LE CONNARD
Je n'avais pas forcément prévu de publier le texte qui va suivre, il avait simplement été cathartique fut un temps.
J'y ai repensé là maintenant parce qu'au fond du café où je me trouve il y a un jeune homme, 17 ans peut-être.
Il est avec une amie, ils discutent de sa dernière rupture.
Je n'entends que des bribes, le garçon explique pourquoi il s'est fait plaquer par son amoureuse, qu'elle "le trouvait trop gentil", "que ça lui donnait presque pas assez de caractère".
Ses yeux sont un peu tristes, mais il semble habitué.
Sa copine lui dit que la gentillesse c'est bien et que cette fille ne le méritait pas. Toutes les choses qu'on dit à un ami qui a mal au coeur.
Le texte que je vous mets après c'est l'anti-thèse de ça.
J'avais écrit ce texte à la place de. Essayer de me mettre dans une autre logique, comprendre ces trucs déplorables... Je ne pense pas avoir plus compris depuis...
Mais on pourrait peut-être continuer la réflexion autour du succès incroyable de l'arrogance désintéressée chez une certaine gent féminine .
Telles qu'elles sont je les accepte...
Féminité imparfaite, complexée, en chair, saillante, poilue, transpirante, j'aime les filles, les femmes, les jeunes, les vieilles, les très belles, les moins belles. J'émets une petite réserve avec celles qui sont trop à l'aise avec leur corps, leur attitude a tendance à un peu me déranger.
Ces filles-là m'irritent parce que, en tous cas pour celles que j'ai côtoyées et baisées, tout dans leur attitude me hurlait "t'as bien de la chance que je te laisse me toucher. J'suis trop belle pour toi, tu le sais j'espère?"
Je déteste ces filles qui se prennent pour l'incarnation de la beauté, de la sensualité, sous prétexte qu'elles sont capables d'imiter le regard d'une quelconque pornostar entr'aperçue dans un site aux filles siliconées et très gourmandes sans intérêt. Mais qu'en savent-elles?
Je déteste celles qui sont parfaites tout le temps, épilées des pieds aux sourcils, celles chez qui rien ne dépasse jamais et qui semblent hurler au monde, avec leur sexe glabre, qu'elles sont sexuellement très actives et plutôt douées pour la question. Et jeunes. Et sexy. Elles me débectent celles ci. Trop évidentes.
Ca ne m'empêche pas de les baiser, pour ce qu'elles ont à m'offrir, mes «va et viens» dans leur sexe humides ne sont ni susceptibles ni particulièrement regardants. Et puis ne nous mentons pas, non parce que là, je me la joue un peu petit bourgeois, les prendre a même était quelques fois plutôt agréable. Souvent même. Mon irritation pour leur tout petit caractère et leurs seins dans mes mains devaient même décupler mon excitation.
Je préfère celles qui "imitent" l'assurance. Un truc vieillot dans l'attitude qui aurait trop regardé Kim Novak, chignon strict, seins en obus dans Vertigo.
Pomponnées, elles me regardent droit dans les yeux en essayant de ne pas rougir, ce qui, évidemment, rate à chaque fois.
Celles ci sont touchantes, un peu, même pour le connard que je suis.
Je veux voir la moindre émotion, avant de les avoir baisées, ça m'intéresse toujours.
Elles m’intéressent toujours avant, avant d’avoir succombé. Je suis un connard qui n'est ému que par celles qui ne succombent pas, ou par celle qui ont succombé mais avant qu'elles l'aient fait. Après j'y suis parfaitement indifférent.
J’ai parfois essayé de faire autrement, rien à faire, plus je les attire et plus je les méprise. Je méprise profondément leur attirance pour moi (ce qui prouve à quel point j’entretiens une relation aimable avec ma propre personne vous noterez).
Celles qui sont trop arrogantes, je ne les méprise pas que par goût, ou par caractère, non, non pas du tout, je les méprise parce que séduire ces filles là n'a que le goût fade du même challenge qui se répète encore et encore (elles se croient souvent "à part", si elles savaient... Quand elles comprennent qui je suis, elles se rassurent du même argument "il ne me méritait pas", à une copine compatissante remuant la tête de haut en bas).
Elles s'estiment trop belles, ou trop désirables pour avoir à faire des efforts, alors que moi, je ne veux qu'une chose.
