EXCLUSION DE LA PARESSE
(L'album de Drake est tellement bien)
Dans les commentaires du billet sur la trouille (ici), plusieurs personnes ont parlé de la paresse / flemme de faire ce que l'on aimerait finalement faire.
1) J'étais trop paresseuse et j'avais un putain de baobab dans la main
2) Si ces choses auxquelles je rêve étaient vraiment ce que je voulais faire, je mettrais absolument tout en oeuvre pour y arriver. Si je ne restais pas focus sur mon objectif et si je n'étais pas aussi tenace que nécessaire, c'est que dans le fond je me trompais d'envie. Si envie sincère il y'a, mise en place des moyens il y'aura #YodaVoice.
J'ai plusieurs envies profondes mais l'une d'elles (une des plus importantes) c'est d'écrire un bouquin. Même un petit. Même un tout petit.
Je ne veux pas gagner d'argent avec (i.e. vivre de ça), ni même avoir du succès (je ne crache pas là-dessus, c'est juste que c'est au-delà du champ de mes possibles actuellement donc ça ne m'effleure pas l'esprit), ma réussite sera déjà de l'écrire tout court, d'aller au bout et de dépasser les murs contre lesquels je me suis pour le moment toujours cognée.
Alors j'ai essayé plusieurs fois d'en écrire bien sûr, j'ai pas mal de textes, certains plus longs que d'autres (une petite cinquantaine de pages) mais je me trouvais toujours confrontée assez vite à l'épuisement, à la trouille panique et surtout à l'impression tenace de rêver bien bien plus grand que moi... Les bras se baissaient à chaque fois parce que je savais pas ce que je foutais là. Et si rêver grand m'empêchait au fond d'avoir les yeux rivés sur une certaine forme de réalité?
Donc explication: Marie soit t'es une feignasse soit tu trompes de chemin / d'envie.
La feignasserie a longtemps été la cause que je croyais la plus juste dans mon cas, l'esprit trop occupé par la corrélation veut / peut qu'on nous assène à longueur de journée.
(Si ces questions vous intéressent, et je sais que je vous en ai déjà parlé mais c'est au centre de cette réflexion, je vous renvoie aux origines cartésiennes de ce type de pensée et de la définition que donne Descartes à la volonté, la considérant comme infinie et absolue (mise en avant de la notion de libre-arbitre). Je crois que j'en avais déjà parlé mais Spinoza, dans Ethique s'oppose à cette pensée en axant son raisonnement sur l'idée que le libre-arbitre est une illusion, que j'ai (ou toi d'ailleurs) conscience de mes actions mais non des causes qui me déterminent à agir de cette manière. Comprendre pourquoi j'agis (ou toi toujours d'ailleurs) de telle manière est, pour Spinoza, le chemin de la liberté.. Bon je m'emballe et peut-être même que je suis approximative et si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire . En gros si t'agis de telle manière, il y a une raison, tenter de se dresser à coup de la sainte volonté qu'on sacralise est une erreur)
Donc je disais que je croyais que je paressais et que je si j'avais une grosse capacité de travail je n'en serais pas là ... Mais finalement je n'en suis plus si sûre.
Une pote à moi a un pote qui écrit et publie des romans policiers. On avait été vaguement en contact il y a quelques années sur Facebook.
Ma pote lui avait parlé de moi, une copine qui avait envie d'écrire mais qui ne réussissait pas à aller au bout du moindre truc entamé.
Lors de nos échanges il me demandait pourquoi je ne tentais pas d'écrire un vrai truc, au-delà du blog, après tout je n'avais vraiment rien à perdre, juste un peu de temps mais si c'était pour aller au bout de quelque chose qui me tenait à coeur même si je me ramassais j'en tirerais forcément un truc cool.
Je lui avais expliqué que ça m'avait souvent effleuré (depuis 7 ou 8 ans de manière plus tenace) mais je ne m'en sentais pas capable, j'étais paresseuse.
Il m'avait répondu du tac au tac que non, ça n'était pas de la paresse, si c'était le cas, je n'aurais pas de blog, je n'écrirais pas des posts aussi souvent (à l'époque c'était le cas, je vous vous venir avec vos sarcasmes sur mon rythme de postage ;-) ) donc que l'argument "paresse" était à exclure.
Comme beaucoup d'autres, j'ai effectivement une bonne capacité de travail et de concentration, surtout quand les enjeux personnels y sont relativement peu importants.
En d'autres termes, je suis feignante quand ça m'arrange, donc ça ne me constitue pas.
Si je ne réussis pas à écrire plus de pages, à aller au bout de ce que je désire faire, ce n'est pas lié à ma capacité "à m'y mettre", du temps et de l'énergie on en trouve toujours, c'est simplement que je n'arrivais pas à savoir, au creux de ma peur, si ce temps et cette énergie consacrés seraient bénéfiques pour moi... Si je n'allais pas perdre et du temps et de l'énergie.
