L'ÉCOLE DE LÜBECK, ÉGALITÉ DES CHANCES?

VANESSA JACKMAN3

Photo de Vanessa Jackman




Hier, chez la dentiste, je suis tombée sur un supplément du magazine Le Nouvel Observateur, Le cahier des tendances de l'Obs et, j'ai littéralement bloqué sur l'un des articles appelé "L'école de Lübeck".
Comme je ne suis pas parisienne, je ne connaissais, ni de nom ni de loin cette école.
L'institut de l'assomption (de son vrai nom) est un établissement catholique d'enseignement du 16 ème arrondissement dont un nombre important de filles/femmes qui comptent dans la mode, mais pas que, sont allées étudier (Vanessa Seward, Victoire de Castellane, Emmanuelle Alt, Cécilia Attias, Mathilde Favier, Camille Miceli...).
Le but de l'article étant d'établir une corrélation entre cette école et la réussite de ces jeunes filles, vous imaginez que j'ai tout de suite été très intéressée.

Y sont décrits l'ambiance, les têtes bien pleines et bien faites des jeunes filles de Lübeck, le caractère sérieux mais rock n'roll de l'école, à l'opposé d'autres, plus austères, moins "showbiz'" mais surtout l'enseignement qui y était dispensé et ce qu'il a pu apporter aux élèves.
Les filles y sont décrites comme une nuée de beautés sur lesquelles les garçons fantasmaient à la manière d'un Virgin Suicide du riche.
Dans ce groupe de garçons, on pouvait y croiser un Beigbedder dévergondant ces mêmes filles en les emmenant chez Régine et en créant le Caca's club avec, entre autres, Ariel Wizman (Le caca's club était Club "branché" fondé par des jeunes (c'étaient les années 80) aussi riches que cyniques. D'ailleurs, c'est moi ou le cynisme marche toujours mieux avec l'argent).

À la lecture, j'apprends 2, 3 trucs qui m'interpellent, c'est plutôt bien romancé, et vu que que c'est à des milliards d'années de l'enfance que j'ai eue ou même de mon milieu à moi, ça me rend tout particulièrement curieuse de la chose.

Et surtout, de manière transversale, ça aborde un sujet qui me questionne tout particulièrement en ce moment: La reproduction sociale et les conséquences professionnelles à être né du bon côté du périphérique.

J'ai, certes, l'impression d'être un lapin de 3 semaines qui découvre la vie, mais observer la reproduction sociale du bon côté est une chose absolument fascinante et ça s'éclaire petit à petit dans mon esprit. Le conditionnement, le contexte ou l'environnement ne sont pas des éléments neutres dans la constitution des individus et ce, même s'ils ne sont pas définitifs et absolus pour tout le monde (les choses peuvent, heureusement, être plus subtiles et moins radicalement déterminées).

Je suis absolument stupéfaite, à la lecture de l'article, parfois, face au pire parisianisme qui soit ( "Elles sont toutes ravissantes, espiègles et joyeuses, avec ce petit zeste d'impertinence qui fait la différence entre la grande bourgeoisie parisienne et celle, plus terne, du reste de la France"). J'ai cherché s'il y'avait une pointe d'humour derrière cette phrase, je me suis demandée dans la peau de qui Marie Vaton, l'auteur de l'article, se mettait-elle lorsqu'elle racontait ce genre de conneries méprisantes... j'ai pas vu, c'était peut-être simplement Marie Vaton qui parlait après tout...

Mais stupéfaite surtout par quelques autres phrases trouvées dans l'article:


- "Etre bien né ne suffit pas toujours"

- "Victoire, l'aînée des soeurs Favier, née Castellane, qui évoluait déjà chez Chanel, dans la sphère de son oncle Gilles Dufour, l'un des proches collaborateurs de Karl Lagerfeld."

- "Après leur bac, tout naturellement Gilles Dufour a pris en stage Camille Micelli. Vanessa Seward aussi a bénéficié d'un coup de pouce des soeurs Favier-Castellane pour entrer chez Chanel après son école de stylisme au studio Berçot".

- "Mathilde Favier assume sans complexe l'existence d'un réseau informel tissé dans les rangs de Lübeck "Si nous avons bénéficié d'une certaine facilité au départ, nous avons dû, comme tout le monde, faire nos preuves pour arriver là où nous en somme aujourd'hui".

Décidément, la question de la légitimité se retrouve partout, tout le monde se demande, en fond, si sa présence est légitime ou pas. Je me souviens d'une interview de Léa Seydoux qui allait aussi dans ce sens là, prouver que la place qu'elle occupait ne l'était pas de manière injuste ou illégitime (Seydoux est issue d'une famille très présente dans le cinéma français, Grand-père président de Pathé et grand oncle président de Gaumont. Le fait même qu'elle précise qu'ils n'ont rien fait pour l'aider dans sa carrière, va dans le même sens). 
Maximiser ses compétences et qualités en minimisant le contexte est la technique utilisée, mais peut-on considérer que le contexte n'est que l'aide de sa famille et qui si aide il n'y a pas, le contexte devient, de fait, non favorable?

Ce que dit Mathilde Favier (Directrice des relations publiques pour la France chez Dior / nièce de Gilles Dufour qui a été directeur artistique chez Chanel pendant 15 ans et chez qui elle a fait 2 stages/ Demie-soeur de Victoire de Castellane) est très intéressant... Mais, du pire côté du périphérique que je suis, la "terne" province qui n'a pas d'argent, je suis plutôt interloquée par la façon toute particulière qu'elle a de minimiser la force de son origine "si nous avons bénéficié d'une certaine facilité au départ"...  vous avez bénéficié de cela Mathilde, c'est vrai, ce qui n'enlève rien à vos qualités et compétences actuelles, mais cette origine ne vaut-elle pas tous les tremplins de monde?
Et ces tremplins ne sont pas des outils de mérite, ils sont des outils de l'avantage d'être né au bon endroit.
Parce que pour faire ses preuves il faut déjà avoir sa chance et le système semble tellement bloqué à le lecture de ce type d'article, que la qualité ultime ne semble pas être le talent, ni même sa capacité de travail, non, ce n'est pas ça qui compte au fond le plus.

Vous savez que je suis très séduite par la philosophie de Spinoza (ouais le lundi matin je suis déjà bien chaude), et notamment par le regard qu'il porte sur la "volonté", en l'occurrence sur l'absence de pertinence de ce concept. Sa réflexion va à l'encontre de la croyance au libre-arbitre puisque elle est basée sur une méconnaissance, ou un reniement assumé des causes qui nous déterminent (c'est le point de départ de sa pensée, il ne s'agit, pour autant, pas de constater ses propres "déterminismes", pester, se plaindre et attendre que ça se passe. Ne pas les nier c'est questionner globalement son propre contexte et l'évaluer de là où on est pour le faire évoluer). (N'hésitez pas à me corriger si ce que je dis est faux ou incomplet).
J'ai le sentiment que la bienveillance doit s'intéresser aux causes, elles sont fondamentales pour comprendre les processus qui mènent un individu là où il est ou là où il ne bouge pas.


Pour en revenir à l'article, bien sûr que ce n'est pas une mauvaise chose pour ces filles de Lübeck d'avoir eu droit à un bon coup de pouce de la part de leur contexte.
Que les amis de vos parents vous aident à travailler, ça n'a rien d'anormal, c'est ce que font les amis, sincèrement je ne vois pas ce qu'on peut avoir à redire là-dessus, si mon ami me demandait de filer un coup de main à son môme, je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas, je l'aime c'est mon ami, j'ai envie de l'aider lui et son enfant.

En revanche que ce même môme néglige plus tard l'importance de ce coup de main serait de la mauvaise foi la plus totale. Et ce même s'il aura, entre temps, acquis les compétences nécessaires pour faire correctement son travail, comme il aura eu accès aux meilleures écoles, aux meilleures opportunités de travail et aux meilleurs modèles environnants,  il n'y aura rien d'exceptionnel à ce qu'il en soit arrivé là.

