TOUT ET SON CONTRAIRE BIS
(Photo de Carl Burton, encore)
(SEU JORGE, Carolina live)
(Après ce post je vais faire une petite pause sur les névroses, les angoisses et tout ça... promis, sinon ca va être un peu too much...)
Bon parlons de moi (mon ego trépignait ;-) ) maintenant qu'on a bien débroussaillé.
Au vu de certaines de mes prises de conscience du genre "c'est quand même bizarre de se tirer des putain de balles dans le pied comme je le fais parfois", j'ai cherché à en savoir un peu plus sur moi (enfin ça marche aussi sûrement avec toi, vu qu'on est pareil, si, tous. Je sais c'est bizarre!) et sur mes fonctionnements.
En regardant dans le rétro de l'année qui est en train de s'écouler, j'ai été assez surprise de regarder en face certains de mes choix et certaines de mes aspirations. En vrai, je n'ai pas tout compris à mes motivations. J'ai été comme je n'avais jamais été. J'ai fait des trucs que je pensais ne "pas être moi". Tu vois ce que je veux dire?
En fait je me suis découvert des trucs que je ne me connaissais pas. A 34 ans.
Des choses qui ne m'ont pas beaucoup plu en plus, alors comme je ne sais faire que ça, je me suis jugée.
Je suis une très grande lectrice de livres de développement personnel (je vous en ai déjà parlé plusieurs fois) et à chaque fois que j'en ouvre un, j'espère trouver (au moins un petit peu) des clés pour résoudre cette grande énigme: moi-même. Et enfin, être capable de l'optimiser.
J'en ai lu des kilos, certains donnent une bonne motivation, pour quelques jours voire quelques semaines, d'autres des clés intéressantes, d'autres encore de belles phrases à répéter en soirée quand t'as envie de faire ton intéressante qui comprend la vie...
Mais au bout du compte rien de bien concluant.
Et comme ça ne marche pas (ou vite fait), je me dis que je suis hermétique et que je m'en sortirais pas (à comprendre que je ne veux pas )...
Sauf que...
On en arrive au coeur de notre sujet, notre ambivalence.
En lisant le discours que Joss Whedon a fait à l'université j'ai commencé à regarder les choses de manière moins... claire ou unilatérale.
En gros, dans le discours qu'il a fait à l'université (donc il est quand même sensé y dire des trucs importants pour lui, pas des trucs qu'il a gribouillés le matin entre un café et une tartine), le mec choisit d'axer son propos sur une chose (sûrement l'une des choses les plus importantes pour lui, on est bien d'accord?): nos contradictions, la voix dissonante qui résonne en nous.
Le mec va encore plus loin, il nous prévient qu'elle sera toujours là, même quand on ne veut pas l'entendre, même quand elle craint!
Il dit que si on pense qu'être heureux c'est être en paix, et bien on ne le sera jamais (heureux).
Donc, je suis (toi aussi t'inquiète) comme Echo, une succession de choses disparates, parfois contradictoires qui doivent cohabiter. Merde, c'est là que ça se complique.
Peut-être que je me souhaiterais autant de bien que de mal, je serais autant le bien que le mal donc?
Une des plus grandes appréhensions quand on commence une thérapie, c'est la peur de découvrir ce que nous sommes au fond de nous. L'introspection, c'est le plongeon dans un inconnu dont on ne sait rien. Et si finalement on y découvrait qu'on était "méchant", mauvais... Ca fait un peu peur, d'où la tentation pour beaucoup de rester en surface, les trucs fermés à double-tour!
Le nombre de fois où j'ai entendu (de ma propre bouche aussi) le type d'argument "je ne suis pas quelqu'un de mauvais", "je suis quelqu'un de gentil", m'a souvent interrogé?
Sincèrement peut-on considérer qu'on est "bon" toujours? "Ou "mauvais"?
Non, j'ai bien peur que les choses soient quand même bien plus nuancées et c'est sûrement l'une des raisons pour lesquelles les bouquins de développement personnel sont des échecs à long terme, ils ne s'adressent qu'à une toute partie de nous. La partie la plus belle, la plus lumineuse, la plus sociable, la plus volontaire et la plus aimante.
Elle néglige toutes les autres, les plus crades, les moins flatteuses, les plus honteuses, comme si elles ne faisaient pas partie de nous. Sauf que comme tous les trucs qu'on néglige, ils reviennent énervés.
Si je me flagelle c'est parce que je ne comprends pas mes motivations (toutes mes motivations qui peuvent être antinomiques, d'où parfois une certaine forme d'incompréhension générale).
Si je me flagelle c'est parce que j'ai une vision manichéenne de ce que je suis (fantasmée même, une vision de ce que j'aimerais être idéalement, sans prendre en compte la réalité profonde des choses).
