RANGÉ?
J'ai acheté le bouquin de la photo, La magie du rangement de Marie Kondo. C'est une nana qui nous apprend comment ranger et qui dit qu'un bon rangement, une élimination efficace des objets signifie, d'une manière ou d'une autre, un changement de vie. Ouais carrément, tu plies tes pulls et bim "premier jour du reste de ta vie".
On a beaucoup entendu parlé de ce bouquin... Enfin beaucoup si tu t'intéresses aux trucs qui aident à y voir plus clair, à ranger bien, mieux, à faire du tri et à aspirer à un environnement épuré.
Moi quoi. Enfin entre autres parce que ce truc est très très à la mode quand même.
Les armoires deviennent minimales, les décorations blanches et boisées sans rien qui dépasse, les objets se raréfient et les environnement se veulent à la hauteur de ce que l'on veut pour nous, impeccables, tout parfaits (c'est pire que flagrant sur Pinterest).
Alors j'ai bien conscience que le post qui va suivre va être un peu étrange rapport que je soule tout le monde (sur ce blog aussi) avec mes conneries de rangement, de tri, de feng shui aseptisé mais je me demande si je ne commence pas à voir la limite du processus, enfin quand je dis limite je dis surtout "incohérence".
Je commande le bouquin, il arrive chez moi et je commence à le lire, et je trouve ça chiant, mais chiant. Tellement chiant que je me demande ce que j'ai foutu pour en arriver là? Et si toutes ces réflexions autour de la simplicité n'étaient finalement pas complètement vaines?
Prenons l'exemple du rangement? À quoi ça sert de bien ranger? Non dans le fond je veux dire...
Si tu me prends comme exemple, je suis la bordélique incarnée. J'ai des tas d'affaires, des bibelots qu'on s'en fout, des anciens mots d'amour, des photos en veux-tu en voilà, des trucs qui trainent.
Où que j'aille, en moins de 10 minutes, j'ai tout étalé. C'est comme une sorte de nature presque, je ne peux pas m'empêcher de le faire, sauf si je me contrôle, sauf si je ne vais pas vers mon instinct premier, parce que depuis que je suis née, je trouve ça bien relou de ranger, plus relou que d'être dans un environnement bancal et surchargé en tous cas.
Alors parfois c'est bien quand les choses sont rangées mais en vrai, on s'en tamponne le coquillard les fois où ça l'est pas?
Par exemple je vous l'ai déjà dit, je m'en fous de la décoration, chez moi c'est toujours moitié moche dans les critères du beau actuel (et pas que) y a des trucs collés au mur, des post-it délavés avec des mots d'amour, des photos, des bouts de laine, j'y vois comme une extension de moi et y a pas à dire, je crois que je suis pas une fille bois et murs blancs, j'ai très mauvais goût. Mais c'est mon goût, aller contre ce truc me gêne de plus en plus, c'est comme s'il y avait un petit dressage que je devais effectuer et pour devenir une rangeuse efficace je sais pas si j'ai envie de me dresser.
J'ai porté un regard très dur sur ma tendance "bordel", estimant que c'était mauvais d'avoir un environnement encombré? (L'est-ce vraiment?) que ça empêchait d'y voir clair et que pire, ça dénotait une forme de négligence à l'égard de soi.
Mais est-ce vrai?
Est-ce que vivre dans une forme de bordel ne peut pas aller de paire avec "créativité", "bien-être" et compagnie?
Il y a quand même un côté "c'est mieux d'être dans le rang" avec ses principes de rangement, non?
Pour les armoires minimales, je suis aussi de plus en plus dubitative sur les effets.
Si j'ai voulu simplifier mon armoire c'était pour arrêter de mettre plus d'importance dans les sapes que ça doit normalement en avoir. C'était ma motivation première et ça le reste, c'est pour ça que je le fais.
Mais quand j'observe les réflexions autour du minimalisme, de l'armoire idéale, je suis frappée de voir que la préoccupation autour des vêtements ne faiblit pas, elle prend simplement une autre forme, on se dit qu'on veut acheter moins mais mieux, plus beau mais jamais qu'on veut arrêter d'acheter tout court et faire avec ce que l'on a.
Et si problème il y'a dans la consommation, il ne se règle finalement pas vraiment, il prend une forme nouvelle, plus belle, c'est tout.
On reste toujours en quête en quelque sorte, on ne sort pas de l'esprit préoccupé par la mode.
Acheter mieux prend autant de temps.
Le système est limité, ce qui est présenté comme un "anti-système" est le même système, dans une forme plus élégante c'est tout. On achète un pull cher plutôt que tout un tas de cochonneries ("cochonnerie" mot à réhabiliter d'urgence), mais c'est du pareil au même.
Les beaux vêtements sont juste une manière d'avoir l'impression de mieux "se traiter", mais ils restent centraux. Après ça peut évidement être un parti pris, on peut vouloir mieux se fringuer pour tout un tas de raisons, dans le cas présent je développais la réflexion autour de l'idée de l'achat compulsif, ce qui est une toute petite partie du phénomène et qui ne concerne pas tout le monde.
Je voulais avoir votre avis là-dessus, ce bouquin que j'ai à peine entamé m'a donné l'étrange impression que toutes ces choses étaient bizarres et que dans le fond, je n'étais pas sûre de vouloir un environnement si net... Parce que je ne sais pas à quoi ces choses servent?
Phrase tirée du Yi Jing "Il faut de la mesure dans tout, même dans la mesure", je l'aime bien, elle donne un éclairage nouveau sur la notion de "contrôle".
Parce que tout ça, ça n'est qu'une histoire de contrôle non?
Bon mon billet est un peu fourre-tout et désorganisé mais c'est de circonstance, j'espère que ça sera au moins lisible.
Je vous embrasse
Commentaires
Et oui, je suis d'accord avec toi, le rangement ne devrait pas devenir stérilisation/standardisation.