Mais la question à se poser est, que se passe-t-il pour un enfant tout aussi brillant (et pourquoi pas un peu plus) dont les parents n'ont pas les amis qui comptent? Quelles sont ses chances d'avoir le même type de coup de main?
Ce n'est certes pas impossible qu'il réussisse aussi de la même manière mais dire que c'est juste un "peu plus difficile" est faux, tout dans cet article le prouvait...

Et si Mathilde Favier parle d'elle "comme tout le monde qui a dû faire ses preuves pour en arriver là où elle en est aujourd'hui" c'est qu'elle pense peut-être que c'est vrai (ce qui est préférable bien sûr, il est mieux de se voir comme ultra compétent plutôt que comme pistonné), mais elle n'aura jamais pu faire ses preuves si on ne lui avait pas donné, a priori, sa chance. Et sa chance ne lui a été donnée aucunement sur le principe de sa compétence ou de son talent, mais uniquement parce que oncle, mère, père, le reste pouvait le faire pour elle.
Ce qui est bien pour elle mais ce qui n'est pas juste en soi.

Nous avons déjà pas mal parlé de ces choses là, mais j'aimerais encore une fois avoir vos retours si vous en avez envie. 

Allez bisous et bon début de semaine 

Commentaires

Anonyme a dit…
Allez hop, tout Lübeck en cours de socio 1ère année: reproduction sociale, hyperdéterminisme etc.
Et puis ensuite, on parlera des efforts. Et de dérogation sociale.
Plus j'avance (ou je recule, va savoir) plus je me rends compte qu'il y a une grande relativité de l'effort/des preuves à faire.
Moins on en fait (des efforts), plus le moindre semble énoooorme... Quant aux tremplins, ils sont parfois bien difficiles à identifier (alors y accéder...) quand on n'a personne pour nous orienter.
Et pour contrer ça, on n'a rien trouvé de mieux que la discrimination positive et ses insupportables effets pervers.
Marie a dit…
Anonyme: En fait dans ce que tu décris, c'est l'identification du tremplin qui me fait le plus tilter. Tu as tellement raison, la montagne semble haute si on ne sait même par quel bout la prendre ou sans guide... Vraiment intéressant, j'avais jamais pris le problème dans ce sens là, l'orientation plus que la question de l'ambition au sens strict du terme
Anonyme a dit…
Trouver les tremplins, avoir (construire) du réseau, marcher dans les pas d'un "mentor"... Pour moi, il n'y a pas de secrets, si on n'a pas ces cartes-là, tout devient très compliqué. Et très long.
Alors, on peut naitre sans (mon cas) et bosser pour être remarquée. Ensuite, ça peut aller assez vite. Ou échouer.
Je ne crois personne qui dit qu'il est "self-made", je n'y crois pas du tout. Personne ne se fait tout seul. Je fais mes propres choix, je prends mes propres décisions mais je sais aussi que je suis arrivée là parce qu'on m'y a aidée (même si au départ, je me suis aidée toute seule).
(D'ailleurs, je trouve ça assez moche comme idée. Je la mets dans le même sac que "je ne suis pas là pour me faire des amis").
Bref, si j'ai pû ouvrir des portes, c'est parce qu'on m'a laissée entrer dans le bâtiment. Et que j'ai travaillé mes capitaux (sociaux/culturels - parce que financiers, c'est pas bien compliqué: néant).
Rien à voir: toujours contente du sweat gris? :)
Marie a dit…
Anonyme: Oui voilà le mentor, en tous cas qui montre la direction ou sa direction ou une certaine idée du chemin à suivre!
Oui très contente du sweat gris, mon mec aussi d'ailleurs qui me le pique sans arrêt. merci!
Anonyme a dit…
Bonjour,
Article très intéressant et qui fait réagir quand on est comme moi étudiante... J'ai commencé des études de journalisme sur Paris et j'étais l'une de seule à ne pas avoir trouvé de stage parce que papa et maman ne pouvaient pas m'aider... Je me suis fait bouffer par des gens qui n'avaient pas conscience de la lutte qu'un étudiant sans piston doit faire.
Justine a dit…
D'un autre côté, tu les vois assumer l'importance réelle du piston ? C'est une belle entame dans leur légitimité, non ?
Perso, je crois vraiment que la vie est plus facile quand on a un gros capital chance (belle gueule, famille riche, réseau efficace etc...) mais je crois également à l'influence indirecte...Je m'explique: souvent (très souvent) un coup de pouce est accordé non pas à la demnde de..mais parce qu'on anticipe les faveurs de qqu'un...genre, c'est la fille de M.Superconnu, si je lui dit oui, M. Superconnu va m'aimer/me remarquer/me devoir une faveur...et donc, ces filles, peut-être que certaines n'ont vraiment rien demandé. Simplement, on extrapole à leur place, on les voit comme un investissemnt, un relais dans un réseau à créer...c'est peut-être là que se situe leur côté 'j'ai des diplômes qurand m^me, faut pas croire..;' Le cas Seydoux est typique..je suis sûre que cette fille n'a rien demandé mais franchement...la famille Seydoux, ça le fait non, quand on veut financer un film ?
Nais a dit…
Halalala, ça fait un moment que j'étais pas venue, et cet article...
Comme à chaque fois, tu met des mots sur des ressentis, et ça fait grave du bien. (déjà)

Et surtout, ça me rappelle un prof de philo qui nous soutenait que les gens qui échouaient, le faisaient par manque de volonté. Parce qu'on "a tous exactement les mêmes chances". Pinaise, que j'aurais aimé lui renfoncer ces paroles dans sa gorge. (oui il était particulièrement détestable).
Pour moi ça va avec ce "si tu veux, tu peux" qui culpabilise et masque bien des soucis, des difficultés et les différences entre chaque personne, entre chaque élève.
-j'ai l'impression d'être super confuse, je suis désolée-

Enfin bref,
merci d'écrire des articles aussi pertinents !
Naïs :)
Unknown a dit…
j'aime beaucoup ta réflexion car ce sont des sujets qui me touchent ; pour moi l'égalité des chances n'existe pas, c'est une illusion. je m'explique : j'ai beaucoup de cousins et cousines et nous n'avons pas eu les mêmes "chances" au départ ; et bien ceux qui réussissent dans l'échelle sociale ont bénéficié des bonnes écoles, des cours particuliers, des bonnes relations, du bon environnement (villes bourgeoises, belles maisons) et ils sont devenus médecins ou ingénieurs. je n'ai pas eu autant de "chance" et j'ai vite compris adolescente que faire de longues études ne serait pas possible, que mon lycée de banlieue ne me permettrait pas de prétendre à de bonnes écoles... je ne me plains pas du tout, c'est la vie c'est tout ! mais cette notion d'égalité est un leurre
Anonyme a dit…
Bonjour,