Je n'avais jamais envisagé sérieusement mon ambivalence et si ambivalence il y a, je ne peux pas plaire à toutes mes ambivalences en leur donnant des réponses simples, presque primaires.
Comme toi, je suis tout et son contraire. Indépendante et dépendante. Adulte mais puérile. Riante et triste. Aimante et détestante. Grande et toute petite. Lumineuse et sombre, comme je n'aime pas ça.
Bête et curieuse. Ca dépend des fois, mais pire parfois tout en même temps. Locace et profondément silencieuse. Coincée et qui a besoin d'air. Aimant l'ascèse, adorant les breloques.
Comment je peux espérer satisfaire tout le monde?
Comme il y a des parties que je préfère chez moi, celles qui sont socialement plus acceptables tu te doutes bien, et bien je néglige outrageusement les autres en imaginant que si je ne les regarde plus, elles vont disparaître.
Note pour plus tard: Ca ne marche pas!
Par exemple si on doit revenir à l'expérience d'épure qu'on avait entamé, je pense qu'elle parle à une partie de moi, radicale, austère mais elle en néglige dans le même temps une autre. Depuis que je suis petite, j'aime bien les bandana dans les cheveux, les boucles d'oreilles en plastiques et les paillettes sur les joues. Pas très APC tout ça!
Et c'est pour ça qu'à long terme, mon système a connu ses limites. C'est pas une faiblesse d'esprit, c'est une contradiction.
Je vous ai déjà dit que j'ai plus de facilité avec l'abstinence qu'avec la modération? C'est normal, je sais parfaitement bâillonner certaines voix chez moi mais le problème c'est qu'elles trouvent (ces voix) un autre moyen d'expression, l'angoisse par exemple puisqu'on en parlait en début de semaine dernière.
Par exemple je baisse vite les bras. Ca m'énerve d'être aussi peu volontaire alors que je m'envisage, dans mes rêves les plus profonds, comme une marathonienne de la vie.
Le truc c'est qui faut être capable de se regarder en face, objectivement, sans jugement et faire avec ce qu'on a.
Une partie de nous veut aller vers la lumière, la réussite, l'amour, le beau et une autre ne souhaite pas ça.
Je ne sais pas vraiment ce que tout ça veut dire, en revanche comprendre ça, c'est peut-être une piste intéressante, non?
Qu'est-ce que vous en pensez?
Je vais finir avec deux phrases de l'homme avec qui on a commencé ces posts:
« Et la meilleure manière dont on peut commencer à comprendre le monde, c'est d'avoir toutes les contradictions en nous, de les voir chez les autres et de ne pas les juger pour cela . »
« Soyez toutes les facettes de vous-mêmes. Ne vous contentez pas de vivre. Soyez aussi cette autre chose liée à la mort. Soyez la vie. Vivez toutes vos vies. Comprenez-les, regardez-les, appréciez-les. Et amusez-vous. »
Salut les copains. Love
Commentaires
D'une part nous avons exactement le même âge.
D'autre part, je place et placerai toujours Buffy en tête, cette série m'a aidée à traverser des époques plutôt difficiles de ma vie.
Et je partage toutes tes angoisses, car moi aussi je suis l'ambivalence incarnée... Je me pense douce, gentille, sympa, drôle, et en fait, je me rends de plus en plus compte que je peux être totalement l'inverse et que je suis parfois extrêmement dure voire malveillante à certains moments...
Bizarre, non ? Après des années de thérapie, deux ans de profonde dépression, je ne me connais toujours pas si bien et je me juge également beaucoup... trop.
Les personnes qui me connaissent le mieux me disent souvent que je devrais être plus indulgente et bienveillante avec moi-même... Gros challenge en perspective !
En tout cas, merci de mettre des mots sur des pensées que beaucoup partagent.
Je viens de finir à l'Est de l'Eden de Steinbeck (ouai je sais je me la pète), c'est un livre très très beau (bon 700 pages quand même) qui parle très bien de cette dualité (ou même multiplicité) chez chacun de nous...
Je te le recommande vivement! ça ne répondra sans doute à aucune de tes questions, ça compliquera même peut être ton introspection mais ça en vaut la peine!
Bises et merci pour ton blog que j'ai découvert avant l'été, i like!
xJ
Par exemple j'ai soigné mon arachnophobie en donnant un prénom à chaque araignée qui se trouvait dans ma chambre au Népal et j'en suis presque aujourd'hui "amoureuse"... la peur et l'amour me sont apparus comme un unique sentiment...je crois même pouvoir faire la maline et t'avouer que je n'ai plus peur de rien!
