JE TRAITE... ÇA FAIT LONGTEMPS EN MÊME TEMPS...
A., guillerette, bronzée avec le porte-monnaie qui brûle ses mimines toutes pleines de sel, se balade dans les rues de la Baule, les cheveux au vent et le jupon qui traîne...
(A. est mon amie... Je n'ai jamais dit que ce blog ne parlerait que de moi, à un moment donné c'est vrai c'est chiant, ça lasse...)
A. reluque depuis longtemps les bottes Marant, très plates, très sobres mais tellement jolies... Elles vont avec tout, rendent roots n'importe quelle robe de princesse, n'importe que jeans trop sobre... La classe des grands espaces pour les petites citadines que nous sommes, voilà ce que c'est le style Marant pour A.
Plutôt tentée, elle rentre dans la boutique, voit les bottes tant désirées, se dit que la vendeuse n'aura pas à beaucoup la convaincre, elle est déjà largement convaincue...
La vendeuse lui donne une paire en 37. Comme elle bien appris son texte et qu'elle sait que Marant est très à la mode, elle se la joue crâneuse la vendeuse. Comme si au bout du compte ces jolies choses "hype" la rendaient un peu "hype" elle aussi.
A. paye rapidement comme elle n'avait pas besoin d'être décidée, ça a dispensé tout le monde des discours marchands insipides...
Elle saute d'un trottoir à un autre tellement elle biche... Enfin elle sautille dans sa tête, A. a une image à maintenir, celle d'une fille toute prête à devenir une femme alors elle ne se met pas des bâtons dans les roues. Pas comme cette gogole de Marie qui n'a pas de surmoi et qui s'en carre pas mal d'être vaguement ridicule (oops, je parle de moi encore... Ah le blog et l'ego c'est une très grande histoire d'amour... Difficile de faire semblant!)
Quelques semaines après, genre deux ce qui est peu finalement, A. se rend compte que les bottes se décollent. Surprise qu'elle est. 400 euros, de la colle, c'est comme s'il y avait un contre-sens dans sa tête. Elle se dit que ça n'est pas possible de payer des bottes chères comme des Weston, avec une piètre colle entre la semelle et la chaussure... C'est bizarre, A. avait espéré mieux...
De retour à Paris, elle se dit qu'elle va aller rue de Charonne, y a une boutique Marant, ils vont pouvoir l'aider, ils ont une image de marque à défendre après tout...
A. ne veut pas les rendre, ni même les remplacer, simplement qu'on lui explique pourquoi et puis, que la boutique s'occupe de les envoyer à un cordonnier.
Après tout, elle sait que j'ai déjà bossé en boutique où les chaussures coutaient quatre fois moins chères et qu'on les envoyaient chez les cordonnier sans poser aucune question...
A. et moi on a dû oublier que ça ne se passait pas toujours comme ça.
Armée de son ticket de caisse, elle va voir la marchande, la larme à l'oeil pour faire genre c'est terrible.
...
...
"Ah ben non on ne peut rien faire, il faut retourner à la Baule, dans la boutique où elles ont été achetées... c'est comme ça.."
Comment te dire madame la marchande qu'elles coûtent un poumon sain tes bottes, qu'elles ne sont que mal collées, qu'elles se décollent en moins d'un mois et, à aucun moment tu sens que ça fait un peu arnaque...? Tu fais exprès ou quoi!
A. reste calme, se dit très clairement que plus jamais du Marant ne passera par elle.
M'appelle.
je suis étonnée, aussi parce que Marant c'est la super classe et que les prix pratiqués m'avaient toujours fait penser que c'était une bonne qualité.
Bon un raté existe, mais pourquoi se faire envoyer balader dans la boutique Marant alors que même pas t'as envie de faire un scandale...
Pas classe hein!!!
Vu chez Marie hier, une bien belle référence à Jérôme Dreyfuss, une qui sait faire plaisir à l'ego...
Je vous la mets en ligne pour avoir tout le concept, c'est mieux comme ça...
Par ici pour kiffer.