Deux plutôt, les baiser d'abord. Parce que les baiser c'est d'abord ce que je veux, c'est systématique. J'veux voir leurs yeux se troubler, leurs cheveux s’emmêler, leurs pieds se tordre, qu’elles se contractent de partout avec moi. J'aime que les filles trop
sûres d'elles soient trempées dans mon lit, qu'elles mordillent
l’oreiller en chuchotant mon prénom alors même que j'ignore
parfaitement quel est le leur. Sophie? Marine? Lola? Lou? Camille?
Ca c'est la première chose que
je veux. La seconde, c'est de savoir qu'elles perdent leur belle
arrogance le lendemain, quand elles attendent près du téléphone que je les
rappelle... Et leur arrogance qui s'étiole à mesure que les jours
passent et que l'Iphone reste silencieux. Elles ne me rappellent
pas, elles ne savent pas où le faire de toutes façons.
Je préfère les femmes qui aiment de manière générale (celles qui
donnent, qui ne sont pas uniquement là à se dire que leur physique
excuse absolument tout le vide qu’elles ont à donner).
Je préfère
les femmes capables de me donner, avec celles-ci je ne suis pas
cynique. Je ne les rappelle pas plus, certes, mais plus par
lassitude (j'ai la lassitude quasi immédiate) que par brutalité ou
par envie de dressage.
Je sais, je suis un porc. Un vrai porc. Et vous pourriez même
penser que je dois mettre un masque social, aimable, séducteur,
pour pouvoir mettre dans mon lit toutes ces filles (oui, toutes
ces filles, j'en baise des tonnes, ça me plaît autant que ça me
dégoûte cette boulimie) et bien figurez vous que pas du tout.
Plus je leur dis que je suis la pire enflure masculine du monde,
plus je leur dis que je m'en fous d'elles, pire je suis, plus elles
succombent. C'est mathématique. Je ne pensais pas un tel
masochisme possible.
Elles s'imaginent qu'avec elles je changerais... Comme si mon
style de vie, mon fétichisme étaient ce qu'ils sont parce que je
ne l'avais pas encore rencontré ELLE.
Oui, c’est précisément ce
que chacune se dit, qu’elle me fera changer.
Leur orgueil en la matière est inépuisable. Elles sont à chaque
fois, chaque fois, de plus en plus prévisibles. Elles ne m'aiment
(c'est elles qui le disent) que pour une seule chose, parce que
moi, je ne les aime pas.
Et que je ne les aimerai jamais.
Ca n'a
rien à voir avec mon caractère, ou ce que je suis au fond de moi,
ces connes s'en foutent de mon âme, ça n’a voir qu'avec leur
fierté, et ce putain de désir de se faire aimer de la Terre
entière. C'est ma résistance à leur "charme fou" qui est ma force.
Elles sont intarissables en la matière, ne s'arrêtent jamais, je
suis époustouflé par leur endurance.
Commentaires
mais j'ai bien peur que ces "connards" aient raison.
Vraiment, tu n'as jamais pensé à écrire ?
J'ai traversé une période de dépression et coucher avec ces mecs là ça m'arrivait plein de fois! Par contre, le reste du temps, jamais.
Quand je vais bien (c'est à dire tout le temps à part ces 2 années de depression), bin ces mecs là je les trouve faibles, donc pas du tout impressionnants et pas du tout sexy. Enfin pour moi, un mec qui m'impressionne pas est un mec pas sexy. Aucune chance pour lui. Ou alors il faut qu'il envoie du paté intellectuellement, et encore, j'ai des contre exemples.
Bref mon avis c'est que ça marche super bien sur les depressives. Et oui forcément, on est souvent "facile" quand on est dépressif. Dites à ces mecs qu'ils ont aucun mérite à plaire à une femme faible. Voilà. Dans tes dents, le Don Juan des bacs à sables (ou bacs à xanax).
bises
cindy
J'aime beaucoup, je crois que c'est très juste, et la fin surtout a fait écho.
J'essaye de comprendre pourquoi on s'attache si facilement à ce genre de personnage: par défi? Par orgueil? "Moi, je suis pas comme les autres (sans tomber dans la nana que tu décris au début), j'arriverai à le changer, à l'apaiser, le stabiliser, à le rendre heureux...". Par peur de s'ennuyer peut-être aussi avec celui qui est trop gentil, qui pourtant me veut du bien, mais qui m'étouffe en fait; et puis sans défi, sans challenge, c'est trop facile.
