ADÈLE, ADÈLE, ADÈLE...
ANA TIJOUX, 1977
✔ Alors finalement à force d'avoir entendu (trop) parlé de La vie d'Adèle, film d'Abdellatif Kechiche, j'ai hésité 3 secondes avant d'y aller... Et puis finalement hier, devant un pot de pop-corn (ouais la conasse pop-corn au ciné que t'as envie de traiter, c'est moi) je me suis laissée faire... Je ne vais sûrement pas faire un texte construit, juste deux ou trois trucs que ce film m'a fait.
✔ À force de battage, tu te dis que le film n'est pas à la hauteur de tout ça, forcément... Et que déjà il te gonfle... Tu l'as déjà vu sans l'avoir vu, hein?
Non, en fait t'as rien vu...
✔ Comment ça peut être Léa Seydoux en couverture de tous les magazines de France et de Navarre?
Adèle Exarchopoulos est exceptionnelle dans ce film.
Elle y est omniprésente, remplit chaque plan de sa grâce, de son naturel...
Vraiment, Seydoux, bien que ça ne soit pas comparable, y est quasi anecdotique dedans tant Adèle est incroyable. Si star il doit y avoir dans ce film, de celles qui font les couvertures, c'est elle... De très très loin!
✔ Le film a pas coûté cher en kleenex... C'est un peu crawouède des fois, mais au moins ça fait vrai... Bon un petit mouchage dans une manche n'aurait pas bouleversé l'histoire ceci dit...
✔ Si ça se trouve la pire phrase qu'on peut s'entendre dire quand on se fait larguer ou desaimer c'est "J'aurai toujours une infinie tendresse pour toi..."
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Non mais c'est pas possible comme ça brise le coeur ce genre de phrases!
✔ Il y a un peu de Clémentine (Eternal Sunshine of The Spotless Mind) dans le personnage d'Emma (Léa Seydoux)... La couleur des cheveux comme repère temporel!
✔ Oui les scènes de cul sont longues et explicites.
✔ La scène où Adèle croise Emma pour la première fois dans la rue est ahurissante. On ne voit qu'Adèle, les yeux d'Adèle et on comprend, même si on ne l'a jamais vécu, ce qu'un coup de foudre fait... Elle l'aime à la seconde où elle la voit!
✔ C'est aussi et surtout une histoire de classes sociales ce film... De ce point de vue, les clichés sur les artistes (les discours sur la morbidité dans la peinture d'Egon Schiele ou les clichés philo sur l'existentialisme sartrien par exemple) m'ont mise un peu mal à l'aise... Trop entendu, non?
✔ La beauté de ce film. La beauté d'Adèle. Le contemplatif, ma passion...
✔ 3 heures peuvent parfois durer 25 minutes quand c'est beau.
✔ Au vu ce qui se passe autour du film, Léa qui se plaint d'Abdellatif Kechiche qui réplique comme un saligaud en expliquant qu'il aurait préféré qu'une autre fille tienne son rôle, Léa qui jure de ne plus jamais bosser avec lui. Sale sale sale!
Les revendications des techniciens...
En regardant La vie d'Adèle j'ai aussi un peu culpabilisé d'aimer...
✔ Après j'ai pensé que j'aimais Clouzot et Pialat et là je me suis sentie comme un monstre... (Moins Kubrick, me voilà presque rachetée...)
✔ C'est très beau La vie d'Adèle, ça filme la relation amoureuse absolue, mais ça filme aussi et surtout une fille, dans tout ce qu'elle est. Absolue.
Allez salut à demain.
Je t'embrasse.
Commentaires
J'ai aussi été agacée par cette polémique entre Léa et Abdel, ajoutons à cela les heures de travail sup' non réglementaires mais il s'agit juste ( d'essayer ) de s'extraire pour juger l'ouevre, et ap sle reste. Vivement que je le voies !!
J'épuise mes amis et mes followers, on ne me supporte plus, on veut faire une intervention pour que j'arrête d'en parler mais ça me hante tellement. Ca doit paraître absurde mais visiblement on peut tomber amoureuse d'une histoire ?!
Bon comme tu le sais je n attends que de le voir, ce soir eventuellement il passe a 20h a luxembourg et ca serait faisable, mais je prefere le voir un jour ou je serai dans de bonnes conditions et pas archi defoncee de fatigue.
J ai entendu la derniere itw d Adele E sur france inter avant hier, en bagnole en allant bosser, et rien qu a sa facon de s exprimer on sent a quelle incroyable actrice on a a faire. J etais tellement pendue a ses levres que j ai enfile le casque en plein open space au boulot pour l ecouter encore sur le web...!
Je pense qu on sacralise Lea Seydoux car elle a aussi une grosse actualite cine en ce moment, et puis ca doit probablement faire partie de son plan media...
Apres que le film fut dur a realiser, pour les techniciens, les acteurs et sans doute pour Kechiche aussi, perso ca ne me choque pas, on parle d art pas de taff en usine et certaines oeuvres, communes, meritent un peu de sang et de larmes car elles vont bouleverser une generation...
Bon Amande tais toi un peu et reviens quand tu l auras vu ;-)
Kiss cool
Le code du travail s'applique même aux génies...
AS
Je ne dis pas que c'est acceptable, ni même tolérable (les techniciens ont eu raison de se plaindre): je dis que c'est oublier que l'art échappe, qu'on le veuille ou non, à ce qui est socialement acceptable et réglementé - et c'est bien ce qui fait l'art.
Je suis totalement d accord avec ce qu a ecrit judith plus haut pour les comm, et avec tes impression a toi Marie.
Et effectivement quand je vois l oeuvre qu ils ont tous creee ensemble, techniciens, acteurs, portés par l exigence de Kechiche, je me dis que ca valait malgre tout le coup, tant le film est fort et restera.
Voila :-)
Bisous
Car je les ai senties les 3h, j'en avais un peu marre à la fin. Mais Adèle est sublime ! Nous sommes d'accord dessus... (quoi que, Un détail qui ma 'frustrée': elle ne se mouche jamais et dès qu'elle pleure il y a de la morve partout... Merci !)
Il y a un point que j'ai trouvé décivant: autour du personnage de Léa, qui est une artiste, et qui, à la fin, expose dans la galerie qui "expose la crème de la crème" dixit le film.... Et au final, je (et une amie qui était avec moi) n'aime pas du tout le choix des tableaux ! Je n'ai pas aimé ce style, on a trouvés que cela cassé toute crédibilité du personnage. Ca n'est qu'un détails vous me direz, mais cela à cassé un truc je trouve. Quand on parle d'un perso qui dessine sublimement, qui est une bonne artiste, on ne s'attend pas à ce genre de tableaux.... Voilà.
En tout cas cela m'a donné envie de tomber immédiatement amoureuse d'une personne croisée aux hasards de la rue !