Donc à celles qui se demandent si c'est qu'une histoire de "ouais mais je suis bien dans la canapé cul nu à regarder Game of Throne en mangeant des Kinder Country" plutôt que de serrer la vie fort dans les bras (kasdédi Booba je ne peux pas m'en empêcher) êtes-vous sûre que c'est une histoire de paresse? Paresse subie j'entends parce que la paresse assumée, ça claque et ça fait du bien...
Non une paresse qui vous dépasse?
Peut-être que ça n'est que prétexte.
Bisous sans le langue à bientôt (à bientôt = à demain mais je suis pas sûre à 100 % de pouvoir poster et je suis pas une menteuse)
Commentaires
En ce qui concerne la peur de perdre son temps, peut être pour toi. C'est jamais un truc qui m'a effleuré l'esprit cette histoire.
Moi je me pose souvent la question de si oui ou non je ne suis pas travailleuse parce que je n'en ai pas envie. Et…je dirais que c'est moitié flemme/moitié c'est pas un truc qui me passionne. Donc je me demande souvent si oui ou non je fais quelque chose de constructif avec ma vie.
Et j'ai l'impression depuis un petit moment que le fait que j'ai autant de mal à m'y mettre, ça pourrait résulter du "on m'a imposé ce travail". Je m'explique. Je marche beaucoup à l'affectif. Si je suis passionnée par un truc je peux y passer des heures, sinon je peux procrastiner jusqu'à la mort. Donc c'est très aléatoire comme truc. Mais je pense que si on a au moins un peu l'impression d'être paresseuse, et que ça n'est pas ça le "grand mal", ce serai quand même bon de travailler dessus.
Je sais pas peut être que si t'as l'impression de t'être "mis en tête" de l'écrire ce livre, ça te bloque. En même temps c'est un projet assez dur donc je comprend tout à fait que ça te fasse peur, et que tu repousses le moment où tu t'y attaqueras.
L'histoire des "enjeux personnels y sont relativement peu importants", pour moi je crois que c'est ça la bonne piste finalement. Ca ça me parle pas mal.
Très intéressant tout ça. J'espère que tu continueras à en parler et qu'on essayera de trouver des solutions/se motiver ensemble. :)
Et puis très intéressée par ton aparté Descartes/Spinoza... à creuser!
Pour ce qui est de ton envie d'écrire, je me demande si ça n'est pas lié aussi au fait d'assumer cette envie complètement...
"Même un petit" "je ne veux pas gagner d'argent avec" "ni même avoir du succès". C'est un peu comme si tu t'excusais en avance de ton envie et de tes ambitions.
Comme si pour toi, l'idée même de pouvoir t'envisager comme auteur était compliqué.
Ça fait un peu penser aux billets où tu nous parles une sorte de "complexe social", non?
Surtout quand tu dis "l'impression tenace de rêver bien bien plus grand que moi"...
Bon d'une il n'est pas certain que cette ambition soit plus grande que toi... de deux, même si elle l'est, tant mieux non?
C'est comme dans le sport, on revient à la question du dépassement non?
Peut-être faudrait-il comme pour la cigarette ou la course, que tu te mettes zéro pression, que tu écoutes seulement ton envie d'écrire, et puis yala!
xsmack
Je ne sais pas, des pistes :)
Bisous Marie !
de mon point de vue, lors de mon coaching dont je te parlais l'autre jour, ce point est abordé. L'idée, très macro, c'est qu'on serait tous plus ou moins pilotés par des "drivers" qui nous sont apportés par l'éducation, etc. Ils sont là, inconsciemment plus ou moins. Un des miens est "sois parfaite". Ce driver, en cas de stress ou d'inquiétude, se met immédiatement en branle. C'est précisément celui-là qui me paralyse à l'idée de commencer qqchose dont je pense qu'il ne sera pas parfait. C'est plutôt inconscient, hein, mais ce que tu décris, je le vois très très bien. C'est ni la paresse, ni la peur, mais une exigence tellement forte que l'idée de faire un truc qui, même pas top, nous apporterait qqchose, est inadéquate avec l'envie de le faire. On veut le faire, le faire en entier, le faire bien, et pas se décevoir.
Le jour où tu te rends compte de ça, tu peux commencer à admettre que tu peux te planter, faire des erreurs, que c'est pas linéaire, mais au moins là tu avances vraiment.
Marie, un dernier point que j'ai remarqué: tu veux souvent faire le choses seules, et c'est tout à ton honneur. Mais sérieusement, parfois tu pourrais aussi te faire aider, et typiquement c'est pour ça que certains font partie de groupes/ ateliers d'écriture. Ecrire n'est pas facile, ce n'est pas un processus évident et "tu l'as ou pas". Donna Tartt a mis 10 ans, 10 ANS BON SANG, pour écrire son premier livre (et ce fut un succès).