L'épure c'est très beau dans les magasines, mais dans la vie ça peut faire vite mort. Et encore "beau"... selon les critères actuels. Qui sait, dans quelques années ce sera peut-être l'opulence et le superflu qui redeviendront beaux.
Il faut garder son univers, du moment que tu t'y sens bien, toi et ceux qui vivent près de toi.
Je me demandais justement où t'en étais de cette histoire de tri de vêtements. De plus en plus d'experience "dead fleurette" sur la toile. Et ce qui semble avoir commencé dans les armoire s'étale dans les produits, dans la déco.
Je comprenais assez bien l'épure dans le vêtement, parce que ça représente notre apparence au monde extérieur, et que c'est aussi bien trop influencé par ce dernier. Essayer de faire le tri, ca ressemblait a essayer de savoir ce qui nous convenait le mieux, style et morphologie, à NOUS. C'etait se faire du bien, en s'épargnant les débats infinis devant sa garde robe.
En revanche, le chez-soi, n'a pas, en théorie, cette interaction au monde extérieur, c'est d'ailleurs sa qualité. Sauf peut-être si on veut le faire apparaitre sur pinterest.
Je comprend l'idée de se détacher des objets, pour pouvoir se sentir léger et imaginer partir en sac à dos du jour au lendemain. En attendant qu'on s'y décide, nos objets contribuent à nous fabriquer un cocon de confort. De sécurité possiblement, et ça là que ça coincerait de nouveau, pourquoi des objets nous permettraient de ne plus avoir peur de manquer, "ça peut toujours servir" et "pourquoi gâcher, jeter pour en acheter un autre bientôt"
j'aimerai beaucoup voir une vidéo sur ton avancée dans le rangement-tri vêtements
et j'aime encore beaucoup ton blog, tel quel, authentique alors MERCI!
Je partage complètement ton avis sur l'armoire idéale dont on nous parle à longueur de blog ou de magazines. Comme je suis une bonne fashion victime, j'ai totalement adhéré à ce nouveau graal mais en réalité, c'est pire encore niveau obsession vestimentaire que de ne pas se soucier d'avoir une garde robe dite capsule. Parce que du coup je me prends grave la tête avec mes fringues, j'y pense tout le temps et donc l'obsession est pire que tout. Je n'ai pas l'impression d'acheter beaucoup moins, mais en revanche des choses plus chères. Comme d'habitude je suis ultra influencée par instagram notamment et j'ai envie des fringues de toutes celles qui ont a priori cette garde robe parfaite (Audrey que j'aime beaucoup ou Meleponym). Bref, pour moi cette forme d'épure n'en est pas une. En revanche pour le rangement, c'est mon truc depuis toujours, le truc d'ailleurs pour lequel je suis forte. J'adore trier et ranger, j'aime pas quand c'est le bordel, quand il y a de la poussière, je déteste les bibelots ! Alors du coup je ne m'attache pas trop aux objets et je jette plein de trucs. Et ça me fait du bien. Bises <3
je me retrouve bien dans "la bordélique incarnée" et je commence à comprendre que mon bordel est organisé et que je perds rarement des choses et surtout ça me va! je n'ai ni mal aux yeux et les rares fois où j'ai essayé de me tenir à un ordre "conventionnel" et bien ça n'a pas duré et je ne m'y sentais pas mieux... alors pourquoi aller contre sa nature! Bon petit bémol quand on ne vit pas seul, en tout cas pas avec un bordélique, mon mec en a un peu marre de ce trait de caractère ;-)
Enfin! Enfin quelqu'un qui dit : Mais putain c'est quoi ce bordel avec le rangement?? (ouais, je fais des blagues)
Comme toi, j'aime que chez moi les murs soient couverts de mots/fiches/affiches/photos. J'aime que ma bibliothèque soit pleine à craquer et que ça déborde. En ce qui concerne les fringues, je ne suis peut-être pas compulsive au sens où tu l'écris, mais j'aime l'esthétique de mon armoire bordélique et colorée.
Je me disais en lisant tous ces posts sur le minimalisme que quand même, c'était bizarre. Souvent les motivations avancées, c'était : "J'en ai marre de passer du temps à chercher comment m'habiller!""Ras le bol d'être esclave de mes fringues"....Mais au final, quand on voit le temps consacré à passer à former ces fameuses collections capsules, à utiliser des logiciels de ouf pour organiser virtuellement son placard, mais, pardon...mais ça revient au même! Tu te retrouves à passer des heures dans ton placard et être esclave de tout un tas de bouts de chiffon!
Excuse ma virulence, après tout, chacun fait ce qu'il veut. J'espère que tu ne prends pas mal ce que je dis, car je sais que tu as consacré beaucoup de posts à ce sujet. Je me suis posé beaucoup de questions sur le sujet au moment de la grande mode de l'epure, mais au final, je me suis rendue compte que ce n'était pas moi.
Vive le caillon, vive le bordel et zut à la culpabilité des filles parfaites sur internet!
Bon autant le dire, j'ai ADORE, le livre de Marie Kondo. Mais plus parce qu'au lieu de me prendre une enième leçon de morale, l'idée de fond est "ne s'entourer que de choses qu'on aime". Et bien, il se trouve que j'aime beaucoup de chose. Pourtant j'ai beaucoup trié après la lecture de ce livre, mais c'est comme ça, j'aime le fouilli et j'adore les photos de l'appartement de Louise (Miss Pandora) parce que c'est totalement contraire à l'esprit "déco scandinave rien qui dépasse" et totalement "bordelique et pas 1 cm2 de libre sur le mur. Mais je ne pourrais pas vivre à terme dans un espace comme ça. Déja parce que vivre avec quelqu'un m'a beaucoup calmé, maintenant je partage mon espace et avec un maniaque de l'ordre en plus.
