SPORT X MINCEUR X ET PIS C'EST TOUT
(Linda Evangelista par Steven Meisel, Vogue Italie en 2003)
Lundi j'ai couru 1 heure sans m'arrêter.
Clap Clap Marie. T'es une arme, rien ne t'arrête, continue, je suis fière de toi et je t'aime (mon mantra en boucle dans mon cerveau)
Je n'en revenais pas moi-même.
J'ai eu une éducation sportive, j'ai fait du sport toute petite (jusqu'à ce que je rentre en fac et que je préfère fumer des clopes en dansant sur du AHA dans des petits appartements remplis de canettes vides).
J'étais pas la nana qui avait ses règles toutes les 4 heures pour pas faire EPS. Non, moi j'adorais le sport, tous les sports, j'étais pas choisie la dernière dans les équipes vu que je jouais ma vie à tous les jeux et sports de l'univers tout entier, donc ma volonté était très utile dans les équipes.
Alors vu que je me la raconte en disant que j'étais la sportive de la bande, comment ça se fait que j'en fasse des caisses pour un jogging d'une heure?
Donc je re-résume pour les derniers arrivés (sinon pour les autres désolée, je radote):
J'ai commencé le sport à 7 ans, ma mère m'a obligée, je pouvais choisir celui que je voulais, mais je devais en faire un. J'ai pris le basket.
Arrivée dans un gymnase avec plein de gamins dedans, elle m'a confiée à un entraîneur, ancien flic, les cheveux rares et un peu gras pour une séance de 2 heures.
J'avais un peu peur et ça sentait un peu mauvais, sûrement la faute à toutes ces sueurs mélangées.
Et après je sais plus.
Ma mère est revenue, je l'ai regardé et lui ai répondu solennellement à sa question "ça t'a plu", "Oui Maman, j'en ferai toute ma vie".
J'ai pas tellement menti, j'en ai fait longtemps, tous les jours, ça a été ma vie. Mon enfance et mon adolescence je les ai passées plus ou moins en jogging nylon (classe) et en basket.
Vers 12-13 ans, au CREPS pour les stages de remise à niveau physique, je pouvais faire du basket quasiment 10 heures par jour (mais à froid je ne pouvais plus marcher tellement j'étais courbaturée. Très étrange impression la fatigue du corps totale. Tu poses le pied par terre, tu arrives à peine à actionner ton genou pour marcher, tu dis que c'est pas possible. Et puis tu t'échauffes et d'un coup, comme par magie, tu ne sens plus rien, tu peux recourir. C'était magique à chaque fois) mais le moindre footing de 8 minutes m'emmerdait déjà au-delà de tout.
Je trouvais ça dur, impossible de respirer, souffle arythmique incapable de se caler sur ce qu'il fallait. Un putain de calvaire.
Je n'ai jamais su courir pour courir.
Ce que je trouve tout particulièrement dingue dans la course c'est qu'avec elle, t'es toujours la gueule rouge et transpirante devant ton effort.
Chaque pas est pénible, à chaque pas tu sens que tu te galères (enfin moi), c'est pas comme au basket (ou au tennis, ou en danse) où le jeu te détourne de ton "calvaire physique".
C'est ça que je trouve dur en course.
C'est la définition de l'effort pour moi.
Dans tous les autres sports, ton endurance, ta rapidité, ton adresse, ton corps quoi, et bien tout ça, ne sont que des moyens. Des moyens pour gagner ou progresser.
En course, rien de tout ça, t'es collé à l'effort.
Et c'est ça que je n'aimais pas ado, ça m'ennuyait.
En jouant au basket j'avais la certitude d'avoir un vrai mental de sportive de haut niveau.
Mais en fait je ne crois pas. Même si je me faisais insulter par mon coach quand je pliais pas assez mes jambes pour défendre, même si mon corps n'était parfois que courbature, même si je continuais alors même que je pleurais (la chochotte), ça ne me coûtait pas comme courir seule, la gueule dans la pluie.