Tiens je te conseille de regarder la conférence de la neuro-anatomiste Jill Bolte Taylor, il me semble que cela pourrait beaucoup te plaire :
https://www.youtube.com/watch?v=C93lRoqWuGg
https://www.youtube.com/watch?v=NFNQzmvgdNg
Big Kiss
Fouh Fred
Souvent, dans notre société, cette partie moins bien de nous-même est présentée sous la forme de problèmes qu'il faut solutionner. On se doit d'être parfait et de réussir puisqu'on a la toute puissance sur tout : on peut se déplacer vite, faire des trous dans les montagnes pour éviter d'avoir à passer dessus, on a les médicaments pour se soigner et les vaccins pour se prémunir... Donc quand on a un problème de sociabilité, par exemple, on doit le "régler" - comprendre : faire en sorte que cette "tendance" disparaisse, comme si c'était quelque chose d'extérieur à soi-même dont on peut se débarrasser, ou à tout le moins maîtriser. Je me souviens, plus jeune, avoir disserté de manière entendue avec mes copines : "je veux avoir réglé mes problèmes avant d'avoir des enfants afin de ne rien leur transmettre...". Parce qu'en plus on ne fréquente pas les faibles, c'est contagieux. C'est très schématisé mais tous ces mythes ont cours aujourd'hui et font beaucoup de mal.
Or, on ne se débarrasse pas des choses qui nous caractérisent. Des multitudes de trucs ont interagi depuis notre conception et ont contribué à forger notre personnalité.
On peut se faire aider à aller mieux avec l'aide d'un tiers qui va nous aider à voir les choses différemment.
Avec ou sans aide extérieure, selon chacun, le noeud réside sûrement dans la compréhension et l'acceptation de soi, dans son entier (des plusieurs sois que l'on a), et peut-être plus précisément dans le regard que l'on porte sur soi et sur le reste. Etre en accord avec son regard ?
Ces choses qu'on n'aime pas ne disparaîtront pas mais on aura appris à les regarder.
Ça fait longtemps que je voulais t'en parler, mais va savoi pourquoi je ne me manifeste qu'aujourd'hui.
Comme tu es fan de Ted, tu as peut-être déjà regardé la video de Brené Brown: the power of vulnerability ?
J'ai regardé cette vidéo pour la première fois il y a presque 2 ans, et pour moi ça a été un véritable déclic. Brené Brown parle de lâcher prise, ce qui était juste inconcevable pour la control freak qu'elle était, et du fait que la vulnérabilité est une qualité essentielle.
Se laisser vivre et être plus indulgente envers soi... ça me laisse un rêveuse ! Il y a des périodes où ça va, mais d'autres où je me critique beaucoup, où je me "flagelle" comme tu dis. Et pourtant ça ne mène à rien.
Bon, je ne fais rien avancer du tout, mais voilà, de temps en temps je re-regarde la vidéo et j'essaye d'être plus douce.
Bises !
Patricia
Carole
C'est comme si tu avais éclairée quelque chose en moi car ce que tu décris me ressemble en tout point : tout et son contraire....gentille et méchante, hypersensible et très dure en même temps, etc etc.
D'ailleurs je ne sais pas si cela te fait ça aussi mais un truc tout con que je n'arrive jamais à faire, c'est remplir les tests de personnalité, d'ailleurs tous les tests. Je suis incapable de trancher sur une réponse car je suis tout et son contraire. Je répondrais bien la réponse À mais aussi le réponse C.....donc celé fait des années que je cherche à savoir qui je suis mais à 38 ans je ne sais toujours pas.
Du coup en lisant ton post, cela m'a éclairé car je vois que c'est quelque chose qui arrive aux autres et quelque part c'est génial. Il faut peut-être que j'arrête à chercher à savoir qui je suis et simplement vivre sans m'interroger constamment, en m'acceptant avec tous ces contraires.
Comme je ne laisse jamais de commentaire, j'en profite pour te dire que tous tes posts me parlent, l'expérience dead fleurette, ta façon de voir les choses, de t'exprimer, la musique que tu écoutes (enfin pas tout quand même ;-), ta façon de voir la surconsommation....
Enfin voilà, c'est mon premier commentaire sur un blog et j'en fais des tartines.
Gros bisous....
Carine
J'ai envie de te dire, respire, ouvre ta fenêtre, sors, arrête de cogiter et écoute ton cœur (plutôt que ton cerveau). Grandir c'est renoncer et tout d'abord renoncer à comprendre le pourquoi du comment, etc... Les contradictions existent chez tout le monde. C'est ainsi. Je sais que tu ne vas pas apprécier ce que je vais écrire maintenant qui fait sûrement très rabat-joie. Mais autour de la trentaine, j'avais déjà 2 enfants (et plus des bébés), un métier à assumer et mon rôle de mère bien occupée car j'envisageais mon 2ème divorce. Tout cela pour te dire que j'étais dans l'action et non pas dans la cogitation... et Dieu, je VIVAIS à fond tout ce qui arrivait ! Il est peut-être temps que tu en fasses autant !