Je trouve aussi qu'on nous survend le minimalisme comme une quête d'absolu, alors que c'est juste le contrepied du color block en fait (je résume GRAVE hein). Ce qui me fatigue le plus c'est le côté aseptisé, impersonnel, raison pour laquelle je me bats pour mon poster des Xmen et mon C3PO (échelle 1) dans mon salon. Je refuse de vivre dans un magazine de déco. PArce que je ne serais jamais cette fille au look minimaliste parfait, je serais toujours soit mi basique mi cracra (le WE quand OSEF) ou mi basique mi WTF (quand je sors) ou mi basique mi "je mets du bleu pétard, parce que sinon j'aurais juste l'air d'une working girl et je vais déprimer"
Bref, j'aimerais juste voir plus d'aspérité dans ce monde 2.0, parce que j'aime les choses vivantes, et que le tout lisse, c'est chiant comme la pluie non?
Ton article fait écho au livre de Mona Chollet, "Chez soi", que je parcours avec délectation depuis quelques jours tant il déculpabilise de nos addictions diverses aux beaux intérieurs, aux réseaux sociaux, au chez soi, au monde intime que l'on se crée loin du regard de la société et qui malgré tout est scruté en permanence, comme sous surveillance.
Ce bouquin devrait enrichir ta réflexion sur cet impératif du rangement et du culte de soi à travers notre environnement, je ne l'ai pas fini mais il est très prometteur.
En ce qui me concerne après une grossesse et dans une période de ma vie où je passe beaucoup de temps chez moi, j'ai aussi un besoin urgent d'aérer mon intérieur, de trier, de jeter, de changer et cela indépendamment de l’influence de Pinterest (dont je suis en détox d'ailleurs).
J'ai acquis la certitude que notre environnement doit être à notre image: le désordre me stresse et m'incommode, l'ordre m'apaise (même si mon bureau déborde parfois...) Il faut donc en prendre mon parti et ranger, ranger, ranger.
Chez moi, c'est un joyeux bordel. Déjà parce que je déteste ranger. Sérieux, ça me saoule à un point, c'est tellement chiant de ranger! Je préfère lire un bon bouquin ou regarder un bon film quand je suis chez moi, plutôt que de m'emmerder à faire du tri, épurer, machin machin, pour avoir un intérieur de catalogue scandinave. C'est joli, c'est sûr. Mais c'est pas la vraie vie. Ou alors, c'est une vie vraiment chiante de contrôle permanent.
Et puis, c'est ma nature, depuis toujours. J'accumule, je remplis, je me fabrique un petit cocon rempli de choses que j'aime. Je m'y sens bien. Je ne vois pas pourquoi je lutterais contre cette nature, justement.
Alors j'avoue, c'est un peu galère pour nettoyer. C'est sûr que c'est plus rapide quand on a une table, 2 chaises et 3 livres classés par couleurs dans une étagère immaculée. Mais à part ça, franchement, je vois pas le problème. L'ordre n'est pas la norme. Le minimalisme non plus. L'important, c'est d'être bien.
Bécot!
Célestine #teambordel
Oh moi jamais !
Mes affaires par terre ça marque mon territoire.
merci Marie pour tes réflexions. la question du rangement est liée à plein de choses, de la place que l'on occupe, aux relations avec les autres avec qui l'on vit, à comment on passe son temps, où on met son énergie...
je suis assez bordélique, même s'il m'arrive de ranger (et j'apprécie alors un espace moins chargé, ça repose mais cela dure peu). actuellement, je ne vis pas dans un espace que je partage (en tous cas pas ma chambre) et la question de la (re)présentation à l'autre ne me concerne pas vraiment aujourd'hui (je passe pas mal de temps chez des amis à dormir sur leurs canapés, c'est ainsi que je partage des lieux, temporairement). et puis les belles photos épurées, on imagine qu'il y a un hors champ un peu bordélique (tout empilé de l'autre côté, un placard rempli...).
comme Cha et Astra ordinaire, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire "Chez soi" de Mona Chollet, notamment parce qu'elle lie ce qui relève de la société et ce qui relève du privé.
la question du rangement relève d'un aspect personnel (le rapport à l'espace qu'à chacun-e) mais aussi des questions plus larges liées aux rapports sociaux, au travail, à l'utilisation choisi ou forcé de son temps, à l'espace disponible, et chacun-e on fait comme on peut.
bises à toutes et tous,
Plus j'avance en âge, plus je me dis qu'il faudrait une bonne fois pour toutes laisser les gens tranquilles, gérer leur vie comme ils l'entendent (ou le peuvent). Qu'est-ce que ça peut bien me fiche si ma voisine de palier vit dans un joyeux bordel ou, au contraire, dans un intérieur au cordeau ? Si cela changeait fondamentalement la psyché des personnes, ça se saurait.
Encore (et de plus en plus souvent dans notre société) un discours un poil moralisateur et donneur de leçons.
Chacun fait-fait-fait ce qui lui plaît !
Ce que tu dis me parle totalement.
Je n'ai pas acheté le livre de Marie Kondo et son message me dérange un peu à vrai dire.
Apparemment (d'après les revues que j'en ai lu), la première chose qu'elle dit, c'est de trier, de laisser de côté les choses qui ne nous rendent pas heureux. Plus que de ranger ses chaussettes de telle ou telle façon, je pense que c'est quand même ça le plus important.
Pour moi un livre sur le minimalisme ET le rangement, ça n'a pas vraiment de sens. Je veux dire, mes vêtements, je les mets sur des cintres, ils tiennent tous dans ma penderie, pas besoin de "ranger". Pareil pour les chaussures (par terre).
Bref, dans ma tête (je ne l'ai pas lu donc bon, c'est très subjectif), ça reste quand même un bouquin sur "Comment organiser toutes les choses que j'ai chez moi et que je ne veux pas laisser de côté".
Ensuite, je suis totalement d'accord avec toi, avec les projets type capsule wardrobe, on passe un peu de l'autre côté extrême de l'achat impulsif, c'est le contrôle poussé à son extrême.
C'est pour ça que je ne veux pas du tout écrire là-dessus. Pour moi, on a des vêtements pour toute l'année, on enlève des couches, on en rajoute mais pas besoin de changer à chaque saison (et de se prendre la tête tous les 3 mois au passage). J'avais cité une phrase de Dominique Loreau dans un article, quelque chose du genre "Une fois que vous aurez acquis une telle garde-robe , oubliez la mode et passez à autre chose".
