CONTRE L'AUTRE OU POUR SOI?
(Viens on danse...)
L'autre soir, je me retrouve à parler avec des potes de tout, de la vie, de l'amour et de la norme.
Une de mes potes nous raconte qu'elle est encore sortie la semaine dernière d'un repas dominical avec papa et maman un peu lessivée. À plus de 30 ans, sans mec, sans enfant et sans envie particulière d'avoir l'un et l'autre à tout prix, les discussions entre la salade et la tarte aux pommes sont récurrentes avec ses parents inquiets de la voir, de leur point de vue, "stagner et s'enliser dans une vie adolescente et inconséquente".
Elle s'en est tapée des repas familiaux à se justifier sur sa vie, ses choix et le reste. Et ça la soule.
Elle a beau avoir passé l'âge d'être une petite fille à sa maman, elle en a marre d'expliquer sa vie et sa non-anormalité devant les yeux incrédules de sa maman et les soupirs aimants mais suspicieux de son papa.
Enervée (et un poil bourrée) elle veut juste qu'on arrête de la juger, surtout dans son dos et qu'enfin, on la comprenne...
Il y a une dizaine d'années, j'ai vécu des transformations (relatives car finalement normales) qui m'ont fait avoir de longues, très longues discussions avec ma famille.
Elle ne me comprenait pas et trouvait que ce que je faisais était clairement pas super. Qu'elle ait ou non raison n'était absolument pas pertinent, c'est bien le truc avec l'expérience, on ne peut finalement que peu la partager avec les autres, il faut la vivre pour bien l'intégrer.
Ma famille n'avait pas raison et moi non plus, les choses étaient comme souvent plus complexes.
Mais ce qui m'avait marqué à l'époque, c'est que ma famille (autre génération, autre vie, autre expérience, autres études) quand elle s'opposait aux choix que je faisais pour ma vie professionnelle ou privée n'était pas tant contre moi que ce que j'imaginais.
Je me braquais mais après analyse de la chose, je me suis rendue compte qu'elle prêchait plutôt pour sa paroisse à elle.
Le gens peuvent évidement avoir un avis, il peut parfois vous déplaire (après c'est à voir si vous avez ou non demandé cet avis) mais il arrive parfois que cet avis ne soit pas forcément contre vous mais plutôt pour eux-mêmes.
Prenons l'exemple de cette pote.
Ses parents expriment sûrement de l'inquiétude pour leur fille quand ils lui demandent "Et le mari? Ou juste un mec, on devient moins exigent? Et les enfants? Au moins 1 bordel! Et la vie sûre où on ne s'inquiétera enfin plus pour toi?", mais il y'a d'autres enjeux que cette préoccupation là.
Comme prolonger leur vie, leur modèle dans la vie de leur fille c'est aussi confirmer leur propre choix.
Célibataire j'étais souvent (si si) titillée sur le joie d'être en couple. Le plus étrange c'était quand ces conseils venaient de personnes elles-mêmes plutôt malheureuses dans leur propre couple... Leurs conseils sonnaient un peu comme "viens te galérer comme moi histoire que je sois pas la seule dans mon traquenard parce que là, je sais plus trop". (Evidement je caricature, mais parfois ça me donnait cette impression).
Je savais qu'elles souhaitaient aussi pour moi une installation plus "classique" comme pour confirmer un peu leurs propres choix.
Mon papi et ma mamie étaient inquiets pour moi c'est vrai. Mais ils avaient aussi envie que j'aille dans leur sens à eux parce que ça aurait voulu un peu dire que j'étais de leur côté.
C'était pas tant contre moi qu'ils agissaient comme ça, mais plutôt pour eux-mêmes.
Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire...
On a parlé de ça avec ma pote, je ne savais pas tellement si j'avais raison, mais d'avoir un jour pensé ça, ça m'avait permis d'aborder les questions autour de la "norme" avec plus de décontraction et surtout en ne me sentant plus agressée et jugée de manière systématique... Et ça, ça faisait plaisir.
Allez bisous smack, à demain.
Commentaires
( je te raconte pas comment j'ai souffert (et encore maintenant) de ne pas avoir fait d'étude scientifiques, avec mes deux parents ingénieurs !)
C'est tellement ça. Quand les gens te posent LA question "et alors les enfants c'est pour quand ?" et que tu oses répondre que peut-être tu n'en auras pas car tu n'en as pas envie, si la personne en face de toi a déjà des enfants, c'est foutu !