Je fais partie de celle qui ont reçu le capital social, culturel et financier me permettant de réussir et d'avancer dans mes études sereinement. Alors que je finis une thèse de doctorat, je me pose la question de ma légitimité. Ainsi, j'évolue dans le milieu universitaire avec beaucoup de facilité maitrisant l'ensemble des codes (mère enseignante, père cadre). Il est évident que j'ai travaillé mais je n'en ai pas "chié". Aurais-je du faire autre chose que reproduire le schémas familial ?
Lorsqu'on est dans mon cas ou dans celui de ces filles, il est important de reconnaître que l'on a été porté dans nos ambitions et de militer qu'il en soit de même pour le plus grand nombre. Je crois que tout cela a à voir avec l'idée qu'il faut avoir souffert pour réussir. A mon échelle, je me bats pour que l'on reconnaisse le droit à réussir sereinement.
MarionRocks a dit…
De mon côté, si je n'ai jamais bénéficié de l'aide "sociale" de mes parents (ils sont médecins, je suis blogueuse-social média manager), je sais que je n'en serai pas là aujourd'hui sans eux.
En effet, mes parents m'ont financée pendant 6 ans le temps que je trouve ma voie et finisse mes études. Ils m'ont tout payé : sorties, appartement, remplissage du frigo, échecs et réussites.
Pourtant, il n'ont jamais travaillé à ma place : c'est moi qui bossait, qui allait en partiel, me trompait, recommençait, apprenait et la seule chose que je le devais c'était d'être épanouie et de réussir.
Aujourd'hui, je le dis très ouvertement dès que ce type de conversation arrive "sans mes parents, je n'aurais jamais pu être là où j'en suis aujourd'hui en termes d'accès aux études supérieures."
Leur aide financière m'a permis de concentrer mon temps libre ( = à ne pas avoir de job étudiant à côté) pour réfléchir, lire, trouver ma voie. Et grâce à ça : j'ai beaucoup voyagé en Erasmus, stage et via mon premier job en Inde.
Mais si maintenant j'ai décroché mon deuxième job, celui qui me faisait tant rêver, le CDI de ouf malade : je ne le dois qu'à moi-même. Maintenant, je dois poursuivre dans la voie que mes parents m'ont aidée à construire.
Tout ce racontage de vie pour dire que ces filles "pistonnées" l'ont vraiment été au début, elles sont sincères avec cela, et je pense qu'elles sont toutes autant sincères quand elles soutiennent qu'elles ont du beaucoup bosser pour faire leurs preuves. Elles ont bossé après. En accédant à de très hauts postes de direction, en ayant de belles responsabilités. Mais elles n'ont peut-être pas autant bossé que les milliers d'étudiants qui se tuent au travail pour financer des études qui ne les mèneront même pas forcément au CDI rêvé.
Je crois qu'on peut aussi faire un parallèle avec l'article que tu avais écrit sur les blogueuses qui gagnent leur vie grâce à leur blog/chaîne YouTube et qui font naître d'intenses sentiments de jalousie car on remet en cause leur "pénibilité" du travail. On se dit que s'est trop facile de se faire 100K par an grâce à un vlog pendant qu'on n'arrive à rien avec notre contrat 35H...
Je ne dis pas qu'il y a de la jalousie dans cette remise en cause des "bonnes castes" et des "bien nés". Mais si eux peuvent réussir plus facilement, ma foi... Je n'arriverai jamais à leur en vouloir :)
Anonyme a dit…
Ca me fait penser à Inès de la Fressange , LA PARISIENNE , tellement classe chic et cool à la fois ...qui s'offusque des mauvaises langues qui lui reprochent d'avoir fait la couverture de ELLE ...non ,ce n'est pas parce que son compagnon est Denis Olivennes (president de Lagardère ),et non ce n'est pas pour faire la promo de sa nouvelle boutique qui vient de s'ouvrir Rive Gauche ,c'est tout simplement parce qu'elle a toujours fait partie de ce magazine ,elle ,grande fille toute simple .
Merci pour cet article ,j'espère que tu vas le faire parvenir à marie Vaton ,ce serait bien .
MP
flux a dit…
Je suis d'accord pour la difficulté a "identifier les tremplins" comme le disait le premier commentaire .
Je pense que l'audace , le culot , l'intelligence, la pugnacité, la confiance en soi et justement le fait de se sentir légitime quelque part peut remplacer le pistonnage.
Encore faut il savoir a quelles portes sonner , "savoir ce qui existe" et c'est ça qui est difficile quand on évolue dans un milieu totalement différent de celui de ses parents .. On ne peut compter que sur soi même ou sur les gens qu'on va rencontrer au hasard . Moi en tout cas je trouve rien sur "comment se faire remarquer dans le milieu de l'art contemporain" dans google et c'est pas mes darons prof ou comptable qui vont pouvoir m'aider . haha.
Anonyme a dit…
Venant d'un milieu privilégié, j'ai pu faire d'excellentes études (pas besoin de travailler à côté en prépa, ouf!), pendant lesquelles j'ai constaté que mes camarades de promotion venaient à 99% de milieux bourgeois ou grands bourgeois.
Mon secteur d'activité n'a pas à avoir avec mes études (enfin, pas tant que ça), mais la culture générale, les langues, la bienséance y sont appréciées. Tout ça pour dire qu'il faut arrêter de se mentir à soi-même, le milieu compte beaucoup et ce serait honteux de prétendre le contraire.
Anonyme Amande a dit…
Je n ai rien de bien plus interessant a dire que les comm ci dessus, mais je peux rebondir sur le comm de flux car j ai mon petit frère qui a reussi a integrer le milieu tres ferme des "normaliens" en etant parti d une famille mono parentale a Thionville en Moselle.

Quand il a debarque a paris dans sa prepa a l ecole normale, je n y croyais pas du tout, comment allait il se debrouiller au milieu de tous ces enfants de hauts fonctionnaires, de patrons d edition, de grands banquiers parisiens, etc ...
Il a brillament reussi ses etudes (grace aussi a l aide de ma mere qui s est sacrifiee financierement)et maintenant a un excellent job, et il nous a regulierement ramene en wkd dans la mini maison decrepie de ma mere tous ces mecs en berlucci qui ne boivent que de la Romanet Conti (c est sans doute mal erit) et estiment par ex que mon salaire luxembourgeois est un salaire de stagiaire pour eux. Pareil, il n a frequente jusqu ici que des bourgeoises parisiennes, la plus part tres sympathiques.

J ai donc rencontre par son entremise des gens tres interessants dans le lot, passionnes par leur domaine, qui travaillent jusqu a point d heure et ont des conversations vraiment brillantes, je les respecte et ils n ont jamais manqué de respect a notre famille, neanmoins c est un autre monde, et je pense que la plus part se mettent la barre tres haute justement a cause de leur milieu, de la peur de decevoir, de ne pas etre a la hauteur des esppoirs qu on a pour eux ou de la chance de depart, meme si certains (le pires pedants que j ai jamais rencontres au demeurant !), ne s en rendent pas du tout compte.