Pour moi c'est vraiment ça le plus important. Quand on trie, quand on essaie de bien acheter, c'est dans l'optique d'arrêter d'avoir un rapport compliqué aux vêtements.
Après, je ne suis pas trop d'accord avec ceux qui affirment "marre de ces gens qui ont décidé de vivre dans l'épure, un peu de personnalité !".
Pour avoir vécu dans le bazar (ma mère peut en témoigner, je suis une ex véritable bordélique) et dans plus de simplicité aujourd'hui, et bien je peux dire que je suis bien plus heureuse et que je me sens beaucoup mieux chez moi maintenant.
Parce que 1) Moins de choses, c'est moins de rangement 2) c'est moins de ménage.
Et comme je hais (il n'y a pas d'autre mot) le rangement et le ménage, je gagne (mais vraiment) un temps fou par rapport à avant.
Alors je trouve que certains réduisent le minimalisme à l'aseptisation ou à l'impersonnel et que bazar = "cool, on ne se prend pas la tête" et minimalisme = " le glaçon qui veut tout contrôler". Concrètement, vivre plus simplement (j'entends avec moins de choses), bah ça apporte beaucoup de sérénité (en tout cas pour moi).
Je ne suis pas non plus d'accord avec ceux qui affirment que plus on a d'objets, mieux on peut exprimer sa personnalité chez soi.
On peut, si cela nous correspond et si cela nous rend heureux d'être entouré de ces objets. Mais je ne crois pas que ce soit une nécessité absolue.
Je n'ai pas besoin d'objets ou de bibelots pour marquer ma personnalité chez moi.
Et d'abord pourquoi essayer de donner une personnalité à un chez-soi ? Pour soi ou pour montrer aux autres ce qu'on est ? Ou peut-être ce qu'on a envie d'être ?
Personnellement, je trouve ça assez libérateur de vivre au milieu de peu de choses parce que j'ai l'impression (je ne sais pas très bien comment exprimer tout ça mais je vais essayer) que c'est davantage moi qui vit dans mon appartement (je peux m'y déplacer facilement, y faire ce que je veux, ne pas passer du temps à l'entretenir), voilà, j'y vis plus que je passe du temps à m'en occuper.
Voilà, désolée pour ce commentaire fleuve de 23h59 mais je tenais quand même à "défendre" si l'on peut dire le fait de vivre plus simplement, avec moins d'objets (pour ceux qui le veulent et qui en ont envie).
Belle nuit à tous ;)
Ta réflexion est très juste. Moi ce qui m'intéresse dans l'épure, c'est la volonté de mieux vivre avec les objets qui nous entourent. Par contre, quand on t'impose un style vestimentaire (blanc, noir, gris) et décoratif (bois blanc), ça me pose un réel problème.
On nous ne aide plus à vivre mieux avec nous même, on nous enjoint à devenir quelqu'un d'autre. Du thérapeutique on passe au dogmatique. Et ça c'est pas possible.
Et puis quand on me dit, arrête d'acheter des pulls h&m à 20 euros et achète toi un pull à 200 boules... ben moi les 200 boules, je ne peux pas les mettre, même si j'arrête d'acheter des cochonneries comme tu dis. Parce que pendant l'hiver, non je n'achète pas 10 pulls à 20 euros, juste deux/trois. Bizarrement, tout le délire autour de l'épure sur le net est quand même véhiculé par des gens qui ont de l'argent... On est un peu dans la lutte des classes.
Sinon je me suis faite embringuée aussi dans l'épure ambiante : ranger plus, trier, acheter + réfléchi et comme le disent d'autres commentaires, au final on se prend + la tête car nos achats moins nombreux ont au final plus d' importance...
La solution c'est peut être d'avoir un intérieur qui nous ressemble et juste penser de temps en temps à virer ce qui nous étouffe sans pour autant rentrer dans un diktat du minimalisme. Parce que les objets peuvent nous apporter de la joie, nous rappeler des choses même s'ils sont moches...
En fait le problème de tout un chacun c'est de vouloir atteindre la perfection, et on veut tout : perfection physique, vestimentaire, morale, sociale, habitat, travail, familiale... mais houhou on se met une pression de DINGUE ! Quand arrivera t-on à lâcher prise ?!
Carro
C'est marrant ton idée de "dressage de soi-même" réapparaît ici pour re-disparaître aussi sec et je trouve cela tout à fait juste!!! Pour ne pas s'accepter et respecter la personne que l'on est, ça évite déjà les conflits avec soi-même ce qui permet de gérer les choses vraiment différemment, en tous cas c'est la piste que je préfère. Je suis bien dans mon petit bazar, je ne peux pas m'empêcher d'en avoir un minimum comme toi, à mes yeux il est gérable, s'il n'est pas là, je ne me sens plus chez moi et surtout, comme tout vrai bordélique qui se respecte, si je range trop je ne retrouve pas les choses, alors que si je fais à l'instinct, mon instinct sait retrouver ce qu'il faut...Et puis pour le côté esthétique ben moi je trouve mon bordel harmonieux, il est à mon goût, alors je range pour les autres, j'ai mes solutions pour mettre mon petit bazar ambiant en lieu sûr rapidement et puis pour pouvoir le sortir vite à nouveau et me sentir libre chez moi!!!!
