bouquins de Georges Vigarello qui sont passionnants, tu en as peut-être déjà parlé je ne sais plus…
Bises
J'ai pris du poids ces deux dernières années ( 10 kilos), et disons que je même si je ne sautais pas de joie, je ne le vivais ni bien ni mal..
J'ai toujours été une sportive , fine jusqu'à peu..
J'ai décidé de maigrir, de me délester de ces kilos, le côté esthétique même si il pèse dans la balance (jeu de mots à 2 balles me voilà ), n'est pas la principale motivation.
Je me traîne , pour le sport j'en chie , j'arrive pas à me sentir bien dans mon corps, et puis surtout mon genou droit ( réparé d'un ligament en vrac), me fait souffrir de plus en plus..
Je vais y aller mollo , pourtant je suis pas la reine de la patience,
mais je veux les perdre ses kilos , pour me sentir a l'aise à nouveau.Je crois qu'au delà des diktats , cette notion de bien dans sa peau , prime. J'en peu plus d'être essoufflée dès que j’accélère un peu niveau sport.Je ne l'ai dit à personne..parce que je m'attend à être jugé pour ma décision.
Plus qu'un régime, je vais juste redéfinir mon hygiène alimentaire..le paquet de Granola devant le film du soir c'est moi..
les Tagadas par poignée encore moi..
les kilos émotionnels, le sucre doudou encore moi..
Je sais que ça ne va pas être facile..mais j'ai envie d'essayer..pas pour une histoire de bikini , juste parce que je crois que je me sentirais plus à l'aise.
Commentaire hors sujet je te l'accorde et je m'en excuse Marie , mais ça m'a fait du bien de l'écrire .
Bisette
Déjà, merci pour ta justesse. tu es vraiment douée, car tu as repéré ce qui selon moi était le pire des phénomène à savoir que la 'grosseur' est et DOIT être perçue comme un défaut. dans notre société, tu ne PEUX pas porter fièrement tes kilos en trop, c'est comme ça, quand tu es rondelette, tu es forcément complexée, au régime ou sans arrêt en train de faire attention à ce que tu manges, il est entendu que ton 'état' est forcément un état passager contre lequel tu luttes au quotidien. il est inimaginable que tu sois heureuse avec tes kilos en trop! je l'expérimente depuis maintenant presque 28 ans et je peux te dire que c'est presque systématiquement le cas dans l'imaginaire collectif.
et c'est usant, très usant, car tu as beau te battre au quotidien pour t'accepter telle que tu es, on te fait bien comprendre que ce n'est pas normal d'être heureux quand on est gros...
et dans le même temps, être la grosse du groupe c'est toujours un peu rassurant pour ses amies... passé l'age ingrat du primaire/collège où j'ai été 'la grosse' pendant de nombreuses années, j'ai soudain été 'la grosse cool bien dans sa peau qui s'assume'... alors d'accord ça part d'un bon sentiment quand on te dit 'ce qui est génial avec toi Avril c'est que tu t'assumes et que ça te va bien, je ne t'imagine pas mince...
OK donc parce-que j'ai des kilos en trop et que je suis belle avec (même si ça personne ne te le dira jamais, tu entendras souvent par contre 'tu as un joli visage' quand tu es gros tu n'as pas le droit d'être beau tout court, tu as un joli visage et tes rondeurs te vont bien mais c'est tout), je n'ai pas le droit de mincir parce-que tu as décidé que ça ne m'irait pas?
et sous prétexte que je n'ai pas de complexes particulier et que je ne fais pas chier tout mon entourage en me plaignant de mon poids, je m'assumes et je suis bien dans ma peau? comme si le poids et la manière dont tu l'acceptais était le seul critère de bien-être physique et moral..?
mais finalement, ce qui partait d'un bon sentiment à fini par me vriller le cerveau, à force qu'on me dise que c'était génial que je m'assume malgré mon 'anormalité', j'ai fini par penser moi aussi que c'était anormal, alors que foncièrement je ne m'étais jamais vraiment posé la question de moi même, je n'avais à la base pas de réels problème d'image...
mon poids a toujours été une question épineuse pour moi, d'un côté je ne voyais pas où étais le problème et j'essayais d'être heureuse telle que je suis et surtout je ne voulais pas devenir le genre de nana complexée qui fait chier tout son entourage, d'un autre côté j'ai toujours fantasmé sur ce que serait ma vie si j'étais mince, en me disant que mes échecs étaient forcément dus à mon surpoids... notamment mes échecs amoureux et là je pourrai carrément écrire un roman concernant la vision de la femme et de son poids aux yeux des hommes et comment cette vision est transformé par la société et le corps social justement, car il y'a tant à dire!
bon c'est un peu décousu tout ça et j'y reviendrai peut-etre plus tard, mais il fallait quand même que je m'exprime à ce sujet alors merci Marie de l'avoir permis!!
des bises <3