Voilà, ne te laisse pas mener par le bout du nez par ceux qui parlent de paresse, on est humains donc l'intérieur est tout complexe. Et typiquement ne pas faire un truc qu'on a envie, qu'on veut accomplir, c'est un sujet super intéressant!
Bises
Bon alors j'ai pas tout compris l'histoire de Descartes et Spinoza, mais je voulais ajouter mon petit grain de sel a la discussion.
Je pense que c'est pas totalement une histoire de paresse. Je pense que c'est une question de "temps passé" et de productivité.
Je m'explique: un article de blog c'est facile de se motiver pour le faire parce qu'on sait que ca va pas prendre cent mille ans. Je ne sais pas combien de temps tu mets pour pondre un article (oui j'aime bien les métaphores animalieres ne me jugez pas) mais je dirais au doigt mouillé une soirée au max. Le fait que ca soit un format court (pas un roman de 500 pages) + la contrainte de temps (comme c'est un blog il faut poster régulierement et pas tous les 3 ans et puis tu as d'autres trucs a faire a coté) fait que tu écris vite sans te poser de question.
Apres je suis pas la référence qualité prix en littérature, mais je pense que ca marche pareil pour un livre. La tache parait grosse comme une montagne si on ne se fixe aucune contrainte (de format et de temps). Et comme la vie est courte on se dit "oh bah merde imaginez que je commence a ecrire un livre, que ca me prenne 10 ans de ma vie et qu'en fait ca soit juste un petit caca séché?" > perte de temps.
D'ou la beauté et l'efficacité des plannings et des "challenges a durée limitée". Tu peux te fixer un délai, par exemple: j'ai 1 mois pour écrire ou nouvelle. Ou alors j'ai 6 mois pour me forcer a travailler sur le livre tous les jours. Et a la fin du délai tu fais le point sur ce que tu as réussi a produire... si c'est un truc bien tu continues et si c'est nul bah au pire c'est pas grave, tu auras testé un de tes reves et tu n'auras pas le regret de ne pas avoir essayé.
(apres vient un autre probleme, qui est que tant qu'on a pas encore essayé on peut etre encore dans le reve, et c'est agréable parfois d'imaginer ce qu'on pourrait faire. Quand on a essayé et qu'on a raté bah on peut plus rever. Mais moi je pense que c'est pas grave car comme dit Sartre on est uniquement ce qu'on fait, et pas ce qu'on reve)
A plus dans les fourrés!
Après avoir lu ton billet sur la trouille, j'ai beaucoup réfléchi, et j'en suis arrivée à la conclusion que non, ce n'est pas vraiment la peur qui me bloque pour faire ce que je rêve de faire, mais plutôt la paresse.
Depuis quelques années (ce n'était pas du tout le cas avant), je me considère comme une feignasse heureuse. Depuis mon adolescence, j'ai toujours bossé comme une grande malade, bossé, bossé, et puis j'ai été malheureuse. Y a 5 ans, j'ai démissionné, et j'ai complètement changé ma manière de vivre, je profite, je travaille beaucoup moins (et je gagne beaucoup moins aussi, mais c'est pas grave).
Curieusement, quand je bossais beaucoup, je me disais: "ah, si j'avais le temps, je ferais ci ou ça". Bah, maintenant, j'ai le temps. Et j'ai rien fait.
Alors je me suis dit que c'était vraiment nul. Puis je me suis dit que j'étais une feignasse de première et que je devais l'accepter, accepter ma nature humaine.
Mais ce que tu dis au-dessus me parle aussi. Parce qu'au fond, je sais bien que quand un truc me motive et me passionne, je suis loin d'être fainéante...
Donc voilà, je ne sais pas, je ne sais plus!
Mais je pars quand même du principe que dans la vie, les choses se mettent comme elles doivent se mettre, en général. Et que si ça se trouve, ton livre, c'est juste pas maintenant que tu dois l'écrire, vu que ça va pas. Et que tu l'écriras peut-être dans 5 ans. Ou 10. Parce que là, ça ira.
Y a pas longtemps, je discutais avec une écrivaine, une vraie, qui a écrit plein de livres et qui est publiée par de grandes maisons. Je lui disais que je me sentais un peu nulle, à 32 ans, de ne pas réussir à écrire, à me mettre un coup de pied au cul. Et là, pfiouu, elle m'a sorti un truc qui m'a fait un bien fou! Elle m'a regardée avec étonnement et elle m'a dit: "Oh! Mais moi, je n'avais jamais écrit une seule ligne, pas une seule, avant la naissance de mes 2 enfants, donc avant mes 35 ou 36 ans... Je sentais que je voulais être écrivain, mais je n'avais jamais vraiment essayé. Puis un jour, je m'y suis mise, j'étais prête.".
Cette femme doit avoir une petite soixantaine d'années maintenant, et elle a écrit une bonne vingtaine de bouquins.