Bref, cette tirade sur ma life pour dire que, ce sont les gens comme mon petit frère que je vois comme de vrais heros, ceux qui font des ponts entre les differents milieux sociaux et permettent (parfois)la mixite sociale qui nous enrichie tous.
Raison de plus pour ne pas idealiser cet "entre soi" de l ecole Lubick, comme tu l as justement (et bcp plus finement !) developpe :-)
Anonyme a dit…
Hello Marie,
Ce genre d'article souffle sur la braise du populisme.
Sans le vouloir, tu donnes à tous ceux qui n'ont pas eu le courage d'aller cueillir leurs rêves de bonnes raisons de regarder la vie passer.
Nous ne saurons jamais égaux c'est un postulat.
Mais ici en France, nous sommes tous libres, tous les possibles sont à notre portée, cela n'empêche pas les difficultés mais il faut s'y frotter plutôt que d'imaginer que c'est impossible.
Il serait plus intéressant de partager des histoires de rêves réalisés, de possible, d'aventures dingues plutôt que cette histoire d'une autre époque de luttes des classes.
xoxo
Ml del a dit…
A l'anonyme n°15
Souffler sur les braises du populisme quand on parle de lutte de classe est une phrase toute faite battue et rebattue. Vous n'en êtes pas l'auteur, c'est loin d'être une formulation inédite. Parler de cette façon dans un blog mode l'est. Quel serait l'intérêt de lire des personnes se posant en légende de réussite tout en gommant quelques aspects," on ne peut plus négligeables".
marjanepire a dit…
Cet article m'intéresse beaucoup, je lirais les commentaires des que j'aurais le temps .... Juste un bouquin à conseiller.... En finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis.... Lisez le bon sang .....!!!!
Cécile a dit…
Hello!
Article et questions soulevées intéressants, j'aime beaucoup l'idée d'identifier un tremplin. Je reconnais volontiers la difficulté d'évoluer dans un milieu différent de celui dans lequel on a grandi. C'est mon cas, même si je n'ai pas fait un bond phénoménal ;-) du moins pas du tout à mes yeux. J'ai eu la chance de naître suffisamment tôt pour que mes études coutent moins cher qu'aujourd'hui car peu de nécessité de l'informatique avant la maîtrise, oui je sais j'ai un âge certain:-) En plus issue d'une famille monoparentale, boursière échelon max, bref voilà le décor.
J'estime avoir eu des opportunités intéressantes, peut-être pas celles dont je rêvais, mais surtout peut-être que je n'ai pas osé! Il y a effectivement certaines choses que je n'ai pas voulu tenter. Je pense aujourd'hui avec tout le recul que j'ai qu'en réalité ce qui m'a le plus freinée, éloignée de me rêves les plus profonds, c'est en fait l'aspect dysfonctionnel de la famille dans laquelle je suis née et les traumatismes qu'il en a résulté. J'ai mis du temps et fait un travail personnel important avant de comprendre que certains aspects de ma personnalité n'étaient pas moi, mais des conséquences. Bref j'arrête là le déballage: tout ça pour dire que les familles dysfonctionnelles il y en a vraiment dans tous les milieux, je le pense sincèrement.
Alors oui pas de difficulté financière peut-être, mais d'autres pour certain(e)s probablement. Nous sommes des êtres plus complexes qui ne peuvent se résumer au contexte social duquel on vient, et heureusement!!!
Ces filles en ont peut être bavé autrement, ne serait-ce que par cette image de perfection qu'elles ont l'air être censées incarner, une vraie cage dorée à mes yeux et peut être pas tant de libertés que ça, qui sait... et après en plus si on reste en surface, elles n'ont pas trop le droit de se plaindre en public vu qu'elles sont considérées comme des privilégiées...
Sophie MC a dit…
Pour ma part, j'ai toujours pensé qu'au delà de la richesse des individus c'était leurs relations qui pouvaient être déterminantes dans leur parcours.
Il s'agit des réseaux mais aussi des informations qui sont véhiculées par ceux-ci : l'accès à certaines données est parfois réservé à une élite.
Un exemple : une discussion avec une amie, issue de cette classe sociale parisienne, elle me parle de son fils qui veut passer le concours de la rue d'Ulm. Je m'inquiète du coût si son bambin part faire ses études à Paris, ce à quoi elle me rétorque tranquillement qu'il sera payé pour les faire !
Jamais cette donnée n'était parvenue jusqu'à moi, pourtant, j'ai fait des études de Lettres et j'aurais peut être pu avoir accès à ce genre de cursus (et moins galéré du coup pour financer les miennes, d'études...).
Bien sûr il y a peu d'élus, je ne dis pas que j'avais les capacités de réussir à ce concours, mais apprendre à 43 ans l'existence de cette "voie royale" m'a laissée un tantinet songeuse.
Un autre exemple : à 25 ans, je me prépare à faire un stage non rémunéré (bien sûr) dans une librairie d'art des Champs Élysées. Lors de l'entretien, j'explique à mon futur "patron" que je dois travailler pour payer mes études et que du coup ça va être compliqué pour moi de bosser pour lui gratuitement. Il prend aussitôt son téléphone, appelle un copain gérant d'une boite d'hôtesses d'accueil (les vraies hein, pas les autres ; )et me trouve un job super bien payé pour que je puisse en parallèle venir chez lui.
Il avait juste réglé un problème essentiel pour moi en deux minutes, avec un simple coup de fil !
Alors oui, je trouve ces jeunes femmes dont tu parles légèrement indécentes, car ce que je viens d'évoquer, elles baignent dedans depuis leur plus tendre enfance !
Des bises Marie, comment souvent nos "échanges" me ravissent : )
Anonyme a dit…
coucou Marie !

Je pense que tu connais, encore un parcours....

http://makemylemonade.com/comment-je-suis-devenue-un-citron/

Bisous et merci pour ce post, comme d'hab très intéressant et pile dans mes "thèmes du cerveau" du moment..... (un peu comme d'hab ca aussi)...

BISOUS !!

Jo
renardeau a dit…
Je suis 100% d'accord avec ce post (Jean-Luc M sors de ce corps)

Cela dit le nouvel obs c'est toujours ce genre d'articles barbotage où tu te poses la question - soit le journaliste est un troll, soit c'est de la paresse intellectuelle crasse, dans tous les cas le contenu produit est inutile (c'est juste des articles "je te brosse dans le sens du poil").

Je trouve ça intéressant que tu abordes la thématique des classes sociales sur ton blog (je trouve ça beaucoup plus intéressant que la mode et la beauté).
Unknown a dit…
Très belle analyse car au delà de la question de la reproduction sociale (un vrai sujet), se pose celle de la lucidité sur soi (autre vaste question).

Tu as 100% raison, aujourd'hui, en France, l'ascenseur social ne fonctionne plus, et le "réseau" fait beaucoup (et ça ne s'arrange pas avec la crise); personnellement je fais partie des "bien nés", et j'en ai longtemps senti une dette vis-à-vis des autres.

A 20 ans j'avais pour principe de ne jamais faire jouer de piston. Et finalement après un chômage d'après grossesse, j'ai fini par le faire... Et oui, si j'ai été super compétente à mon poste, ce qui m'a toujours été reconnu, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas ce qui a été décisif à l'embauche et je le sais.

Personnellement, je le prends comme une pression supplémentaire pour être la plus exemplaire possible: quand j'étais petite je savais que j'avais de la chance d'aller à l'école car beaucoup d'enfants dans le monde ne le peuvent pas, mes parents m'ont toujours suivie scolairement, et tout s'est donc déroulé sans accroc. La moindre des choses, c'est d'être un exemple, i.e. faire de bonnes études, avoir un bon comportement (au sens de Kant, agir comme si son action pouvait être un principe général dans le monde), par exemple ne pas fumer, ne pas boire, faire attention aux ressources de la terre etc. Bref, je me sens hyper responsable parce que je mesure vraiment ma chance initiale...

Ce sujet pose tellement de questions. Sur la méritocratie par exemple, qui n'est qu'un fantasme (culpabilisant en plus) de nos jours.
laurence a dit…
salut Marie!

une nouvelle fois je me fais la même réflexion après la lecture d'un de tes billets... alors aujourd'hui je réagis :)
parce que je passe ici (souvent), je lis (toujours) et je commente (parfois mais rarement). Mais à chaque fois je me dis "putain, j'ai bien fais de venir!"
Merci pour tes posts toujours si pertinents et les belles discussions qu'ils engendrent :)

bisou!
severi27 a dit…
Durant la formation autour du management et des RH à laquelle j'ai participé il y a peu, on nous a appris que les annonces représentent 20% du marché de l'emploi et que le reste fait partie du marché caché, celui dont vous n'entendrez jamais parler si vous ne connaissez pas la bonne personne ou n'avez pas le bon contact. Une minorité accède donc via piston ou recommandation aux bons postes alors que la majorité s'arrache des cheveux à consulter les annonces.
Voilà résumée la société française d'aujourd'hui où l'égalité des chances est un concept marketing ou un vœu pieu.
On ne prête qu'aux riches !
Unknown a dit…
Ton billet est excellent. J'ai aussi lu cet article dans L Obs et moi aussi cela m'a fait bondir. Et pourtant il est si vrai…
je pense que la journaliste devait être une ancienne de LübecK…

Alors, non les filles de cette école ne sont pas toutes des bombasses mais oui, elles ont toutes un beau poste à leur sortie (je parle pour les médias et la mode)
Ici à Paris, il est courant que dans un entretien on te demande dans quel lycée tu as été.. Chacun a ses codes. On peut aussi parler de caste.
La caste des "Bien né" occupe les plus hauts postes dans la presse féminine et la mode. Il suffit de demander aux journalistes.