Cathie
Au contraire, on est en train de dire qu'on essaie de s'accepter comme on est... En plus, remettons les choses en perspective : je suis sûre que toi marie tu es aussi une personne qui profite de la vie, qui "sort" justement pour voir la vie au dehors (en témoignent aussi tes belles photos bretonnes sur instagram !)... Respirer, profiter, ouais ok mais nos problèmes on va pas les régler que comme ça... Et chère cathie ne suggèreriez-vous pas de manière détournée que ce sont des problèmes mineurs et que si on avait tous des enfants à 30 ans au moins on ferait des VRAIES choses ?
Non justement le problème de l'identité dépasse le contexte dans lequel on est et la vie qu'on a. Voyez-vous, quand on se pose ces questions, à mon avis on se les pose pour toujours...
Sinon, entièrement d'accord avec toi marie...
Merci !
Alors comment dire ? j'avais vu ta video "ben vieillir" 5 min avant d'aller en cours. et j'ai passe'la derniere heure de cours a gribouiller ce que je pensais de la video, prevoyant de la poster plus tard, bien evidemment j'ai oublie'... Et jtrouve ca marrant paske je parle egalement de contradiction. Comme ca se rejoint ben je vais poster ici mon commentaire sur la video"Bien vieillir."(Pas tres clair tout ca). Je m'excuse d'avance pour les accents, les cedilles...etc J'ai un clavier anglais.
" Ce que j'adore chez toi, c'est que tu es tout en contradiction(comme moi d'ailleurs.)Tu sais bien au fond de toi que tout cela est futile. Tu es en contradiction avec la fille cool, d'une beaute' nonchalante, un peu rock'n roll. Le plus cool, c'est que bah tu es consciente de ca. Je pense que tu connais le discours: Aimons nous, bonifiant nous avec le temps comme du bon vin.) C'est frustrant de voir une fille canon angoisser de vieillir. Tu sais quoi? ca ait des annees que je suis ton blog. La premiere fois que je t'ai vu, je t'ai trouve' jolie. Un peu plus tard, en passant plus de temps sur ton blog, en regardant tes videos, lisant tes articles. Ben j'ai commence' a te trouver conon. Mais genre canon de chez la mort qui tue. Pourquoi je dis ca? Pour essayer d'expliquer (tres maladroitement) que c'est nous qui avons le pouvoir. Certes tes prochaines videos(Que j'attends avec impatience)vont nous faire partager nos points de vues respectives. Mais ca ne va pas nous amener a une reponse/solution absolue(Genre comment bien vieillir en 10 etapes.)Oui, nous avons le pouvoir de decider. A travers tes raisonnnement et ta facon d'etre (et c'est toi qui a decide' d'etre comme ca, et de DONNER cette image :D) jai appris a apprecier ton physique d'une maniere assez speciale. Alors oui Marie, tu as un sourire magnifique, et ca, ca ne changera jamais. T'auras toujours le meme sourire a 90 piges.
Vieillir, le temps... Quelque chose d'incontrolable. Et moi je dis que c'est nous qui avons le pouvoir. Oui moi non plus c'est pas clair dans ma tete. Moi aussi je suis toute en contradiction. Mais ce qui est cool, c'es que je le sais, je l'admets, j'en suis consciente. Mais je suis sereine. Pour s'acepter, il faut accepter ses contradictions. Ne pas culpabiliser vis a vis de ses contradictions. Alors voila pour moi c'est ca. Etre a la fois sereine( S'accepter, ne pas chercher a avoir reponse a tout), et etre rock'n roll ( Etre tout et son contraire) pour mieux vivre, donc bien vieillir."
Ta Buffy ambivalente m'a fait penser à quelque chose, tu en fais ce que tu veux je ne sais pas ce que ça vaut pour toi.
J'étudie un bouquin en poétique, en fac de lettres modernes, il s'appelle Salammbô et a été écrit par Flaubert. L'un des fondements de ce roman, c'est la déstabilisation ; dans beaucoup de sens du terme. Il crée les mêmes effets que le mal de mer, dans le sens où on n'a pas un socle sur lequel s'appuyer. Dans Salammbô, c'est une histoire de barbaries, de crimes, de folie humaine, et le socle qui nous manque et crée cette déstabilisation, c'est quelqu'un de "normal", quelqu'un qui ressemble à nos idées humanistes pour nous guider dans le "bien" et dans le "mal". On a toujours, dans quelque histoire que ce soit, quelqu'un conscient du bien et du mal, qui remet toujours le droit chemin à sa place, et qui est là pour émettre les jugements justes, préserver l'ordre. Il est moralement vertueux, il incarne cette vertu par les actes. Dans Salammbô, personne n'incarne cet "homme bon" et ce "bon" discours.
Brouiller les pistes nous aide à nous remettre en question, et c'est ce que Flaubert a fait dans son livre, pour que ses contemporains réfléchissent à eux-mêmes et à leurs actes, pour toujours savoir si ils sont "dans le bon". (historique : révolution de 1848 à la suite de laquelle massacre de républicains sans procès et sans motif).