C'est pas grand chose, mais ça m'a vachement rassurée. Et je me suis dit qu'une fois encore, j'idéalisais complètement les autres (je partais de l'apriori que elle, comme tous les vrais écrivains, elle avait le don de l'écriture et qu'elle devait déjà écrire dans ses pampers, blabla alors que moi, nulle que je suis, j'ai pas le don, sinon ça sortirait tout seul, je devrais même pas me forcer, blabla encore".
Et ben non.
Voilà, bécot Marie!
Je pense à ça parce qu'on a le même désir, mais que moi ce qui me plairait c'est d'écrire un pavé. Et je pense que là est la différence. Tu serais une tellement bonne chroniqueuse, ou écrivaine de nouvelles !
Je dirai ni paresse, ni manque de confiance ni autre blablabla. Ego.
Peur d'échouer ego, peur de ne pas être au niveau ego, peur de la peur ego, peur de ne pas être au niveau ego... c'est le chemin le plus simple vers le bonheur de bosser cet aspect de notre vie.
L'égo ce n'est pas nous c'est un double qui nous conseille mal. Aimer faire quelque chose ne comporte aucun risque cela rend juste heureux. si tu veux écrire le plus beau livre jamais écrit sur terre, alors là ton égo te bloque. Tu devrais bosser cet aspect moins psy et plus efficace. xoxox
Un petit mot qui j'espère t'encouragera à l'écrire, ce livre...
Moi aussi j'avais envie de le faire depuis toute gamine - eh ben je l'ai fait! Le moteur, chez moi (après ça peut être différent selon les personnes), c'était de trouver un sujet qui me tienne suffisamment à coeur - quelque chose que je rêvais de voir sur le papier, ne serait-ce que pour pouvoir le lire, moi, toute seule.
Alors j'ai raconté (attention, tambours...)une partie de mon enfance. C'est pas long (un petit roman poche), ça ne changera sûrement pas la face du monde (d'ailleurs faudrait déjà que je réussisse à me trouver un éditeur!) mais c'est rempli de mes émotions à moi, de mon histoire. Ca a beaucoup touché mes proches. Et chaque fois que j'y pense, je me dis "putain, j'ai écrit un roman!" et ça me fait tellement plaisir, c'est incroyable.
Je n'aurais jamais pensé ressentir une telle satisfaction personnelle pour quelque chose qui n'a reçu aucune appréciation publique (sauf celle de mes amis). Et tu sais quoi? Ce sentiment, ça vaut de l'or, ça console des chagrins, ça tient chaud la nuit. Vraiment.
Alors écris, écris! Pour toi, pour ta maman, pour nous lecteurs amoureux de ton style. On croit en toi!
Cerise
J'ai eu une conversation avec un proche récemment sur cette question des choix que l'on fait ou pas -conversation que nous n'avons pas fini - et comment expliquer qu'un être humain veut son bonheur, et comment peut-il faire des choix qui vont contre ça (c'est complètement con quand même!) .
En fait je vais prendre le problème à l'envers en te donnant un exemple qui m'a sauté aux yeux quand j'y ai pensé par qu'il concerne quelqu'un de très proche. On a tous des rêves/envies qui ne sont pas vraiment réalisables et pourtant je connais quelqu'un qui avait un rêve à sa portée et qui ne l'a pas concrétisé.
Cette personne a toujours eu ce rêve de gosse de travailler dans une ferme, de conduire des tracteurs, etc.
Et il l'a plus que touché du doigt, puisqu'il a grandi à la campagne, qu'à 10 ans il conduisait des tracteurs, qu'il a été ouvrier agricole quand il était jeune, qu'il était bon là-dedans, qu'il connaissait du monde dans le milieu donc et qu'il n'aurait très certainement pas eu de mal à en vivre.
Aujourd'hui cet homme est ouvrier dans multinationale et travaille dans un atelier depuis plus d'une vingtaine d'années. Pourquoi ce choix ? Je ne sais pas. Je ne sais pas si j'aurais un jour le courage de lui poser la question, je ne voudrais pas le vexer ou le qu'il croit que je le juge mais quand même c'est incompréhensible. Et pourtant je suis sûre qu'il y a tout un tas de raisons dues à son éducation, à des rencontres qu'il a faites, etc.
Donc je pense qu'en effet la paresse n'a rien à voir là-dedans. Cherche autour de toi ces gens, et il y en a sûrement, qui avait tout pour réussir/être heureux et sont passés à côté et pose-leur la question du pourquoi ils n'ont pas choisi la facilité et le confort.
Après je pense qu'il y a des signes dans la vie, le "si la vie te donne des citrons fait de la limonade".
Arrêter de se poser trop de questions et s'écouter un peu plus. L'avantage dans ta situation c'est que cette histoire de livre - pour l'instant - ça reste du domaine du plaisir (tu n'es pas dans l'obligation d'écrire un livre pour payer tes factures, ta vie n'en dépend pas), alors fais-toi ce plaisir, écris-le si ça te fait du bien. Tu le finiras peut-être dans 6 mois, dans 5 ans, laisse les choses venir, step by step et je pense qu'à un moment il y a aura un déclic ou pas, tu sauras. Peut-être que ce livre n'aura été qu'une étape vers autre chose.
la bise ( je me permets)
Je pense qu'à la base c'est la trouille qui détermine beaucoup l'être humain face à ses ambitions.