Ce qui me fait bien rire c'est de voir que les you tubeuse viennent bouleverser ce schéma… tu remarqueras que la plupart viennent de province (attention rien de péjoratif) et ne sont pas nées avec une cuillère en argent dans la bouche. La donne est en train de changer.. mais les bien nées n'en perdent pas leur aura pour autant ! Elles deviennent it girl !


Anonyme a dit…
sUPER BLOG ET SI TU ALLAIS SUR LE NOTRE ??
voici le lien : http://sorayaaurore.wix.com/flis
Sidharta a dit…
je trouve ta vision particulièrement intéressante car nuancée, distinguant bien "le système" - criticable bien sur - des individus.

Finalement ce qui écoeure surtout à la lecture de l´article de l´Obs, c´est la suffisance et l´autosatisfaction béate dont font preuve CERTAINES - heureusement pas toutes - personnes privilégiées (en l´occurence ici du microcosme de la mode Parisienne).

On est pas coupable du fait d´etre né au bon endroit et au bon Moment, mais le fait d´avoir pu bénéficier des largesses de l´existence devrait normalement amener à une attitude reconnaissante et humble, ainsi qu´à une volonté de transmettre un peu du bien dont on a bénéficié.

Un sentiment de "dette sociale" en somme, qui est très présents chez les "transclasses" (heureusement il existe encore des gens qui se sont élevés de classe sociale, grace à leur tempérament et à l´école de la République...) : ils deviennent souvent médecins, professeurs...

J´ose croire qu´il existe aussi beaucoup de gens bien dans la haute Bourgeoisie Parisienne, mais on ne les trouve pas forcément dans le Milieu de la mode et des it girls
Anonyme a dit…
Bien sûr, avouer avoir été pistonné ça doit être difficile...Mais plus en amont, ces personnes pourraient mentionner la chance qu'elles ont eues d'avoir eu les moyens de leurs rêves. Pas juste les moyens financiers, mais aussi cette évidence qu'on ne peut nous transmettre qu'au berceau, ces voix qui vous répètent "tu es brillante, tu pourras faire tout ce que tu veux plus tard si tu travailles dur".
Fille d'intellos, sans avoir grandi dans un milieu aisé, j'ai moi aussi hérité de cette évidence: je savais que j'avais une petite tête bien faite, que je pourrais faire des études, que plein de voies s'offriraient à moi pourvu que je bosse dur.
Certains de mes amis n'ont pas reçu cette confiance en eux dans leur jeunesse. Ils se sentent inférieurs, pas capables de réussir, alors qu'ils ont les mêmes capacités intellectuelles.
J'ai appris à être reconnaissante de cette aisance sociale et intellectuelle, car elle ne va pas de soi.
La Liseuse a dit…
Bonjour Marie,

Papier intéressant (et très en lien avec mon sujet de recherche en science de l'éduc :)). Simplement pour rebondir sur le com de Sabine Noucha ci-dessus :
-L'ascenseur sociale fonctionne aujourd'hui mieux que jamais, mieux qu'il y a 65 ans, mieux qu'en 1900 encore, mieux qu'à la Belle Epoque etc. C'est faux je crois de dire l'inverse.
- La méritocratie est peut-être un "fantasme culpabilisant" mais cependant, c'est ce qui nous éloigne un peu de l'Oligarchie. C'est aussi le fondement de la République en opposition avec le droit du sang, etc.

Enfin, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut faire attention de ne pas aller trop vite en besogne et d'avoir des envies tranchés et donc vite totalement faux.
La Liseuse a dit…
ascenseur social et pas "sociale".... Avis tranchés et pas "envies"... #désolée
Anonyme a dit…
Un extrait d'une interview (qui date un peu, mais bon...) de Monique Pinçon-Charlot, sociologue : "A côté de la richesse économique, il y a la richesse culturelle : c’est le monde des musées, des ventes aux enchères, des collectionneurs, des premières d’opéra... Jean-Jacques Aillagon, président du comité des Arts décoratifs, vient d’être remplacé par un associé-gérant de la banque Lazard. Dans l’association des amis de l’Opéra, on retrouve Maryvonne Pinault (épouse de François Pinault, 6ème fortune de France), Ernest-Antoine Seillière (ancien président du Medef, 37ème fortune de France avec sa famille) [2]...

A cela s’ajoute la richesse sociale, le « portefeuille » de relations sociales que l’on peut mobiliser. C’est ce qui se passe dans les cercles, les clubs, les rallyes pour les jeunes. Cette sociabilité mondaine est une sociabilité de tous les instants : déjeuners, cocktails, vernissages, premières d’opéra. C’est un véritable travail social, qui explique la solidarité de classe. La quatrième forme est la richesse symbolique, qui vient symboliser toutes les autres. Cela peut être le patronyme familial : si vous vous appelez Rothschild, vous n’avez pas besoin d’en dire davantage... Cela peut être aussi votre château classé monument historique, ou votre élégance de classe."
Anonyme a dit…
Bien sûr que l'égalité des chances n'existe pas. Si on est déterminé par son environnement, je pense qu'ON SE détermine soit même en fonction de son environnement surtout. (La différence c'est que la personne est "active" dans le fait de subir ce déterminisme.)

J'ai été au lycée en ZEP, je n'ai compris/connu ce qu'était Science-Po et "les grandes écoles" qu'en Licence. Comment aurait-on pu vouloir y faire nos études (certaines en avaient les capacités) si on en connaît même pas le système de hiérarchisation des différences écoles. Nous sommes tous allés à la fac, peut importe nos notes au Bac, parce qu'on pensait que c'est ce qui se faisait.

Après, à titre totalement personnel, le débat me passe un peu au-dessus. Aujourd'hui je suis journaliste à Paris. Mon premier stage, je l'ai décroché sans connaître personne et en postulant sur une annonce sur BAL. Ensuite, mes chefs m'ont rappelée quand ils estimaient que j'avais bien travaillé.

Oui, il y a des inégalités mais avoir cette approche des choses ne mène selon moi à rien (pour soi même j'entends, si on est sociologue c'est différent). Ce qui faut surtout, c'est veiller à ne pas se fermer de portes soi même et faire ce qu'on a envie de faire sans prendre en compte ce genre de choses.

Quand je vois ces gens sortis de leur milieu, très sains, très propres sérieusement je ne les envie pas. Certes, ils ont le réseau et l'argent de papa et maman, mais ils ont totalement renoncé à leur individualité pour ça. Ils sont dans une représentation de ce que leur milieu veut qu'ils soient.
Anonyme a dit…
Je trouve ça pas très cool certains commentaires ... Etant moi même "bien née" franchement on rencontre de tout et n'importe quoi dans ces milieux, perso j'ai de gros problèmes dépressifs qui m'ont bloqué à tous les niveaux de ma vie et je connais beaucoup "d'enfants de" pour qui c'est pareil, parce qu'on subit une pression énorme depuis notre naissance, parce qu'on attend quelque chose de très précis de nous et qu'on ne va pas nous pousser vers les domaines qui - peut-être- nous passionnent réellement...
Alors je veux pas faire ma "poor little rich girl", clairement beaucoup d'entre nous sommes très avantagés dans nos vies, on a accès à des tas de choses qui sont inespérées pour les classes défavorisées...


