COMMENT C'EST VENU...
Il y a de cela 2 étés, je revenais de mon activité professionnelle estivale, épuisée.
Je conduis la voiture avec mon plâtre pour aller chercher mon amie Aline à la Baule.
Aline est avec une amie à elle, Justine, une jolie danseuse blonde aux goûts vestimentaires qui, d'un point de vue personnel, font très, mais alors très plaisir.
Arrivée à la Baule, je cherche la plage, je vois des minettes à headbands, spartiates, wayfarer (ben quoi on était en 2008... Et rien n'a changé...) dans tous les coins de la ville, je sens tout de suite que je ne suis pas dans un endroit où le mot d'ordre est "coolos, je vais juste porter le bob que le vendeur m'a donné quand j'ai acheté ma Twingo". Non, clairement à la Baule ça se sape et c'est pas les deux mois passés dans le fin fond breton (même si vestimentairement parlant, la Bretagne est une région intéressante) qui vont me rassurer.
Je me sens:
1) moche
2) fatiguée
3) moitié crawouède
4)plâtrée
5)moche
6) mal fagottée, trop sobre, trop casual... Non soyons honnêtes, je suis une no-look à la Baule, trop fatiguée pour faire un quelconque effort.
J'arrive enfin à me garer, je vois Aline un grand jupon blanc sur les hanches, un haut de maillot de bain coloré et un grand sourire me faire signe.
Je la serre dans mes bras, vois comme elle est bronzée, ça lui va bien.
On va vers la plage, Justine, son amie, est là. Elle me la présente.
On discute, je crois que je bois un Coca, vais mettre les pieds dans l'eau et reviens m'asseoir avec elles.
Justine est douce, souriante, sa blondeur est parfaite, elle a ce truc dans le visage qui fait qu'elle est à part, une beauté tranchée, quelque chose qui me parle, c'est joli les visages qui ne se confondent pas.
Elle lève son bras pour amener son verre à sa bouche et là, je vois ses doigts.
Ses ongles sont d'un corail flashy funky.
Je bloque. Je n'ai, à l'époque, encore jamais vu cette couleur.
Je porte déjà du vernis, rouge ou noir la plupart du temps, mais là, c'est ma couleur de la vie entière que j'ai en face des yeux, et vu que j'ai le sens de la mesure...
"Oh ça, c'est une connerie de vernis Mavala, la couleur Nice, acheté en pharmacie" qu'elle me dit.
Les filles qui portent le bon truc au bon moment n'ont jamais l'air de l'avoir fait exprès, c'est toujours des mots comme "connerie", "vintage", "fripe", "Deux euros ça" qu'elles nous disent... La grâce dans le fond, ça a l'air de n'être qu'un accident, jamais une fierté.
Je porte encore ce vernis ce soir... C'est celui que je porte le plus et de loin.
(Je trouve que parler des moments où les goûts, les vêtements sont devenus nôtres, c'est joli... Ca vient toujours de quelque part, non?)
Commentaires
Tu fais de la poésie de rien du tout, d'un vernis, d'un chapeau, d'un visage... J'adore.
Sara en Corse
Bref, c'était pour te dire que t'écris vraiment bien, même les trucs les plus anondins. ça devient beau et plein de delicatesse et de poésie, tu pourrais ré écrire le botin, ça deviendrait beau et touchant.
Bravo Marie, t'es fooooooorte!
Marine
Toi par exemple, je pourrai te detester, car t'es douée du tricot, t'as une crinière indomptable, tu écris (trop) bien...enfin tu vois, je pourrai te détester via le web 2.0...et ben non, je te kiffe Marie!
Quoi quoi? Mon commentaire n'a plus rien à voir avec l'article? Ok, je sors :)
Alexia: Le Velvet, je ne le connais pas... A regarder donc!
Symalia: Il est parfait en même temps ;-)
minhoi : Sérieux? Ouais c'est parce que les couleurs sont chouettes, les flacons petits et surtout ils sont peu chers...
Lou: merci beaucoup :-D
Claire: mon blog a un vrai problème avec les coms, ils disparaissent souvent, c'est très énervant!
tout ce que tu me dis me va droit au coeur, je t'en remercie...
Bisous.
Marine: Oui hein... ;-)
Bavardages et Medisances : Ah ouais???
Angel: Cool, merci...
@nnoushka : je tâcherai la prochaine fois que je la verrai...Et merci aussi!
Amande d'amour: Ah oui??? ben je dois te dire que moi aussi... <3
Melle. Marion : Ton commentaire à fort à voir avec l'article... En même temps c'est que des gentillesses, je serais bien cucul la praloche de ne pas les prendre. Je t'embrasse Marion, prends soin de toi!
C'est parfait. C'est beau, c'est juste. Je l'écris quelque part dans un carnet. Et j'écris en dessous "Une chic fille", parce que c'est vraiment ce que tu es. Ce que tu donnes l'impression d'être pour de vrai, en tout cas, au fur et a mesure qu'on te lit.