Regarder son effort en face c'est sentir sa volonté qui croît. Et c'est ça qui est bon, ça révèle quelque chose de soi dont on doit être fier.
Le sport c'est pas juste avoir un beau cul pour la levrette.
Le sport c'est pas juste pour affiner sa taille pour y mettre une jolie ceinture Hermès.
Le sport c'est pas acheter un équipement Stella McCartney, ça n'aide en rien. Quechua suffit, qu'est-ce qu'on s'en fout d'être chic à ces moments là...
Le sport c'est pas un truc pour être mince, c'est un truc vachement plus grand que ces conneries là.
Le sport c'est être rouge, transpirante, c'est cracher par terre (je ne compte plus les regards de mes congénères gênés de me voir crapouiller dans l'effort), c'est gémir, c'est se parler pour s'encourager, c'est un outil. Un outil pour progresser, pour savoir qu'on est capable, pour se sentir (pas uniquement se voir), sentir ton corps. Le sport c'est aussi un outil de fierté de soi (et de santé mais ça tu le sais déjà).
Donc j'ai couru une heure et c'est vachement plus pour moi qu'une journée à 8 heures de basket quand j'avais 15 ans.
Si tu cours que pour être mince je ne juge pas du tout, je dis juste que le sport ça peut être tellement d'autres choses que des moyens narcissiques.
Bouger c'est sentir le corps et pas seulement une projection de son corps quand enfin il sera à la hauteur de ce qu'on s'en fait.
Le billet est peut-être un peu brouillon.
Bisou Smack (qui reste ma référence)
Commentaires
Et le passage sur la levrette et Stella, chapeau quoi. Je crois que j'associerai toujours Stella à cette pratique maintenant ahah !
Un jour, moi aussi je me défoulerai en une heure et pas pour être bonne, j'aime pas la pression ...
Marie B: Ahahah imagine à chaque fois que tu la verras...
c'est chouette ce que tu dis. Moi on me choisissait pas, j'aimais pas le sport, je me sentais jugée, tout ça... j'ai mis du temps à comprendre qu'en fait si, j'en faisais (au lycée, je faisais du tennis et de la natation) mais je pensais que c'était par erreur, j'étais pas sportive dans ma tête...
aujourd'hui depuis 3 mois je suis dans un cours de boxe. Et j'aime, parce que c'est dur, et aussi parce que les gens là-bas, ils sont sympas. Après toutes ces années à réfuter le sport, à penser que j'étais tellement nulle, qu'on allait rigoler, enfin ça y est je sens et je comprends... le chemin a été long.
Et même si je rêverais que ça me fasse mincir, cette seule motivation n'aurait pas suffit, n'a jamais suffit. Ce que j'aime c'est que désormais, je suis "après": je ne suis plus la débutante, je suis en progrès. J'accepte d'avoir mal, j'accepte de souffrir quand l'effort est intense, j'accepte aussi d'avoir l'air débile avec mes équipements de mike tyson.
le sport ça me reconnecte avec un truc profond et ancien, primal, qui est aussi moi...
Clue: C'est très intéressant ce que tu dis. Comme quoi les modifications de goût peuvent se faire à n'importe quel âge...
Je suis contente que tu transpires, que tu te galères et que tu aies mal :-) Je suis sûre que ces choses là sont bonnes.
Bise
tu vas tellement kiffer à force (bon, c'est vrai dans plusieurs mois si tu persévères) que tu ne pourras plus t'en passer.
Qu'il fasse froid, qu'il vente, qu'il pleuve, ben tu seras "obligée" d'y aller.
La drogue sera tellement intense que tu seras de mauvais poil quand tu ne pourras pas y aller.