Mais de la même façon que je ne dirais jamais que tous les provinciaux sont de gros beaufs faignants, ce serait sympa et ce serait un peu élever le débat que de vous mettre dans la tête que les "fils et filles de" ne sont pas une masse uniforme, avec les mêmes caractéristiques, en tout points semblables, et disposant tous de privilèges excessifs. Parce que certains commentaires m'ont un peu blessée quand même. Oui, même dans les plus hautes sphères de la société, les gens sont d'une variété incroyable. Il y'a la fille qui a fait 5 séjours en HP et reste cloîtrée dans un appartement payé par ses parents car tous l'argent du monde ne résout pas ses soucis psychologiques, il y'a l'artiste qui du jour au lendemain décide de brûler toutes ses oeuvres coûtant une fortune car pour lui l'art ne se marchande pas, il y'a le patron d'une manufacture vieille de 300 ans complètement passionné par son métier, qui te parle de tissus pendant des heures entières, il y'a le communiste idéaliste qui s'engueule avec tout le monde, il y'a la mère de famille trop parfaite qui un jour pète les plombs et se re-marie avec un ouvrier de 25 ans...
Les propos infantilisant (style "papa-maman") sont également assez soûlant. Non, être né dans une bonne famille ne fait pas de toi un gros assisté qui n'est pas capable de se bouger les fesses pour quoi que ce soit. Je pense que vous fantasmez beaucoup sur ce que peut être notre vie. Tout n'est pas rose, au contraire. C'est pas gossip girl quoi. Ni Neuilly sa mère, sûrement le film le plus caricatural qu'il m'ait été donné de voir. Et dites-vous bien que certains parents en demandent énormément à leurs enfants, bien plus que dans une famille moins favorisée. On doit être sociable, ouvert, cultivé, poli, se tenir bien, avoir toujours quelque chose à dire, ne pas boire, ne pas fumer, ne pas sortir tard. Toujours travailler 10 fois plus que les autres, chercher à en savoir toujours plus. Et c'est pas automatique. C'est peut être cela qui ouvre des portes ? En tout cas moi ça m'a bien pourri mon adolescence.
Ha et aussi, le soucis quand tu n'a pas de bourse, c'est que si tes parents sont pas d'accords avec ton choix d'études, bah tu fais une croix dessus, tout simplement.

J'en ai marre que la "bourgeoisie" soit le défouloir général, limite le puits de tous les maux du pays.
Oui, on est privilégiés dans ce qui est de l'accès à un capital économique et culturel supérieur à la moyenne, cela ne fait aucun doute. Nos vies sont-elles si enviables pour autant ? Rien n'est moins sûre. Souvent, c'est beaucoup d'ennui, beaucoup de frustration, beaucoup de colère, beaucoup de refoulement, de faux-semblants. Et la sensation d'être incroyablement seul.
Anonyme a dit…
Je lis dans le commentaire précédent :
"Ha et aussi, le soucis quand tu n'a pas de bourse, c'est que si tes parents sont pas d'accord avec ton choix d'études, bah tu fais une croix dessus, tout simplement. " (je cite).
C'est le cas pour n'importe qui faisant partie de la classe moyenne et qui n'a pas le droit à une bourse...sans avoir les avantages matériels de la bourgeoisie.
En tout cas ces commentaires et l'article du blog bien sûr m'ont intéressée.

Anonyme a dit…
Je m'adresse au commentaire de 12:56. Je veux bien croire que ta vie ne soit pas "comme on l'imagine" mais tes arguments et tes explications non seulement t'enfonce mais sont insupportables (au sens stricte du terme)

"Vos" parents seraient plus stricts et exigeants que ceux des milieux défavorisés ? Tu as conscience de ce que tu dis ? Tu ne peux pas faire les études que tu souhaites ? Vous devez être "sociable, ouvert..." ? Ne crois-tu pas que les exigences des parents de milieux moins favorisés que les tiens sont rigoureusement les mêmes ? Tu dois travailler 10 fois plus que les autres ? Je peux t'assurer que ce n'est pas simple de travailler 10 fois plus que moi et je suis dans le tertiaire, pas à l'usine.

Sérieusement, si c'est ce que tu penses, et si ton commentaire ne fait pas preuve de maladresse, non seulement tu planes très au-dessus de la vraie vie mais en plus tu es EXACTEMENT le genre de personnes que l'on dénonce ici. Des personnes qui certes, ont eu de la chance à la naissance (tant mieux !) mais qui n'ont aucune idée de comment la saisir.

T'as tout, tu ne sais rien en faire et tu pleurs sur ta situation...
Anonyme a dit…
Moi aussi je m'adresse au commentaire de 12:56.

Franchement ton com est risible. Je suis moi aussi issue d'un milieu très favorisé et franchement je ne ressens pas du tout les choses comme toi. Tu pleurniches sans raison valable et tu mets une barrière entre toi et "les autres" qui est ridicule.

Je n'ai pas eu à travailler pendant mes études car mes parents payaient tout pour moi. J'ai eu plus de chance que certains de mes potes qui devaient trimer chez mac do pour payer leur loyer au lieu de réviser. J'ai eu plus de chance, beaucoup plus parce que j'étais "bien née".

Pour moi c'est simple les nanas dont il est question dans le post de Marie ne deviendraient pas ce qu'elles deviennent si elles n'étaient pas "bien" nées.

L'égalité des chances n'existe pas: l'endroit où tu nais, le milieu dans lequel tu évolues te détermine et c'est ainsi.

C'est pas juste mais c'est comme ça alors tes jérémiades...


Bonjour, le sujet n'est pas nouveau mais vous faites réfléchir. Voyons ce que devienne ces étudiants dans quelques années...Parce que bien née ou pas, je suis convaincue d'une chose : pour avoir la vie que l'on désire il faut prendre des risques et des décisions. Il faut souvent se remettre en question et douter pour mieux avancer. Bien née ou pas, certains passeront leur vie à "rêver leurs rêves" et d'autres passeront à l'acte. Ce n'est pas notre condition sociale qui détermine cela mais notre propre personne.
Anonyme a dit…
Bonjour Marie et merci pour cette réflexion.

Evidemment je t'emboite le pas sur tout ce qui est reproduction sociale etc. Si ça t'intéresse, en plus de Spinoza et de la philo, tu peux te tourner du côté de la sociologie, Bourdieu, mais aussi toute la sociologie des élites dont les Pinçon-Charlot (déjà cité dans un commentaire).

Un point a plus particulièrement attiré mon attention tout le long de ton post et de l'article en question : le thème de la supposée beauté des ces jeunes filles. Je cite "elles sont toutes ravissantes, espiègles et joyeuses ...". Alors, soit il y a un test de beauté à l'entrée de cette école, soit la beauté est une caractéristique sociale (tout comme l'argent, le statut etc). De quelle beauté parle-t-on ? De peaux saines, de coiffures à la mode qui mettent le visage en valeur ... Tous les conseils qui sortent des magazines Elle and co, en somme. Tout ça pour dire que ce qui est beau dans une société a été défini par la classe supérieure de cette société, sur son modèle, or ce modèle tend à valoir de norme pour toutes les couches de la société.

Des bises :)
Adele Easmacott a dit…
Je réponds à l'anonyme de 12h65 moi aussi, et de manière plus générale au débat.

Je pars du principe, Anonyme, que tes formulations sont juste maladroites ou en tout cas que tu n'as pas d'envie de blesser.

Personne ne nie qu'à échelle individuelle, les gens "biens nés" vont pouvoir subir la dépression, l'exclusion sociale et j'en passe. Les troubles psychologiques n'épargnent personne. Le problème c'est que tu ne parais pas réaliser la pression que les autres subissent aussi.

Dans certaines formations, les personnes d'une certaine origine, d'une certaine couleur de peau, d'un certain sexe (coucou le coup des femmes en école d'ingénieurs et le sexisme dans le monde du travail de manière générale) vont devoir redoubler d'efforts pour prouver leur légitimité. Avant qu'ils puissent ouvrir la bouche sur un sujet et s'exprimer personnellement, il va falloir prouver qu'ils ne sont pas là par hasard / pour remplir un quota.