Lui dire que toi tu ne veux pas d'enfants, elle le prend comme si tu lui disais "tu as eu tort de faire des gamins". Alors que ce n'est du tout ça, chacun ses envies, ses choix, ses décisions.
Mais souvent, l'autre qui agit autrement ça remet en cause nos propres choix, nos propres décisions et beaucoup ont du mal à l'accepter !
Je suis assez d'accord que les jugements des autres sont moins par rapport à nos propres choix mais plus par rapport aux leurs: ce sont-ils trompés, ont-ils ratés quelque chose, et peut-être que ce sont eux qui ne sont pas normaux?
De toute façon, on est presque toujours obligé de comparer par rapport à quelque chose que l'on connait, c'est à dire ce que 'on a vécu.
Je suis assez d'accord avec le fait de ne pas se braquer, car les déclarations de la famille ou des amis ne sont pas contre nous, mais plus un jugement sur leur propre choix, leur propre vie.
Bonjour Marie, et à toutes et tous.
C'est très amusant car je ne subis dans mon cas aucune pression familiale sur mon statut de célibataire.
J'ai bientôt 32 printemps. Mon compagnon a mis un terme à une relation de 3 ans il y a bientôt 10 mois, donc retour par la case célibat et pas un flirt ni quoi que ce soit depuis.
Avant lui, il n'y jamais rien eu d'important (J'ai vécu quasiment toute ma vie de jeune adulte seule)
De ces nombreuses années de célibat, je n'ai jamais eu aucun reproche, ni questionnement de la part de ma famille (sommes toute très réduite)
Ils ont toujours vu en moi quelqu'un qui se nourrissait de ses passions, active dans son travail, Je n'avais donc pas l'air d'être seule et éploré
Limite parfois leur désintérêt me laissait perplexe...
Mais finalement ce n'est pas plus mal dans le fond.
Je me met suffisamment de pression moi-même pour ne pas en plus subir celle des autres.
En revanche, amis et connaissances sont parfois plus critiques et se permettent des jugements très hâtifs.
Je n'ai pas de problème pour plaire mais je reste quelqu'un d’éminemment difficile et pas coeur d'artichaut un brin.
Et forcément les conseils sont de m'adoucir, de faire des concessions si je ne veux pas rester toute seule jusqu'à a fin de mes vieux os.
J'ai évolué en prenant de l'âge, je ne pense les choses de la même manière qu'à mes vingt ans mais ce n'est pas pour autant que j'ai complètement changer ma manière d'être
Proches et amis savent aussi que de se mêler un peu de trop mes affaires et de s'immiscer dans ma vie privée sans consentement de ma part c'est le rejet assuré.
Je n'ai aucun remord à couper les ponts si les personnes deviennent néfastes et toxiques.
Dans ma jeune vie j'ai assez souffert du jugement des autres alors dans ma vie d'adulte j'y ai mis le véto.
On parlait de la rareté des gens qui arrivent à écouter et conseiller en se détachant complètement de ce que ça peut leur renvoyer, en évitant les comparaisons, en étant juste dans l'écoute (on y revient) bienveillante...
nous on a la chance d'avoir une amie vraiment capable de ça de façon assez époustouflante...
on s'est dit qu'au fond, la trentaine passée, il était sans doute temps d'appliquer cette écoute à notre famille aussi et d'entendre dans leurs discours leurs propres peurs, questionnements, besoin d'être rassurés dans leurs choix etc sans le prendre personnellement...
bon après il y a la théorie et la pratique!
on en reparle après le diner de Noël?!!!
xsmack
et les photos de Jerry Hall... sublimes!
CONSIGNES:
Quand tu choisis les noms, sois sûr que ce sont des personnes que tu connais et fais-le d'après ton premier instinct .Descend ligne par ligne. Ne lis pas en dessous, tu gâcheras tout le fun parti
1. Écris les chiffres de 1 à 11 dans une colonne
2. À côté des chiffres 1 et 2, écris 2 nombres au choix
3. À côté des chiffres 3 et 7, inscrit le nom d'une personne de sexe opposé (noms différents)
Ne regarde pas trop bas ou ça ne marchera pas. Avance point par point...