Certes les propos sont hors contexte, aucunement relayés au style direct ce qui permet n'importe quelle déformation, alors à prendre avec des pincettes, mais je pense que la substance est là...
"Il ironise gravement sur les blogs des victimes de la mode, prêtes à se damner pour une fringue griffée ou à tromper leur mari avec… un sac Billy !"
Ironiser admettons, c'est vrai que ça peut faire rire... Ironiser gravement c'est du sarcasme, non? C'est tout de suite moins tendre comme humour...
Putain la branchouille se moque de nous...
En ayant un service après-vente tout pourri ou en ironisant gravement... Qu'importe le flacon en même temps...
Commentaires
Et pour Jéjé... m'en fous, j'ai mon Twee maintenant. D'ailleurs mon homme a dormi sur le canapé cette nuit. J'avais besoin de place pour mon nouvel amant.
Bises!
Aucun, on est bien d'accord... C'est pas très très bien tout ça, et il y a fort à parier que ça ne va pas faire du bien à l'image de ces marques...
Non ton sac c'est un cadeau de l'amoureux, on s'en fout pas mal du reste, dis toi que c'est lui qui te l'a fabriqué...
EMiiiiii: Y a combien de "i" à ton nom? Sur l'écran, j'arrive pas à trop bien compter...
Ouais les bottes c'est grave, et pis la nana, bouche en cœur, elle ne comprenait pas comment mon amie pouvait insister...
C'est fou!!
Le twee... Mazette.
Je te fais des bisous... A ton homme aussi, il en a bien besoin!!!
- Effectivement la phrase de JD est sortie de son contexte et prête à confusion. Je me souviens très bien de cette interview donnée à un magazine. C'était d'ailleurs au sujet des blogs mode, il expliquait comment les blogueuses parlaient de ses sacs et trouvait drôle qu'elles en parlent comme d'un amant. Rien de plus, pas d'égo à la base de son (de ce) propos.
total ben moi je n'en veux plus des miennes, elles sont rouges passées, sublimes, (mais je dois être trop classiques, je n'y arrive pas) donc je les revends un bon prix (pas 400 euros) à peine portées
If anyone is interested please tell me ...
sinon bravo pour ton blog belle beauté ... et tu es sublime.
Voila, c'est tout
Non car cher + qualité moyenne + vendeuse pas aimable ça ressemble vaguement à Z&V.
Enfin jdis ça, jdis rien héhé !
Merci des précisions.
Anonyme (mais en fait c'est Michelle): oui c'est vrai... Je suis nostalgique de cette époque que je n'ai finalement pas bien connue, celle du commerce "à la papa" où il fallait être proche de son client, d'être sympa et grand dieu commerçant...
Je n'aime pas toujours ce que devient la mode...
Mais il reste le vintage!!!
Delphine: oh la grande classe...
De mieux en mieux! Bon mademoiselle Marant n'est pas responsable de l'humeur de ses vendeuses, mais bon peut-être qu'il est temps de redevenir aimable et arrêter de traiter le client comme un vulgaire animal sans aucune dose d'orgueil... Parce que parfois il est bon d'être orgueilleux et de se barrer en lui pétant les genoux à la miss renifleuse!!!
Vanille: Merci Vanille de tes gentillesses. certes les ressemeler direct c'est bien, mais merde 400 euros, ils pouvaient pas y penser avant et le faire... Non mais si tu connais la faiblesse d'un produit t'anticipes, non? c'est comme si chez Chanel la vendeuse de te disait de bien recoudre les boutons, parce qu'ils se barrent super vite!!!
Pour les bottes, bonnes chance...
Olivia (à Paris): Tu m'étonnes... elle est restée calme, c'est trop une jedi ma copine!!!
Bulle: ben nunuche, t'aurais dû me faire un bisou... Ou un coucou!! Ma mère aurait été fière...
La bise!
Melle. Marion: Non non, tu dis bien... Ça y ressemble en tous cas!!
je te fais des bisous cocotte maligne... Viril le surnom, hein???
très limite tout ça même en tenant compte de la possible déformation journalistique...
Allez belle ragazze, des bisous et je vais mettre mon boule au lit (les joies de la grossesse...)