Combien d'abrutis inconscients avons-nous vu réussir brillamment pendant que nous nous posons encore et toujours des questions sur la légitimité de vos propres désirs.
Ce qui cool avec la peur, c'est qu'on peut tout mettre dedans, la peur de réussir, de rater, d'être jugé, et éventuellement rejeté, et si ça marche, alors c'est la peur de ne pas être à la hauteur qui s'enclenche, bref, trop bien tout ça pour avancer...
Parmi les gens qui vont au bout de leurs rêves, ils y a ceux qui ont la chance d'avoir un surmoi pas trop tyrannique et il y ceux qui lutte contre cette nature de lapin flippé qui nous dirige tous plus ou moins.
Une chose est sûre néanmoins pendant qu'on réfléchi d'autres agissent et c'est pas forcément les plus finauds.
Marie tu ne peux pas perdre ton temps en poursuivant une ambition qui te tient à cœur, même si tu te vautres grassement, tu en retiras toujours mille et un enseignements.
Et puis, soyons curieux, laissons la vie nous fixer des limites plutôt que de les déterminer nous-même.
Mizou mizou
Par exemple combattre ma peur de décevoir, de me surestimer, de me faire envoyer balader (pour un taf par exemple), ...etc., me demandent bcp d’énergie pour réussir à en faire abstraction et du coup me concentrer sur la tâche concrète, celle de me présenter objectivement. Du coup devant cette ENORME énergie requise, paf je faiblis et cherche une autre solution plus « facile ».
La flemme n’est peut-être pas forcément le même terme à employer ici que quand je laisse le linge à repasser s’entasser mais dans les deux cas c’est bien la tâche à réaliser qui me refroidit … Tout ça bien sûr ça n’engage que moi.
Mais dans les deux cas aussi ce n’est pas irrémédiable (la preuve je commence à travailler mon CV)!
Voilà des questions que je me pose souvent. Perso, pour tenter de réaliser le projet qui me tient à coeur, comme je n'arrive pas à prendre de front ma paresse, à l'affronter par la force, je la "trompe" : je ne considère pas mon objectif final, mais seulement un objectif intermédiaire, je me propose de travailler deux heures, puis finalement j'en fait trois, des trucs comme ça. Ca me convient.
Deuxio, je trouve que la famille dans laquelle on a été élevé, joue un grand rôle dans la poursuite de nos ambitions créatrices. Je viens d'un milieu, où la moindre ambition dans la vie, en dehors d'avoir une maison et des enfants, est tournée en dérision. Dans ce domaine, il y a des milieux plus porteurs de d'autres
Des bises.
Bon j'ai pas lu le post précédant, je le lirai à rebours demain, oui je sais quand ça me toque... du coup je ne sais pas où tu en es de ta réflexion sur la peur. Moi je n'y crois pas du tout à la paresse, sur ce coup là je dirai plutôt grosse trouille d'être confrontée à ce que tu pourrais découvrir sur toi, même par rapport à un succès éventuel tu sembles te protéger, je pense que plutôt que tu as même peur de réussir et qu'un grand changement te fasse perdre une partie ou des éléments de ta vie actuelle qui te conviennent bien, ou en tous cas c'est peut être ce que tu penses en ce moment de ta vie. Alors peut être que t'es juste pas encore tout à fait prête pour ce changement parce que c'est sûr que si livre il y a, changement aussi. Tu as peut être juste besoin que tout ça mijote encore un peu, non?
Pas trop le temps aujourd'hui pour développer en profondeur ma pensée comme sous la dernière note, je voulais juste t'apporter une piste concrète pour réaliser le rève dont tu nous parles...
L'idée est dans la même veine que le "Essayez quelque chose de nouveau pendant 30 jours" de Matt Cutts (http://www.ted.com/talks/matt_cutts_try_something_new_for_30_days?language=fr) dont Renardeau à parlé hier...
Ça s'appelle le NaNoWriMo (National Novel Writing Month), c'est ouvert à tous, l'inscription est gratuite, ça se tient chaque novembre, et le principe est super simple: écrire un roman/nouvelle/essai/ce que tu veux en 30 jours!
La page officielle: http://nanowrimo.org/
La page wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/National_Novel_Writing_Month
Je pense que même si l'écriture est une activité solitaire, le fait de faire partie d'une communauté qui e trouve dans la "même galère" pourrai t'aider à faire face à la peur et à surmonter la difficulté (Clue à abordé cette piste en parlant des ateliers d'écriture).