Bonne journée ;-)
je suis completement d accord avec ce que tu dis (ca change tiens ;-) ) je trouve que cette epure quasi imposée prend de plus en plus des allures d injonction. et qu effectivement, elle ne detourne absolument pas des preoccupations vaines et phagocytantes du rapport à la mode, à la conso et aux fringues. simplement, elle la deplace vers quelque chose de plus acceptable, plus cool, voire de plus securisant par les temps qui courent. de plus "tendance" aussi, surement
l endroit dans lequel tu vis, la facon dont tu organises ou non ton bordel,c est aussi ce que tu es. et je suis dérangée par l idee du jugement de qui tu es à travers le jugement de ton interieur. en fait, qui a decidé qu un esprit ordonné c etait mieux qu un esprit foisonnant? c est pas le meme fonctionnement mais est ce que l un comme l autre n ont pas leurs limites?
perso, je reve depuis toujours d une deco sobre, epurée et un poil snob, genre une chaise longue le corbusier, dans une piece immense avec belle HSP, une chaine B&O negligemment posée dans un coin (du 90's power pretentieux, oui oui ^^)... et finalement je vis dans un truc rempli comme un oeuf, avec du rose, du plexi, du hello kitty, et tant pis, ou plutot tant mieux! on subit dejà tellement de pressions normatives que je suis plutot heureuse de reussir à resister à celle ci, sans trop d effort d ailleurs :-)
jt embrasse, take care
On se cherche. On cherche l'épiphanie. Dès qu'on n'est pas en seules conditions de survie (où on n'a plus la place que de se demander comment on va tenir avec les 12€ qui nous restent jusqu'à la fin du mois), on se demande comment ça pourrait être mieux, et je comprends tout à fait que ce soit séduisant, cette histoire de rangement qui peut changer ta vie. Je crois que Pinterest est une espèce de miroir déformant/grossissant de certaines tendances dont tu parles, et que je ne vois pas de la même manière parce que je ne fréquente pas les réseaux sociaux de la même manière. Du coup je vois bien le côté écoeurement, mais je ne l'ai pas ressenti là.
La seule chose que j'ai retenue de ce livre (pas lu mais effectivement plusieurs blogs que je lis en ont parlé), c'est "on ne garde pas que le strict minimum (comme D. Loreau qui juste me fait me sentir mal parce que je n'arrive pas à me débarrasser du superflu), on garde seulement ce qui apporte de la joie, et on se débarrasse du reste." C'est un rapport au tri qui me plaît et me convient beaucoup mieux !
Et je ne sais pas comment ça s'appelle en psychologie, ce plaisir lié au fait d'évacuer qqch d'indésirable, mais il se trouve que ça me procure vraiment du plaisir : que ce soit sortir la poubelle, expulser un point noir ou supprimer des mails, je trouve ça... satisfaisant.
enfin une discussion sur le sujet ! le nombre de post que je lis sur des gens qui ont apparemment trouvé le nirvana avec deux marinières et une plante verte...jamais on ne lit de remise en question de ce lien débile appart vide = vie intérieure de ouf. Genre tu te débarrasses du superflu et tu trouves automatiquement ton "vrai moi", ton vrai but dans la vie. Sauf que bcp de gens ne trouvent rien et du coup continuent à tourner à vide à l'infini dans leur obsession. J'en ai été coupable moi-même. Ca fait du bien d'entendre un discours un peu plus complexe.
Pourtant le bouquin de Loreau et de Kondo (que j'ai lu PLUSIEURS FOIS chacun !!) m'a vraiment fascinée. Le Loreau je l'ai vécu à 100% : je me suis retrouvée avec 3 pulls gris et 2 t-shirt noir pour ensuite découvrir que ça me rendait très triste et qu'en plus ça ne m'allait pas (mieux vaut être filiforme avec un visage de mannequin, y'a rien à faire).
Puis est venue Kondo, qui fonde tout sur la joie. Je la trouve beaucoup moins autoritaire : elle ne dit pas combien de trucs tu dois avoir et lesquels, d'ailleurs de la façon où j'interprète son livre tu peux être bordélique si tu veux, tant que tu aimes vraiment chacun de tes trucs ! Et puis tout le monde se fout de sa gueule quand elle parle à ses chaussettes mais pour moi ça a du sens : elle construit de toute pièce un rapport affectif au moindre de ses objets, et pour moi c'est ce rapport affectif qui fait qu'on va en prendre soin et qu'on aura moins envie d'acheter autre chose à terme (puisque tout nous paraîtra moins bien).
Ce qui m'attriste, c'est que la méthode Kondo me paraît vraiment salutaire, et je ne crois pas du tout qu'elle soit facteur de conformisme. Si elle est appliquée vraiment, le résultat devrait être absolument unique pour chacun des participants. Seulement comme par hasard, sur Pinterest tous les intérieurs sont rigoureusement identiques. Certes, beaux, mais sans strictement aucune personnalité. Jamais je ne voudrais d'un truc pareil pour chez moi. En plus on doit bien s'y faire chier. Mais l'idée de trier, de faire bouger toutes les "zones mortes" de nos appartements, de passer moins de temps à ranger franchement, je la trouve super saine. Beaucoup de gens accumulent parce qu'ils ont des soucis affectifs, j'en connais vraiment pas mal. Les bordéliques vraiment heureux n'auront sans doute même pas l'idée de prendre ce livre chez le libraire parce que ça ne leur parlera pas, et qu'ils auront autre chose à foutre. Et puis "la société" a été d'une telle violence envers nous tous, avec les modes qui changent tous les 2 jours sur le streetstyle, les gamins en asie qui produisent à la chaîne du toc polluant à 2€... là on est un peu dans l'excès inverse et le contrôle, mais je trouve que la direction générale que prennent les choses est quand même positive.
j'ai tellement des milliers de trucs à dire sur le sujet que là j'ai déjà pondu un pavé mais je suis toujours frustrée de ne pas avoir pu tout dire !
en tout cas discussion et commentaires super intéressants, merci Marie !
J ai l impression en arrivant chez eux que je vais salir ou je ne sais pas, c est assez flippant en fait.
On peut avoir le gout qu on a, se meubler chez Ikea, au troc de l ile ou chez un designer, ce qui compte c est la chaleur humaine qui se degage d un lieu... Je ne suis pas une fille qui range non plus, sur ma table se cotoient les factures, les dessins de ma gosse, des boucles d oreilles et une tasse de thé seché depuis 3j, no problem ! L appart vit quoi :-) J ai vecu des annees avec un fou de design, a la fin j avais l impression de vivre dans une sale de muse d art contemporain, épuré, et je me sentais tellement mal...
