LA MATURITÉ...

J'aborde plus que régulièrement mon penchant pour le rose fluo et les paillettes. Ca n'est pas que j'aime le rose fluo et les paillettes mais c'est plutôt le concept qui me plait! Le concept du "c'est tous les jours la fête du disco"! Je crois qu'il s'agit d'un penchant hérité de mon enfance.
Les enfants sont attirés par le clinquant, les jupes qui tournent ( plus elles tournent plus elles sont géniales!), le tulle, les pulls Mickey, les diadèmes de princesse, le serre-tête à noeud, Hello Kitty... Quand j'étais enfant j'aimais tout ça. Et parfois je les aimais tant que je les mettais tous ensemble. Les enfants n'ont pas le sens de la mesure ni celui du bon goût d'ailleurs.
En devenant chaque jour un peu plus grande (j'ai encore du mal à appeler ça "vieillir" pourtant je ne suis pas dupe!) je m'éloigne davantage de Mickey et des jupes qui tournent. Il faut se rendre à l'évidence, sinon, je risque de virer grotesque...
Cette semaine je me suis baladée dans les boutiques et face aux nouvelles collections mon regard a changé.
J'ai toujours été à la recherche de la pièce la plus colorée, la plus virvoltante et la plus atypique. Plus maintenant. Qu'est ce qui m'arrive? J'ai envie de sobre, de pièces intemporelles (mais plus chères), de couleurs discrètes (mais bien plus flatteuses au teint que l'est l'orange fluo) et de coupes nettes. Je me sens un peu perdue dans mon propre Moi modesque. Et je me suis mise à réfléchir à ce soudain revirement de situation.
J'ai toujours été, d'aussi loin que je me souvienne, la jeune fille qualifiée d'excentrique. Un ovni à l'opposé du clacissisme familial et social d'où pourtant je venais. Je viens d'une petite ville en Haute-Marne qui est tout sauf rock n'roll( Elle est même pas pop, c'est pour dire) et mes tentatives modesques étaient régardées d'un très mauvais oeil. Même pas avec la tendresse qu'on accorde parfois à la jeunesse.
En arrivant à la "grande" ville j'ai pu laisser mes pulsions colorées prendre le dessus. H&M aidant, j'ai pu trouver ce dont j'avais toujours rêvé sur les portants. Ca allait même au-delà de mes espérances (la grande époque DIVIDED...).
En matière de mode, je n'avais pas de grandes exigences... Il fallait que ça "sorte de l'ordinaire". Les bonnes coutures, les jolies matières et le tomber parfait ne faisaient pas partie de mes priorités. Et je crois que H&M sert à ça.
Et je suis restée dans ce statu quo pendant longtemps.
Je me suis mise à feuilleter les magazines de mode. D'abord pour les test, les articles "Comment devenir une bombe au lit" et puis petit à petit il n'y avait plus que la mode. Il n'y avait que les pages mode qui m'intéressaient. J'ai abandonné petit à petit Cosmo (que je lis toujours, faut pas déconner) et me suis mise à Jalouse. J'adore Jalouse. Et aux autres. Je me mets même à acheter la presse étrangère.
Et ce blog a précisé les choses.
Petit à petit les paillettes ont perdu leur saveur. Pas les jupes qui tournent que je n'abandonnerai pour rien au monde (non, ça je peux pas... Si vieillir c'est ça, je veux bien avoir 8 ans toute ma vie...Ou 10 plutôt...).
J'émets de plus en plus l'hypothèse d'arrêter de trop acheter mais plutôt d'avoir de belles choses. C'est un pas de géant. Et je ne veux plus de tulle mais du cachemire. Je ne veux plus de mauvais nylon mais de la soie. Et plein de beau coton...
Pour une modasse comme moi, ça ressemble à la MATURITÉ!!!