Quand tu parles de personnes qui ont été en hôpital psy et restent cloîtrées, d'artistes qui ne supportent plus leur travail, de personnes qui pètent les plombs après un mariage classique ... On ne nie pas la souffrance individuelle de ces personnes, mais au niveau systémique ces gens ont eu le choix. Les gens des milieux défavorisés qui ne peuvent pas aller en HP et le savent, il leur arrive quoi ? Ou quand leur famille ne peut pas les supporter financièrement après leur séjour ? Ou quand des phobies sociales les empêchent de retrouver un travail alors qu'ils n'ont pas un sou ? Et les artistes, combien vont pouvoir réussir à exprimer leur potentiel alors que le matériel (pour des produits musicales ou plastiques) est souvent cher ? Combien de chances ont-ils d'être exposés même si Internet permet de plus en plus de "self made" ? Combien de chances qu'ils aient pu bénéficier de cours et approfondir leur pratique ? Idem pour les personnes dont le mariage parfait valdingue. Il y a des gens qui restent en couple ou ne serait-ce qu'en cohabitation parce que ce serait trop cher de rajouter des temps de trajet pour s'occuper des enfants, que le fait d'être à deux pour en prendre soin peut empêcher de prendre une baby sitter, etc.

Je n'ai pas de bourse. J'ai eu la chance que mes parents me soutiennent pour mes études, mais clairement, je dois travailler à côté si je ne veux pas prendre des risques financiers. Et c'est un frein dans mes études, parce qu'une double journée là où mes camarades disposent de plus de temps pour s'aérer l'esprit et réviser leurs cours ... eh bien ça ne m'aide pas. Ca me force à en faire plus.

Au niveau individuel, vous pouvez avoir toutes les bonnes intentions du monde. Mais il faut reconnaître ses privilèges. C'est pas un gros mot. C'est pas un défaut d'avoir des privilèges. Par contre si on essaie de le nier et dire que ça n'a pas d'importance, oui, c'est une mauvaise chose. Le privilège de l'un se faire toujours au détriment de l'autre.
Anonyme a dit…
12h56: pauvre petite fille riche...
C'est une simple pyramide de Maslow qui pourrait s'appliquer ici: les gens qui doivent pourvoir à leurs besoins "primaires" ont d'autres soucis que détruire leurs toiles d'artistes...
Ce sont les commentaires raisonnables que je lis ici.
Me concernant, j'ai dû payer la totalité de mes études (je suis issue d'une famille monoparentale à capital culturel élevé, 3 enfants, salaire correct mais pas assez pour des vacances aux sports d'hiver par ex. Mais salaire parental trop élevé pour avoir accès à une chambre en cité universitaire ou une bourse d'études).
J'ai tout payé. TOUT. J'ai bossé. Je ne me plains pas. Je n'ai pas eu le temps de me regarder grandir.
Et même en écrivant tout cela, 12h56, j'ai envie de te dire "arrête, arrête", si tu crois que la détresse psychologique est l'apanage des riches, tu te fous le doigt dans l'oeil.
Si tu crois que la pression parentale n'existe pas chez les pauvres...
Elle est peut-être même pire "mon enfant, réussis, pour ne pas connaître les mêmes emmerdements que moi". Et les gosses, ambitieux, de vouloir s'en sortir.
Je me suis acharnée à réussir parce que chaque moment perdu me coûtait un bras. A côté de moi, en classe, des étudiant(e)s pas plus riches que moi qui rataient leurs examens à cause du stress de se repayer une année supplémentaire, d'avoir trop bossé à l'usine l'été pour pouvoir réviser correctement la 2è session d'examens universitaires. Des filles et des mecs qui allaient mal parce qu'ils ne voyaient pas le bout du tunnel. Et comme j'aime être débordée, je me suis inscrite aux Beaux-Arts (c'était pas cher en 3è cursus). Et là, des gens de talents avec pas de blé pour racheter du matos, il y en avait. Des qui croyaient/savaient qu'ils ne vivraient pas de leur art.
Et moi, des heures passées au boulot à me dire "putain j'ai pas révisé la moitié des trucs" et à me précipiter à la bibliothèque avant la fermeture parce que me payer les livres: pas possible. Je n'avais pas trop trop le temps d'aller mal. Et même quand j'allais mal (amour, échec, fatigue...) pas le choix, si je voulais conserver mon job, fallait que j'y aille.
Jusqu'à temps que j'ai accès à une bourse sur critères universitaires. Putain: payée pour étudier. Obligée de réussir. Enfin!
Oui parce qu'il faut que tu saches qu'une école comme j'en rêvais, même avec mon boulot, je ne pouvais pas me la payer. D'ailleurs, ils ne recrutaient pas d'élèves avec un job. L'argument "vous ne pourrez pas suivre". Bon ok... Même avec toute la bonne volonté du monde, je n'avais pas accès à ce monde.
Je l'ai cherché le tremplin. Pas trouvé.
J'ai passé la quarantaine, je suis fonctionnaire et je reprends des études cette année. La même question se repose encore et encore: l'argent. Tu comprends: il faut que l'administration accepte de me payer ces études spécialisées qui coûtent plusieurs mois de mon salaire actuel.
Alors oui, je veux bien croire que ce n'est pas bien de taper sur les riches, oui, je veux bien croire que certaines personnes bien nées vont rudement mal. Mais honnêtement, je n'ai pas envie de les plaindre. Et, même si aujourd'hui, je suis plus riche que je ne l'ai jamais été (et que j'en veux encore plus - même si ce n'est pas une nécessité du tout), je reste lucide sur mes problèmes de fille qui paie des impôts. Parce que j'en n'ai pas toujours payé. Et que ça, c'était révélateur de mon pouvoir d'achat.
Anonyme a dit…
Suite (1000 excuses mais je suis un peu fâchée contre 12H56)
La vraie honnêteté est, de mon point de vue, de reconnaitre ses privilèges (comme le dit un commentaire fort juste plus haut). Je te le dis: mes études ont été facilitées parce que je venais d'un milieu intellectuel et j'ai plus facilement décroché des jobs étudiants sympas (et pas éreintants comme les champs, le MacDo ou l'usine) parce que j'avais intégré, qu'issue de ma classe sociale, c'était plus facile pour moi d'avoir l'air d'un milieu plus élevé que le mien.
Plus tu es en bas de l'échelle sociale, plus tu as de codes à intégrer.
Je ne dis pas que les "pauvres" sont mal éduqués, moins sachants ou quoi. Loin de là! Je dis juste que pour passer d'un groupe social à l'autre, il y a des codes à intégrer. Dans un sens ou l'autre d'ailleurs. Et que ce n'est pas facile de les intégrer si on n'a pas de points de référence pour les "copier". C'est toute l'histoire sociologique du "groupe d'appartenance".
Mais, honnêtement, à part les petits cons qui jouent à parler comme des "voyous des rues", ce n'est pas la trajectoire la plus prisée.
Alors arrête d'accuser les pauvres de taper sur les riches.
Tu sais, c'est un peu comme un mec sortant du resto qui se plaindrait à un sdf que sa viande n'était pas parfaitement cuite.
(Excuse-moi Marie de monopoliser la conversation)
Sherifah a dit…
Merci pour l'article, ton blog est un vrai bol d'air dans cette chaleur sans clim....
Je quitte un CDI dans 2 jours et je pars avec ma fille à la mer YES!!!
Je suis mère célibataire, issue d'une famille maghrébine de 9 enfants. Mon père était ouvrier à l'usine et ma mère à la maison. Je suis née dans un petite ville (un trou perdu) du fin fond de l'Oise. Autour de moi, pas de modèle plutôt des pauvres. Mon échappatoire, les livres, la télévision et le rêve américains. Une fois le bac en poche je me suis envolée de mes propres ailes.
Conclusions, la galère à Paris, un petit break en Egypte pour les études, l'arrêt de ces dites études, le squattage chez les potes, l’hôtellerie et la restauration pendant 6 ans partout en France, finalement direction l'Angleterre 6 ans aussi et me voici revenu en France.
Carpediem!!! c'est la merde mais je ne vais pas m'arrêter de vivre entre le racisme et les mecs qui ne veulent pas se mettre avec vous parce que vous n'êtes pas assez bien sapé j'ai tout vu.
Bref, les privilégiés il y en a des bons et des mauvais.
C'est une question d'éducation.
J'en ai croisé pas mal dont certains sont de très bons amis qui n'ont pas hésité une seconde à me soutenir (même financièrement) quand c'était la merde. Après il y a des connards dans tous les milieux de la vie mais c'est bien de rappeler certaines vérités. Bisoubisou :-)
Anonyme a dit…
“La Diète 3 Semaines” est un programme de perte de poids pour vous aider à vous débarrassé de votre poids superflu une bonne fois pour toute!
En effet, ce régime vous est livré avec un plan de régime de 21 jours et vous garanti une perte de poids allant jusqu’à 10 kilos!
Le programme “La Diète 3 semaines” va vous aider à :
Perdre de 5 à 10 kilos en seulement 3 semaines.
Augmenter votre tonus musculaire
Réduire votre cellulite.
Booster votre métabolisme.
Augmenter votre niveau d’énergie.
Sublimer votre peau et vos cheveux.
Améliorer votre taux de cholestérol.
Perdre 5 à 10 cm de tour de taille.
Le programme complet vous est fourni au format PDF, il se compose de 4 manuels distincts qui se complètes parfaitement pour vous livrer cette méthode complète de la façon la plus claire et compréhensible possible.
Le Manuel d’Introduction :
Le Manuel d’Introduction traite de la façon dont nous gagnons et perdons du poids et sur ce qui doit absolument être fait pour attaquer cette graisse têtue qui est si difficile faire disparaitre, il aborde également les suppléments spécifiques nécessaires pour faire de ce régime une grande réussite.
Le Manuel du Régime :
Le Manuel de la diète 3 semaines va vous fournir un plan de perte de poids rapide spécialement adapté en fonction de votre type de corps, vous saurez quoi, quand et en quelle proportion manger, vous n’aurez jamais à deviner, il suffit de suivre le parcours et de suivre les instructions de Brian et vous perdrez du poids.
Le Manuel d’Entraînement :
Le Manuel d’Entraînement peut vous aider à doubler vos résultats, il a été spécialement conçu pour ceux qui n’ont pas le temps d’aller dans une salle de gym. Vous n’aurez aucune excuse car il ne demande que 20 minutes par jour, 3-4 jours par semaine.
Le Manuel État d’Esprit et Motivation :
Le Manuel État d’Esprit et Motivation comprend une tonne de conseils de motivation de haute qualité, des astuces, des outils et des secrets pour obtenir non seulement les résultats escomptés, mais pour vous fidéliser à votre nouveau régime alimentaire sans trop de difficultés.
“La diète 3 semaines” est la méthode ultime pour produire des résultats de perte de graisse très efficaces rapidement, le plan de régime est conçu de façon à ne plus jamais reprendre le poids que vous avez perdu tout en vous permettant de vivre une vie “normale” sans vous soucier de reprendre du poids!
Contrairement à ce que l’on pourrait croire en lisant la page de vente du produit, la stratégie de régime contenue dans le programme “la Diète 3 Semaines” demande des sacrifices et pourrait ne pas fournir les résultats escomptés si l’utilisateur ne s’y consacre pas totalement.
L’auteur de ce programme Brian Flatt est nutritionniste sportif, formateur et entraîneur personnel de santé, il possède un diplôme en biologie de l’Université d’État de San Diego et est dans l’industrie du fitness depuis 1999, sa réputation est bonne.
La méthode contenue dans “La Diète 3 Semaines” est la version traduite en français de “The 3 Week Diet”, elle jouit d’une très bonne réputation également.
“La Diète 3 Semaines” est un programme de perte de poids très complet qui donne en règle générale de très bons résultats!
Il est en plus accompagné d’une garantie satisfait ou remboursé de 60 jours et comme le plan de régime ne dure que 21 jours, il n’y a pas grand risque à l’essayer.
Lau a dit…
Hmmm...