Est-ce que nous sommes toujours dans le bon? Qui est là pour nous dire que nos actes sont justes? Qui incarne ce bon discours aujourd'hui?
Quand on était une Nation colonialiste, est-ce que les hommes d'alors pensaient être dans le "bien"?
Bref c'est une toute petite partie de tout ce que tu as développé, mais tout ça pour en venir à cette division arbitraire du bien et du mal, division dont nous croyons être souverain et qui parfois échappe à tout entendement "raisonnable".
Pour le reste du coup je me rappelle plus ce que je voulais dire, mais si ça revient je reviens!
Plein de bisettes.
Marie
Je lui parlais de mes errances (amoureuses, financières, professionnelles...) de mes ambivalences et de mes interrogations sur cette moi que je ne connais pas et que j'ai parfois peur de rencontrer, et cette phrase, toute bête, a remis les choses en place en quelque sorte.
Je sais que si je tiens jusqu'à ce bel âge qui est le sien, je serais comme mon Yvette : encore un peu perdue, encore ambivalente et encore curieuse de me rencontrer.
Avant ça m'énervait, maintenant ça m'émeut de savoir que j'aurais toujours le pouvoir de me surprendre moi même, malgré moi parfois (souvent peut être?).
(Ahah, je voulais juste citer Yvette et BIM, je fais une tartine...)
Un exemple qui à mon niveau est fou est très révélateur des surprises qu'on se fait parfois : ça fait 3 ans environ que je prie pour qu'une certaine chose ne m'arrive pas, que j'essaie pleins de choses et que je centre mon énergie sur cette chose qui ne dois jamais arriver jamais par pitié non.
Mercredi dernier le couperet est tombé : cette chose est là, plus la peine d'essayer de l'éviter, toute cette énergie n'a fait que reculer l'échéance, ça y est mon enfer est à ma porte.
Jeudi j'ai pleuré toute la journée, vendredi j'ai pleuré la moitié de la journée, samedi je me suis dit "repose toi et tu y penseras lundi"
Dans la nuit de dimanche à lundi je me suis réveillée plusieurs fois, j'ai mal dormi et je n'arrêtais pas de me dire "comment je vais faire, pourquoi, aaaaah...." Etc, bref. Et puis lundi midi, épuisée, toute seule en train de me promener, j'ai réalisé que cette chose tant redoutée, que je redoute encore même si je vis cette expérience de pleins fouets depuis mercredi dernier, cette chose qui me terrorise et me dégoûte, dont je n'ose pas vraiment parler, cet "enfer", bah c'était ma vie maintenant et que pleurer, être terrorisée etc n'allait rien y changer, et je me suis rendu compte que ce fond que je touche en ce moment et j'ai si longtemps appréhender allait sûrement être salvateur. Que sans le toucher j'y aurais sûrement tjs songer et je ne m'en serais finalement jamais éloignée. Que oui, je touche le fond, je vis exactement ce contre quoi je me bats depuis des années, et finalement c'est peut être de ça dont j'avais besoin non pas pour aller "mieux" mais pour aller "bien".
On se surprend tjs, on s'apprend en permanence et on découvrira encore et toujours des choses en nous qu'on n'imaginait pas. C'est effrayant mais c'est aussi très attractif, je suis curieuse de voir ce que je me réserve.
Voilà voilà. Avec tout mol mystère et tous ces mots je ne sais pas si je suis très claire mais bon...
Merci Marie, ton blog est vraiment hors norme pour toute ces questions que tu éveil ou révèle en nous, pour cette démarche transparente et généreuse, merci Marie d'être LA chic fille. <3
Sachons nous aimer pleinement avec nos "qualités " et nos "défauts " qui ne sont finalement qu'une vue de l'esprit. Il n'y a rien ni de mal ni de bien. Il y a. je crois que c'est avant tout cette notion qu'il faut arriver à dépasser ...
me dis quand même, comme certaines, que la réponse à tous c'est mots, c'est l'action.
Et puis, rien, aucune action, n'est jamais vraiment en contradiction car chaque "attitude" s'inscrit dans un temps précis, le "présent", et est cohérente avec ce moment.
Qd j'étais "jeune" (hhihihi) enfin en prépa, le prof de philo nous avait fait réfléchir sur le masque. Et il en était ressorti qu 'être, que l'être, c'est une succession de masques, de personnages ( il me semble que "persona" en latin c'est justement le "masque" et ce qui a donné personne, personnage).
J'aurais tendence à dire que la contradiction c'est la vie, c'est autant de facettes. Qu être tjrs cohérente et "en phase avec soi même", ça a aussi un côté chiant et pas très vivant justement.