Ce qui est pénible au fond, c'est de ne jamais trouver la réponse. Est-ce que c'est vraiment et uniquement du masochisme?
Ou de l'immaturité, qui me rend incapable d'apprécier ce que j'ai (un homme profondément gentil, qui fait tout ce qu'il peut pour me rendre heureuse)et me fait aller vers des types dont je sais qu'ils ne me veulent pas de bien. Et alors même que je sais pertinemment que ce n'est pas ce dont j'ai besoin, qu'il faut arrêter d'analyser de travers et sur-interpréter leurs moindres actions, leurs paroles, toujours trouver une excuse ou une interprétation romanesque qui nous flatte "en fait s'il a fait ceci ou cela, c'est parce qu'il veut cacher sa vraie personnalité derrière une apparence de connard" et blablabla...
Ou alors, autre option, j'ai effectivement une phobie de l'engagement, de la stabilité, et je vais vers ceux dont je sais inconsciemment qu'ils sont incapable de m'apporter ce que je fuis, quitte à y laisser quelques plumes en voulant trop jouer.
C'est compliqué tout ça. Mais tes textes font réfléchir avec d'autres points de vues, et c'est pour ça que j'aime toujours autant traîner par ici.
Bonne journée, et merci.
Céline
Il avait l'impression de me tenir, il suggerait qu'il voyait d'autres femmes sans jamais le dire vraiment... Pour au final me dire qu'on avait jamais été ensembles par une belle pirouette de mauvaise foi.
Au final je l'ai aimé parce que j'étais depressive. ET C'EST LA SEULE RAISON ou presque.
Je le savais pas à l'époque mais ce mec là est un paumé genre paumasse.
Un petit garçon qui a perdu maman dans un supermarché et qui veut attirer l'attention en faisant tomber des étalages... Pas tres sexy en somme.
C'est seulement mon avis.
C'est grand. Comme souvent avec toi.
Je voulais juste relever un détail.
Quelque chose qui me questionne depuis longtemps.
Finalement, les "connards" comme les filles qui les aiment ne se ressemblent ils pas?
Concernant la relation qu'ils entretiennent avec eux même. Concernant le peu d'amour et d'estime qu'ils portent à leur propre personne...
"Plus je les attire et plus je les méprise. Je méprise profondément leur attirance pour moi."
"Elles ne m'aiment (c'est elles qui le disent) que pour une seule chose, parce que moi, je ne les aime pas."
Ces filles et ces hommes sont incapables d'aimer quelqu'un qui serait assez faillibles pour les trouver attirants. Qui serait assez imparfait pour les aimer...
Non?
C'est l'impression que j'ai.
Et ça me touche de près...
Merci encore Marie.
Louyse.
Bisous Marie et merci pour toutes les questions que tu fais naitre en nous.
Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires précédents, quand on est dans des mauvaises périodes on tombe souvent dans les bras et dans les draps des "connards".
jelispourmoi.wordpress.com
Par contre, suis pas super d'accord avec cette vision que tu as du "connard" en question.
Pour moi, dans une relation, on est deux, il n'y a pas de bourreau et de victime, et même s'il peut y avoir cet aspect là (genre un sado et un maso, ou un dominant/un dominé), les lignes bougent tout le temps dans un couple. Une relation, ça n'est pas figé et chacun peut aller d'un rôle à l'autre (sinon, on est dans autre chose je pense, plus de l'ordre de la pathologie...)
L'un de tes commentaires le dit bien : le garçon comme la fille que tu décris, sont tous deux mal dans leur peau, peu sûrs d'eux, en fait pas vraiment prêts à vivre une relation à deux.
Ne crois pas que je vive dans le monde des bisounours, j'ai eu mon lot de connards et j'ai moi même pas toujours été très fière de mes comportements amoureux, mais je crois sincèrement que le "connard" dont tu parles est avant tout sa propre victime !