Moi dans tous les cas si j'aimerai savoir courir c'est avant tout pour la santé et aussi comme tu le dis cette fierté, avoir la volonté de se dépasser c'est travailler notre confiance en soi dont on a plus besoin pour être "belle" que de fesses parfaites.
Mais pour l'instant je ne cours qu'un petit km... c'est un minuscule début mais je reviens de loin rires et en m'y mettant tous les jours j'espère y arriver ! Pinaise, encore bravo !!!
Cette victoire là, elle vient de loin. J'ai jamais eu la chance de faire du sport petite. Pourtant mon minuscule gabarit et ma nature TRES souple me prédisposait à la gymnastique (oui comme nadia comanecci) et pourtant c'était trop d'investissement pour mes parents, alors la télé c'était mieux.
Je me suis mise à courir il y a 2 ans, et petit à petit j'ai réussi à progresser. De toute façon, c'est pas la course qui va me filer un corps de bombasse puisque tu sues, donc oui tu perds de la graisse, mais tu ne te muscles pas. Donc pour devenir une sirène, faut aller en salle pour muscler en plus.
une fois que t'as compris ça mais que tu cours quand meme, c'est que t'es déjà fuckée. faut se dépasser plus, améliorer ses perf etc. et surtout expérimenter un sentiment jamais ressenti avant : la culpabilité de ne pas être allée courir.
et bah, ça fait chelou....
PS: la levrette c'est pas has been ? Et qui fait l'amour avec la lumière allumée de nos jours ? ;-)
je me souviens effectivement au lycée que tu étais la sportive de la classe...
De mon côté, le sport a été longtemps par obligation puis par habitude. On enchaîne les longueurs à la piscine parce qu'il faut, puis parce que faire moins de 2 km, c'est un peu la honte quand même. Même si on n'a pas l'esprit de compétition.
Depuis quelques années, c'est en pointillé. Et après bébé, l'envie de faire du sport pour se remuscler (oui, oui, c'est narcissique) est bien là. L'organisation moins.
Je partage ton ennui pour la course : pas d'enjeu. Et en te lisant, je me dis que finalement si l'enjeu c'était juste le dépassement de soi ?
Du coup, c'est décidé, dès que j'ai une matinée libre, je coupe l'étiquette de mes "runnings" toutes neuves et j'y vais !
Bises Marie !!
J y ai peu a peu trouve du plaisir, et je me suis meme mise a courir en ce debut d annee. mais c est poussif... Je n ai peut etre toujours pas trouve "mon" sport (la boxe me tente a fond encore plus depuis le comm ci dessus).
Alors oui je pense que tu as absolument raison et surtout bien de la chance d avoir une maman intelligente :-)
Ma fille fait de la danse et de la GRS depuis ses 5 ans, elle en aura 7, meme si pour l instant c est plus pour faire la debile avec ses cops, j espere vraiment qu elle continuera a kiffer !
J y ai peu a peu trouve du plaisir, et je me suis meme mise a courir en ce debut d annee. mais c est poussif... Je n ai peut etre toujours pas trouve "mon" sport (la boxe me tente a fond encore plus depuis le comm ci dessus).
Alors oui je pense que tu as absolument raison et surtout bien de la chance d avoir une maman intelligente :-)
Ma fille fait de la danse et de la GRS depuis ses 5 ans, elle en aura 7, meme si pour l instant c est plus pour faire la debile avec ses cops, j espere vraiment qu elle continuera a kiffer !
Par contre ce qui est cool c'est qu'en ce moment je vis à la campagne et peut renouer avec l'unique sport qui vide ma tête et pousse mon corps loin, très loin : la randonnée!
Putain que j'aime ça!
En plus t'es forcément dans des lieux de fifou quand tu fais de la randonnée (sinon c'est une promenade ou pire encore du shopping) et tu ne peux pas faire autre chose que continuer. Personne ne viendra te chercher si tu es fatigué! Tu dois aller au bout!
Sinon pour mon cul je tente le yoga strala mais plus pour faire genre avec moi même je crois.