Et puis la contradiction, ça me fait penser aussi au premier mec que j'ai aimé et qui était/ est bi polaire.... trop compliqué pour creuser, mais je fais un lien avec ça. faut que je parte au travail! bonne journée, Hélène
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans ton poste.Beaucoup de questions. Entre autres : Pourquoi tu devrais "être" APC? et pas porter des boucles d'oreilles bling-bling? Il y a sûrement un équilibre entre les deux. La vie n'est pas noire ni blanche. Il n'y a pas les bons et les mauvais. Désolée de le dire mais les films.....ça reste des films. On est tous bons et méchants. C'est comme ça. Comme êtres humains, on a le choix d'être ce que l'on veut. On essaye d'être une meilleure personne chaque jour. C'est un énorme travail sans cesse recommencé. Il faut être humble et reconnaître que nous sommes "simplement" humains. Nous sommes uniques (pas supérieurs, hein!) et comme tels nous avons beaucoup à apporter au reste du monde. N'essaye pas d'être parfaite. Personne ne l'est. Commence à aimer ta personnalité. Je ne te connais pas mais je pourrais déjà dire quelques unes de tes qualités. Et penche-toi en toute humilité sur tes failles. Accepte-les et ainsi elles auront moins de pouvoir sur toi.
Contre les angoisses, je recommande les thérapies cognitives et comportementales. Cela m'a permis de changer ma vision de la vie et de vivre heureuse. La thérapie a duré 6 mois seulement et depuis je travaille sur moi-même et je parviens à un équilibre duquel je suis très fière!
Je t'ai déjà dit dans ces commentaires : "Tu dois être ta meilleure amie". Ne te juge pas. Tu juges tes amis???? Et tu les aimes malgré leurs défauts, non? Sois patiente envers toi-même, sois sincère, donne-toi des deuxièmes et troisièmes chances. Cherche ce que tu veux être vraiment, suis tes intuitions. Tu as un côté "girly"....un côté garçon manqué? Ou est le problème? Suis tes envies. Baisse le volume de ton critique intérieur et écoute avec attention la petite voix à laquelle tu ne prêtes pas attention normalement et qui te dit ce qui est bon pour toi...
Bisous.
alors ex-boulémique du "beau,chic et cher" .en couple, 37ans et maman d une petite choupette de 3 ans.
Tu partages ta vulnérabilité, je vais donc essayer d'etre honnete et bienveillante (et courte):
1/ arrête de te prendre le chou avec le développement personnel est un business comme un autre...on consomme du "mieux être" alors que tu as les clés en toi. pas besoin de gourou yogi ou zazen...
2/ tout cela vient d'une blessure narcissique énorme, nourrie, aggravée par la société actuelle (si si tu as raison)
3/ Tout s'apaisera en tout quand tu seras hors champ et que tu n'aura pas que toi à t'occuper, analyser etc... CF 4 /
4/ fait un enfant. tu seras creuvée tout le temps et heureuse de te décontracter 5mns le matin...tu verras plus d'angoisse !! t'auras plus le temps
5/ lis autre chose, lis des belles choses et arrete les mags féminins. c'est de la merde et de la mauvaise littérature qui n'élève pas l'ame mais se complet à entretenir nos blessures narcissiques.
bon vent !!! et prend au sérieux au moins qq1 de mes conseils. tu gagneras un peu de temps!:)
avec bienveillance, anne x
Je lis ton blog depuis quelques mois. Arrivée par tes vidéos sur les rouges à lèvres je crois je suis restée car j'apprécie beaucoup ta manière d'aborder les différents sujets sur ce blogs. Et parce que je suis une fan de Buffy et de Joss Whedon.
Je ne partage pas toutes tes angoisses mais ton questionnement sur l'identité fait écho en moi (olala le jeu de mot pourri).
Pour essayer de me "cerner" un peu mieux et de calmer certaines de mes angoisses (bon pour l'instant vieillir ça va mais je n'ai que 28 ans donc ça risque de bientôt m'arriver; par contre la peur de mourir est déjà bien présente) je me suis intéressée à la méditation. Pour entamer cette démarche, j'ai lu ce que Matthieu Ricard (moine bouddhiste) écrit sur la méditation. Bon il y a pas mal de points avec lesquels je n'ai pas accroché et notamment tout ce qui se rapproche trop du bouddhisme mais il parle aussi beaucoup de l'identité. Il explique qu'une des difficultés pour cerner l'identité c'est qu'elle n'est pas fixe. Elle est sans cesse en évolution (heureusement d'ailleurs que nous ne restons pas "figés") et ça rejoint aussi ce que tu dis sur les différentes facettes qui nous composent (et nous empêchent parfois de nous cerner car lorsque l'on cherche à se cerner on se réduit souvent à une seule partie de nous-même). Il dit aussi autre chose sur le fait que parfois on s'accroche à certains de nos traits de caractère en pensant qu'ils nous constituent. Au départ je n'étais pas d'accord avec ce point mais à force cette idée à fait son bonhomme de chemin et il n'a pas tort. Ce n'est pas parce que j'ai agi comme ça que je suis comme ça, nous sommes (hélas ou tant mieux?) beaucoup plus complexe que ça.