4. Écris le nom de n'importe qui (par exemple : amis, famille, etc...) à côté des chiffres 4, 5 et 6 (noms différents). Ne triche pas ou tu regretteras
5. Écris quatre titres de chansons en 8, 9, 10 et 11
6. Finalement, fais un vœu. Ici est la clef du jeu
RÉSULTAT :
1. Tu dois parler de ce jeu à un certain nombre de personnes (le nombre qui est à côté du 2).
2. La personne en place 3 est celle que tu aimes.
3. Celle en place 7 est quelqu'un que tu apprécies beaucoup mais avec qui ça ne marche pas.
4. La personne que tu as mise en 4 est quelqu'un à qui tu tiens vraiment beaucoup.
5. La personne que tu as nommé en place 5 est celle qui te connaît très bien
6. La personne que tu as inscrite en 6 est ta personne porte-bonheur
7. La chanson en 8 est celle qui s'associe avec la personne en 3.
8. Le titre en 9 est la chanson pour la personne en 7
9. La chanson en 10 est celle qui en dit le plus sur ton esprit
10. La chanson en 11 est celle qui révèle tes sentiments par rapport à la vie.
Mets cela sur 10 blogs dans l'heure qui suit ta lecture de ce mot. Si tu le fais ton vœu se réalisera
Cla.
Euh...accessoirement un petit ! Parce que c'est mignon.
An : As-tu déjà essayé le vernis red carpet ?
Merci pour ce post très intéressant. Je n'avais jamais trop ressenti cela sur le couple car j'ai été alternativement en couple et célibataire mais sans doute pas célibataire suffisamment longtemps pour que ça inquiète autour de moi.
Mais j'ai ressenti ce besoin de "normalité" de la part de l'entourage sur d'autres aspects de ma vie et récemment sur le fait de faire des enfants (je suis en couple depuis quelques années je bosse mais pourquoi diable ne te reproduis-tu pas). Je suis assez d'accord sur ton analyse, qu'au final l'entourage preche essentiellement pour sa paroisse. Et dans le cas du couple et des enfants de perpétuer la filiation. C'est finalement très darwinien.
J'hésite toujours dans ma réaction entre l'indifférence et envoyer tout le monde bouler.
Mais je me dis que si je leur demande d'être tolérante envers moi alors je dois aussi en faire preuve envers eux.
Bonne soirée.
Julie
Une fois tu avais écrit un article sur le khôl que tu trouvais ça trop beau, et j'avais voulu te laisser en commentaire mon astuce pour qu'il ne coule pas (ça a buggé et le comm n'a pas été enregistré). Alors il faut utiliser de l'eye liner, j'utilise un gemey avec un pot et un pinceau et ça marche du feu de dieu, ça tient toute la journée ! Voilà bonne soirée la chic fille !
http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2014/11/25/le-couple-cette-norme-qui-culpabilise-les-celibataires_4528847_4497916.html
C'est du ressort de la comparaison : on nous apprends à tout comparer, et que ce qui est différent est moins bien, ou potentiellement mieux mais alors remettant en cause tout nos acquis, et donc dangereux.
Il faut donc combattre le différent et le normer à notre convenance.
Je lisais plus haut, que parfois ça pourrait être une inquiétude type : avoir des enfants est un bonheur, ta famille s'attriste à l'idée que tu ne connaisse pas ce plaisir.
Mais dans ce cas, encore une fois, ça sous entends que cette famille n'arrive pas à se satisfaire du bonheur que tu connais déjà sans avoir d'enfant. (c'est un "tu" général hein)
C'est ça qui est difficile à vivre. Justifier son propre bonheur "hors norme".
Et ça marche pour plein d'autres sujets hélas.
Comme le confort : je n'ai pas besoin d'un grand confort, j'ai vécu en squat alternatif pendant 7 mois, donc, fenêtre ou pas, tant qu'il y a de l'amour, je suis bien. J'envisage de vivre en camion aménagé, c'est un grand drame pour ma grand mère qui le voie comme un échec et en plus, une réduction du confort/qualité de vie drastique !!
Bref, tout ça pour dire, ça demande beaucoup de travail sur soi pour 1) réussir à ne pas comparer sa vie à celle des autres pour se rassurer, 2) voir ce phénomène chez les autres et se détacher de leur propos en sachant quel mécanisme se cache derrière.
Bises d'Allemagne ! :)
Je trouve également que les gens, quand ils donnent leurs opinions sur ton propre cas, reflètent incessamment leur propre expérience sans même te considérer en tant qu'être mais alter-ego (au sens autre-moi).