Bref, Bravo marie pour cette heure de course, j imagine la fierte !
Marlène B: J’ai hâte… parce que là ça me coûte à chaque fois!
McGallo: C’ets pas minuscule, c’est le début. Et le plus grand pas c’est celui du début je crois, donc ne minimisons pas <3
Persephone: Je cours pour le moment vachement doucement…
vache tu cours un peu vite quand même(je fais 7 kms en 1H)
dArKpAsseNgEr: Il est peut être là le souci, c’est que tu arrêtes quand tu as un (tout) petit peu mal (le sport et peut être le reste ;-))
Courir c’est une petite guerre contre soi je suis d'accord avec toi.
PS: De nos jours? Moi!
Ema: Son ennui c'est peut être sa force à ce footing.
Je t’embrasse fort (Aline m’a dit que tu allais bien <3)
Anonyme Amande que j’aime: Mais finalement tu l’as fait avec ta fille, alors c’est bien.
Ma mère était sportive, ceci explique cela.Je t’embrasse, courage.
aloÿse: Marcher c’est cool, mais je peux le faire qui c’est magnifique autour de moi… sinon ça m’angoisse!
Et le strala alors?
Bise
et puis un jour j'ai arrêté parce que j'ai changé de ville, que le volley ça a toujours été un truc que j'ai fait avec des potes et que du coup là sans mes potes c'était moins drôle... du coup je suis passée par des phases sans rien faire, des phases salle de sport (efficace mais déprimant au possible) et là depuis le mois de janvier je cours avec ma soeur et une pote et je kiffe! et vraiment j'aurai JAMAIS pensé dire ça! au volley quand il fallait s'échauffer pendant 5min en courant autour du gymnase je détestais ça et surtout je crachais mes poumons!
alors oui si je pouvais avoir le cul de Beyonce pour la levrette je ne dirai pas non (on ne va pas se mentir) mais là ça me suffit de me dire que je me sens juste bien!
xsmack
Cette phrase me ravit, t'imagines pas !
Perso courir je peux pas, je respecte ceux qui y arrivent mais comme toi (avant) c'est la guerre de tenir. Par contre je comprends le dépassement, la sensation du corps tout entier, et l'urgence d'expulser et de donner tout ce qu'on a ! Vive le sport ! ( jogging go sport perso, rien à fout')
Moi je suis née dans un famille pas sportive pour un sou, mais mes parents m'ont forcée à en faire pendant des années parce que c'était bon pour le corps.
Je ne leur en veux pas, mais le sport a toujours signifié pour moi quelque chose de dur, de très ingrat... Je pleurais dès qu'on m'engueulait, et surtout, surtout, j'ai toujours été persuadée d'être totalement nulle.
Ensuite, en vieillissant, j'ai décidé de m'y (re)mettre toute seule, mais juste pour m'entretenir.
Je sais que je ne suis pas "sportive" dans ma tête, car tout ce que tu décris, je ne le connais pas. Moi je kiffe me muscler un peu, entretenir mon corps, ça me fait l'aimer un peu plus, mais c'est tout.
J'envie énormément les danseurs par exemple, le fait de maîtriser son corps, de mieux le connaître, de dépasser ses limites. Je pense que c'est une super école de la vie aussi, pour prendre des risques.
Moi je suis incapable de ça, je suis une grosse peureuse (et ouais, c'est super facile de se donner des excuses...)
Bravo à toutes celles et tous ceux qui aiment le sport pour l'effort, pour le challenge, pour le dépassement de soi...
Kiss
Bravo. tout est dit
Eric
Merci pour cet article, qui parle à beaucoup de gens je pense !