Voilà, te fais des bises
Sophie
un vrai beau portrait.
j'aime particulièrement cette phrase
"plus je les attire et plus je les méprise. Je méprise profondément leur attirance pour moi"
quelle lucidité... tu as mis des mots sur un truc tellement simple finalement qu'on passe souvent à côté.
bref, je ne sais pas trop quoi ajouter à la discussion parce que émue!
j'y reviendrai peut être plus tard...
xsmack
www.mawajane.com
Ton texte est arrogant de beauté lui aussi et pourtant je l'aime. De son pied de nez à ses accents circonflexes de sourcils, oui, je l'aime dans toute sa perfection.
Verushka
http://motsdemaalouf.blogspot.com
moi j ai toujours ete fascinee de decouvrir celle qui devenait la "reguliere" de ces mecs la... Qu est ce qu elle avait de plus qui les avait retenu...
bises
merci Marie, c'est tellement, vrai, on imagine forcément qu'on va pouvoir le faire changer, que là où les autres ont échoué, on y arrivera, j'y arriverai, MOI, parce qu'avant MOI il ne m'avait pas rencontrée, forcément...
ça fait un peu peur aussi, bien entendu...
après tout, il est humain et triste ce gars là, et lucide aussi, et "couillu" de nous raconter ça, là... merci à toi
et belle journée
Je ne te connais pas et tu n'as écrit que quelques lignes, mais je réagis parce que ça fait écho à des questions que je me pose.
Juste une petite réflexion (sans jugement aucun, et pardon si je me plante complètement !) : tu dis qu'être avec quelqu'un de gentil c'est "facile", comme s'il n'y avait pas de "challenge". J'imagine bien que c'est plus compliqué que les quelques mots que tu as écrit, mais justement, je ne crois pas que ça soit si facile.
Je m'explique (et je préviens, je vais être volontairement caricaturale) : être avec un "connard" (c'est un raccourci, mais on va l'appeler comme ça), ça pompe toute son énergie. Oui parce que tu passes ton temps à te battre, pour savoir, pour qu'il t'aime, pour que tu sois l'unique, pour être comme il faut, pour le changer, pour tout. Tu es obsédée, tout le temps. Par ton téléphone, par lui. Il te rend accroc.
Lui de toute façon il a tout intérêt à te rendre comme ça, car il n'existe que par ça (c'est bien ce que dit le texte de Marie, très juste, il n'aime pas les femmes parfaites car il n'y a pas de faille à trouver, il aime que les femmes s'accrochent et qu'il puisse les laisser en plan, parce qu'il a un pouvoir sur elles).
Le connard, tu ne construis rien avec lui. Tu survis.
L'autre,le mec gentil, il t'aime comme tu es. Il est plutôt équilibré. Il a ses failles comme tout le monde. Il est humain. Il se montre (plus ou moins, bien sûr) tel qu'il est. Le quotidien n'est pas spécialement houleux, il peut même être très banal (pas triste, j'ai dit juste normal, la vie quoi). Moi je trouve ça très beau, mais parfois ça me fait très peur. Je me dis, où sont les émotions fortes ? Hé oui, parce que c'est plus facile de les avoir quand il y a des crises, des drames, des attentes, des angoisses.
Alors que gérer le quotidien, s'aimer pendant des années, aimer l'autre avec toutes ses petites imperfections, l'aimer justement parce qu'il est gentil, calme, ... c'est tellement fou !
Je ne donne pas de leçon, je ne sais pas comment on fait.
Et puis en réaction à ton texte, Marie, ben, bravo. Encore une fois, tu nous fais réfléchir.
Je crois que l'indifférence de ces mecs-là est une maladie, pour eux et pour les autres. Je crois que ces personnes vont vraiment mal, qu'elles ne sont pas heureuses, qu'elles sont cyniques et noires. Et que forcément, elles attirent pour ça. Elles fascinent.
Ca me rappelle un peu l'article que tu avais fait sur le personnage de Jessa dans GIRLS. Tu sais, son indifférence.
Bref. En tout cas, je me permets de vous conseiller une lecture, pas directement liée, mais tout de même : "Professeurs de désespoir" de Nancy Huston.
Et dernière chose, Marie, je ne sais pourquoi, ton article me fait réfléchir à la question de la séduction. A notre société de séduction. Il faut séduire, tout le temps. La tentation est partout. Mais consommer c'est mal.
Dans tous les sens du terme.
On te dit regarde comme tu pourrais être, ce que tu pourrais avoir, ces hommes trop beaux pour toi, tu tends la main et PAF ! on te met un grand coup dessus en te disant "pas touche ! C'est par pour toi, c'est mal."