Commentaires

Anonyme a dit…
J'ai eu une grosse période comme ça où je préférais acheter un pull basic à 90€ plutôt que le même chez H&M. Maintenant, et curieusement depuis que j'ai un salaire, j'essaye de manier les deux avec dextérité (loin d'être gagné d'ailleurs). J'achète quelques belles pièces en qui je pourrai faire confiance en cas de fashion disette (un sac, un pantalon de tailleur, pull cachemire) ou qui sont spécifiques à une marque (le style VB par ex.). Et le reste je me fournis chez H&M la plupart du temps. Je trouve que l'équilibre entre les deux est plutôt pas mal pour mon cas :)
Même si je rêve de possèder toute la collection printemps/été Athé VB et que j'ai très envie de me payer ces petites merveilles d'escarpins à 300€...
Géraldine a dit…
c'est fou comme je me retrouve ds ce que tu écris... moi j'ai toujours été très divided alors forcément je ne peux pas l'abandonner complètement... par contre, c'est vrai que je suis de plus en plus attirée par de belles et "vraies" pièces mais forcément plus chères donc je reconnais qu'elles ne sont pas encore très nombreuses ds ma garde-robe...je suis d'accord avec toi c'est vrai qu'on évolue avec l'âge (et en même temps heureusement!! tu t'imagines à 50 ans en divided???)
Anonyme a dit…
je me suis faite exactement la meme reflexion il y a peu (d'ailleurs j'en avais aussi parle sur mon blog au moment des soldes). J'etais aussi tres couleurs et un peu excentrique. Depuis 6 mois (c'est tout) je ne suis attiree que par les couleurs sobres: le blanc, le gris et le noir etant mes preferees. je veux des jolies coupes et des belles matieres et mes hauts cheap qui ne ressemblent plus a rien apres 3 lavages, je n'en veux plus ! Quand j'etais gamine, je ne comprenais pas pourquoi les grandes portaient toujours du noir et moi j'ai peur, parce que c'est bien la preuve qu'on vieillit !
Anonyme a dit…
Pendant des années, je me fournissais essentiellement chez Morgan, pas du pétasse, mais sexy. Je trouve que ça s'est dégradé, que les fringues font pouffe, que la qualité est devenue bien moindre, et que les matières et les imprimés sont carrément cheap. Bye, bye Morgan. Et la fréquentation de blogs de "modasses" comme Rosalie, Punky B, Caroline Daily, ou le tien, les affinités que j'ai avec Sonia ( des petites chroniques de Soso ) m'ont "éveillée" à des goûts plus pointus et mon oeil s'est aiguisé. Et regarder en boucle Sex & the city et Vogue ne peut qu'affiner mes choix. Du coup, j'ai envie de coupes plus fifities, de bleu marine, de noir, de blanc. Je veux être professeur de français, et ma hantise est d'être confondue avec mes futures élèves. Le seul moyen d'y échapper est de s'habiller comme une femme : sobre, de très bonne qualité, plus de matières cheap, d'imprimés douteux ( dont les couleurs sont indéfinies ), de coupes trop convenues ou imprécises. Je suis donc moi aussi en train de changer de style, et je réalise que la moitié de ma garde-robe ne me convient plus...
Anonyme a dit…
C'est pas de la maturité mais une bonne intention passagère; les modasses changent d'avis encore plus souvent que de fringues.
g.
Anonyme a dit…
oh comme je me reconnais dans cet article ! J'étais l'hors norme de ma bande collège/lycée, il fallait que se soit coloré, vif, volant, original surtout jamais de noir ou de foncé ... il me reste toujours des envies de pois en folie, et mes envies démesurées je les passe sur des coupes plus originales, des couleurs plus sobres mais qui me vont ( ce qui n'était pas lec as de ces tops colorés !) mais on passe toutes par là ... il faut se chercher avant de se trouver et qui sait on ne serait peut etre plus dans le sombre dans quelque temps ...
Marie a dit…
mademoiselle C: Je suis comme toi et c'est vrai que les "créations" de l'ami suédois composent la majorité de ma penderie...

Géraldine: je crois que c'est un passage obligé pour toutes les modasses comme nous!!Et à 50 ans en Divided, non, c'est juste pas possible!!

vendredi 13: C'est peut-être une tendance la sobriété et pas du tout un truc lié à la maturité!!


Princesse Audrey: J'ai pas eu ma période Morgan. mais come toi je trouve que ça c'est nettement dégradé. Quant aux blogs de mode, je suis comme toi, mon blog a précisé les choses. je deviens plus exigentes!

G: ta réflexion m'a fait réfléchir...peut-être qu'il ne s'agit que d'une autre étape dans ma quête modesque. Ou simplement, c'est parce que le sobre est à la mode...

Artyshow: On tient le bon bout je crois...

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