J'ai toujours fait du sport, toujours de la compétition, sauf entre 18 et 23 ans (rebellion!)... Et maintenant j'ai 27 ans, j'ai repris il y a quelques années le sport, à moyenne et désormais haute dose. Je connaissais le sport, je connaissais les sensations, les endorphines, la joie de l'effort et tout ça. Mais, Marie, là, ça a changé ma vie, tout d'un coup comme ça, je ne saurais pas dire pourquoi maintenant, une sombre histoire de moment de vie certainement. ça a changé ma vie, toute ma vie. Comme si je m'étais retrouvée, reconnectée à un moi qui me correspond vraiment, un moi qui me donne confiance. C'est ça pour moi, en ce moment, la magie du sport. je m'exprime mal, j'ai du mal à mettre en mots, mais cette impression de puissance quand enfin on ne fait qu'un "body and mind", cette impression de maîtrise de soi, d'infinies possibilités du corps, ce bien-être intérieur si particulier.
Contrairement à toi, j'ai toujours aimé les sports "barbares", de pur dépassement de soi (coucou le cross country dans la neige, salut les km de carrelage avalés à la piscine...), en revanche je suis pas très bonne "joueuse", je n'ai aucune vision du jeu (dramatique :( ).
Je ne peux que t'encourager dans ta pratique de la course à pieds ! C'est laborieux au début, on s'ennuie, on a mal parfois (souvent), on a la flemme... Mais ça apporte tellement de satisfactions, et on peut tellement progresser à tous les âges et moments de la vie que ça en fait une activités vraiment démocratique. J'ai couru le marathon de Paris le mois dernier, et ça a été une expérience incomparable. La joie, la douleur, l'introspection, une forme de méditation un peu... Et tous ces gens ! 40 000 personnes au départ, et autant à l'arrivée parce qu'il n'y a que genre 4 ou 5 % d'abandon, j'ai trouvé ça très beau, très émouvant. Tous ces gens si différents, qui courent tous pour des raisons si différentes, mais ensemble au final, j'ai été très émue. C'est ça aussi que j'aime dans le sport, l'émotion, qui n'est pas tant dans la performance en elle-même que dans ce qu'elle dit de chacun.
C'est pas très bien dit, mais en gros ce que je voulais dire, c'est que pour moi le sport, le mouvement, c'est vraiment un moyen de me sentir vivante, et de sentir en moi la puissance de tous les possibles.
Voilà. Bisous.
Pauline
Pour moi qui ai souvent des problèmes de santé, le sport c'est souvent une bataille avec moi-même : je veux, mais le corps ne suit pas toujours. En plus, j'ai du mal à être contente de moi. par exemple, j'ai couru 10km la semaine dernière, après trois mois d'arrêt, mais au lieu de me dire que c'était bien je me suis dit que j'avais été lente ... Du coup, le sport est un assez bon révélateur du rapport que l'on entretient avec soi-même ( gentille VS dureté, tout ça ... ).
Les seuls moments où je m'éclate, c'est quand je dépasse une limite ( souvent liée à la peur ) et que j'expérimente de nouveaux trucs. Je me suis mise au parapente il y a trois ans et, après mon horreur des débuts au décollage et à l'atterrissage, maintenant j'adore. Je crois que j'aime autant la sensation physique que la joie d'y être arrivée malgré la fatigue ou la crainte.
Bises.
Ce spot tombe à pic car sur un coup de tête il y a environ deux mois j’ai entrepris un programme pour passer de aucune course à 30 mn de course. Je viens de commencer la 8e semaine (sur 9) et je trouve ça le profès que j’ai fait (je peux courir 28 mn, pas 1 h comme toi!)
C’est dingue car je ne me suis jamais vue comme une coureuse. Dans ma tête je ne me voyais pas comme quelqu’un qui pouvait courir (hyperlaxe/mauvais genoux, asthme d’effort, trop de poitrine (sisi! de ces excuses!)Comme toi j’étais sportive avant mes 18 ans (sprint, haies etc) mais l’endurance ça n’a jamais été mon truc. Deux tours de stade à fond et je n’en pouvais plus.