Idem pour le dressing ideal, j en reve aussi d avoir toutes ces pieces qui feront de moi l "elegance", la meuf "pointue", mais y a rien a faire, je ne me passerai pas de ce gros gilet a bouloches, de toutes ces paires de chaussures achetees chez le chinois, de ces tas de trucs leopard... je fais a nouveau l experience du "vivre avec ce que j ai" niveau fringues car c est la deche, mais je pense que j aurai bcp plus de plaisir a avoir 10 articles pour 200 balles après une periode de jeune vestimentaire qu une seule piece (et encore) pour le meme prix !
La vie est suffisament frustrante comme ca pour encore ne pas se faire plaisir ou se contraindre sur des choses qui, a la fin, n ont pas tant d importance, non ? (je crois qu en plus je fonctionne pareil avec la bouffe...)
LOVE
Coucou Marie et les filles,
Pour mon cas, j’ai apprécié la lecture de “La magie du rangement”, de Marie Kondo. Elle m’a fait du bien. Et je ne l’ai pas trouvée chiante. Le début m’avait assez dérouté, je trouvais ça bien trop commercial, mais la fin ma boosté. Alors, j’ai pris ce bouquin plus comme un conseil à prendre avec parcimonie. La culture japonaise est assez éloignée de l’occidentale et cela se ressent dans ce livre. C’est étrange, mais je viens de relire “L’Art de l’essentiel” de D. Loreau et au final j’ai trouvé que son livre est plus moralisateur que celui de la jeune japonaise. Son discours, qui auparavant me faisait du bien, m’a semblé dérangeant.
Après il ne faut pas faire l’amalgame. Et tout n’est pas à dénigrer. Je trouve certains commentaires forts radicaux. Ce n’est pas parce qu’on aime avoir une pièce blanche et des meubles en bois clair, qu’on vit dans un intérieur borring et impersonnel. J’ai toujours aimé ce style d’intérieur. Depuis l’âge de 12 ans, âge où j’ai décidé la décoration de ma chambre d’ado, je me suis toujours mieux sentie dans des murs immaculés de blancs et des meubles en bois clairs et ce maintenant depuis plus de 14 ans. Cela ne vaut pas dire, en grande bordélique, que mon intérieur soit vide et léché. Je pense que c’est à chacun de trouver son bien être.
Maintenant, la grande problématique, qui m’ennuie. Je suis fatiguée de lutter contre les diktats et de me remettre en question sans arrêt. D’avoir l’impression de ne plus distinguer ce que j’aime réellement et ce qu’on veut me faire aimer. Les réseaux sociaux n’aident pas. Que je m’inflige moi-même à l’aide de gros coups d’Instagram et Pinterest. Les TOP 10 des vacances à absolument faire, des livres à lire, des DIY en vois tu en voilà, de la musique à écouter, du mode de vie à avoir, … Mais ce n’est pas nouveau et cette quête d’essentiels à acquérir n’est ni plus ni moins qu’un idéal non atteignable car demain un autre idéal naîtra. Comme pour tout.
Je comprends, je le vois petit à petit sur le net, ce qu’on avait tous trouvé enthousiasmant au départ avec l’épure du dressing, est devenu une mode. Qui à force d’être sans cesse citée comme l’exemple à suivre, s’épuisera comme toutes les modes.
Je n'ai pas acheté/lu le livre de Marie Kondo, mais j'ai regardé son "talk" Google où elle explique les grandes lignes de sa méthode, ce que j'avais trouvé intéressant, c'est quelle se focalise sur les objets à garder (parce qu'ils apportent de la joie) et pas aux objets dont il faut se débarrasser. En cela, je trouvais son idée plus originale, et adaptable à chacun (tu peux très bien avoir une collection de 200 petites voitures qui t'apportent de la joie), que les trucs du type projet 333 et autres méthodes arbitraires. Mais je n'ai pas lu le livre, si effectivement elle explique comment ranger les chaussettes on va un peu loin dans l'obsession.
Un autre truc que j'avais trouvé cool, c'est qu'elle explique dans son talk que son idée est de se lancer une fois dans un "tri", et ensuite on vit mieux avec les objets qui restent. Ce n'est pas un tri permanent, un truc qui t'encombre l'esprit et la vie tous les jours, c'est censé être un one-time qui rend la vie plus simple et plus pratique.
Et là on rejoint peut-être ce qui me gêne dans beaucoup de blogs minimalistes et que tu mentionnes dans ton article: le temps que passent ces nanas à ranger, étudier, acheter "le truc parfait". Pour moi le chemin de la simplicité, c'est justement ça: prendre du temps au début pour trouver ce qui marche pour soi, et une fois le truc lancé, ne plus penser au matériel et consacrer son temps à d'autres choses. Trier sa garde-robe et trouver son style c'est pareil: une fois que t'a fait le boulot, le but c'est de ne plus penser aux vêtements, comme Marline le dit plus haut. Pareil pour l'intérieur, pour moi le but c'est d'avoir un chez soi agréable, dans lequel je vis, je fais mes trucs - je ne pense pas que la réflexion autour de la simplicité oblige à avoir un intérieur scandinave, chacun son truc. Pour moi le principal est d'avoir un intérieur qui marche pour l'habitant en question, c'est tout. Ca me fait penser à une vieille pub de petit bateau "ça sert à quoi d'avoir des vêtements si on peut rien faire dedans?"
Comme d'habitude, je lis ton article avec avidité. Et cette fois, je me reconnais particulièrement. Comme toi, je m'étale où que je sois (chez mes parents, dans une chambre d'hotel, sur mon bureau...) je suis comme ça, fondamentalement, sans faire exprès, naturellement. Ranger me fait souffrir. Je reste les bras ballants devant mon tas de fringues par terre (suis-je la seule à avoir un tas de moyen-sale?)et je n'arrive pas à ranger. Alors oui je me fais violence quand je vois mon mari slalomer l'air grave entre mes tas pour aller ouvrir la fenêtre, mais quand j'étais seule, je gardais mes tas. Je range quand j'en ressens le besoin, pfiou coup de vent, lavé, plié et voilà, prête à mettre le bazar à nouveau!