Bon tout ceci est un peu brouillon mais j'avais envie de te faire partager des pistes sur lesquelles j'avais réfléchis.
Grâce à ce post je suis remotivée pour méditer car la méditation ce n'est pas comme dans "Un indien dans la ville" (OMG la référence, je sais même pas comment j'ai pu penser à ça!) s'asseoir en tailleur et faire mmmmmmhhhhhh, il faut observer ses pensées intérieures et sans doute pour que cela amène de réels effets, il faut être assidu. Or le plus dur c'est quand même de s'y tenir.
Donc merci Marie de lancer ce thème et bon courage dans ta démarche.
J'attends la suite avec impatience.
Des bises
J.
j'ai envie de dire : c'est trop guedin quand tu parles de toi, j'ai l'impression de me voir dans un miroir.
bizz
Nath
Ps:moi aussi je suis une grande fan de Buffy ;-)
D'abord merci a toute celles qui partagent, sans juger, leur petit "trucs", ces phrases, ces manières d’appréhender la vie, soi-même, les autres, qui peuvent paraitrent simples, mais qui, lorsque l'on se les ait approprié, prennent tout leur sens.
Je vais donc y aller de mes 3 petits "truc".
1)Le premier est limpide et on nous le rabâche souvent d'ailleurs dans les magasines. L'enjeu, c'est de se l'approprier : S'AIMER SOI-MEME. Attention, il y a a souvent une confusion avec le fait de se considérer comme quelqu'un de super alors quand fait, il s'agit plutôt de S'APPORTER de l'AMOUR
. Je m'explique : ces dernières années je me suis rendue compte que j'étais finalement très dure avec moi-même. Lorsque je ratais quelque chose, ou surtout que n'arrivais pas à accomplir les rêves de mon enfance, ou les voyaient s'éloigner (etc ...), au fond de moi, je me trouvais nulle/feignante/peureuse etc... et j'en éprouvais beaucoup de culpabilité et de mal-être.
Et puis je me suis rendue compte, qu'a l'inverse je posais un regard très bienveillant à l'égard d'autrui, lui accordant ses faiblesses, ces ratés, parfois en en riant, parceque personne n'est parfait ...
Vous voyez où je veux en venir ? IL est important de se juger avec amour, comme on le ferait pour quelqu'un d'autre. Parce que personne n'est parfait, y compris nous-même.
Dans le même état d'esprit, j'essaie de me rassurer, me réconforter ou tempérer l'importance ou l'impact de mes faiblesses.
Parceque parfois il n'y a que soi-même pour faire ça, et on est peut-être la meilleure placée. (et toujours disponible pour nous-même :)
2)Un autre "truc", c'est de LAISSER COULER. Arrêter de disséquer. Je ne veux pas dire arrêter de réfléchir, pas du tout. Je suis la première à aimer disserter de tout et de rien, et j'ai beaucoup d'imagination. Seulement parfois, quand on sent que cela ne va rien apporter de bon, que de toute façon on ne peut pas influencer le problème qui nous préoccupe, ça fait du bien de laisser couler, et d'attendre de voir ce qu'il va se passer.(comme mettons le classique "va-t-il me rappeler ?" qu'on a toutes vécue)
3)Un dernier "truc". Encore par rapport au lâché prise : il s'agit de laisser couler le passer. Arrêter de se définir par rapport à un passé négatif : ce qu'on a pas fait, ce qu'on aurait dû faire autrement ... Je ne dis pas qu'il ne faut pas prendre acte de ses choix passés, mais qu'il est important de SE PARDONNER à soi-même, et aller de l'avant.
Faire table rase et penser à ce qui vient plutôt qu'à ce qui a été. Penser à comment on évolue (très important, la trajectoire, plutôt que le "niveau"), regarder le chemin parcouru est souvent plus satisfaisant que de se flageller parce qu’on a pas encore pas atteint ce niveau imaginaire de perfection dans notre vie qu'on est censé atteindre.
Bref, être BIENVEILLANT et TOLERANT envers soi-même sont des attitudes à mon avis essentielles.
En prime, elles permettent de vivre mieux ses relations à autrui, en faisant preuve de plus de souplesse.
(bien sûres, ça n'en exclu pas d'autres)
J'espère que ça parle à quelqu'un.
Merci Marie pour ce lieu.