Mais surtout ça me plaît. Les dix premières minutes sont souvent les pires. Ce qui me plaît aussi , c’est le côté à l’extérieur, courir au parc, dans les rues, voir les gens. …et le côté méditation en mouvement. Je suis anxieuse et comme le yoga au bout d’un moment quand l’effort est trop intense ou que tu ressens vraiment le moindre de tes muscles tu ne penses plus vraiment. Je te conseille un livre sur la course ‘Autoportrait en coureur de fond’ de Murakami; il parle de la relation entre sa vie d’écrivain et la course, et leurs similitudes, il y a plein de remarques fines et bien trouvées
C’est une vraie leçon d’humilité aussi. Je suis vraiment ROUGE écarlate en rentrant. Donc je le fais le matin. Et je me fais dépasser beaucoup. Mais ça me fait du bien.
Le seul truc qui m’attriste un peu c’est que je crois qu’il y a aussi une part de moi qui le fait pour mincir, parce que c’est bien de courir tu vois. Qui ne peut pas s’empêcher d’y penser.
Et je cours en Kalenji ;)
Merci pour tes posts, j'aime vraiment te lire.
Complètement d acc, une fois de plus. De tte façon le sport avec pour unique objectif d être bien gaulee, c est comme l enseignement que tu choisirais que pour les vacances : ça peut pas fonctionner, c est pas le bon moteur...
Moi je fais du fitness, tu sais le truc que t aimes pas ^^ celui où on se dandine devant la glace en matant son derche mais surtout celui des autres. Et c est rigolo paske finalement, ceux qui restent et qui perseverent dans ce truc, ceux qui aiment ça, et qui sont performants, ce ne sont pas les nana qui s inscrivent en mars pour être pretes pour l été (si si c est '' Elle '' qui l a dit, chaudasse du boule en maillot, j-3mois), ce sont des gens qui aiment suer, sentir leurs muscles qui travaillent bien, puis trop, aller au bout de leur souffle et de leurs courbatures :-D oui oui, même quand c est '' que'' du step :-P
J ai fait de la danse classique pendant presque 20ans et encore aujourd'hui, ça me manque cette jouissance du corps qui obéit au doigt et à l oeil,que tu plies à ta volonté et dont tu tires le meilleur. cette sensation de contrôle de chaque muscle, de réponse évidente
Je juge pas causses qui veulent se bouger pour mincir ou maigrir, hein, bien sûr. Simplement suis persuadée que s ils n y trouvent pas très rapidement autre intérêt, c est voué à l échec
Jte bisoute ma belle
Ce soir, je suis obligée parce que ton article me parle très fort!
Moi au collège/lycée, j'étais la petite boulotte rigolote et intello'. Celle qui se cache derrière les tapis pendant les cours de volley, celle qu'on choisit en dernier dans son équipe.
L'année du bac', j'ai sombré dans l'anorexie. Le sport, j'en ai fait pour 'contrôler' les courbes de ce corps que j'avais fini par détester mais je n'aimais pas ça (le sport). J'ai 'gagné', j'ai perdu 20 kilos en l'espace de quelques mois.
Bref, par la suite, évidemment, rapport au corps et à la nourriture compliqués, forcément. On ne guérit jamais vraiment (putain d'anorexie)
Mon corps n'a pas été trop rancunier et j'ai pu avoir 2 beaux enfants. Je bataille toujours avec mes vieux démons mais...depuis un peu plus d'un an, je cours et j'aime ça! Pourquoi la course? Parce que ça m'a semblé être le sport le moins contraignant: je peux en faire quand je veux, autant que je veux et ça ne me coûte pas grand chose. Évidemment, je savais aussi que c'est en principe pas mal pour brûler quelques calories...