Et puis même si ce ne sera peut-être pas le roman du siècle (en 30 jours, faut pas déconner non plus!), l'idée est vraiment d'avoir un premier jet, de se prouver qu'on peut le faire. Sur la page wiki, il est dit:
"Pour réussir, un auteur doit écrire en moyenne [...] quatre pages à interligne simple [par jour]. À ce rythme, la plupart des participants trouvent peu de temps pour la révision, l'édition, ou même pour produire leur meilleur travail. Les organisateurs de l'événement disent que l'idée même est de s'asseoir simplement et d'écrire, indépendamment de la qualité, en utilisant la date limite comme incitation pour démarrer et mettre ses mots sur papier, quels qu'ils soient."
C'est aussi un bon pied-de-nez au culte de la perfection, tu ne trouves pas?
Alors je sais que ça ne résoudra pas ton problème de "peur" ou de "paresse", mais ça peut être un bon moteur pour vaincre un gros projet qui te tiens à cœur, non?
Dis moi ce que tu en penses....
ps: il n'est pas impossible, si je n'ai pas trouvé de job ou lancé mon "plan B" professionnel d'ici-là, que je participe cette année... On se tient au courant si on s'inscrit?
En janvier, j'ai eu une révélation révolutionnaire.
Lisa de Makemylemonade a trouvé l'astuce.
Avant, je faisais le 31 décembre, sans réellement faire des "souhaits" pour l'année à venir.
Maintenant, je me fixe des objectifs mensuels.
Alors, ce mois-ci a filé à une vitesse folle et je n'ai pas rempli mes objectifs. Mais c'est pas grave, je m'en veut moins. Je les réaliserai le mois prochain. Et parfois je me rends compte que je n'ai plus vraiment envie de les réaliser.
Je les notes sur un postait au travail, dans mon gym et sur un postit sur mon frigo.
Ca m'a fait du bien. Enfin, ce n'est pas une solution au problème du blocage, mais ça m'aide à me donner un coup de pied aux fesses.
Bises
Donc effectivement j'ai vécu longtemps avec cette idée que la paresse était la raison de ma passivité et donc, par corrélation, avec la culpabilité que cela induit.
Quand même, la meuf passe son temps à se plaindre que tout ça, la vie, c'est juste "bof" alors que ça pourrait / devrait être "ouf" mais voilà, au lieu de se bouger, ba non, elle préfère rester le cul littéralement collé au canap...
Donc bon, puisqu'on peut tout se dire, mon ambition à moi (aussi) c'est de parvenir à écrire, ou plutôt finir, un roman, même tout petit, même pas lu ;)
Ah ben ça, des "Chapitre 1" et autres préambules, j'en ai un tas. C'est quand il faut poursuivre que ça devient "..." (je n'ai moi-même pas encore le mot à mettre ici) et que, du coup, je lâche l'affaire et passe au "Chapitre 1" suivant en espérant, à tort manifestement, que ce sera plus fructueux.
Donc bon, j'en reviens à feu mon psy (JP pour les intimes) et son analyse du blocage, la chronologie tout ça, ..
Puisque, je sais pas pour toi, mais moi c'est physiquement comme ça que je le ressens, comme si les mots étaient bloqués, là, en moi, au fond de ma gorge, mais que je ne parvenais pas à les "accoucher".
A mon sens, le 1er travail à faire c'est :
- comprendre l'origine du blocage : dans mon cas, la vie est dure, faut travailler pour gagner sa croute, écrire c'est pas un vrai travail, assume tes responsabilités, construis en dur, tu verras ensuite #besoindesécurité
- trouver qu'elle est l'étape qui manque, cette marche qui permettra de gravir ensuite tout l'escalier avec légèreté
Bon, je passe sur mon angoisse number 1 qui est "un jour je vais me réveiller, j'aurai 80 piges, je serai à l'article de la mort et là j'aurai grave les boules parce que j'aurai rien fait de tout ce que je voulais faire et je réaliserai que j'ai été rien qu'une grosse feignasse qui a perdu son temps, où comment la vie est une chienne qui te largue avant même que tu t'en rendes compte"
Ouais, hyper constructif de se mettre autant la pression ;)
oui comme tout le monde ici je ne crois pas une seconde à la paresse, ni chez toi ni chez quiconque. Ce qu'on appelle "paresse" de façon super culpabilisante c'est dans 99% des cas : une résistance due au sentiment de ne pas être assez aimé pour ce qu'on est, une dépression/déprime, manque d'estime de soi, la peur de tout plein de choses... ou tout simplement la résistance profonde à un désir qu'on croit nôtre mais qui en fait nous est imposé.
Un conseil pour vaincre cela à mon avis c'est de trouver une motivation extérieure : le NaNoWriMo si ça marche pour toi, ou un rendez-vous hebdomadaire avec un groupe où chacun écrit son truc mais à une table commune, ou tout simplement une promesse à quelqu'un d'extérieur, bref un cadre. Pour moi c'est ça qui marche : il faut que je fasse les choses POUR quelqu'un d'autre, pour moi je ne les fais pas (un carambar au psy qui m'explique pourquoi -mais finalement ce n'est pas important !). D'ailleurs c'est possible que ce soit ton cas aussi puisque tu écris depuis 6 ans (c'est beaucoup!! c'est une marque d'assiduité !) un blog qui parle à tellement de gens, peut-être justement parce que tu l'écris en pensant à cet échange et à tes lecteurs et pas "juste" pour toi.