J'ai été scolarisée à Lübeck.
Eh bah, l'égalité des chances c'est pas trop ça quand même... Ca déborde d'argent...
Venant moi-même d'une famille aisée, je passais pour "pauvre" là-bas...
Et les tremplins, comme le soutien financier sont tout de même importants... Ne pas avoir à travailler à côté de ses études? Pouvoir faire les stages les plus significatifs sans forcément être LE meilleur candidat (tout en correspondant au travail demandé évidemment, mais pas le meilleur choix possible) grâce à tonton ou tata? Se payer un coach et/ou un psy?
Ca aide.Et le réseau même interne de Lübeck ça a un prix. L'école est sous contrat, donc coûte bien plus chère qu'un collège ou lycée public, ce que beaucoup ne pourraient pas se permettre.
Anonyme a dit…
Je viens aussi de ce milieu la: grand lycée parisien, circuits informés, émulation par le réseau, etc. Circuit classique lycée privé - prépa parisienne - grande école. Au cours de cette dernière (où concrètement on ne fous rien d'autre que de cultiver l'entre soi), le passage obligé par l'étranger. Sauf que je me suis entiché d'une locale, et puis suis finalement resté en Allemagne; ca fait maintenant huit ans et je ne rentre à Paris qu'a peine une fois par an. J'ai du tout recommencer en Allemagne. Mon diplôme ne valait rien (ils regardent les notes), mon réseau était nul, ma connaissance des codes de communications absente. Même si les 2-3 premières années ont été un peu dures je dois dire que c'est maintenant une jubilation de me dire que ce que j'ai construit, je l'ai fait en gros tout seul. Et en fait une des raisons pour lesquelles j'éprouve pas mal d'aigreur pour ce monde (MON monde!) fermé parisien c'est son manque absolu d'ouverture, pour des raisons qui m'échappent. L'entre-soi et l'esprit de clan a toujours existé partout et continuera d'être le vecteur de projections sociale et professionnelle jusqu'à la fin des temps, mais la porte d'entrée de l'entre-soi parisien est complètement fermée à qui n'est pas né physiquement dans le cénacle. Je ne crois (peut etre naivement) pas que ma situation inversée aurait été possible - les choses auraient été infiniment plus dures si j'avais été un gosse de riche allemand partant recommencer sa vie à Paris.
Anonyme a dit…
Je découvre votre article et votre blog. Une blogueuse qui a de l'esprit et sait écrire bravo c'est rare !!! Mathilde favier travaille chez Dior, sa sœur également chez Dior, sa cousine chez Baby Dior et son amie Camille ex Dior chez Vuitton. Que de talents dans une même famille !!! Une de mes amies vraiment talentueuse mais avec une vie personnelle compliquée les connaît depuis toujours mais lorsqu'elle leur a demandé de l'aider pour trouver un job elles lui ont expliqué que ce n'était pas possible car pas possible de pistonner quelqu'un chez LVMH. CQFD
Unknown a dit…
Bonjour, je lis avec plaisir votre article.
Ancienne élève de Lubeck, je peux vous certifier que ca ne represente en aucun cas la réalité, en tout cas jusqu'aux annees 90. Eleves ravissantes, pas plus qu'ailleurs, par contre, certaines vêtues, coiffées comme si elles faisaient un show, mais souvent plus vilgaires que raffinées. Stigmatisation de celles, oui, à l'epoque, que des filles, qui ne rentraient plus dans le moule, de la part des élèves mais aussi des profs... une ecole comme les autres, le fric et les "hantes" ambitions en plus, seules comptent les ambitions de hec, ingénieur, avocat, medecin, art uniquement si on fait les arts decos ou camondo beaux arts, border line, trop populaire...

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