J'ai commencé par courir 20mns 2 à 3 fois par semaine et suis vite devenue accro'. Les jours où je sors énervée du lycée, je saute dans mes runnings et je cours. Quand je rentre, rincée, je suis lavée de toute pensée négative. Je cours seule. Au début, je mettais de la musique et depuis quelques sorties, je ne supporte plus ça!? J'ai besoin d'écouter le bruit de mes pas, de ma respiration, les oiseaux, le vent dans les arbres, les papis qui m'encouragent sur le terrain de pétanque :D
J'ai participé à deux courses. La dernière en date: le Lyon Urban Trail, 13,5kms, 600m de dénivelé et des milliers de marches! A 48h de prendre le départ, j'étais malade comme un chien mais j'avais les larmes aux yeux à l'idée de ne pas "être de la fête". Car oui, je participe à des courses pour l'ambiance, pas pour le chrono' (même si je me suis améliorée, je suis très loin des podiums :D)Je me suis é-cla-tée sur cette course avec mon homme, malgré ma petite forme et par moments, comme tu le dis, je m'encourageais à voix haute: "allez, Céline". A la fin, mon homme m'a 'poussée' à accélérer, m'entrainant à 12km/h. Très rapide pour moi. J'ai senti les larmes me monter aux yeux...Ah bon, je peux faire ça, moi?
Ohlala, je pourrais en parler des heures de combien j'aime ça maintenant, courir, transpirer et le shoot d'adrénaline après. Combien j'apprends sur mon corps et sur moi, aussi. Récemment, j'ai eu une grosse période de moins bien. Je n'arrivais plus à courir plus de 5/6kms, j'étais crevée...Malgré ma déception et mes craintes de régresser, j'ai décidé de prendre mon mal en patience, accepté avec humilité que mon corps avait besoin de repos. Et c'est reparti!
Bon, c'est parti dans tous les sens, désolée!
et toi, à part courir, tu fais toujours du basket ou tu en as définitivement fini avec ces conneries? ;)
Dans la "vraie vie" je suis plutôt ronde, avec des hanches larges, une poitrine lourde. Ca fait beaucoup à porter, aussi bien au simple qu'au figuré. Mais quand je cours tout est à sa place, rien ne pèse, je me sens puissante. C'est là que mon corps est moi on fait la paix.
Alors oui, mon corps me rappelle parfois qu'il n'est pas habitué à cette frénésie, mais je persévère et je suis tellement bien dans mes baskets ! Et, certes, je n'ai pas le corps de Gisèle B, mais juste ses tâches de rousseur, c'est déjà bien non ?!?
Alors courage à toi Marie, persévère et tu trouveras ton "nirvana". Et bravo à toutes les filles sportives, néo ou convaincues.
Par contre mon cul ressemble toujours à mon cul.
Jess: en te lisant j’ai l’impression de lire mon histoire.
xoxo
Jade Cactus: Tu fais du sport toi?
camille: je fais la belle, mais il y’a (ne nous mentons pas), une légère volonté narcissique là-dedans aussi!
les nageuses et nageurs, avec les triathlètes sont ceux dont j’admire le plus l’effort.
T’embrasse.
cécile: Dingue comme on peut changer quand même.
jujuK: J’adore qu’on m’engeule en sport, ça me stimule ;-)
Les danseuse c'est vrai que c’est classe tant de maitrsie…
Bise
persephone: c’est mieux que moi… :-)
La pingsheuse: Oh merci :-)
ERIC ROBIN: Merci beaucoup eric, je suis très touchée.
pauline: Merci sincèrement pout ton commentaire.
Quand tu dis à haute dose, ça veut dire quoi?
Je suis très curieuse de savoir.
je ne ressens pas ce que tu décris (en terme de reconnection) mais j’ai très envie…
Merci en tous cas;
Bisous
la carne: t’as repris le sport en même temps que t’as arrêté de fumer?