Ma mère s'est longtemps battue contre moi et en emménageant avec mon copain qui est très organisé et rangé, j'ai parlé avec ma psy de mon besoin de bazar. Rapport entre le bazar de mon chez-moi et le bazar de ma vie (comment ranger mon espace alors que je ne peux pas ranger ma vie?), avec une peur de perdre mon univers une fois rangé, qu'il n'y ai plus de place pour vivre au milieu des tiroirs fermés j'en ai conclu tout haut qu'en fait je suis une fille complètement dérangée! (Fou rire direct avec ma psy, oui je rigole avec elle!) Parce que je voulais dire pas-rangée mais ce mot dérangée veut dire tellement plus. Comme si quelqu'un qui ne range pas est dangereux non?
Moi je ne suis pas dangereuse, je suis épanouie au milieu de mon bazar!
Bises à toutes les dérangées ;)
comme à chaque fois, tes articles sont d'une pertinence rare et joussive. Voilà comment moi j'ai envie de résumer l'affaire: le minimalisme, c'est le feng shui récupéré par les bobos. Point.
Bisous!
Je lis toujours avec énormément de plaisir ton blog (c'est d'ailleurs un des derniers que je lis vraiment). Je suis très souvent de ton avis, mais là, non pas que je ne sois pas "d'accord", mais j'ai une autre vision des choses.
Ma mère est une très grande fan de Dominique Loreau, du fend shui et a toujours (de nature) aimé l'ordre. Je crois que j'ai pas mal hérité d'elle (je précise que je n'ai ni lu Dominique Loreau, ni "La Magie du rangement", ni aucun de ces bouquins de rangement), et que du coup je ne vois pas le rangement comme une contrainte. Ma chambre n'est pas toujours parfaite, mais je la préfère clairement ordonnée. D'ailleurs je sais très bien que si je passe une mauvaise journée ou que j'ai par exemple un examen, je vais ranger afin de me sentir mieux chez moi, mieux dans ma tête.
Ton avis sur la question est aussi très intéressant pour moi car je n'avais vraiment réalisé que tout ce rangement est vraiment une mode. Merci Pinterest, Tumbr, Instagram! Pour moi c'est juste "normal" de ranger, car je me sens mieux après!
Et que du coup je comprends très bien que des gens "bordéliques" de nature, ne doivent pas du tout s'y retrouver et être soulés par la chose.
Bisous et continue tes articles, ça fait du bien!
Mais quand je vois des blogs, où la nana prone le minimaliste, en s'achetant la "panoplie" du minimaliste, ça me fait quand meme bien sourire, pourquoi ne pas épurer et garder l'essentiel, ah oui parce que le plastique n'est plus fantastique, non... soyons réalistes, derrière ces nouveaux achats d'accessoires de la panoplie, se cache en définitif, toujours cette frénésie d'achat, cette quête à...., pour moi il s'agit de passer l'ennui et c'est peut etre sur ça qu'on devrait travailler. Je pense tout simplement que le minimalisme est loin de tout ce qu'on peut voir sur certains blogs et que la société de consommation est toujours là, après vouloir se déculpabiliser de son achat en le justifiant de qualité noble, fabrication locale... etc plutot bizarre pour un minimaliste
Je l'ai lu....si certaines propositions de rangement sont pour moi de bonnes idées j'ai lu ce livre en rigolant tnt j'ai trouvé ca chiant et à mourir de rire....le passage sur les chaussettes et les collants est formidable!!!
Moi je n'aime pas les bibelots ca me saoule à cause du ménage mais les photos j'adore et les regarder une fois l'an je trouve ce moment de plaisir tres agréable alors pourquoi tout jeter?
la notion de plaisir ne se retrouve pas QUE dans les possessions ou le rangement, il y a le plaisir du faire, de l'action , le fait de passer de bons moments...
Je suis bordélique, ca va plus vite de poser sur la chaise que de replier soigneusement tous les soirs....Je suis comme Justine le tas de moyen sale j'en fais quoi? j'use de l'eau pour laver des trucs pas trop sales ou je les range avec les trucs propres :-/ ;-) LOL ....
J'aime la remarque "le minimalisme c'est le feng shui des bobos"...
Moi je suis tendance crado mais bien rangé. Au sens que ca me fait chier de faire le ménage mais je supporte pas de vivre dans un espace mal rangé (ce qui est tres contradictoire car comme toi ma premiere nature consiste a tout faire trainer par terre quand je fais des trucs)
...je ne sais plus ou je voulais en venir.
Ah oui, je suis d'accord avec toi sur la mode du minimalisme et le fait que ca pousse toujours a la consommation (au final c'est meme quasi plus ruineux). Genre les posts de Balibulle en ce moment me font frémir de terreur dans ma grotte.
Enfin il y a un article qui m'a fait rire récemment: http://thefinancialdiet.com/the-minimalist-pixie-dream-girl-who-she-is-and-why-i-hate-her/ (tu sais les filles qui posent dans un intérieur blanc parfait et font style nan il y a jamais de poil de chien chez moi et mon chignon loose tient toute la journée etc: CELA N'EST PAS POSSIBLE DANS LA VRAIE VIE)
Cette phrase de la mesure même dans la mesure est une super idée, je crois. Je vais la garder en tête, parce que mes rangements compulsifs m'ont un peu soulagée mais commençaient à devenir une obsession.
Merci !
Je voulais mettre mon grain de sel, parce que moi, non, je ne m'en lasse pas. C'est pas une question de mode, mais plutôt de personnalité peut être? Ça t'as plu à un moment mais ça te corresponds pas vraiment, vu que tu dis que le bordel ne te dérange pas plus que ca.