Je pense avoir saisi ta pensée, du moins je l'espère.
Personnellement, je pense que ces personnes manquent d'un quelque chose. Une chose qui prend en compte ta personne entière, qui la comprend et qui souhaite fondamentalement la faire "évoluer" ou juste la faire avancer dans le propos de l'opinion. Je ne sais pas si on peut considérer ça comme une forme d'égoïsme. Je me demande.
Dans tous les cas, je trouve qu'il y'a un côté humain à la chose. Je sais pas, quand tu regardes n'importe quel discussion, la personne en face de toi se sent comme obligé de donner son propre point de vue, en te coupant la parole, comme une sorte de surenchérissement.
Sage je crois pas… Mais je tâche de mon mieux.
Jade Cactus: Exactement!
Charlotte: C’ets vrai, mais en même temps, c’est pas super facile…
Anonyme: C’est vrai!
aemi: Après c’est pas facile non plus de dépasser son propre cadre, sa propre vie pour être vraiment en empathie.
liloukerry: Merci pour ton com.
Carro: Mais nos proches (famille) savent-ils vraiment qui nous sommes?
RustyPuppet: Merci vraiment d’avoir pris le temps de commenter.
Ma mère est comme ta famille, délicate et plutôt discrète.
Mes grands-parents sont moins dans la délicatesse.
Tu réussis à couper les ponts, je trouve ça super cool, des fois je me galère…
Jess: On en reparle ouais :)
Bise
peachylau: j’aimerais tellement y arriver…
Cla: C’est vrai mais la question du bonheur est tout de même toute personnelle, la généraliser n’a rien de pertinent et peut blesser…
en revanche ça part d’un bon sentiment je suis d’accord.
Mais l’enfer est pavé de bonnes attentions;)
Suzan: ^ ^
Julie: Ou l’humour… ça marche bien et ça protège ;)
Bise
Anonyme: Ah oui j’avais essayé mais je trouvais que ça craqueler… T’as ça aussi?
julie: Ah oui c’es( fou ça
Nais: Le bonheur a-t-il besoin d’être justifié?
Le squat alternatif ça tue. je trouve qu’on parle pas assez de toutes ces choses différentes, c’est inspirant pourtant.
Bise de Bretagne
Fanny Mouton: Oui, quoi qu’on choisisse, on regrettera :)
Anonyme: Capter un « potentiel » chez l’autre est ma spécialité.
J’imagine toujours ce que je pense mieux pour les gens que j’aime.
Et j’ai été très maladroite parce que agace le gens; Parce qu’il y’a aussi ce que eux veulent…
Amélie: 35 ans c’est parfait (la même :))
oui tu t’es exprimée très clairement.
Bise
je suis un cas extrême j'ai dû attendre mes 31ans pour avoir mon premier rendez vous mon premier vrai baiser mon premier flirt mon premier homme, bref tout..et je n'ai jamzis senti de projection sur moi de la part de mes parents ni de mon frere ni de ma soeur qui eux sont en couple avec enfants, ni de mes amis, et je ne vois pas le reste de ma famille justement pour me proteger de pesantes projections..alors exterieurement je n'ai jamais eu à souffrir de moi, mais interieurement je souffrais un peu de ne connaitre rien de l'état amoureux, des frolements de lèvres, de ne rien savoir de tout ça.
je ne veux pas d'enfants, ni de vie de couple et pourtant je suis attendrie et émerveillée de voir mes parents ensembles, de voir ma soeur et mon frere evoluer en couple avec leurs enfants.
l'homme que je frequente a déjà eu une relation qui a duré 25ans, n'a pas eu d'enfants, ne s'est jamais marié et ne veut pas de vie de couple non plus. il a 51 ans et moi bientot 34. disons que pour une première je suis tombée sur la bonne personne..je suis lucide, les jeunes gens de mon age pas encore casé ou déjà divorcé aspire souvent à la vie de couple et aux enfants, plus j'avancais en âge plus il devenzit compliqué pour moi de rencontrer un homme aux memes aspirations que moi.
et cet homme que je porte dans mon coeur je ne peux m'empecher de me dire qu'il doit revoir son grand amour qui a duré 25 ans que c'est avec elle qu'il devrait etre, alors que ne connais pas cette femme, mais j'ai une vision romantique des choses, et là c'est moi qui projete sur lui une vision romantique du grand amour qui durerait toujours..