Isa SIJ: C’ets grave bien 10 bornes. T’es encore plus dure que moi :-)
Cinna: Je ne me vois pas comme une coureuse non plus, je me galère trop pour ça…
Mais je me reconnais vachement dans ton commentaire (méditation en mouvement, c’est une belle formule).
Tu n’as pas à te sentir triste, c’est juste un des éléments et c’est pas très grave.
Je te mentirais si je disais que j’en étais tout à fait exclue. Non je suis comme toi, je n’aime pas tellement ça, je fais la belle dans le post, mais c’est un peu plus complexe…
Prends soin de toi. Bise
Petitprunier: Je ne juge pas comme toi, mais suis assez d’accord, si c’est la seule raison, ça risque de faire léger (quoique j’es sis rien en fait…)
T’embrasse
Anonyme: c’est vrai, c’est le sport le moins contraignant dans les faits. Une paire de baskets et roule ampoule.
Merci vraiment pour ton commentaire qui donne profondément envie de faire de vraies courses (je en m’en sens pas capable).
en lisant le bouquin de Murakami (autoportrait de l’écrivain en coureur de fond je crois), il y a une grosse partie autour de l’humilité dans la course. C’ets très intéressant, c’est la pratique sportive qui te remet bien les pieds sur terre vis à vis de ça.
(J’aime bien les longs commentaires, ne t’excuses pas)
aemi: t’as vu ;-)
L’an passé je me suis froissé un muscle pensant que mon corps avait les mêmes limites qu’à 15 ans.
Ca ne m’était jamais arrivée, obligée de me reposer (alors que j’avais à peine repris… ah l’orgueil).
J’en fais en street avec des potos mais pas en club, non.
Anonyme: c’est vrai (cette perfection je la côtoie 3 minutes sur toute ma course mais je garde espoir).
Moi depuis que j’ai grossis, je me galère plus à courir, avant je ne savais même pas que le corps pouvait physiquement être un poids, là ça me fait bizarre…
Neurones en éventail: C’ets cool :-)
Sandrine74: Trop belle l’histoire de ce cross accompagnée par ton amie <3
Merci Sandrine, j’espère tenir…
Cathy K: félicitations, un semi c’est classe… ca me parait inaccessible.
Merci pour ton très beau commentaire.
aloÿse: ahahahah
c'est exactement pour ce sentiment très fort sur tu décris si bien que je me suis mise à la course à pied en 2007; je cours 10 km 3 à 4 fois par semaine, pour me sentir vivante ; je me sens tellement connectée à mon corps , à la vie , à toutes lesénergies qui sicurculent en moi, que je dis juste une chose ; vive les endorphines ! et je viens de loin, je m'étais toujours dit que je ne pourrais courir que pour ma survie, si un clébard ou un satyr me courrait après; j'ai m^meme pâ sréussi à courir 20 mn lors de mon épreuve de course au bas ( me suis tapée un 0 la honte totale aujourd'hui qua d j'y pense); bref j'adore courir et çà me rend fière , et je me sens tellement bien, que du coup je me suis aussi mise à la natation ( rapport au petit bébé qui pousse en moi et qui ne me permet pas de re courir tout de suite à ce rythme ) merci pour cette ode au sport ! vive le sport comme dirait l'autre ;-)
S'il fait moche, genre l'hiver, je me mets au pilates devant mon ordinateur (vive youtube).
En bref je suis nulle en cardio, je n'aime pas ça, et ça tombe bien (ou c'est la cause) : je fume beaucoup.
ça me fait plaisir parce qu'en écrivant le commentaire je me disais, non mais attend tout le monde s'en fout! et puis malgré tout un petit quelque chose me disait que ça te parlerait peut être...
xsmack
Bon ben tu viens de me flinguer mon dernier argument pour aller courir. Je retourne me pieuter, pour la peine.
(mais avec la barre de rire que m'a occasionné cette phrase, ben j'ai dû me faire les abdos)
Bizzz
Aurore
histoiresdedeuxdos.wordpress.com