Bisous Marie (wow la fille qui prend des libertés !!) et arrête de te dévaloriser ainsi, tu écris des choses qui touchent beaucoup de gens, alors pour moi tu es DÉJÀ écrivain.
Il y a 5 ans, je me mise en tête d'apprendre à (bien) jouer de la guitare. De fil en aiguille, j'ai prisr des cours, participer à des ateliers, casser ma tirelire pour acheter une belle guitare électrique à Noel, ... et répéter entre 10 minutes et 1h15 par jour. Parfois, je me pose les mêmes questions que toi (en gros, est-ce légitime ?). Et je n'ai pas la réponse, si ce n'est que parfois, j'aime ça (jouer).
A plus !
Maud: Difficile de faire la distinction entre envie et trouille.
Oui j’aimerais reparler de tout ça, c’est vers cette direction que j’aimerais orienter mon blog.
Merci pour ton com.
Jess: Oui c’est passionnant cette distinction, quand j’avais entendu ça dans un podcast (le gai savoir sur France culture) j’ai enfin compris comment j’avais réussi à arrêter de fumer sans volonté.
Oui je n’assume pas, ce n’est pas ma placent un truc lié à ma classe…
Merci en tous cas.
Bisous smack
Clairette: Ouiiiii bien sûr ;-)
Sûrement que ça serait plus simple libérée
Merci bise
Clue: Grâce à ton com j’ai acheté le bouquin de Donna Tartt alors merci.
Et oui le groupe pour avancer c’est drôle beaucoup de gens m’en parle c’est une piste très intéressante.
Bise et merci!
renardeau: Entre 1 et 2 heures par post.
Et oui la longueur et donc le temps passé dessus c’est pas la mort pour moi. Il y a un point final rapidement atteint, c’est donc rassurant!
Et oui sans passage à l’action, y reste le fantasme et le fantasme c’est encore chaud et rassurant…
Les causettes de célestine: Ce que tu décris me fait penser au film (vieux) alexandre le bienheureux, tu aimes cette glande après avoir tant travaillé…
Merci pour ton com et pour ce que tu racontes sur cette femme…
Lucie: Oui c’est vrai.
marie777: Putain c’est clair, j’avais lu un bouquin là-dessus, sur ce que l’ego fait finalement.
Merci d’avoir mis le doigt là-dessus
Cerise: C’est vrai que c’est fou, tu peux être fière <3
Merci Cerise.
bénédicte: Y en a plein des gens comme ça, mais je suis comme toi, leur demander pourquoi me met mal à l’aise. et s’ils pensaient que je les juge…
La bise aussi.
Taxilily: j’adore ce que tu dis sur ceux qui entreprennent alors que d’autres restons figés à peser le pour et le contre…
Merci pour ton commentaire
Je vais tenter d’être curieuse à mon propre sujet.
Justine: Après il y a aussi ce que l’on fait par plaisir et le reste qui nous coûte.
ce que j’essaie de faire d’abord ce qui me soule ensuite ce que j’ai vraiment envie.
Et oui les petits objectifs sont moins anxiogènes.
Tomme Cruise: Merci
Anonyme: Ah pas mal comme technique.
C’est ce que je fais pour la course et c’est vrai que ça fonctionne.
Merci (et pour ce que tu dis de l’ambition dans sa propre famille, je suis un peu dans ce cas aussi… enfin pas en dérision mais pas au sérieux, trop difficile, un truc privilégiant le confort avant tout)
Cécile: Tu as tout à fait raison. Je ne sais pas quoi rajouter qu’effectivement ce que tu décris est un truc qui me gêne…
Zéphine: Oh tu me chauffes bien, la responsabilité, devoir des comptes serait effectivement une bonne manière de me bouger…
EMI: des objectifs sur 1 mois, temporalité courte bonne idée, merci!
emi: (j’aurais pu écrire ton commentaire…)
Anonyme: Une résistance… Ah oui me mot est bien choisi.
L’idée de la motivation extérieure me parait vraiment chouette maintenant mais c’est drôle parce qu’avant quelques jours, je n’y avais jamais pensé.
Merci sincèrement pour ton commentaire, ses gentillesses et aussi ses pistes.
Anonyme: Ce qui est déjà pas mal...
J'ai décidé de faire comme Solange te parle pour la culture à avoir des objectifs par mois. Et vu que j'en ai parlé sur mon blog, maintenant je suis limite "obligée" d'aller voir des spectacles, lire des livres etc pour ne pas rien avoir à raconter et "échouer" devant tout le monde finalement.