Je suis organisée. J'aime le rangé. En fait c'est pire que ca... je deviens dingue dans le bordel. ca m'irrite. ca m'agace. j'appelle ca la pollution visuelle. pas que visuelle d'ailleurs. genre la télé allumée que personne ne regarde... ggrrr.
Je me sens bien quand ya rien qui traine, qu'il y de l'espace, qu'on peut voire les meubles.
Si c'est trop le bordel à mon boulot d'été je range et je nettoie (c'est pas mon job). ouais... Peux pas m'empêcher. je le ressens pas comme une corvée. vite fait bien fait. ca prend vraiment pas longtemps en réalité. en 5 minutes tu fais une grosse différence.
pourtant pas l'impression d'être une manique du contrôle en général. faudrait voir les looks que je me tapes... ^^ Ou l'alimentation. Les relations. Non je crois pas. Je me trompe peut être.
Peut être du au fait que je vis encore chez mes parents (l'agacement général).
Je rêve de mon propre logement. dedans y'aura RIEN. un tapis. un canapé. une table et 2 chaises pour manger. un lit ds la chambre ca peut être pas mal aussi. des rangements qui sont ds les murs et surtout rien qui dépasse. Bien que l'idéal ce serait uniquement un tapis ;)
Ca vous parait névrosé? Ou ya de la névrose là dessous ou j'étais moine boudhiste dans une autre vie. Qui sait.
Ras le bol du trop de tout de notre société de consommation. Tu te souviens le conférence de Ted sur plus de choix (les 260 vinaigrettes) => plus de déception et d'angoisse? Vivre avec quasi rien m'attire énormément et je tends vers ca.
C'est pas parfait et ca ne le sera jamais (je garde sous le coude la citation sur la mesure), j'essaie de lâcher prise sur l'idéal...
J'ai adoré l'art de la simplicité (seulement la première partie), beaucoup moins celui de la japonaise, trop de détails du pliage de la chaussette en origami ... Maintenant que vous le dites, je vois le côté moralisateur, mais sur le moment, en tout cas Loireau, ca ne me gênait pas.
OU c'est une facon comme une autre d'être éternellement insatisfaite...?
Non je t'aide pas du tout avec ce commentaire. Sorry.
(veuillez m'excuser toutes les fautes d'orthographes)
Des fringues posés sur le canapé , trois paires de pompes pour chacune des filles de la maison qui traînent à l'entrée etc etc etc
Je me suis lancé dans ce délire à la mode pensant que ce serait mieux pour nous en terme de bien être . Pourtant tout va bien comme ça .... Au final j'étais exténuée .... Apres le boulot , ménage et rangement était comme une obsession .... Et personne n'a semblé y voir un changement majeur dans sa vie mdrrrr
Donc je me suis dit qu'en fait , ben notre bazar c'était nous , et que finalement j'aimais me lever le matin , boire mon café et voir sur la table du salon les dessins de ma gamine ( et la trousse et les feutres éparpillés et pas ranges ! ) , de voir les trois sweat-shirt de mon fils étendus sur le canapés .... Que toutes ces petites traces de leur passage m'attendrissaient donc finalement pourquoi voulais je un environnement épuré?
J'ai lâché prise et j'ai compris que c'était pas pour moi, moi je suis une fille fouillie, je mélange les imprimés , je suis pas en noir et blanc chaque jour , je ne suis pas dans la lignée des Instagram du moment où les chambres des gosses ne sont jonchés que par un ou deux jouets en bois !
Mon intérieur me ressemble , ressemble à ma famille .... Loin de tous ces intérieurs interchangeables ....
et lorsque je me mets à vouloir ranger je suis très vite arrêtée par le premier truc qui me tombe sous la main et que je m'empresse de ranger ailleurs ...ce qui n'est franchement pas une très bonne façon de vouloir se mettre au clair , au blanc...bref à l'aseptiser car tout change de place mais c'est toujours le souk , le surchargé dans les coins, et au final , ma vraie nature doit être au petit bordel plus ou moins organiser...je ne pense pas lutter au final , je suis comme ça !
et j'ai beaucoup souri en te lisant
merci pour ce petit traité sur le rangement , il est très bien vu !
En ancienne bordélique, depuis que j'ai commencé à trier, je suis moins stréssée et ce qui m'intéresse vraiment dans le rangement/le tri c'est de se contenter de ce que l'on a pour arrêter de surconsommer.
J'ai trié mon armoire, je n'ai gardé que ce que j'aime porté : une quinzaine de pull, une trentaine de tee-shirt et débardeur... et je sais que je n'arriverais pas à cette tendance de capsule car j'aime porté des vêtements différents.
Ton article est intéressant il pousse à la réflexion.
Pour ma part, d'un côté, à chaque fois que je trie et donne, vends ou jette, bref réduis le bordel ambiant, ça me fait du bien; j'ai l'impression d'y voir plus clair et que l'énergie circule mieux.
D'un autre, je pense qu'il faut éviter que cela devienne un TOC car il y a quand même d'autres priorités dans la vie, à commencer par vivre, c'est à dire faire des choses que l'on aime avec des gens que l'on aime, et aussi peut-être s'intéresser des sujets ou des causes qui nous dépassent.
Question d'équilibre, donc et surtout de distance (Ok c'est mieux quand c'est rangé, mais ce n'est pas super grave si ça ne l'est pas!)
Mon mari et mon fils sont beaucoup plus bordéliques que moi, et je crisais souvent à ce sujet. Un été, je me suis retrouvée toute seule pendant 3 semaines, et j'ai tout rangé, classé, trié, jeté. Au bout d'1 semaine, la maison était parfaitement rangée, mais aussi parfaitement... vide! Même bordélique, ma famille me manquait terriblement et cette expérience m'a permis de retrouver la bonne hiérarchie des valeurs. L'amour et la qualité des relations d'abord, l'ordre après (bien après!)
Alors je suis d'accord qu'il faut se demander "ai-je besoin de tout ce qui encombre mes armoires ?" mais laisser aussi la part belle à son tempérament d'origine et à la vie qui va et qui vient. Une maison c'est fait pour habiter dedans.