Il y a un peu de ça, non ?
Et puis ces mecs... Ils veulent tout ?
Et nous, le fait d'être attirée par un connard, c'est un peu aussi notre ambivalence qui nous fait à la fois penser "oh oui je vais me sacrifier pour lui, et le rendrait meilleure, je suis une sainte" et aussi "je serai inaccessible et belle, une femme fatale, je lui ferai manger la poussière, il rêvera de moi et ne m'aura jamais"... Encore une fois, notre modèle de "mère parfaite/épouse parfaite" et en même temps "femme séduisante, classe, sexy, et bonne au lit".
Non ?
Allez, j'arrête !
Merci encore, Marie !
Sinon, ça me fait rigoler quand un autre commentaire plus haut dit : Mais...?!? j'ai cru que tu étais un garçon pour dire une chose pareille.
Alors que moi, je suis une nana belle et attirante : très certainement car je vois pas mal les choses comme ce discours de connard.
Je n'en tire pas de fierté, j'ai eu une vie malgré moi en grande partie assez difficile et le résultat est une certaine noirceur, un cynisme et une froideur, quelque chose de dur, très dur.
Mais si : je suis une nana de 25 ans, comme quoi contrairement au commentaire de Aemi et de Fedora, on peut être fille et ne pas être douce et fragile et délicate et féminine en somme.
Oui, je dois être un peu "psychopathe", comme le dit Aemi, et méchante parfois.
Mais c'est bien évidemment car : quand la vie est dure avec vous que ça vous rend dure également.
Ca viendra.
Bisou sur toi et belle journée
Effectivement les termes "facile" et "sans challenge" n'étaient pas assez développés...
Je voulais dire "facile" dans le sens où le type gentil, équilibré, qui aspire à une vie simple et normale comme tu le décris bien, ce type donc t'aime comme tu es, il t'accepte avec tes qualités et tes défauts. C'est presque comme si tout était acquis (presque, car un couple malgré tout, ça s'entretient je crois), pas d'efforts à faire, pas de lutte au quotidien, il t'aime, point. Il reste là, il te soutient.
Et tu as raison, au final, ce sont probablement les relations les plus difficiles à faire tenir, pour la fameuse "routine" (je ne décris pas forcément cela en terme péjoratif, mais cela m'effraie, c'est sûr). Elles impliquent d'avoir accepté que la vie à deux, c'est pas forcément les paillettes et émotions fortes tous les jours, c'est autre chose, de plus calme, de plus apaisé, de plus serein. Accepter aussi que ce que l'on a avec l'autre c'est beau, et arrêter de penser que peut-être on pourrait trouver mieux, plus fort, plus vibrant (plus vivant?) ailleurs. Arriver enfin à se dire qu'on aura toujours envie de l'autre, et pour de nombreuses années à venir (mais ça, je sais encore moins comment on fait).
J'ai pensé à autre chose en relisant cet article. Je me suis dit que, peut-être, cet attirance pour les types qui ne nous conviennent pas nous révèle quelque chose de pas joli-joli sur nous-même... Un ego trop développé, de l'arrogance, qui nous pousse à nous dire "MOI je vais y arriver".
Mais est-ce juste de l'arrogance pure, ou alors est-ce que ça cache autre chose, par exemple un manque de confiance en soi que l'on chercherait à soigner mais pas de la bonne façon?
(cet article pose beaucoup trop de questions c'est infernal :-)
Bonne journée!
Céline
Je ne prétend pas savoir ce qu'est être réellement "au bord du gouffre", et je ne voudrais pas paraître manquer de respect à ceux et celles qui souffrent terriblement et se sentent le contraire de vivant...
Je l'imagine ce mec, ce parfait connard, pour l'amour de la baise, le dégoût pour certaines..
Je le vois beau, gentleman etc..
mais connard !
Zut qu'il est beau ce texte.
J'avais lu deux lignes et je me demandais mais merde c'est marie qui écrit ou elle a pécho une interview d'un gros con ?
Ben non c'est toi ! Enfin mais c'est macache de bien écrit.
je suis très contente que le texte vous aie plu.
Le garçon en question n'existe pas tellement tel quel, je l'ai mélangé un peu à moi (ce qui fait de moi une connasse?).
Je vous embrasse et encore merci.
le texte est pertinent, mais je suis mitigée...