C'est comme pour mes jobs d'été. Je ne sais pas pourquoi mais pour mes études j'ai tendance à procrastiner etc. alors que quand je travaille dans une vrai "entreprise", "magasin" ce que tu veux je suis hyper productive. Je suis absolument irréprochable, limite à faire des trucs qu'on ne me demande pas.
Alors je ne sais pas si c'est parce que je me sens responsable de ce que je fais par rapport à mon employeur ou si c'est parce que ce n'est que pour un mois mais en attendant ça marche.
Dans le domaine de la création les choses mettent du temps à murir, même si un œil extérieur a l'impression qu'une œuvre est "évidentes", qu'elle a été simple à créer.
Je pense souvent à l'artiste Pierre Soulage, qui a peint toute sa vie. Mais ce n'est qu'à 60 ans qu'il a découvert le sujet qu'il souhaitait traiter : le noir. Et tous ses travaux précédents (40 ans de travaux !) ne faisaient que tourner autour de ce sujet, s'en approchant tout doucement. Jusqu'à ce qu'il lui explose à la figure L'anecdote où il raconte comment il s'est rendu compte qu'il venait de trouver son sujet "par hasard" est incroyable. Mais en faite ça n'est pas par hasard, c'est le fruit de longues recherches.
Je me dis que si tu ne finis pas tes textes, malgré le désir que tu as de les finir, c'est que ce sont en réalité des travaux préparatoires. Et ce que tu cherches se présentera peut-être à toi "par hasard", en tout cas sans que tu t'y attende vraiment.
A bientôt Marie
Gweltaz
un ptit cadeau: https://soundcloud.com/danielcaesar
Tu connais?
Bonne journée
Estelle
Ton post me parle beaucoup. Comme toi j'aimerais écrire et faire aussi plein d'autres choses. C'est étrange comme faire quelque chose pour moi, sans avoir à le faire pour gagner de l'argent ou avoir de bonnes notes est terriblement difficile et angoissant. C'est probablement déjà la peur de pas réussir et puis aussi commencer quelque chose sans en savoir la fin demande beaucoup de force et de confiance en soi. Je pense aussi - et particulièrement en France- que beaucoup croient "au don" ce qui m'énerve terriblement. Je crois que nous naissons tous avec des inclinaisons ou des aptitudes dans certains domaines mais si celles-ci ne sont pas "nourries" ça n'ira pas bien loin. Les prodiges sont extrêmement rares et la plupart des personnes qui deviennent extrêmement habiles dans un domaine ont du pratiquer, travailler, refaire, répéter...
Je pense aussi que lorsque on commence quelque chose qui nous tient à cœur c'est important de ne pas penser au résultat avant d'avoir commencer, en gros you can't be a dreamer, ce qui peut être difficile. Il faut garder la tête froide et y allait pas à pas. Je crois que c'est le plus difficile pour moi : de continuer sans avoir de résultats pendant une longue période.
Mon compagnon est un excellent guitariste, il joue depuis qu'il a quinze ans mais vers trente ans il a vraiment commencé à s'intéresser au flamenco (il est anglais ) jusqu'à devenir complètement obnubilé par cette musique, ce monde. Il a commencé à vraiment jouer tous les jours pendant 6 heures parfois. Il a pris des cours dans le sud de la France, puis en Espagne. Je trouve ça très beau quelqu'un qui commence quelque chose sans savoir ou ça va mener, ou même si ça va servir mais qui continue tout de même.Complètement différent du monde dans lequel nous vivons, ou on nous demande des résultats, d'être performant, qu'il y ait du rendement.. Personne pour te dire que tu dois répéter, réécrire , relire, ça peut paraître alléchant mais quelque fois c'est bien plus simple d'avoir quelqu'un derrière ton dos qui te dit quoi faire, quand et comment. Je sais que ça demande aussi beaucoup de rigueur, souvent mon ami sait que la première demi-heure va être difficile, certains jours il a vraiment pas envie de pratiquer et pourtant il soulève ça guitare parce que certains moments vont être bons pour lui. Ce que je veux dire c'est que souvent it's dead painful! C'est pas parce que l'on fait quelque chose que l'on aime que ça va être toujours plaisant et facile. Et putain écrire c'est pas évident... Ne sois pas trop dure avec toi, tu écris déjà beaucoup et régulièrement, c'est énorme ! Et puis tu parles de cinquante pages !
ton message me touche (et ton message précédent aussi), et résonne. courage pour trouver quoi te freine, et passer à travers, même pour un petit moment.
bises et pensées à tou(te)s
lenna
J'ajouterai que l'exemple du livre me parle particulièrement : après une période d'écriture prolifique, je me suis heurtée à la difficulté et depuis, blocage total, peur de travailler dessus car peur d'être confrontée au fait qu'en travaillant ça ne marche toujours pas, auquel cas je devrais en conclure que je suis juste incapable. Il me semble que c'est souvent ce genre de schémas de pensée qui mène à la procrastination, bien plus que le manque de volonté.