"Si je me flagelle c'est parce que je ne comprends pas mes motivations (toutes mes motivations qui peuvent être antinomiques, d'où parfois une certaine forme d'incompréhension générale)."
est il si necessaire de vouloir toutes les comprendre? (je me marre un peu car hyperanalytique a tendance decortikeuse je suis un peu ici l hopital qui se fout de la charite)d autant plus que pqrfois les explications viennent a la lumiere d experiences, de reflexions disruptives ,notamment quand on fait et ne cherche pas (injonction paradoxale, isn it?) sur lesquelles on aurait pas forcement parier de prime abord pour avoir des eclaircissements sur soi surtout quand l ombre met en relief la lumiere ce chiaro oscuro
je crois pour ma part, que se connecter ou reconnecter au corps permet de se foutre de tout ça les choses redeviennent plus souples le mental moins controlant et plus eclairant
"Si je me flagelle c'est parce que j'ai une vision manichéenne de ce que je suis (fantasmée même, une vision de ce que j'aimerais être idéalement, sans prendre en compte la réalité profonde des choses)"
- oui je suis assez d accord avec ça et je pratique encore beaucoup meme si je commence a etre vigilante pour ne plus mentretenir trop longtemps sur le terrain de l autoflagellation lorsaue je me sens mauvaise dans tous les sens du terme ;)
surtout que nos societes occidentales ne sont pas vraiment sur un modele integratif mais plutot exlusif, un non sens a plusieurs niveaux, notamment quant a nier la richesse de la diversite, le corps vs la tete, le bien vs le mal dont les frontieres sont si souvent incertaines et floues. ca donnerait quoi ce "toi en mieux" integratif, holistique?
"Je n'avais jamais envisagé sérieusement mon ambivalence et si ambivalence il y a, je ne peux pas plaire à toutes mes ambivalences en leur donnant des réponses simples, presque primaires."
euh pas d accord je veux dire prendre conscienc de son ambivalence c est deja avoir fait une bonne partie du chemin... je ne crois pas qu il y ait de bonne ou mauvaise reponse simple ou complexe car la on revient direct sur le mental et une vision manicheenne, je parlerais plutot de reponse adaptée synchrone: par ailleurs je ne ais pas si l ambivalence a besoin de reponses, pt etre plutot de reconnaissance?
tout cela me fait vraiment penser a la logique emotionnelle avec son crocodile protecteur (cf systeme reptilien)
si on remplce dans ce petit court la timidite par le controle au sens plus global, ca donne une mise en forme assez deconcertante je trouve
http://www.youtube.com/watch?v=2xp22IYL2uU
"Je vous ai déjà dit que j'ai plus de facilité avec l'abstinence qu'avec la modération? C'est normal, je sais parfaitement bâillonner certaines voix chez moi mais le problème c'est qu'elles trouvent (ces voix) un autre moyen d'expression, l'angoisse par exemple puisqu'on en parlait en début de semaine dernière."
ehehe, tu n es pas seule.... la c est a moi de dire on se ressemble (pt etre qu un jour je t enverrai liens et biblio qui sont une synthese et une tentqtive d explicqtion globale a ce que tu decris, bref...)
par abstinence, j entends controle...et aussi imagination avec un reel qui parfois risque de ne pqa etre q lq hquteur des qspirqtions...
et l anxiete pour moi est liee ça participe de la meme chose tout comme le perfectionnisme sous tendu en dessous
"Par exemple je baisse vite les bras. Ca m'énerve d'être aussi peu volontaire alors que je m'envisage, dans mes rêves les plus profonds, comme une marathonienne de la vie. "
LA PEUR de l echec, le controle..... c est fort un crocodile qui prefere proteger de faire et donc enferre plutot que de lqisser faire...;)B
Merci pour tous vos commentaires bienveillants et les autres…
je suis très touchée de voir à quel point on peut se retrouver sur tant d'aspects.
L'ambivalence assumée, c'est à dire savoir qu'il faut contenter toutes les facettes de soi pour vivre en harmonie, ça n'était pas si évident pour moi et finalement ça change tout!
je suis désolée de ne pas vous répondre individuellement…
Simplement pour vous dire merci et aussi préciser, que d'un point de vue perso, même si ça part d'une intention plutôt "bienveillante", il faut faire attention à cette pensée que son modèle de vie est LE modèle de vie.
je suis pro masturbation intellectuelle, je ne juge rien, ni la maternité, ni la famille, ni le célibat, ni le pas d'enfant, ni l'action, ni l'inaction, chacun son parcours chacun son rythme…
Ah et surtout il ne faut pas confondre "victimisation" / complainte et analyse des procédés. je ne plains pas, au contraire, je constate… Ca n'a rien à voir.
Merci de respecter ça et de ne surtout pas juger…
Love, bisous et vive Spinoza!
Merci pour toutes tes réflexions, toujours justes à mes yeux... Merci pour ce beau post, encore une fois.
T es la meilleure et puis c est tout!
Au plaisir la chic fille...vraiment...
Amé alias gwadamé...
Je t embrasse..